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L’alliance stratégique Iran-Russie-Egypte

vendredi 13 mars 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 mars 2015).

la raison la plus importante, qui conduit à cette convergence Téhéran-Moscou, c’est leur position unie face à l’Arabie Saoudite. Ils veulent mettre sous pression l’Arabie Saoudite qui, depuis novembre 2015, abaisse le prix du pétrole, pour s’aligner sur les États-Unis, en vue d’exercer des pressions sur l’Iran et la Russie, pays dont la principale source de devises est la vente d’hydrocarbure (pétrole ou gaz). Quant à l’Égypte, sous les Frères musulmans elle combattait la Syrie antisioniste de Bachar el-Assad ; mais, depuis le renouveau de la révolution du Nil avec Sissi, elle soutient Bachar, et se trouve par conséquent dans le camps de la Russie et de l’Iran.


Une Alliance stratégique Iran/Russie/Egypte est-elle possible ?

http://french.irib.ir/analyses/arti…

Vendredi, 13 mars 2015 09:35

IRIB- Les crises régionales ont élargi la convergence politique Téhéran-Moscou, ce qui a amené un pays, comme l’Egypte, à être convergent avec l’Iran et la Russie, au sujet des dossiers régionaux.

Le ministre russe de la Défense s’est rendu, du 19 au 21 janvier, à Téhéran, où il a rencontré ses pairs iraniens, et signé avec eux un accord, qui prévoit d’accroître la coopération militaire et défensive entre l’Iran et la Russie.

Dans un article, le Centre des études arabes et des recherches politiques a procédé à un décryptage de cette visite, première du genre, depuis 2002. Dans son analyse, ce Centre évoque la signature de cet accord de coopération entre l’Iran et la Russie, dans les domaines de la formation, de l’exécution des manœuvres, et écrit : les médias iraniens et russes ont qualifié cette visite de très importante, dans leurs estimations, et ont souligné que cette visite sera un point de départ, pour la constitution d’une alliance stratégique entre l’Iran et la Russie.

Ces médias ont indiqué que Moscou avait signé avec l’Iran le contrat de la vente à Téhéran des missiles S-300, d’avions de combat de type "Soukhoï", "Mig-30", "Soukhoï 24", ainsi que des pièces détachées nécessaires.

La récente visite, en Iran, du ministre russe de la Défense semble être considérée comme stratégique, car elle sert les intérêts des deux parties, les deux pays étant exposés aux pressions de l’Occident, l’Iran, pour son programme nucléaire, et la Russie, en raison de la crise d’Ukraine.

Cependant, certains analystes ne sont pas aussi optimistes, quant à ces accords, et disent qu’ils ne sont pas le signe d’un changement stratégique, dans les relations Téhéran-Moscou, car la Russie n’a rien fait, pour empêcher l’adoption, par l’Occident, des sanctions contre l’Iran, et a d’ailleurs voté toutes les résolutions anti-iraniennes adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU. La Russie a exprimé son mécontentement des pourparlers Iran/Etats-Unis, à Oman, sans l’invitation faite à ce pays d’y assister. En plus, en 2010, la Russie a refusé d’honorer ses engagements, pour vendre le système de défense anti-aérienne S-300, dans le cadre d’un contrat, signé avec l’Iran, d’un montant de 800 millions de dollars. La Russie a achevé la centrale atomique de Boushehr, avec un retard de dix ans. De plus, les Russes ne voient pas d’un bon œil le programme nucléaire iranien, et c’est pour cela qu’ils se sont rapprochés, à cet égard, des Occidentaux. A cela, s’ajoute le fait que les Russes sont inquiets de l’accès à un accord entre l’Iran et l’Occident, car un tel accord permettra à l’Occident de s’approvisionner en énergie, auprès de l’Iran, et mettre ainsi fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

Cela étant dit, il y a de nombreux intérêts communs entre les deux pays, surtout en ce qui concerne les dossiers régionaux, des intérêts communs qui l’emportent sur les hésitations, les doutes et les divergences. A ce propos, le Directeur du Centre d’études et d’analyses stratégiques de Russie dit : « A l’instar de la Russie, l’Iran est opposé à la croissance et à la montée en puissance des groupes takfiris extrémistes, au Moyen-Orient.

