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Gaza - 17 août 2014 - Entrevue avec Abu Ahmad des Brigades al-Quds du Jihad Islamique

samedi 16 août 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 août 2014).

Note de do : En effet, à la télé, on ne parle que du Hamas, afin de lui faire de la pub. Jamais du FPLP ou du Jihad islamique !

Abu Ahmad, porte-parole des Brigades al-Quds : « Nous sommes capables de viser au-delà de Tel Aviv »

http://www.assawra.info/spip.php?article8288

Jeudi 14 août 2014, par La Rédaction d’Assawra

La première et la seule interview, au cours de l’agression sioniste, Abu Ahmad l’a accordée au journaliste du quotidien algérien al-Shourouq, par estime envers le peuple algérien et des liens qui unissent les « deux peuples révolutionnaires ».

Qu’est-ce qui a le plus surpris l’occupation, de la part de la résistance palestinienne, et plus particulièrement des Brigades al-Quds ?

Nous pensons que l’ennemi a été surpris par plusieurs faits, au cours de la bataille « Edifice serré », mais les deux surprises les plus importantes sont probablement, d’abord les fusées de longue portée qui ont été intensément lancées sur les villes de l’ennemi, qui pensait qu’elles étaient à l’abri des fusées de la résistance. Il fut surpris par leur nombre et l’intensité des frappes, entraînant 4 millions de colons à se réfugier dans les abris. Ce n’est pas seulement la portée des fusées qui l’a surpris, mais la précision avec laquelle elles ont été lancées. L’ennemi a essayé de cacher un grand nombre de buts atteints, mais il sera finalement obligé, après la fin de la bataille, de découvrir toutes les zones que les fusées palestiniennes ont touchées, ces fusées qui sont en majorité de fabrication locale. Quant à la seconde surprise, c’est celle des tunnels, car l’ennemi pensait qu’il s’agissait d’une propagande de la résistance pour l’empêcher de mener une bataille terrestre à Gaza. Il fut surpris par cette arme stratégique qui a bouleversé les rapports de force dans la bataille et entraîné de lourdes pertes parmi ses forces d’élite. Il est important de noter que les tunnels sont de deux sortes : la première est pour le lancement des fusées de longue portée, qui empêchent l’ennemi de poursuivre et de viser les combattants qui les lancent, et la seconde sert aux attaques et aux opérations de contournement.

Le bombardement de Tel Aviv est devenu une pratique quotidienne… Que porte l’avenir ?

Nous n’exagérons pas si nous disons que Tel Aviv est devenu pour nous comme Sderot, séparée de la bande de Gaza par 6 kms seulement. Ceci est dû au développement qualitatif dans la fabrication locale des fusées, où nous avons imité les fusées fabriquées dans le monde, et nous avons excellé en ceci, par la grâce de Dieu. Les fusées Bouraq 70 et M75 ressemblent beaucoup aux fusées Fajr5 qui nous ont servi à repousser l’attaque en 2012. C’est pourquoi, puisque nous avons réussi à maîtriser la technologie de cette industrie et avons acquis une grande expérience dans ce domaine, nous pouvons, avec la permission de Dieu, la développer pour atteindre de portées plus lointaines encore. Nous avons la capacité dès à présent d’atteindre des villes plus éloignées que Tel Aviv. Nous avons bombardé Natanya qui est séparée de Gaza par 95 Kms, et ce n’est pas tout ce que nous avons. La bataille peut se durcir et s’allonger, c’est pourquoi nous avons gardé ce qui est plus puissant, pour l’utiliser en temps utile.

Vous avez déclaré à plusieurs reprises avoir bombardé des centrales nucléaires. Ne craignez-vous pas les effets sur la Palestine et la région ?

Votre question est importante, et c’est pourquoi nous disons que nous réalisons très bien qu’en bombardant Dimona ou les réacteurs de Nahal Sourak près de Tel Aviv, qu’une catastrophe peut survenir dans la région, si une de nos fusées touchait une partie des réacteurs, mais nous sommes certains que les réacteurs nucléaires sont enterrés à des centaines de mètres sous terre, et nos fusées ne peuvent les atteindre. Tout ce que nous essayons de cibler, ce sont les les contructions entourant ces réacteurs, dans le but d’adresser un message à l’ennemi, lui disant qu’aucun lieu dans son Etat n’est protégé contre les fusées de la résistance. C’est le message que nous avons envoyé lorsque nous avons bombardé le bâtiment du Knesset dans al-Quds et le bâtiment du ministère de la guerre, à Tel Aviv, lorsque Netanyahu organisait une conférence de presse, il a dû fuir, devant les caméras de la télévision. Souvent, l’effet psychologique est plus important que l’effet militaire.

La confrontation terrestre aux abords de Gaza fut difficile. Comment avez-vous trouvé les soldats de l’occupation au cours de la bataille ?

