Note de do : Ce texte de SERAGHNI Laid est d’un grand intérêt, car il apprendra à quelques-uns un peu de ce qu’est vraiment l’islam. Je tiens toutefois à bien préciser et d’une que je suis totalement athée ; et de deux que je suis pour une totale liberté d’expression, c’est-à-dire que quiconque doit avoir le droit de dire ce qu’il pense par les moyens qu’il se sera donnés sans avoir à s’expliquer devant les tribunaux.
Bonjour,
J’ai le plaisir de vous soumettre, ci-après, un article sur l’injure fait aux musulmans par Charlie-Hebdo en publiant des caricatures sur le prophète Mohamed Salut et Paix sur Lui.
CHARLIE ISLAMOPHOBE : UNE JUSTICE MODULABLE ET UNE INCULTURE PROVOCANTE
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine mène vers la violence » Ibn Rochd.
Depuis les années 80 du siècle passé, il est devenu certain que tout média ou intellectuel en quête de notoriété l’obtiendra en affichant ouvertement sa haine sur l’Islam et Son prophète Mohamed, Paix et Salut sur Lui (SPL), sous un prétexte trompeur nommé « liberté d’expression », une valeur cardinale pour la démocratie que Charlie a, encore une fois, travestie en une expression de provocation délibérée.
I - LA LIBERTE D’EXPRESSION A MULTIPLE SENS :
Peut-on parler de liberté d’expression sans limites dans les pays qui défendent la liberté d’expression.? NON, du moins en France, car la liberté absolue n’existe pas. C. Bigot, l’avocat des médias affirme que « la vérité absolue n’est pas du tout une tradition français » (1).
LA LEGISLATION FRANCAISE PREVOIT-ELLE DES LIMITES ?
En Occident, comme l’avaient fait Fabius et Gayssot en France, la loi censure l’histoire en interdisant aux chercheurs et aux historiens et autres de rouvrir des dossiers précis pour une révision historique de certains faits de la Seconde guerre mondiale dans le seul but de rétablir la vérité historique.
Ces dossiers sont clos depuis le procès de Nuremberg.
Sous couvert de la liberté d’expression, les États Occidentaux incitent à un abus d’expression pour discréditer une nation ou un groupe d’individus qui ne partagent pas leurs valeurs ou qui n’appartiennent pas leur civilisation. Comme la liberté d’expression implique est une lourde responsabilité, les législateurs français l’ont bien limité. En effet, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse sanctionne :
- La diffamation : « L’imputation d’un fait précis portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’autrui ». Porter atteinte à l’honneur de plus d’un milliard de musulmans n’est pas une diffamation ?
- L’injure : « toute expression outrageante en forme de mépris ou invective ». Les caricatures de Mohamed (SPL) publiées au titre de la liberté d’expression ne sont elles pas un outrage et une offense sous forme de mépris pour les musulmans ? Il s’agit de faire intentionnellement l’injure à l’ensemble des musulmans ? Larousse définit l’injure comme « action, procédé qui offense ».
- La provocation à la haine et à la violence « l’égard d’une personnes ou d’un groupe de personne à raison de leur origine ou appartenance à une ethnie, nation, race ou une religion ». La publication de ces caricatures n’est-elle pas l’apologie de la haine et incitation à la violence contre une partie grande population dans le monde.?
Les agissements de Charlie Hebdo sont condamnables par la loi française. Par ailleurs, mettant en avant, les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 pour nous faire croire que la notion du blasphème a été supprimée du droit français. Ils dissimulent que ces articles prévoient aussi que tout citoyen doit répondre de « l’abus de cette liberté dans les cas définis par la loi ». Deux remarques s’imposent :
1– Dans ce cas précis, n’y a-t-il pas un abus que la justice ne voudrait pas voir ? Les publications en question ne sont–elles pas « un fait de sortir d’une norme ou d’une règle » (2).
2- Charlie Hebdo ne savait-il pas que ses caricatures sur Mohamed (SLP) fera réagir les musulmans offensés ? Il est donc le principal et l’unique commanditaire des troubles à l’ordre public. Il est punissable en vertu de la loi française
EN FRANCE LA JUSTICE EST MODULABLE.
Deux exemples montrent clairement que la liberté d’expression est un concept que l’on utilise selon la cible visée.
1- La liberté d’expression est à géométrie variable chez Charlie Hebdo. En 2008, il licencie pour antisémitisme le dessinateur Siné pour avoir seulement ironisé sur « une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy » après ses fiançailles avec Jessica Darty. » (3).
Bigot, laisse entendre que le journal ne s’est jamais pris au judaïsme en déclarant « Le journal satirique a été poursuivi davantage par des associations catholiques que musulmanes » (4).
2- Par le passé, la justice française est intervenue pour défendre une religion et aujourd’hui, elle se considère non concernée au motif de ne pas brider l’expression.
En effet, évoquant l’article 1 de la loi sur la séparation de l’État et de l’église de 1905, elle avait interdit en 1984, une affiche du film « Ave Maria » où l’on voit une jeune femme seins nus, pieds et mains liés sur une croix. Les jugent ont estimé que « la représentation du symbole de la croix dans des conditions de publicité tapageuses et en des lieux de passage public forcé constitue un acte d’intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds intimes des croyance » (5).
