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Venezuela - 16 avril 2015 - Hugo Chavez a bouleversé l’histoire de son pays (Ignacio Ramonet)

jeudi 16 avril 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 avril 2015).

L’ancien directeur du Monde diplomatique et fondateur d’Attac, Ignacio Ramonet donne aujourd’hui, 16 avril 2015, une conférence à l’Université ouvrière de Genève. Il y présentera, à 19 h, son dernier livre, Hugo Chavez, ma première vie, un ouvrage d’entretiens avec l’ancien président du Venezuela, décédé le 5 mars 2013.

Interview d’Ignacio Ramonet dans la Tribune de Genève, en Suisse.

Note de Xarlo : quand vous verrez ça dans la presse française, les poules autont des dents !


« Chavez va influencer la politique du Venezuela pendant près de 50 ans »

http://www.tdg.ch/monde/chavez-infl…

(Créé : 15.04.2015, 22h48)

Amérique latine - Ignacio Ramonet publie un livre d’entretiens avec l’ancien président du Venezuela. Il le présente ce soir à Genève. Interview

Hugo Chavez (ici en 2009) a bouleversé l’histoire de son pays, explique le journaliste Ignacio Ramonet.
Image : AP

Ancien directeur du Monde diplomatique et fondateur d’Attac, Ignacio Ramonet donne aujourd’hui une conférence à l’Université ouvrière de Genève. Il y présentera, à 19 h, son dernier livre, « Hugo Chavez, ma première vie », un ouvrage d’entretiens avec l’ancien président du Venezuela, décédé le 5 mars 2013. Interview.

Quelle empreinte a laissé Hugo Chavez en Amérique latine ?

Il a changé l’histoire du continent. Car il a initié un cycle de gouvernements démocratiques et profondément réformateurs. Le dernier président élu qui a entrepris des réformes de cette envergure, avant lui, a été Salvador Allende, au Chili, qui a été renversé en 1973. De cette date à 1999, quand Hugo Chavez a été élu pour la première fois président au Venezuela, l’Amérique latine a vécu des dictatures militaires, des luttes armées, puis des démocraties avec des programmes néolibéraux. Après son élection, Lula a été élu au Brésil, Kirchner en Argentine, Evo Morales en Bolivie, Tabaré Vazquez en Uruguay et Rafael Correa en Equateur. Ces gouvernements progressistes ont changé l’Amérique latine.

N’observons-nous pas actuellement une « fin de cycle » ?

On peut se poser la question. Nicolas Maduro, le successeur de Chavez au Venezuela, traverse une situation compliquée due à une forte offensive conservatrice. Dilma Rousseff, au Brésil, est secouée par les affaires autour de Petrobras. Cristina Kirchner termine son mandat et n’a pas de successeur désigné. Quant à Morales et Correa, ils ont été bien reconduits à la présidence, mais ont subi d’importantes défaites locales dernièrement. Il est en tout cas clair que les forces conservatrices avancent au Venezuela, en Argentine et au Brésil.

Quelle empreinte a laissé Chavez au Venezuela ?

Hugo Chavez a bouleversé l’histoire de son pays. Il a initié des avancées sociales et une distribution des richesses fondamentales, tout en renforçant le concept de souveraineté nationale. Sa présidence va influencer le Venezuela pendant près de cinquante ans. On voit ainsi le leader de l’opposition Henrique Capriles faire du « chavisme d’opposition ». Il promet de garder tout ce qu’a fait Chavez, mais en étant plus efficace, en luttant contre la corruption, en intégrant le secteur privé, etc. Le chavisme est aujourd’hui une donnée sociologique au Venezuela, pas seulement un courant politique.

Nicolas Maduro est-il de taille à succéder à Chavez ?

Chavez est mort trop tôt, c’est sûr. C’était un créateur politique. On ne peut pas vraiment le remplacer. Nicolas Maduro est un homme intelligent, intègre et honnête. Mais il se retrouve à diriger un pays en difficulté avec des adversaires politiques qui ne lui laissent pas un jour de répit.

Le Venezuela connaît bien de graves problèmes d’inflation et de pénuries, non ?

