Notes de do :
Bonjour à toutes et à tous,
Au début, Sissi est dans le camp de la révolution du Nil, dans le camp antisioniste et anti-impérialiste. C’est ce genre de positions qui l’a fait aimer de la population égyptienne en révolte contre l’appel de l’ancien dictateur égyptien Morsi à aller combattre l’antisioniste Bachar el-Assad en Syrie.
Ensuite, des milliards de dollars ont afflué depuis l’Arabie saoudite sous prétexte que Sissi combattait les frères musulmans, qui eux sont soutenus par le Qatar. Qatar qui est un concurrent direct de l’Arabie saoudite comme chouchou de l’impérialisme américain. Ainsi, les mercenaires salafistes commandités par l’Arabie Saoudite s’affrontent tous les jours en Syrie aux mercenaires islamistes liés aux frères musulmans financés par le Qatar.
Ensuite, après s’être fait acheter par l’Arabie Saoudite qui n’est qu’une société écran (le Qatar en est une autre) de l’impérialisme américain, Sissi d’Égypte a acheté des avions Rafales à la France, dont on sait qu’elle est une colonie d’Israël. Mais, comme on ne savait pas encore que Sissi allait finir par trahir le camp antisioniste, la France avait bridé les Rafales. Peut-être que maintenant que Sissi a choisi son camp, les Rafales vont être débridés ?
Acheter quelqu’un permet de lui imposer des idées auquelles il va effectivement croire. C’est là le piège : la main qui donne est non seulement au dessus de la main qui reçoit du point de vue de l’obéissance, mais elle commande aussi la pensée de celui qui ne reçoit donc pas seulement l’argent, mais qui accepte en même temps l’idéologie.
Dans certaines régions du Moyen-Orient, l’impérialisme américano-sioniste fait jouer la division entre sunnites et chiites ; mais, pour brider la pensée de Sissi, elle a plutôt fait jouer la rivalité entre Arabes et Persans (Iraniens). Après avoir été acheté, Sissi a accepté de penser que le Yémen doit rester arabe et que c’est l’Iran qui est derrière la révolution au Yémen. Et que le Yémen va donc cesser d’être arabe si cette révolution gagne, pour devenir perse ! Diviser pour mieux régner. Sissi est tombé dans le piège parce qu’il a accepté l’argent de l’ennemi à cause de la pauvreté de l’Égypte.
Mais, trahissant ainsi la révolution yéménite, il trahi la révolution en général, et donc aussi en particulier la révolution égyptienne. Et, participant militairement à la coalition américano-saoudo-sioniste contre la révolution au Yémen, en se précisant anti-iranien, Sissi trahi du même coup le camp antisioniste qui l’avait porté au pouvoir.
Il faut tout faire pour dénoncer la trahison de Sissi aux Égyptiens. La population d’Égypte a su renverser le dictateur Moubarak parce qu’il était au service de l’impérialisme américano-sioniste, elle a su ensuite renverser le dictateur Morsi pour la même raison. Il faut donc que les Égyptiens prennent conscience de la trahison de Sissi pour qu’il soit à son tour renversé de la même façon et pour les mêmes raisons.
Puisqu’au Yemen, Sissi est dorénavant allié à l’impérialisme américano-sioniste, que va-t-il se passer d’une façon générale avec ses anciens alliés de l’autre camp, c’est-à-dire avec l’alliance anti-américano-sioniste ? Et donc avec l’Iran, le Hezbollah, la Russie et Bachar el-Assad de Syrie ? Le camp anti-américano-sioniste réussira-t-il à ouvrir les yeux de Sissi ? Pas sûr du tout, l’argent bouche les yeux de qui accepte de se laisser acheter !
Aussi, il vaut mieux compter sur une nouvelle phase, qui serait alors la quatrième phase, de la révolution égyptienne. Comme je l’ai dit dès le début, il faut comparer la révolution du Nil avec la révolution Birmane de 1988 où en quelques mois, les Birmans ont réussi à virer presqu’une dizaine de dictateurs qui se succédaient les uns aux autres.
Bien à vous,
do
http://mai68.org
Égypte - Révolution du Nil - C’est une révolte antisioniste massive des Égyptiens qui mit Sissi au pouvoir :
http://mai68.org/spip/spip.php?article8640
Le 29 août 2013, l’Égypte avait annoncé, par le biais du général Abdel-Fattah al-Sissi, qu’aucun bateau de guerre n’aurait le droit de passer par le canal de Suez, pour attaquer la Syrie :
http://mai68.org/spip/spip.php?article5800
L’alliance stratégique Iran-Russie-Egypte
http://mai68.org/spip/spip.php?article8616
Rafale - 17 mars 2015 - La France a arnaqué l’Égypte de l’antisioniste Sissi
La France a décidé de réduire la puissance des chasseurs "Rafale", avant de les délivrer à l’Egypte :
http://mai68.org/spip/spip.php?article8631
Les secrets de l’avalanche de milliards de dollars sur l’Égypte
L’argent qui afflue en ce moment en Égypte par le biais de divers pays du Golfe, c’est pour acheter Sissi au sujet de ce qui se passe au Yemen :
http://mai68.org/spip/spip.php?article8644
Le 27 juillet 2013, je disais que "pour le moment, le camp de Sissi est le bon camp"
Je disais aussi : « On verra bien par la suite… Comme je l’ai dit, les Birmans, en 1988, ont évacué 8 dictateurs en quelques mois. Dans quelques temps, on saura si Sissi est à évacuer ou pas. S’il s’agit d’un nouveau Nasser, il ne sera pas évacué par les masses égyptiennes. Ce sera ça, la vraie réponse. »
Référence : http://mai68.org/spip/spip.php?article5612
L’Egypte soutient politiquement et militairement l’action de la coalition qui soutient le gouvernement légitime au Yémen
http://www.sis.gov.eg/Fr/Templates/…
Jeudi, 26 mars 2015
L’Egypte a suivi avec préoccupation au cours des dernières semaines la détérioration de la situation politique et sécuritaire au Yémen, vu les assauts sur les institutions légitimes et la propagation de la violence et du terrorisme, ce dont l’Egypte a annoncé son refus total et a appelé à la pleine mise en œuvre des résultats du dialogue national et le respect de la légitimité.
