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PODEMOS – SYRIZA, LA SUPERCHERIE S’ÉLARGIT

vendredi 6 février 2015 (Date de rédaction antérieure : 6 février 2015).

http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/syriza-podemos-la-supercherie-selargit/

Le capital international ne parvient pas à stimuler le développement des partis populistes néo-fascistes. La mémoire populaire des années trente (1930) et des conséquences guerrières des années quarante (1940) est encore trop récente pour que les masses ouvrières y adhèrent. C’est ce qui explique que les Aube Dorée de ce monde et les groupuscules de la droite radicalisée végètent, marginalisés. Seul le Front National français semble faire exception à la règle. C’est que les sociaux fascistes de la gauche française lui ont bien préparé le terrain.

Tout laisse présager que pour la quatrième fois dans l’histoire modernisée, l’Europe sera le théâtre d’affrontements mondiaux entre les camps impérialistes rivaux. Ceci ne signifie pas pour autant que ce sera en Europe que le prolétariat se soulèvera en premier pour renverser la classe dominante internationalement détestée. Ce bouleversement titanesque pourrait survenir en Amérique du Nord pourvu que le capital impérialiste américain brise sa cohésion interne et s’étiole en funestes chicanes intestines, ce qui n’est jamais survenu dans l’histoire de l’Amérique – même pas pendant la Guerre de Sécession où les deux camps capitaliste et esclavagiste ont maintenu leur cohésion. Mais l’histoire évolue.

Le grand capital international ne peut donc entreprendre une nouvelle guerre mondiale dévastatrice s’il n’a pas au préalable embrigadé les contingents d’ouvriers nationaux et continentaux (Europe – Amérique du Nord – Amérique du Sud – Russie – Chine) en de vastes alliances réactionnaires – vindicatives – Racistes et chauvines. Puisque ni le soutien aux groupuscules néo-fascistes nationalistes ne réussit ; ni le support à « l’État policier » ne parvient à soulever l’enthousiasme des salariés et des prolétaires besogneux, ataviques, sceptiques et cyniques, il lui faudra bien utiliser d’autres voies et moyens pour parvenir à ses fins.

C’est en Grèce que la supercherie « gauchiste » a atteint son paroxysme. L’Union sacrée de l’extrême gauche, du centre gauche, de la gauche pas à gauche, de la social-démocratie pas à droite (sic), et de tout ce que ce pays contient de « progressistes » petits-bourgeois avides d’un strapontin au parlement des larbins, est parvenu à maturité en un parti de type « réformiste » du nom de Syriza. En Espagne, son équivalent se nomme « Podemos ». D’autres surgiront au gré des besoins de la réaction comme le chant du cygne d’une époque en déclin. Rappelons que le courant politique « Réformiste » a connu ses heures de gloire au cours des « Trente glorieuses » et de l’apothéose de « l’État providence » (dans les pays occidentaux du moins).

Aujourd’hui, le courant politique « Réformiste » est en déclin en même temps que « l’État providence » (chargé d’assurer la reproduction de la force de travail) suite à l’effondrement de l’économie impérialiste en crise systémique chronique. N’eût été du soutien de la bourgeoisie, elle se serait déjà éteint la mystique « Réformiste ». Aujourd’hui, le grand capital international a encore besoin de ces malandrins pour un dernier tour de piste avant la fin du cirque.

Le rôle historique de ces unions sacrées de « gauchistes » embourgeoisées et cravatées est de faire la démonstration qu’un retour en arrière vers l’État des bienfaits (sic) est surfait. Syriza, Podemos, et tous leurs émules, ont et auront pour tâche de démontrer que de prôner des réformes capitalistes au sein de l’économie capitaliste en crise est une utopie mystificatrice. Ainsi le veut le grand capital international.

Pendant les années de supercherie, de paralysie et de conflits qui s’annoncent, les partis d’extrême droite feront le plein d’appuis de militants déçus, déconvenues, aigris et révoltés des salmigondis des gauches bourgeoises réformistes. L’objectif ultime de ces tromperies « gauchisantes » étant que la population en vienne à réclamer l’autorité de l’État policier pour rétablir la loi et la sécurité bourgeoise déjantée.

La classe ouvrière ne devrait pas jouer les malandrins dans cette tragédie de Scapin et elle devrait laisser les petits-bourgeois à leur chagrin dans ce feuilleton des vauriens. Nous devons faire la démonstration au grand capital que nous ne jouons pas les figurants dans leur drame d’intrigants et que nous ne soutenons ni réforme, ni apaisement, ni guerre, ni détournement. Et un jour, nous proclamerons « Tout le pouvoir aux soviets ouvriers » – rien de moins.

MANIFESTE DU PARTI OUVRIER

http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520

3 Messages de forum

  • PODEMOS – SYRIZA, LA SUPERCHERIE S’ÉLARGIT 7 février 2015 11:06, par SEITU KARANJA

    C’est un peu paradoxal de tirer à boulets rouges sur Syriza et Podemos et soutenir Al-Sissi en Egypte (le nouveau Nasser, selon vous), allié au sionisme et assassin de révolutionnaires.

    • PODEMOS – SYRIZA, LA SUPERCHERIE S’ÉLARGIT 7 février 2015 18:16, par do

      Salut SEITU KARANJA,

      Il y a plusieurs personnes à écrire sur ce site. Et elles ne sont pas forcément d’accord sur tout. Par exemple, Robert Bibeau, qui signe l’article ci-dessus, pense que Sissi a fait un coup d’État militaire en Égypte pour rétablir le pouvoir de la clique qui se cachait derrière Moubarak. Et moi je dis qu’il faut attendre avant de juger. Je pense que si l’EI (Daech), qui est une organisation dont la direction est commanditée par l’impérialisme américano-sioniste s’en prend à Sissi dans le Sinaï, c’est que Sissi est dans le bon camp. Mais peut-être est-il encore trop tôt pour juger Sissi ?

      A+
      do
      http://mai68.org

      • PODEMOS – SYRIZA, LA SUPERCHERIE S’ÉLARGIT 8 février 2015 19:32, par Dominique

        Pour moi, le problème de l’Egypte est que la prise de pouvoir de Sissy s’apparente bien à un coup d’état car le fait est que ce ne fut pas un processus démocratique ou populaire, et qu’il fait une répression du type de celle que Nasser avait faite contre la Confrérie. A l’époque la CIA avait réussit un coup de maître : d’une main convaincre les frères musulmans d’attenter à la vie de Nasser, et de l’autre main faire échouer l’attentat. Le résultat fut comme dans Coluche : "Hi ! ils ont essayé de me tuer ! Tuez-les tous et foutez les survivants en prison."

        À la même époque, des événements assez similaires ont eu lieu en Algérie. On voit le résultat aujourd’hui : des militants relativement modérés (ils s’en prenaient aux dirigeants, pas au peuple) ont eu tout le temps de se radicaliser dans les geôles algériennes et égyptiennes pour devenir des machines à tuer sans foi ni loi.

        Aujourd’hui la répression que mène Al-Sissy semble être pire que celle menée par Nasser. Voilà donc qui nous promet une nouvelle génération de fous furieux pour dans 10 ou 20 ans. Pour moi et comme à l’époque de Nasser, ce sont les services secrets occidentaux emmenés par le couple CIA-Mossad qui mènent la manœuvre. Il y a simplement trop d’intérêts en jeu pour qu’il en soit autrement.

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