Note de do : Les députés Front de Gauche ont voté contre cet accord ; ainsi, ils restent disponibles pour nous faire en France une trahison identique à celle De Tsipras en Grèce. En effet, s’ils avaient voté pour, alors ils étaient définitivement grillés !
Grèce : les députés Front de gauche, unanimes, voteront contre l’accord
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15 juillet 2015 à 08:17 (Mis à jour : 15 juillet 2015 à 13:05)
Le chef du groupe Front de gauche à l’Assemblée André Chassaigne à Paris le 18 juin 2015 (Photo BERTRAND GUAY. AFP
Les députés du Front de gauche « ont pris la décision à l’unanimité de voter contre » l’accord européen sur la Grèce et de « ne pas se limiter à une abstention », a annoncé mercredi leur chef de file, André Chassaigne.
« C’est un mauvais accord, désastreux pour l’avenir de la Grèce » et « dont l’objectif recherché est de continuer à enterrer la Grèce », a déclaré à la presse le député communiste, quelques heures avant le débat et le vote à l’Assemblée nationale, alors qu’il s’était initialement déclaré lundi pour le vote de l’accord.
Pour justifier cette volte-face, M. Chassaigne a affirmé que son « premier réflexe, en apprenant qu’il y avait accord, que la Grèce n’allait pas être éjectée de l’euro et que l’asphyxie financière semblait évitée, était de marquer ma solidarité avec Alexis Tsipras, qui a eu un immense courage, beaucoup d’intelligence et de détermination », mais qu’il a changé d’avis après avoir « découvert, dès lundi après-midi le contenu du texte, le pire jamais vu » et après une longue « réflexion collective » entre élus.
« L’intervention d’Alexis Tsipras mardi soir a aussi été importante dans la prise de décision finale, puisqu’il reconnaît que cet accord est très très dur et lui a été imposé », a reconnu ce député du Puy-de-Dôme.
Considérant désormais que « Alexis Tsipras a été obligé, le pistolet sur la tempe, de signer une perte de souveraineté de son pays, la remise en cause de textes législatifs votés depuis son arrivée au pouvoir en janvier ou une généralisation des privatisations », il a jugé que le vote contre des députés Front de Gauche allait « non seulement rendre service à Alexis Tsipras mais à l’ensemble des peuples d’Europe, et non lui tirer une balle dans la jambe ».
Interrogé sur le rôle de la France et de François Hollande, cet élu PCF a concédé que « la France a permis et a agi pour qu’il n’y ait pas de Grexit », mais observé qu’« au final, la France a quand même validé un accord détestable sur le fond et inacceptable sur la forme ».
AFP
Peu auparavant, il n’était pas en effet du tout sûr que les communistes allaient voter contre. En effet :
Grèce : le Front de gauche se divise sur le vote au Parlement
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Jérémie LAMOTHE 14 juillet 2015 à 14:42
Clémentine Autain (Ensemble) et l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon lors d’une marche en soutien au peuple grec le 15 février à Paris. (Photo Loïc Venance. AFP)
Certains députés de la gauche radicale vont voter pour l’accord conclu à Bruxelles lors du débat à l’Assemblée et d’autres contre.
L’accord sur la Grèce provoque des remous au sein du Front de gauche. Alors qu’un débat et un vote symbolique ont lieu mercredi à l’Assemblée nationale et au Sénat, les différentes composantes de la gauche radicale ne sont pas d’accord sur la position à adopter.
Dès lundi après-midi, dans un communiqué, le Parti de gauche (PG), qui n’a aucun député, a appelé les parlementaires à voter non. « C’est un coup d’état financier contre la Grèce, s’est justifié Eric Coquerel, coordinateur politique du PG. Ils ont organisé la banqueroute de la Grèce avec cet accord. »Le député européen PG Jean-Luc Mélenchon s’était également positionné en faveur d’un vote contre au Palais Bourbon : « Qu’on ne compte pas sur moi pour approuver à Paris ce que je désapprouve à Athènes. » « Solidarité avec les Grecs »
Clémentine Autain, chef de file d’« Ensemble », troisième composante du Front de gauche, a appelé les députés à s’opposer à cet accord « par solidarité avec les Grecs et contre cette UE austère, autoritaire et dogmatique ». Dès lundi, la codirectrice du magazine Regards, s’était dite « écœurée » par le texte signé par le gouvernement grec et les créanciers : « Ces propositions vont aggraver la situation économique de la Grèce, là où Syriza proposait un autre chemin. C’est inadmissible. »
Mais le Front de gauche ne parle pas d’une seule voix. Au Parlement, le Parti communiste penche, pour le moment, sur un vote favorable. Selon le porte-parole Olivier Dartigolles : « Tout ce qui peut aider et soutenir le gouvernement grec, nous allons le faire. Il faut être solidaire avec Tsípras. » Malgré un accord qu’il juge « mauvais », le patron des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (qui rassemble surtout des députés communistes), André Chassaigne, s’est positionné en faveur du oui. « On évite le pire, on évite l’exclusion de la Grèce de la zone euro, on évite l’asphyxie financière. Il faut voir le point positif de cet accord », a-t-il déclaré, ce lundi sur LCI.
Mais sa collègue, la députée communiste Marie-Georges Buffet a annoncé lundi soir vouloir s’opposer au texte. Une position identique à celle de François Asensi qui a annoncé qu’il ne voterait pas l’accord conclu. Joint par Libération, le député-maire de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) « refuse de légitimer cet accord. Il asphyxie complètement le pays grec, l’humilie et pille ses ressources ». Même si les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine se réunissent mercredi matin à l’Assemblée pour déterminer un vote définitif, François Asensi ne compte pas changer d’avis : « Je ne vois pas comment une majorité pourrait voter en faveur de ce texte. Je voterai en mon âme et conscience. »