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Canal + Juillet 2015 - Pourquoi Bolloré n’aime pas les Guignols (vidéos)

lundi 3 août 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 3 août 2015).

Remarque : Finalement, les Guignols ne seront pas supprimés, mais seulement censurés, passant chaque jour en direct uniquement en crypté, contrairement à auparavant où ils étaient en direct, donc sans censure possible, et NON CRYPTÉS, donc visibles par tous. Ils ne seront visibles par tous qu’une fois par semaine, et pas en direct, de façon à pouvoir censurer ce qui ne plait pas à Bolloré.


Guy Bedos "voit rouge quand on s’attaque aux Guignols"

http://www.bfmtv.com/culture/guy-be…

03/07/2015 à 09h41 Mis à jour le 03/07/2015 à 09h47

Guy Bedos sur BFM le jeudi 2 juillet 2015

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Guy Bedos s’est dit "très choqué" jeudi soir (30 juillet 2015) par la suppression possible des Guignols de l’Info de la prochaine grille de rentrée de Canal Plus. Criant à "la censure", il estime que Vincent "Bolloré, l’ami de Nicolas Sarkozy veut supprimer une émission emblématique". "Ce n’est pas une urgence", c’est purement "politique", en "anticipation de la présidentielle en 2017", selon l’humoriste et comédien.


Quand les Guignols de l’info répondaient aux attaques de Vincent Bolloré sur l’esprit Canal

http://www.huffingtonpost.fr/2015/0…

Publication : 02/07/2015 18h46 _ Mis à jour : 02/07/2015 18h49

Le 12 février 2015 Guignols répondaient à Bolloré

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Ce sketch avait dû faire grincer des dents Vincent Bolloré, qui, selon plusieurs médias, souhaiterait se débarrasser des Guignols à la rentrée. En février 2015, le nouveau patron de Vivendi (et donc du groupe Canal), avait expliqué ne pas toujours apprécier "l’esprit Canal", au micro de Léa Salamé sur France Inter.

"Se moquer de soi-même, c’est bien. Se moquer des autres, c’est moins bien" avait-il estimé, reprochant "trop de dérision" au fameux "esprit" qui a fait la renommée de la chaîne.

Des propos moqués dès le soir-même par "Les Guignols". Le programme mettait alors en scène une interview de leur boss, menée par PPDA. L’homme d’affaire expliquait alors sa définition d’une "dérision raisonnable", comme le montre notre vidéo au-dessus de l’article.

La marionnette de Vincent Bolloré revenait alors, ironiquement, sur ses précédents faits d’arme financiers : avoir vendu la chaîne D8 au groupe Canal+ pour ensuite racheter, avec cet argent gagné, Vivendi, propriétaire de ce même groupe.

"Malin le patron, c’est pas pour rien qu’il a un yacht" lançait à la fin du sketch, PPDA.


Même histoire que juste ci-dessus, mais expliquée par arrêt sur image :

"Esprit Canal" : Les Guignols taclent Bolloré

http://www.arretsurimages.net/breve…

Par la rédaction le 13/02/2015

On peut se moquer, mais pas trop. Invité de France inter jeudi 12 février 2015, le président du conseil de surveillance de Vivendi, propriétaire de Canal+, a émis quelques réserves sur le fameux "esprit canal", qualifié d’esprit "de découverte, d’ouverture, d’initiative, parfois un peu trop de dérision". C’est-à-dire ? "Je préfère quand ils sont plus dans la découverte que dans la dérision, parce que parfois c’est peu blessant ou désagréable (…) Je trouve que se moquer de soi-même, c’est bien, se moquer des autres, c’est moins bien", a poursuivi Bolloré. Un "petit travers" à corriger ?

Le soir-même, les Guignols n’ont pas pu s’empêcher de revenir sur ces déclarations en demandant à la marionnette de Bolloré de donner des exemples de "dérision acceptable". Un prétexte pour souligner le jackpot de Bolloré, qui a utilisé l’argent issu de la vente de D8 au groupe Canal pour… devenir actionnaire majoritaire du groupe Vivendi, donc propriétaire de Canal+ ET D8. "Moi ça me fait bien marrer. Ça veut dire que même si je vends quelque chose, au final, ça m’appartient encore", ironise la marionnette Bolloré.