Pourquoi la poitrine nue de l’actrice K. Middeleton trouble t-elle la justice française et pas la posture obscène dans laquelle le journal Charlie Hebdo présente le Mohamed (SPL) ?. La liberté d’expression en France est modulable en fonction de la cible. Elle est virulente envers une civilisation et apprivoisée pour une autre. Elle n’a pas seulement des limites mais des traits rouges.
N’en déplaise à E. Valls qui déclarait « jamais le blasphème ne serait dans notre droit » (6), le délit du blasphème existe bien dans le droit français, sinon comment expliquer le dépôt d’une proposition par le sénateur UMP François Grodidier, une proposition sur l’abrogation du blasphème en Alsace et Moselle.
Il faut lui rappeler que le rattachement de l’Alsace et de la Moselle en 1918 a réintroduit la notion de blasphème dans le droit français via l’article 166 du Code pénal allemand de 1871 qui punit le blasphème à trois ans de prison.
Le concordat.
Valls feint d’ignorer que Hollande et le Parti socialiste avaient voulu mettre le Concordat dans la constitution. Dans sa lettre du 13 février 2012, Hollande écrivait « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut ce territoire français » (7) et proposait aussi la reformulation de l’article 1er de la constitution dans ce sens.
En vertu du « choc des civilisations », il y aura toujours des fanatiques qui feront du zèle pour prétendre faire avancer la liberté d’expression, se donneraient de fausses victoires en provoquant les musulmans. Ceci étant, il ne s’agit nullement d’encourager les assassins des journalistes de Charlie et des autres et que leurs crimes doivent rigoureusement être sanctionnés.
Enfin, il est manifeste que Charlie Hebdo ignore les positions de Mohamed (SPL) à l’égard des communautés juives et chrétiennes qui vivaient sous sa protection pour le comparer injustement aux terroristes que son État et les autres Occidentaux par des politiques d’exclusion et de marginalisation créent les conditions les plus favorables à son développement.
II- LA TOLERANCE DE MOHAMED (SPL) ENVERS LES AUTRES RELIGIONS.
Beaucoup croient à tort que l’Islam ne tolère pas l’existence des autres religions. Je traite dans ce chapitre les fondements établis par le prophète pour traiter avec les gens des autres confessions.
Nous pouvons résumer la relation du prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) avec les gens des autres religions à travers des documents réels et vérifiables.
LA SAHIFA OU LA CONSTITUTION DE MOHAMED (SPL) :
En quittant la Mecque, le prophète Mohamed (SPL) s’installe à Yathrib (Médine) où il fut accueilli par de nombreux convertis à l’Islam. Comme dans cette ville vivaient des tribus hétéroclites, il est vite reconnu comme le seul chef de la ville par tous.
Le prophète de l’Islam, une fois établi, a tenu à définir la relation des musulmans avec les non musulmans les chrétiens, les juifs, les zoroastriens, les polythéistes et des gens qui n’étaient affiliés à aucune religion.
Afin d’assurer une gestion juste de la communauté, il met en place en 623 un pacte, la SAHIFA de Médine qui constitue une sorte de constitution (8). Dans ce document signé par toutes les tribus, on y trouvait les valeurs universelles constitutives de la gouvernance adoptée par le prophète : l’unité, l’ordre, la solidarité fraternité, la justice, la tolérance et l’humilité. Le premier acte de cette constitution stipulait que tous les habitants de Médine, musulmans, chrétiens juifs et idolâtres qui avaient signé le pacte de paix « constituent une seule nation à l’exclusion de toutes les autres ». La notion de la citoyenneté est pleinement confirmée.
Les non musulmans jouissaient de la même protection et de la même sécurité que les musulmans. Le prophète a dit « quiconque tue une personne qui a signé une trêve avec les musulmans ne sentira pas l’odeur du paradis ». Comme les musulmans étaient en position d’avantage, il avait fait cette sévère mise en garde contre les mauvais traitements des autres personnes des autres confessions.
Comme, il y avait trois grandes tribus juives, les Béni Kaynoukaa, les béni Nadir et les Béni Kouraydha, il était normal qu’un chapitre du pacte soit réservé à ces tribus. Il leur est accordé des principes leur donnant un statut d’égalité et de partenariat avec les musulmans ainsi qu’une totale liberté religieuse, culturelle, administrative et juridique. Je vous soumets, ci-après, quelques dispositions de cette constitution :
1- Les juifs des béni Awf constituent une communauté vivant avec les croyants. Aux juifs leur religion et aux croyants la leur. A chacune des deux communautés ses seigneurs et ses individus.
2 – Aux juifs de s’occuper de leurs dépenses et aux musulmans des leurs. Juifs et musulmans doivent agir en commun accord à quiconque s’attaque aux signataires du pacte.
3- Nul d’entre eux ne doit faire du mal à son allié et tout allié agressé doit être secouru.