Les pénuries sont dues à de nombreuses causes, notamment structurelles. Avant l’arrivé de Chavez, il y avait plus de deux tiers de pauvres au Venezuela. Avec le plein-emploi et un salaire minimum élevé, c’est aujourd’hui la totalité des Vénézuéliens qui consomment. La demande est constamment en hausse. A tel point que les importations augmentent de 10 à 15% chaque année.

Il est aussi vrai que la centralisation des importations a impliqué une augmentation de la bureaucratie, qui n’est pas assez souple pour s’adapter à la demande. Mais il faut également savoir que des secteurs d’opposition s’organisent pour aggraver le problème de pénurie sur certains produits symboliques, comme le papier toilette.

Quant à l’inflation, elle est très importante en effet, entre 70% et 80% par an. C’est en partie dû à un système de contrôle des changes très complexe et qui manque de clarté. De plus, depuis six mois, le gouvernement fait face à une baisse des recettes provenant du pétrole.

L’arrestation de plusieurs opposants est vivement dénoncée. Qu’en pensez-vous ?

C’est une source de débat légitime. Même au sein du chavisme, les avis sont partagés. Il s’agit pourtant de décisions judiciaires, pas politiques. La justice est autonome au Venezuela. Accuser Nicolas Maduro de dictateur, comme le font certains, démontre une méconnaissance du président vénézuélien. Il a longtemps été syndicaliste, puis ministre des Affaires étrangères et président de l’assemblée. Tous ces postes demandent des talents d’écoute et de négociation. On ne retrouve d’autoritarisme ni dans sa nature ni dans son parcours.

Les Etats-Unis ont dernièrement entamé un dégel avec Cuba mais ont pris des sanctions contre des responsables vénézuéliens. Comment l’analysez-vous ?

Cela me semble totalement incohérent. L’administration Obama a commis une erreur en déclarant le Venezuela « menace pour la sécurité des États-Unis ». Je pense qu’ils ont fait ça pour atténuer l’opposition des républicains à l’avancée de la normalisation des relations avec Cuba. Mais ça rend la politique de Washington illisible. Obama a d’ailleurs dû redoubler d’efforts au Sommet de Panama pour dire que le Venezuela n’est pas vraiment une menace. Car Caracas a obtenu la solidarité de l’ensemble de l’Amérique du Sud face à cette situation.

Comment expliquez-vous la volonté de rapprochement d’Obama avec l’Amérique latine ?

Les Etats-Unis sont très préoccupés de leur confrontation commerciale avec la Chine. Ils veulent donc couper l’herbe sous le pied de Pékin. En avançant avec des traités commerciaux avec l’Europe et avec des pays d’Asie. Mais aussi en reprenant de l’influence en Amérique latine, où la Chine est le premier investisseur et le premier importateur.

Les Etats-Unis devraient ainsi augmenter les échanges commerciaux et leurs investissements dans de nombreux domaines, comme dans l’éducation ou la science et les technologies par exemple. (TDG)

(Créé : 15.04.2015, 22h48)

C’est pour tenter de supprimer des alliés de la Russie et de la Chine qu’Obama cherche à paraître se rapprocher de Cuba et de l’Iran.

Mais pour l’Iran, si la Russie livre effectivement des missiles S-300 à ce pays, alors Obama peut toujours compter là-dessus et boire de l’eau fraiche !

do
16 avril 2015
http://mai68.org

S-300 pour l’Iran :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8722

Les assassinat ciblés

L’assassinat est le mode opératoire classique de la CIA pour régler les problèmes des USA. On sait qu’elle a tenté une cinquantaine de fois d’assassiner Fidel Castro. Les Amerloques ont aussi assassiné Monseigneur Romero, Malcolm X, Martin Luther King, etc.

Ils appellent ça des assassinats "ciblés". Le mot "ciblé" étant là pour atténuer la chose. mais vous en connaissez, vous, des assassinats qui ne soient pas ciblés ?

C’est des salauds, c’est tout !

Chavez a-t-il en fait été assassiné par les Amerloques ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article4930

Qu’ont en commun ces 7 chefs d’Etats d’Amérique latine ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article4961

La présidente argentine accuse Washington de vouloir l’assassiner :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8031

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