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Égypte - 26 mars 2015 - Sissi se fait acheter, tombe dans un piège et trahit la révolution du Yémen, et donc aussi la révolution du Nil

jeudi 26 mars 2015, par do (Date de rédaction antérieure : 26 mars 2015).

Notes de do :

Bonjour à toutes et à tous,

Au début, Sissi est dans le camp de la révolution du Nil, dans le camp antisioniste et anti-impérialiste. C’est ce genre de positions qui l’a fait aimer de la population égyptienne en révolte contre l’appel de l’ancien dictateur égyptien Morsi à aller combattre l’antisioniste Bachar el-Assad en Syrie.

Ensuite, des milliards de dollars ont afflué depuis l’Arabie saoudite sous prétexte que Sissi combattait les frères musulmans, qui eux sont soutenus par le Qatar. Qatar qui est un concurrent direct de l’Arabie saoudite comme chouchou de l’impérialisme américain. Ainsi, les mercenaires salafistes commandités par l’Arabie Saoudite s’affrontent tous les jours en Syrie aux mercenaires islamistes liés aux frères musulmans financés par le Qatar.

Ensuite, après s’être fait acheter par l’Arabie Saoudite qui n’est qu’une société écran (le Qatar en est une autre) de l’impérialisme américain, Sissi d’Égypte a acheté des avions Rafales à la France, dont on sait qu’elle est une colonie d’Israël. Mais, comme on ne savait pas encore que Sissi allait finir par trahir le camp antisioniste, la France avait bridé les Rafales. Peut-être que maintenant que Sissi a choisi son camp, les Rafales vont être débridés ?

Acheter quelqu’un permet de lui imposer des idées auquelles il va effectivement croire. C’est là le piège : la main qui donne est non seulement au dessus de la main qui reçoit du point de vue de l’obéissance, mais elle commande aussi la pensée de celui qui ne reçoit donc pas seulement l’argent, mais qui accepte en même temps l’idéologie.

Dans certaines régions du Moyen-Orient, l’impérialisme américano-sioniste fait jouer la division entre sunnites et chiites ; mais, pour brider la pensée de Sissi, elle a plutôt fait jouer la rivalité entre Arabes et Persans (Iraniens). Après avoir été acheté, Sissi a accepté de penser que le Yémen doit rester arabe et que c’est l’Iran qui est derrière la révolution au Yémen. Et que le Yémen va donc cesser d’être arabe si cette révolution gagne, pour devenir perse ! Diviser pour mieux régner. Sissi est tombé dans le piège parce qu’il a accepté l’argent de l’ennemi à cause de la pauvreté de l’Égypte.

Mais, trahissant ainsi la révolution yéménite, il trahi la révolution en général, et donc aussi en particulier la révolution égyptienne. Et, participant militairement à la coalition américano-saoudo-sioniste contre la révolution au Yémen, en se précisant anti-iranien, Sissi trahi du même coup le camp antisioniste qui l’avait porté au pouvoir.

Il faut tout faire pour dénoncer la trahison de Sissi aux Égyptiens. La population d’Égypte a su renverser le dictateur Moubarak parce qu’il était au service de l’impérialisme américano-sioniste, elle a su ensuite renverser le dictateur Morsi pour la même raison. Il faut donc que les Égyptiens prennent conscience de la trahison de Sissi pour qu’il soit à son tour renversé de la même façon et pour les mêmes raisons.

Puisqu’au Yemen, Sissi est dorénavant allié à l’impérialisme américano-sioniste, que va-t-il se passer d’une façon générale avec ses anciens alliés de l’autre camp, c’est-à-dire avec l’alliance anti-américano-sioniste ? Et donc avec l’Iran, le Hezbollah, la Russie et Bachar el-Assad de Syrie ? Le camp anti-américano-sioniste réussira-t-il à ouvrir les yeux de Sissi ? Pas sûr du tout, l’argent bouche les yeux de qui accepte de se laisser acheter !

Aussi, il vaut mieux compter sur une nouvelle phase, qui serait alors la quatrième phase, de la révolution égyptienne. Comme je l’ai dit dès le début, il faut comparer la révolution du Nil avec la révolution Birmane de 1988 où en quelques mois, les Birmans ont réussi à virer presqu’une dizaine de dictateurs qui se succédaient les uns aux autres.