4 – L’intérieur de Yathrib est inviolable en vertu de ce pacte. Juifs et musulmans doivent se liguer pour repousser tout ennemi qui attaque Yathrib à l’improviste
5- En cas de dissensions et de divergences susceptibles de mener à la perversion, les signataires de ce pacte s’en référent à Dieu Tout - Puissant et à Mohamed, Messager de Dieu, la Paix soit sur Lui.
6 -Les juifs, leur identité reconnue, disposaient d’un gouvernement exécutif qui obéissait au Chef d’Etat Mohamed et d’un pouvoir judiciaire propre.
A travers l’histoire, il n’ y a jamais eu autant de droits pour les juifs que sous l’Etat de Mohamed (SPL) qui les considérait comme citoyen à part entière..
LE PROPHÈTE MOHAMED ET LA TOLÉRANCE RELIGIEUSE :
Dans toutes ces lettres envoyées à ses émissaires, Mohamed (SPL) mettait en évidence que les institutions religieuses ne doivent en aucun cas être attaquées.
En 628, une délégation de religieux du plus vieux monastère au monde Sainte-Catherine du mont de Sinaï en Egypte se rend auprès de Mohamed (SPL) pour lui demander sa protection. Il leur octroya une charte leur garantissant des droits. Il écrit dans cette charte ce qui suit :
« C’est un message de la part de Mohamed Ibn Abdellah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme ; que nous soyons proches ou éloignés nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires de Médine et mes fidèles de Médine nous nous portons à leur défense, car les citoyens sont mes citoyens. Et par Allah, je résisterai contre qui que soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux à aucun moment. Leurs juges ne seront pas démis de leurs fonctions ni les moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit détruire un édifice religieux leur appartenant ni l’endommager ni voler qui que se soit pour ensuite l’amener chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l’alliance d’Allah et désobéit à Son prophète. En vérité les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son consentement. Une fois mariée, nul ne doit l’empêcher d’aller prier à l’église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les rénover ou de les réparer et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. » (9).
Cette déclaration des droits a été faite 14 siècles avant la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et celle celles de la France et des Nations-Unies de 1948.
LE PROPHÈTE MOHAMED ET LA TOLÉRANCE POLITIQUE :
Mohamed (SPL) s’est distingué d’une tolérance en matière de politique. Il désigna un non musulman Amr Ibn Oumaya Ad- Damri comme ambassadeur et l’envoya chez le Négus roi d’Ethiopie.
LE PROPHÈTE MOHAMED ET LES PRISONNIERS.
Quelques préceptes du prophète en temps de guerre.
1 - Il est interdit aux musulmans de mutiler les morts et de recourir à la duperie ;
2 - On ne doit pas prendre à partie les prêtres, les fonctionnaires religieux et les chefs religieux ;
3 – Les vieillards et les invalides, les femmes et les enfants ne doivent pas être tués. On doit toujours avoir présente à l’esprit la possibilité de la paix ;
4 – Quand les musulmans pénètrent en territoire ennemi, ils ne doivent pas semer la terreur parmi la population, ni le mauvais traitement au peuple ;
5- Une armée musulmane ne doit pas établir son camp en un lieu qui peut gêner le public. Quand elle se déplace, elle doit prendre le soin de ne pas bloquer le chemin et de ne pas causer d’inconvénients aux autres voyageurs ;
6 – Quand les prisonniers sont placés sous surveillance, ceux qui sont proches parents doivent être mis ensemble. Ils doivent bénéficier d’un certain confort, les musulmans doivent prendre plus de soins pour le confort des prisonniers que du leur.
7- Les émissaires ou délégués des autres pays doivent être respectés. Toute erreur ou manque de courtoisie de leur part doit être ignoré ;
8 – Quand un musulman prend en charge un prisonnier, il doit le nourrir et l’habiller de la même façon que lui.
Qui avait avant ou après Mohamed réserva-t-il un traitement pareil aux prisonniers ?
Les détracteurs de l’Islam font l’amalgame entre une religion et le comportement condamnable des personnes se disant musulmanes et qui sont les pires ennemis de la religion musulmane.
Si je m’applique le raisonnement de certains médias qui, à travers des islamistes endoctrinés, considèrent les musulmans comme des assassins et des sanguinaires, je dirai que la France, sous l’occupation allemande, était toute collaboratrice. Ce qui est faux car, il y avait une résistance.
L’Islam n’est pas violent. Le Coran le confirme « celui qui tue une personne sans raison c’est comme s’il a tué toute l’humanité. »
Enfin comme le souligne parfaitement Norman Finkelstein, professeur de sciences politiques de renommée internationale « Charlie Hebdo n’est pas satire, il est sadique » (10).
Il suffit de rappeler que le prophète Mohamed (SPL) a été classé, par l’historien, mathématicien et astronome américain Michael Hart dans son livre publié en 1978 « Classement des plus influentes personnalités de l’histoire », en tête des 100 personnalités et que la Cour Suprême des États–unis l’avait honoré en 1935.
Les nains qui s’attaquent aux grands ne deviendront jamais des girafes.
SERAGHNI Laid.
Salutations amicales.