Nous ne nions pas que la confrontation a été très dure, non pas à cause de la force ou de la témérité des soldats de l’occupation, qui sont entrés aux abords de Gaza, mais à cause du bombardement intense qui visait nos combattants qui se trouvaient aux premières lignes de la bataille. Mais lorsqu’il y a eu lutte rapprochée, les combattants de la résistance avaient toujours le dessus. C’est ce qui est apparu avec les déclarations des soldats de l’occupation qui fuyaient le champ de la bataille ou qui se tiraient des balles dans les jambes pour ne pas aller au front. Il y a de nombreuses histoires qu’il est impossible de raconter maintenant mais qui seront marquées en or, qui racontent les épopées héroïques du simple combattant palestinien, qui a remporté la victoire sur l’élite de l’armée ennemie, qui était la fierté de cette armée mais qui fut écrasée aux abords de Gaza.

Nous remarquons que votre grande action au cours de la guerre n’a pas eu sa place dans les médias. Pourquoi ? Est-ce intentionnel ?

Cela est malheureusement clair. Certains ont intentionnellement masqué notre action pour servir des agendas locaux ou régionaux. Mais dans tous les cas, nous ne recherchons pas la gloire auprès du public, mais recherchons la récompense de Dieu. Peu nous importe si les médias nous accordent une place comme les autres ou pas, l’essentiel pour nous est de défendre notre peuple et d’assumer notre devoir, rien ne se perd auprès de Dieu. Il nous suffit que notre peuple sache qui sont les Brigades al-Quds, et les martyrs qu’elles ont sacrifié pour sa défense et la défense de notre chère terre de Palestine.

Quelle est l’efficacité du dôme de fer face à vos fusées ?

Un général sioniste que l’ennemi a surnommé « le père spirituel du dôme de fer » a répondu à cette question. Il fut le premier à étudier et à proposer ce projet. Il a dit, au 11e jour de l’agression, que le dôme de fer était inutile face aux fusées de la résistance. Il a affirmé dans une déclaration publiée sur les sites de l’ennemi que le taux des fusées ayant été interceptés par le dôme ne dépassait pas 12%, sans compter le coût impressionnant de ce dôme, une seule de ses fusées coûte entre 70 et 100 millions de dollars, pour faire face à une fusée qui ne coûte pas plus de 2000 dollars parfois. Que dira-t-on si l’on sait que pour intercepter une des fusées palestiniennes, 2 à 7 fusées du dôme sont lancées ? Il y a de lourdes pertes économiques avec ce dôme, qui s’ajoute à son échec d’intercepter les fusées de la résistance.

Y a-t-il coordonation avec les autres forces de la résistance, notamment les Brigades d’al-Qassam ? A quel degré ?

La coordination est parfaite, par la grâce de Dieu, de nombreuses opérations communes ont été menées, avec les Brigades d’al-Qassam, comme le bombardement de Tel Aviv, Beer Saba’ et Asdod, mais aussi lors de l’affrontement avec les forces spéciales à l’est de Khan Younes.

Au cours de la guerre précédentes, le martyr Muhammad Assi, à Ramallah, a mené l’opération d’explosion du bus à Tel Aviv. Est-ce que l’action à l’intérieur du territoire « israélien » est absente ou bien reportée à plus tard ?

En vérité, les opérations telles que celle menée par le martyr, dirigeant aux Brigades al-Quds, Muhammad Rabah Assi, au cours de l’agression de 2012, réclament un grand effort et des moyens qualitatifs. La difficulté de mener de telles opérations est due aussi à la coordination sécuritaire, malheureusement, entre l’Autorité palestinienne et les services de renseignements de l’ennemi. Ce n’est pas l’unique raison, mais parfois, la décision de reporter ce genre d’opérations est prise pour des considérations précises. Nous pensons que nous pouvons assister à ce genre d’opérations si l’agression se poursuit contre Gaza.

Quel est le minimum accepté par la résistance en cas d’accord pour un cessez-le-feu ?

Nos revendications sont claires, et sont unanimement acceptées par toutes les organisations et le peuple palestinien, en premier lieu, la levée totale du blocus contre la bande de Gaza, l’ouverture des terminaux et la reconstruction.

Si la communauté internationale décide d’envoyer des forces internationales comme celles de l’UNIFIL au sud Liban. Comment vous comporterez-vous ?

Nous ne pouvons accepter la présence de forces internationales sur notre terre, car elles seront, comme d’habitude, au service de la sécurité de l’ennemi, et non le contraire. Nous pouvons nous défendre nous-mêmes, malgré le prix élevé que nous payons. Nous nous comporterons avec toute force étrangère sur notre terre comme une force d’occupation.

(14-08-2014 - "Baladi")

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