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Ecoles poubelles pour racailles

samedi 19 décembre 2009 (Date de rédaction antérieure : 19 décembre 2009).

Les faits

Le six février 1973 vingt personnes, pour la plupart des enfants, sont morts dans l’incendie qui a détruit, en quelques instants le CES situé 33, rue Edouard Pailleron, dans le XIXe arrondissement de Paris.

Quatre classes de solfège du conservatoire du XIXe travaillaient pour la première fois dans les lieux, les salles de la mairie étaient trop exiguës pour accueillir tous ces élèves.

Il y avait quarante-deux adolescents et quatre adultes répartis dans quatre salles situées à l’avant dernière étage. (Le plan est situé à l’Annexe n°4 p1) Ces cours avaient commencé à dix-huit heures et devaient se terminer à vingt heures

C’est à 19h40, qu’un premier foyer incendie se déclare à l’entresol du collège et très rapidement plusieurs foyers apparaissent aux différents étages de l’établissement.

Ce sont tout particulièrement les voisins d’un immeuble, qui alertés par les flammes préviendront les pompiers et un des professeurs, tandis que des adolescents qui se trouvaient dans la rue Edouard Pailleron préviendront la concierge du collège.

Une classe de seize élèves avec son instituteur réussira à évacuer les lieux, mais ce dernier avec la concierge remontera chercher les autres élèves et périront dans l’incendie.

Certaines classes se réfugieront dans la salle 210 qui surplombe une terrasse.

Une partie sera évacuée à l’aide d’une échelle que des témoins, présents dans la rue, auront dressé sur la façade après avoir escaladé le toit de la cantine.

A 19h50, les pompiers arrivent sur les lieux. A l’époque les moyens dont ils disposaient étaient dérisoires face à de tels sinistres.

Ils ne connaissent pas les lieux et ne savent pas où sont situées les bouches incendies.

Ils aideront les civils à évacuer les rescapés en attendant les renforts qui arriveront à 19h55.

Les enfants et adultes qui ont réussi à sortir du brasier sont, pour la plupart, intoxiqués par les vapeurs épaisses de fumées dégagées et par les gaz.

A 20h10, l’intérieur du collège est devenu ’ mou ’, il reste encore une vingtaine de personnes coincées dans l’incendie.

Le collège s’effondre comme un château de cartes, là où il n’est pas soutenu par d’autres faces du bâtiment ou par des poutres.

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Il fallait désormais construire beaucoup et rapidement, dans les limites d’un budget, en tenant compte de prescriptions techniques précises. Il était nécessaire de construire avec des procédés plus rapides et plus simples que les procédés traditionnels.

Dans le même temps, le secteur sidérurgique est en crise et l’Etat souhaite relancer l’acier qui trouve des utilisations dans le secteur du bâtiment avec notamment des procédés de construction industrialisés utilisés depuis plusieurs années en Angleterre, Allemagne…

Cette construction industrialisée en acier a été retenue car elle paraissait à l’époque être la seule capable de répondre au cahier des charges fixé par l’éducation nationale, à savoir :

Ø une contrainte de temps : les établissements devaient être construits dans les plus brefs délais pour accueillir les élèves dès la rentrée des classes suivante ;

Ø un coût limité étant donné le nombre important de chantiers à bâtir chaque année ;

Ø une grande modularité : les bâtiments devaient pouvoir être facilement transformés pour les besoins des différents cours, les cloisons devaient se déplacer sans nécessiter de travaux importants…

Des campagnes annuelles vont donc être menées par l’Education Nationale, avec le slogan suivant :

’Un C.E.S. par jour ’.

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