Affectés par la baisse du prix du pétrole, les deux pays réclament la hausse du prix du pétrole. En outre, les deux pays se trouvent, dans des positions similaires dues aux sanctions appliquées à leur encontre par l’Occident.

L’Iran et la Russie s’accordent, unanimement, à soutenir le gouvernement de Bachar al-Assad, en Syrie, et à freiner la montée en puissance et la croissance des groupes terroristes takfiris et extrémistes, comme « Daesh ». Les deux pays sont d’avis que la montée en puissance d’un tel groupe et des groupes similaires, représente un défi important, pour leur politique régionale et internationale, ainsi que pour leurs intérêts nationaux.

Mais cela ne s’arrête pas là. Les deux pays sont parvenus, récemment, à une autre convergence, sur le plan régional, qui est celle liée au dossier du Yémen, à telle enseigne que Moscou comme Téhéran ont annoncé leur soutien au mouvement d’Ansarallah. Moscou est persuadée que le soutien au Mouvement d’Ansarallah fournira à ce pays la possibilité de reprendre ses chaleureuses et amicales relations avec le Yémen, qui marquaient les années de la guerre froide.

Mais la raison la plus importante, qui conduit à cette convergence Téhéran/ Moscou, c’est leur position unie face à l’Arabie Saoudite. Ils veulent mettre sous pression l’Arabie Saoudite, sur le plan régional notamment au Yémen. Depuis novembre, l’Arabie a abaissé le prix du pétrole, pour s’aligner sur les Etats-Unis, en vue d’exercer des pressions sur l’Iran et la Russie. En guise de réaction, la Russie a soutenu le Mouvement d’Ansarallah, qui fait partie de l’axe chiite dans la région. Cet axe est considéré, actuellement, comme le plus important allié de Moscou dans la région pour faire face aux pays, tels que l’Arabie saoudite et aux groupes terroristes, comme « Al-Qaïda », en général, dans la région, et, en particulier, au Yémen.

La Russie a tout fait, au Conseil de sécurité, pour empêcher l’ONU de déclarer illégaux les développements survenus au Yémen. L’ONU voulant justifier ainsi le recours à la force afin de réprimer les révolutionnaires.

Parallèlement à l’accroissement de la coordination et de la convergence politique entre l’Iran et la Russie envers des dossiers régionaux, dont le Yémen et la Syrie, le changement de position de l’Egypte envers la crise syrienne a suscité l’étonnement de beaucoup de gens. Cela a montré que le Caire s’inquiète, grandement, de la croissance et de la montée en puissance des groupes et courants salafistes et takfiris extrémistes. D’où sa position convergente avec celle de l’Iran et de la Russie sur la Syrie. Cette convergence politique du Caire avec Téhéran et Moscou ne se borne pas au dossier syrien, car elle s’est élargie aux évolutions yéménites, car l’Egypte ne voit pas dans la montée en puissance d’Ansarallah, au Yémen, une menace contre sa sécurité nationale.

Égypte - 16 aout 2013 - le triple NON du général Abdel Fattah al Sissi à Barack Obama :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5701

Pour ceux qui pensaient encore que les États-Unis avaient institué et/ou installé le pouvoir égyptien mis en place par l’armée et le peuple souverain égyptien, c’est râpé. Le temps des Frères musulmans est révolu, et celui des États-Unis leur allié, avec.

Égypte - 12 août 2014 - Le président Al-Sissi attendu ce mardi en Russie :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7775

Egypte - 11 février 2015 - Moscou et Le Caire prévoient de bâtir la première centrale électrique nucléaire :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8499

Le 29 août 2013, l’Égypte avait annoncé, par le biais du général Abdel-Fattah al-Sissi, qu’aucun bateau de guerre n’aurait le droit de passer par le canal de Suez, pour attaquer la Syrie :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5800

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