Bien à vous,
do
http://mai68.org

Égypte - Révolution du Nil - C’est une révolte antisioniste massive des Égyptiens qui mit Sissi au pouvoir :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8640

Le 29 août 2013, l’Égypte avait annoncé, par le biais du général Abdel-Fattah al-Sissi, qu’aucun bateau de guerre n’aurait le droit de passer par le canal de Suez, pour attaquer la Syrie :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5800

L’alliance stratégique Iran-Russie-Egypte

http://mai68.org/spip/spip.php?article8616

Rafale - 17 mars 2015 - La France a arnaqué l’Égypte de l’antisioniste Sissi

La France a décidé de réduire la puissance des chasseurs "Rafale", avant de les délivrer à l’Egypte :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8631

Les secrets de l’avalanche de milliards de dollars sur l’Égypte

L’argent qui afflue en ce moment en Égypte par le biais de divers pays du Golfe, c’est pour acheter Sissi au sujet de ce qui se passe au Yemen :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8644

Le 27 juillet 2013, je disais que "pour le moment, le camp de Sissi est le bon camp"

Je disais aussi : « On verra bien par la suite… Comme je l’ai dit, les Birmans, en 1988, ont évacué 8 dictateurs en quelques mois. Dans quelques temps, on saura si Sissi est à évacuer ou pas. S’il s’agit d’un nouveau Nasser, il ne sera pas évacué par les masses égyptiennes. Ce sera ça, la vraie réponse. »

Référence : http://mai68.org/spip/spip.php?article5612


L’Egypte soutient politiquement et militairement l’action de la coalition qui soutient le gouvernement légitime au Yémen

http://www.sis.gov.eg/Fr/Templates/…

Jeudi, 26 mars 2015

L’Egypte a suivi avec préoccupation au cours des dernières semaines la détérioration de la situation politique et sécuritaire au Yémen, vu les assauts sur les institutions légitimes et la propagation de la violence et du terrorisme, ce dont l’Egypte a annoncé son refus total et a appelé à la pleine mise en œuvre des résultats du dialogue national et le respect de la légitimité.

En suivi aux développements en cours, l’Egypte a annoncé son soutien politique et militaire à l’action de la coalition des pays soutenant le gouvernement légitime au Yémen, en réponse à sa demande, vu ses responsabilités historiques envers la sécurité nationale arabe et la sécurité de la région du Golfe arabe.

La coordination est en cours avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe pour préparer la participation d’une force aérienne et navale égyptienne, et une force terrestre si la situation l’impose, dans le cadre de l’action de la coalition, pour protéger la sécurité et la stabilité du Yémen et préserver son intégrité territoriale et le maintien de la sécurité des pays arabes.

Date de publication :jeudi, 26 mars 2015

L’Egypte participe à l’intervention militaire saoudienne au Yémen

http://assawra.blogspot.fr/2015/03/legypte-participe-lintervention.html

Jeudi 26 mars 2015

L’aviation et la marine égyptiennes participent à l’intervention militaire arabe en soutien au président du Yémen face à l’avancée des rebelles chiites Houthis, a indiqué jeudi la présidence dans un communiqué.

Le gouvernement avait auparavant indiqué que l’Egypte était également prête à envoyer des troupes au sol si cela s’avérait nécessaire.

"Il était nécessaire pour l’Egypte de prendre ses responsabilités (…) avec la participation d’éléments des forces armées égyptiennes de l’aviation et de la marine", a détaillé la présidence.

La participation de l’Egypte intervient en réponse à l’appel "de la nation yéménite pour le retour de la stabilité" et pour "préserver son identité arabe", précise le communiqué, alors que l’Iran est accusé de soutenir les rebelles Houthis.

Un responsable militaire égyptien a confirmé à l’AFP que l’"Egypte participait à l’opération en cours".

