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Réponse de do à Samin Arefi au sujet de la Syrie, de Bachar el-Assad et du massacre chimique de la Ghouta à Damas

mercredi 27 août 2014, par do (Date de rédaction antérieure : 27 août 2014).

Bonjour à toutes et à tous,

Je lis dans un récent article de Samin Arefi reproduit en dessous de cet encadré où je lui réponds un petit peu : « Il y a un an jour pour jour, Bachar el-Assad est au bord du gouffre. Avec le massacre chimique de la Ghouta, qui a tué fin août 2013 plusieurs centaines de civils dans un quartier rebelle de la banlieue de Damas »

Réponse : Il y a encore des gens qui croient que c’est Bachar le coupable de ça ?

Deux solutions : soit ce sont des ennemis, des alliés de l’impérialisme américano-sioniste, et ils font semblant d’y croire, comme France-info et la télé par exemple ; soit ce sont des imbéciles qui tombent dans tous les pièges de la propagande bourgeoisie de l’impérialisme américain !

Lire par exemple le témoignage de l’ancien otage Piccinin :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5892

Ou encore, Les obus utilisés dans l’attaque chimique n’ont jamais été vendues à la Syrie (Robert Fisk, le 22 septembre 2013) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5995

Ainsi que ; Des "rebelles" ont déclaré à Dale Gavlak, une reportère d’Associated Press, avoir commis une erreur dans la manipulation d’armes chimiques fournies par l’Arabie saoudite :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5808

Et encore : Syrie - 26 août 2013 - l’ONU contredit les Occidentaux sur les armes chimiques :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5764

ou même : Syrie - Turquie - 8 avril 2014 - Les hommes du dictateur turc Erdogan, derrière l’attaque chimique de Damas ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article7071

Et encore : Syrie - 9 septembre 2013 - Mère Agnès-Mariam de la Croix dénonce que les ’preuves’ sont truquées :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5887

Bon, ça, c’était pour la première phrase de l’article de Samin Arefi, mais j’ai lu plus loin, et c’est tout du même tonneau !

À commencer par le titre, qui ose prétendre que c’est Bachar el-Assad qui se sert de l’EI alors que c’est évidemment les Amerloques. D’ailleurs, l’EI est financé par divers États du Golfe qui servent tous de société écran à l’impérialisme américain, malgré leurs diverses rivalités dans le style je serai encore plus lèche-cul que toi auprès du Grand-maître américain et c’est moi que les Amerloques préfèrent, et si tu m’crois pas, tare ta gueule à la récrée !

Quand on a affaire à la propagande du pouvoir, il faut toujours appliquer la maxime de Guy Debord pour s’y retrouver : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux » Ce qui signifie que le mensonge qu’on nous sert tous les jours à la télé, et que nous ressert Samin Arefi, est fabriqué à partir de la vérité, mais en l’inversant.

Par exemple, on nous dit que Bachar se sert de l’EI, il faut en conclure que c’est les Amerloques qui s’en servent, etc. Et on peut même le prouver, puisqu’on dispose de photos où le célèbre sénateur américain Mc Cain pose avec al-Baghdadi, le chef de l’EI :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7782

On a aussi le témoignage vidéo en vostfr d’un ex-cadre d’al-Qaïda :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7759

Par ailleurs, on sait depuis longtemps qu’al-Qaïda appartient à la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1440

(Regardez au moins la photo)

Par ailleurs, il faut bien comprendre que l’EI va servir d’excuse à l’impérialisme américain pour aller faire ce qu’il n’a pas encore osé faire : bombarder la Syrie ! donc franchement, QUI se sert de l’EI, Bachar, ou bien plutôt les Amerloques ?!

Se servir d’une telle excuse avait d’ailleurs été programmé par l’agent israélien BHL (le milliardaire Bernard-Henri Lévy, l’homme des basses oeuvres de l’impérialisme américano-franco-sioniste partout dans le monde). Voici la preuve que les Américains ne font qu’appliquer la stratégie défendue par BHL :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4594

Bon vous avez compris le principe, je ne vais pas prendre tous les mensonges propagandistes afin de les démonter un par un, faites-le vous-même pour quelques-uns d’entre eux à titre d’exercice, je vous livre ci-dessous le texte de Samin Arefi

Bien à vous,
do
http://mai68.org


Syrie : comment Bachar el-Assad a utilisé l’État islamique

http://www.assawra.info/spip.php?article8406

Mercredi 27 août 2014, par La Rédaction d’Assawra

Il y a un an jour pour jour, Bachar el-Assad est au bord du gouffre. Avec le massacre chimique de la Ghouta, qui a tué fin août 2013 plusieurs centaines de civils dans un quartier rebelle de la banlieue de Damas, la "ligne rouge" définie par Barack Obama vient d’être transgressée. Les navires-destroyers américains se positionnent en Méditerranée. Pourtant, Barack Obama ne veut plus s’engager dans aucune guerre au Moyen-Orient. À la faveur d’un rocambolesque accord américano-russe de dernière minute sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, le président américain réussit à garder la face et sauve par là même la tête de Bachar el-Assad. Un an plus tard, le président américain pourrait finalement bombarder la Syrie. Mais pas le régime syrien.