En suivi aux développements en cours, l’Egypte a annoncé son soutien politique et militaire à l’action de la coalition des pays soutenant le gouvernement légitime au Yémen, en réponse à sa demande, vu ses responsabilités historiques envers la sécurité nationale arabe et la sécurité de la région du Golfe arabe.
La coordination est en cours avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe pour préparer la participation d’une force aérienne et navale égyptienne, et une force terrestre si la situation l’impose, dans le cadre de l’action de la coalition, pour protéger la sécurité et la stabilité du Yémen et préserver son intégrité territoriale et le maintien de la sécurité des pays arabes.
L’Egypte participe à l’intervention militaire saoudienne au Yémen
http://assawra.blogspot.fr/2015/03/legypte-participe-lintervention.html
Jeudi 26 mars 2015
L’aviation et la marine égyptiennes participent à l’intervention militaire arabe en soutien au président du Yémen face à l’avancée des rebelles chiites Houthis, a indiqué jeudi la présidence dans un communiqué.
Le gouvernement avait auparavant indiqué que l’Egypte était également prête à envoyer des troupes au sol si cela s’avérait nécessaire.
"Il était nécessaire pour l’Egypte de prendre ses responsabilités (…) avec la participation d’éléments des forces armées égyptiennes de l’aviation et de la marine", a détaillé la présidence.
La participation de l’Egypte intervient en réponse à l’appel "de la nation yéménite pour le retour de la stabilité" et pour "préserver son identité arabe", précise le communiqué, alors que l’Iran est accusé de soutenir les rebelles Houthis.
Un responsable militaire égyptien a confirmé à l’AFP que l’"Egypte participait à l’opération en cours".
Yémen : la grande peur de l’Arabie saoudite
La hantise de l’enfermement est souvent facteur d’interventionnisme pour les pays qui se rêvent en puissances régionales. C’est le cas du Pakistan, qui tente depuis longtemps de satelliser l’Afghanistan, de peur qu’il ne tombe dans l’orbite indienne. Ça l’est également de l’Arabie saoudite, engagée depuis plusieurs années dans une lutte d’influence à la fois géopolitique et religieuse avec l’Iran, aujourd’hui motif de son intervention au Yémen.
Ces deux pays ne sont pas seulement les uniques puissances régionales, l’Irak et la Syrie étant livrés au chaos ou à la guerre civile ; ils sont également les porte-étendard des deux grandes subdivisions de l’islam : sunnite pour l’Arabie saoudite, chiite pour l’Iran. Or le vent de l’histoire souffle en ce moment dans le sens du chiisme, pourtant minoritaire dans le monde musulman, et de Téhéran, qui a déjà des obligés à Bagdad, Damas, Beyrouth, d’où la nervosité dont Riyad fait preuve ces derniers temps. Dès 2009, l’armée saoudienne était intervenue sur la frontière yéménite (voire un peu au-delà) pour éviter une extension de la guérilla chiite qui commençait à s’y développer. Deux ans plus tard, c’est encore elle qui a ramené l’ordre à Bahreïn, où la majorité chiite contestait le pouvoir sunnite. Et ce, toujours par peur de la contagion : le micro-État est voisin des champs pétroliers saoudiens… sur lesquels vit une importante communauté chiite.
En prenant cette fois la tête d’une coalition internationale afin de mettre un coup d’arrêt à la prise de contrôle du Yémen par la rébellion houthie, les autorités saoudiennes poursuivent toujours le même but. Concrètement, l’objectif est double. D’une part, éviter que l’Arabie saoudite soit prise en tenaille entre l’Iran et ses alliés. De l’autre, faire en sorte que le détroit de Bal-el-Mandeb, qui commande l’accès à la mer Rouge et, au-delà, au canal de Suez, passe sous leur contrôle au même titre que le détroit d’Ormuz. En d’autres termes, s’assurer que Téhéran ne puisse bloquer un deuxième point de passage par lequel transite une partie du pétrole mondial.
À en juger par l’ampleur de la force d’intervention qui rassemble une dizaine d’autres pays avec la bénédiction des États-Unis, les Saoudiens ne sont pas les seuls à nourrir cette inquiétude.
(26-03-2015 - Avec les agences de presse)