Yémen : la grande peur de l’Arabie saoudite

La hantise de l’enfermement est souvent facteur d’interventionnisme pour les pays qui se rêvent en puissances régionales. C’est le cas du Pakistan, qui tente depuis longtemps de satelliser l’Afghanistan, de peur qu’il ne tombe dans l’orbite indienne. Ça l’est également de l’Arabie saoudite, engagée depuis plusieurs années dans une lutte d’influence à la fois géopolitique et religieuse avec l’Iran, aujourd’hui motif de son intervention au Yémen.

Ces deux pays ne sont pas seulement les uniques puissances régionales, l’Irak et la Syrie étant livrés au chaos ou à la guerre civile ; ils sont également les porte-étendard des deux grandes subdivisions de l’islam : sunnite pour l’Arabie saoudite, chiite pour l’Iran. Or le vent de l’histoire souffle en ce moment dans le sens du chiisme, pourtant minoritaire dans le monde musulman, et de Téhéran, qui a déjà des obligés à Bagdad, Damas, Beyrouth, d’où la nervosité dont Riyad fait preuve ces derniers temps. Dès 2009, l’armée saoudienne était intervenue sur la frontière yéménite (voire un peu au-delà) pour éviter une extension de la guérilla chiite qui commençait à s’y développer. Deux ans plus tard, c’est encore elle qui a ramené l’ordre à Bahreïn, où la majorité chiite contestait le pouvoir sunnite. Et ce, toujours par peur de la contagion : le micro-État est voisin des champs pétroliers saoudiens… sur lesquels vit une importante communauté chiite.

En prenant cette fois la tête d’une coalition internationale afin de mettre un coup d’arrêt à la prise de contrôle du Yémen par la rébellion houthie, les autorités saoudiennes poursuivent toujours le même but. Concrètement, l’objectif est double. D’une part, éviter que l’Arabie saoudite soit prise en tenaille entre l’Iran et ses alliés. De l’autre, faire en sorte que le détroit de Bal-el-Mandeb, qui commande l’accès à la mer Rouge et, au-delà, au canal de Suez, passe sous leur contrôle au même titre que le détroit d’Ormuz. En d’autres termes, s’assurer que Téhéran ne puisse bloquer un deuxième point de passage par lequel transite une partie du pétrole mondial.

À en juger par l’ampleur de la force d’intervention qui rassemble une dizaine d’autres pays avec la bénédiction des États-Unis, les Saoudiens ne sont pas les seuls à nourrir cette inquiétude.

(26-03-2015 - Avec les agences de presse)

VIVE LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE !

http://mai68.org/spip/spip.php?article5482

1 juillet 2013, par do

Bonjour à toutes et à tous,

Nous en sommes à la troisième phase de la révolution égyptienne. la première manche s’est déroulée contre le dictateur Moubarak, qui était aux ordres de l’impérialisme américano-sioniste. Elle a été gagnée par la révolution, c’est-à-dire par la population égyptienne ; et Moubarak a été viré.

La deuxième manche a été gagnée par l’impérialisme US qui a réussi à faire récupérer et donc momentanément vaincre la révolution du Nil par les Frères musulmans, qui sont au service de l’impérialisme anglo-saxon depuis leur fondation en Égypte par les services secrets anglais en 1928.

Dans un premier temps, les Frères musulmans furent donc au service de l’impérialisme anglais, et le restèrent tant que celui-ci resta l’impérialisme dominant. Quand ce fut l’Amérique, c’est-à-dire la fille de l’Angleterre, qui se mit à dominer après la deuxième guerre mondiale, les frères musulmans furent naturellement au service de l’impérialisme US, qui les utilisa notamment contre Nasser.

La population égyptienne n’est pas débile, et s’est rendue compte de l’arnaque des Frères musulmans ; aussi, se joue actuellement une troisième manche : la population égyptienne réussira-t-elle à virer les Frères musulmans du pouvoir ?

Il faut savoir que lors de la tentative birmane de la révolution en 1988, les Birmans réussirent l’exploit de virer 8 dictateurs en quelques mois. Cependant, la révolution birmane échoua parce qu’elle attendait un Zorro qui prendrait le pouvoir à sa place. Il est indispensable, pour réussir la révolution, que la population s’auto-organise en coordination pour prendre directement elle-même le pouvoir ; sinon, ce sera à nouveau l’échec.