D’après le Wall Street Journal, les États-Unis étudieraient sérieusement le lancement de frappes contre les positions de l’État islamique (EI) en Syrie. À en croire le quotidien américain, Washington serait d’ailleurs sur le point d’envoyer des avions-espions et des drones au-dessus du pays pour y repérer les djihadistes, afin de préparer le terrain à une attaque. Une information confirmée lundi à l’AFP par un haut responsable américain. L’EI est "plus sophistiqué et mieux financé que tout autre groupe que nous ayons connu. Il va au-delà de tout autre groupe terroriste", a déclaré jeudi le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, deux jours après l’effroyable assassinat du journaliste américain James Foley par un de ces djihadistes, qui a scandalisé le monde entier. De quoi faire passer au second plan les barils de TNT lancés quotidiennement par l’armée syrienne contre les quartiers rebelles d’Alep, tuant nombre de civils.

Comment l’État islamique a-t-il réussi à devenir l’ennemi numéro un des États-Unis, alors que ce groupe était encore relativement peu connu il y a à peine un an ? Apparu sur le théâtre syrien en avril 2013, l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL, ex-nom de l’EI), anciennement al-Qaida en Irak, trouve un second souffle dans la lutte contre Bachar el-Assad. Composée en majorité de milliers de djihadistes étrangers aguerris, l’organisation se démarque rapidement du reste de la rébellion par ses méthodes radicales.

Sur le terrain, l’EIIL - qui souhaite rétablir le califat d’Irak au Liban - administre chaque territoire conquis. Et y exerce une stricte application de la charia, terrorisant les populations locales avec ses crucifixions et autres décapitations. Sa force, il la doit à la détermination de ses combattants, n’hésitant pas à se sacrifier dans des opérations suicides. Mais aussi à sa richesse : des fonds privés en provenance du Golfe, les puits de pétrole qu’il a conquis dans l’est de la Syrie, les impôts récoltés sur la population, et les trésors de guerre pillés sur le terrain. Aujourd’hui, l’EIIL contrôlerait près d’un tiers du pays (provinces du nord et de l’est).

Conscients du danger pesant sur leur révolution, les rebelles islamistes modérés s’unissent en janvier 2014 contre ce nouveau "monstre" djihadiste. Mais bien moins armés, et contraints de se battre sur deux fronts, ils ne parviennent pas à en venir à bout. D’autant que les djihadistes demeurent relativement épargnés par le régime syrien. Il existe "une alliance objective entre Bachar el-Assad et les terroristes", dira Laurent Fabius en janvier 2014. "C’est le revers et l’avers d’une même médaille."

Depuis le début de la révolution en mars 2011, le président syrien met tout en oeuvre pour réaliser sa prophétie selon laquelle ses opposants - tout d’abord pacifiques - ne sont que des "terroristes". Il a notamment libéré de prison, en mai 2011, des centaines d’islamistes, venus alimenter les rangs djihadistes. Profitant de l’affaiblissement de la rébellion modérée, Bachar el-Assad reprend l’avantage sur le terrain. Aidé des combattants du Hezbollah et des milices chiites irakiennes, il achève en mai la reconquête des principales villes de la région montagneuse de Qalamoun, coupant l’opposition de son arrière-base libanaise. Or, le fief de l’EIIL à Raqa (nord) reste, lui, toujours à l’abri des bombardements.

Ultime bras d’honneur à ses détracteurs, le maître de Damas s’offre en juin une élection triomphale à la présidence d’un pays détruit et ensanglanté (190 000 morts en plus de trois ans selon l’ONU), face à des candidats factices. Qu’importe, l’Occident a déjà les yeux rivés ailleurs. Depuis son large territoire conquis à l’est de la Syrie, l’EIIL lance le 9 juin une vaste offensive à l’ouest de l’Irak, mettant en déroute une armée irakienne déliquescente. Surfant sur la frustration de la minorité sunnite irakienne marginalisée par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, l’EIIL, devenu l’État islamique, proclame en juillet un "califat" à cheval entre la Syrie et l’Irak. Infligeant de nombreuses exactions aux minorités chrétiennes et yazidis, les djihadistes provoquent la fuite de dizaines de milliers d’entre eux vers la région autonome du Kurdistan.

Autrement plus ému par cette crise humanitaire que par la guerre civile syrienne, l’Occident redoute avant tout que les nombreux combattants étrangers de l’EI commettent des attentats de retour au pays. Ainsi, Barack Obama ne va pas hésiter longtemps avant de bombarder le 8 août les positions djihadistes en Irak, et de livrer des armes aux combattants kurdes peshmergas. Au grand dam de l’opposition syrienne, qui en réclame depuis deux ans. Celle-ci a beau rappeler que l’EI n’est que le fruit du régime syrien, conséquence directe de l’inaction occidentale en Syrie, il est déjà trop tard.

François Hollande l’avoue lui-même au Monde le 20 août dernier. En Syrie, le "choix terrible" se situe désormais entre Bachar el-Assad et les djihadistes. Or, à ce jeu-là, l’Occident préfère la dictature sanglante au chaos terroriste. Le président syrien voit exaucée sa volonté d’apparaître comme un rempart contre le terrorisme, d’autant qu’au même moment, Barack Obama se félicite de l’élimination des dernières armes chimiques syriennes livrées par Bachar el-Assad.

"Nous ne considérons pas que nous sommes du même côté simplement parce qu’il y a un ennemi commun", a tenté d’expliquer lundi Jennifer Psaki, porte-parole du département d’État. Mais comme un symbole, au lendemain des bombardements américains, Bachar el-Assad a finalement lancé ses premières frappes contre l’EI à Raqa, qui s’est emparé lundi du dernier bastion du régime dans cette province septentrionale. Comble de l’ironie, Damas se dit désormais "prêt à une coopération" avec la communauté internationale pour lutter "contre le terrorisme" en Syrie.

(27-08-2014 - Armin Arefi)

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