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France - 31 juillet 2015 - Un homme d’affaires israélien s’empare de BFM TV

vendredi 31 juillet 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 juillet 2015).

Un homme d’affaires israélien s’empare de BFM TV

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Par Amira SOLTANE - Mardi 28 Juillet 2015

Décidément, le lobby sioniste et israélien est en train de prendre plus de terrain dans le paysage audiovisuel français. Ainsi, on apprend qu’après Libération, L’Express ou Stratégies, l’homme d’affaires franco-israélien Patrick Drahi se lance à l’assaut d’un des plus gros groupes de médias indépendants français, propriétaire de BFM TV et RMC.

BFM TV est l’une des télévisions les plus regardées en Afrique du Nord et plus particulièrement en Algérie. Lundi 27 juillet 2015, Altice, la holding du milliardaire, a annoncé avoir établi un partenariat stratégique avec NextRadioTV, le groupe d’Alain Weill, en vue, à terme, de racheter le groupe audiovisuel qui est l’un des derniers indépendants du secteur dans l’Hexagone.

Patrick Drahi qui a déjà racheté le quotidien Libération en juin 2014 et l’hebdomadaire L’Express en février 2015, a fait savoir, via un communiqué qu’il s’associait au patron du groupe NextRadioTV, Alain Weill, pour lancer une offre de rachat d’un montant de 595 millions d’euros environ sur l’ensemble des titres de NextRadioTV. Alain Weill conservera la majorité du capital, avec 51% des parts. Les 49% revenant à Altice Content, la filiale de Drahi.

Le groupe NextRadioTV comprend BFM TV, la radio BFM et RMC. Jusque-là très attachée à son indépendance dans un paysage audiovisuel français désormais aux mains de grands industriels : TF1 détenu par Bouygues, Le Monde par le trio Niel-Pigasse-Bergé, ou encore Canal+ par Vincent Bolloré, l’entreprise sera rachetée en totalité par Altice d’ici mars 2019.

Après Libération, L’Express, une douzaine d’autres magazines, l’hebdomadaire Stratégies, Patrick Drahi qui détient aussi la chaîne israélienne d’information en continu i24news, poursuit donc son expansion dans le secteur.

À 51 ans, Patrick Drahi, polytechnicien expert de la finance, est aujourd’hui à la tête d’un empire. Présent en France, aux États-Unis, au Portugal, au Benelux, en Israël et en Afrique de l’Est, son pouvoir s’étendait essentiellement dans le domaine des télécoms. Depuis 18 mois, il a racheté SFR, Portugal Telecom et l’américain Suddenlink, mais avait toutefois échoué à mettre la main sur Bouygues Télécom.

Pour ceux qui ne le savent pas, Patrick Drahi, est né le 20 août 1963 à Casablanca, issu d’une famille juive du Maroc et dont les deux parents étaient professeurs de mathématiques. À l’âge de quinze ans, il quitte le Maroc avec sa famille qui s’installe à Montpellier en France. Il réside en Suisse depuis 1999. Il est le président-fondateur du consortium luxembourgeois Altice, une multinationale spécialisée dans les télécommunications et les réseaux câblés qui est cotée à la Bourse d’Amsterdam. Il est propriétaire d’une holding personnelle, Next Limited Partnership, immatriculée à Guernesey, laquelle est l’actionnaire majoritaire d’Altice.

Altice est le principal actionnaire de l’opérateur français SFR-Numericable, Virgin Mobile, de l’opérateur israélien Hot, mais aussi Portugal Telecom, Orange Dominicana et l’américain Suddenlink. Mais sa plus grosse réussite, il l’a rencontrée en Israël, en rachetant en 2009 l’opérateur Hot, devenu aujourd’hui le premier câblo-opérateur du pays, à la fois fournisseur d’accès à Internet, diffuseur de télévision par câble, détenteur d’une licence mobile et producteur de contenus avec 25 chaînes de télévision.

En 2014, une polémique quant à sa double nationalité secoue certains médias. Selon Challenges, l’avocat de Patrick Drahi a déclaré que celui-ci possède exclusivement la nationalité israélienne et qu’il a demandé la perte de sa nationalité française, mais son entourage infirme cette déclaration. La plupart des médias le décrivent comme un homme d’affaires franco-israélien.


Le magnat des médias Drahi inquiète les spécialistes

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Par Amira SOLTANE - Jeudi 30 Juillet 2015

Après l’OPA de Drahi sur le groupe NextRadioTV, propriétaire de la chaîne d’informations en continu BFM TV et de la radio RMC, le monde des médias et de l’audiovisuel en France est stupéfait, car après avoir fait l’acquisition de Libération et de L’Express et maintenant de BFM et RMC, le patron d’Altice (SFR-Numéricable, Virgin Mobile…) est plus que jamais sous les feux des projecteurs. Au point où le P-DG et principal actionnaire de NextRadioTV, Alain Weill défend dans un entretien accordé au Monde mardi dernier le partenariat stratégique avec Altice, le groupe de Patrick Drahi.

S’exprimant sur les motivations de Patrick Drahi, qui investit dans les médias - il est déjà propriétaire de L’Express, de Libération, et projette notamment de racheter Stratégies - Alain Weill estime qu’il s’agit pour l’homme d’affaires d’une « vision industrielle ». « Ses investissements dans les médias sont liés à son activité principale. Il s’agit d’augmenter le revenu par abonné pour améliorer la rentabilité du réseau. Ce n’est pas un fantasme d’influence mais une vision stratégique », explique-t-il au Monde.

Patrick Weill assure par ailleurs que son groupe restera indépendant. Ce n’est pas l’avis des experts qui se sont exprimés depuis cette affaire. Julia Cagé, économiste, spécialiste de l’économie des médias, et auteur de Sauver les médias a ainsi déclaré que c’est assez inquiétant car pour la première fois, il va y avoir en France un magnat des médias possédant des entreprises de la presse écrite et de l’audiovisuel. Aux États-Unis, ce genre d’empire « crossmedia » n’est pas possible, car l’Autorité de régulation, la très puissante Federal Communications Commission (FCC)] ne le permettrait pas. Cela est contraire et repose la question du pluralisme.

L’experte rappelle que la dernière loi sur la concentration des médias en France date de 1986, donc avant Internet et avant les chaînes d’information en continu. Une montée en puissance dans ce secteur d’autant plus inquiétante que Patrick Drahi n’est pas perçu comme un amoureux des médias. En achetant le quotidien Libération, il a fait un plan social qui a vu le départ d’un tiers des journalistes, à l’hebdomadaire L’Express, il a ouvert une clause de cession pour obtenir une réduction drastique du personnel.

Il faut rappeler qu’avoir croqué SFR pour 13,36 milliards d’euros en 2013, le patron des télécoms et médias (actionnaire de Libération) aurait proposé de racheter Bouygues Telecom pour « un peu plus de 10 milliards d’euros » en juin dernier provoquant la panique des places boursières et du ministre français des Finances à l’époque. Avec ce rachat, SFR deviendrait le premier opérateur mobile français avec la moitié du marché soit plus de 23 millions d’abonnés. En alliant médias, télécoms et Internet, le nouveau magnat français des médias qui est proche d’Israël inquiète sérieusement les autres opérateurs comme Vivendi.

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