Bien à vous,
do
1° juillet 2013
http://mai68.org

Égypte - Révolution du Nil - Les Frères musulmans sont une carte entre les mains de la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2240

La tentative birmane de révolution en 1988 :

http://mai68.org/ag/837.htm

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

3 Messages de forum

  • Impériale bonjour, car ce qui va suivre est le conte de fée de Sissi l’impératrice des chaumières :
    Il était une fois un grand général qui à l’image de Pinochet s’est retourné contre celui qui l’a mis à la tête de l’armée. Progressiste et intègre applaudirent les pro putschistes de tout bord , on évoqua Nasser. Il va continuer la "Révolution" , ainsi appelés les événements qui pendant plusieurs mois vont détruire le peu qui reste du pays. Cela pour le grand plaisir et confort d’Israël qui veut la mort tout autour. Quelques mois plus-tard, l’Impérator intègre n’est plus intègre, retournant sa veste cette fois dans le sens opposé, le voici allié de ses supposés ennemis d’hier. Décidément un traitre reste toujours un traitre et un putschiste reste toujours un putschiste. O gens du villages méfiez-vous des grands analystes politiques de gauche comme de droite !

  • DO

    Depuis quand SISSI le maréchal de Moubarak fait-il parti de la classe ouvrière égyptienne ? Depuis quand ce criminel de guerre – a la solde de la bourgeoisie compradore égyptienne corrompue jusqu’à la moelle – fait-il partie des forces révolutionnaires égyptiennes ? Depuis qu’il assassine en série avec son armée de sous-fifre au service de l’impérialisme occidental et de la classe bourgeoise égyptienne fantoche ?

    NON Sissi n’a pas pu trahir – pour trahir il faut avoir été ne serait-ce qu’une journée dans le camp de ceux que l’on trahit. Sissi le maréchal d’opérette a toujours fait partie de la classe dominante égyptienne. Il a été appelé en poste afin de régler ses comptes avec l’autre faction de la bourgeoisie égyptienne pours lesquelles (les deux factions) le prolétariat n’est que chair èa canon a opposer au clan adverse.

    Ton texte participe à cette mystification sorry – camarade (1)

    • Salut Robert,

      À propos de la classe ouvrière à laquelle on devrait, d’après toi, forcément appartenir pour être un révolutionnaire, un jour Chou en Laï rencontre Kroutchev. Celui-ci dit à Chou en Laï :

      « Une chose nous sépare, j’appartiens à la classe ouvrière et toi à la bourgeoisie. »

      Chou en Laï lui répondit :

      « Une chose nous rapproche, chacun de nous a trahi sa propre classe. »

      Sinon, que tu le veuilles ou non, il est bien clair que c’est suite à une révolte massive des Égyptiens contre l’appel de Morsi et des frères musulmans (à l’époque au pouvoir en Égypte) à faire le djihad en Syrie contre l’antisioniste Bachar el-Assad que Sissi est arrivé au pouvoir, avec le soutien massif de la population. Par conséquent, Sissi fut dans le bon camp pendant un temps, du moins de l’avis des masses égyptiennes. Le soutenir, c’était donc soutenir ces masses égyptiennes. Mais maintenant, il est clair qu’il a trahi ces mêmes masses. Reste à savoir dans quelle mesure elles s’en rendent compte. C’est ce qui est important aujourd’hui : elles doivent en prendre tout à fait conscience pour virer Sissi après avoir viré Morsi avant lui et Moubarak encore avant.

      Autre chose : une révolution n’est jamais totale et pure du jour au lendemain, comme disait Lénine dans son « Le gauchisme, maladie infantile du communisme ».

      « Le chemin de mille lieues commence par un pas », disait Lao Tseu dans son Tao Tö King.

      En Égypte, il y a vraiment du boulot. La vraie question que nous devons nous poser : Comment faire en sorte que les Égyptiens prennent conscience de la trahison de Sissi ? Mais, si tu commences par leur dire que leur mouvement, qui a viré Morsi, est contre-révolutionnaire justement parce qu’il a viré Morsi, alors ils n’écouterons même pas la suite de ton message. C’est pourtant ce que tu fais en parlant comme tu le fais de Sissi, puisque c’est eux qui l’ont mis au pouvoir.

      A+
      do
      http://mai68.org

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