Les Guignols en crypté : "C’est un moindre mal"

http://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/vi…

23 juillet 2015

Daniel Herzog Chez Bourdin

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Un temps menacés les Guignols de l’Info passent au crypté. A la rentrée, l’émission continuera à être diffusée quotidiennement, à 20h50, sur Canal + à la rentrée. "Un soulagement" pour Daniel Herzog. Bourdin Direct est une émission d’information dans laquelle interviennent en direct les acteurs de l’actualité.


“Les Guignols” : une nouvelle formule imposée par Bolloré

http://www.courrierinternational.co…

03/07/2015 - 13:06

Le propriétaire de Canal + a finalement annoncé que les Guignols seraient à l’antenne à la rentrée, mais sans doute dans une version modifiée. La presse européenne s’interroge sur l’influence de l’homme d’affaires, agacé par l’insolence des marionnettes.

“Mal éduqués, grossiers, féroces, irrespectueux, irrésistibles. Qui a peur des Guignols ?” s’interroge La Stampa. Sûrement Vincent Bolloré, “le nouveau grand patron de Canal+”, propriété du groupe Vivendi de Bolloré, avance le quotidien de Milan dans un édito intitulé : “Si la France a aussi peur des marionnettes”. La blague est finie pour l’homme d’affaires et industriel français, les marionnettes en latex doivent se taire. “La grande finance est-elle incompatible avec la satire ?” questionne La Stampa qui rappelle que le programme satirique lancé en 1988 sur Canal+ est “le rendez-vous incontournable de la télévision française”.

“Aberrant”

Outre-Atlantique, les motivations de cette décision suscitent les mêmes doutes. Variety évoque “certains commentaires qui auraient laissé entendre que Bolloré pourrait chercher à débrancher Les Guignols avant le début de la prochaine campagne présidentielle”. Avant de rappeler que Les Guignols “ont un effet certain sur l’opinion publique et sont réputés pour être plutôt de gauche”. Et que “Bolloré, lui, est plutôt du côté de Nicolas Sarkozy, que les Guignols n’ont pas épargné”.

Interrogé par Le Soir, à Bruxelles, Benoît Delépine, auteur historique des Guignols, ne dit pas autre chose. A la question de savoir si cette décision pourrait s’apparenter à une volonté de Vincent Bolloré de “policer l’esprit irrévérencieux de la chaîne”, il répond : “Si c’est le cas, ça ressemble surtout à la proximité de l’élection présidentielle, avec Sarkozy. C’est une évidence totale. Or c’est le genre de choses qu’ils ne pourraient pas faire l’année prochaine, parce que là, ça se verrait trop, et ce serait un peu trop énorme. Et il y aura les primaires avant ça. Si c’est le cas, ça me paraît une décision politique.” Avant de regretter, amèrement : “Ça me paraît tellement dingue… Six mois après l’attentat de Charlie Hebdo, le jour de la mort d’Alain De Greef [le créateur des Guignols disparu le 29 juin], on apprend ça. Si c’est de l’humour, il est de très mauvais goût. C’est aberrant.”

A Londres, The Independent se souvient d’un mauvais présage envoyé dès son arrivée par Vincent Bolloré : “Au cours d’une interview radiophonique [en février 2015], alors que son rachat de Vivendi ne faisait plus de doutes, [il] avait déclaré qu’‘il y avait parfois trop de dérision’ sur Canal+, sans nommer Les Guignols. ‘C’est quelquefois blessant et désagréable’, avait-il ajouté. Je trouve que se moquer de soi-même, c’est bien. Se moquer des autres, c’est moins bien.”

Le soir même, Les Guignols n’avaient pas manqué de produire en plateau la marionnette de leur ‘nouveau patron’ interrogé par PPD sur la notion de “dérision acceptable”.

Enfin, le quotidien britannique reconnaît une émotion très personnelle à l’annonce de cette décision. “En 2007-2008, une énigmatique marionnette anglophone affublée d’un terrible accent a fait son apparition”, répondant au nom de “John, correspondant de la presse britannique en France”. Une “coïncidence troublante” avec le vrai correspondant de The Independent à Paris, John Lichfield, fut vite relevée. Un épisode le montrait en train de donner des leçons de journalisme à un collègue pendant la campagne présidentielle. Le journaliste écrivait : “Ségolène Royal est une pouffiasse”. La marionnette expliquait sagement : “Non, il faut que tu changes ça. C’est une opinion personnelle, qui n’est pas partagée par tout le monde.” Le journaliste corrigeait alors son texte qui devenait : “Tout le monde le sait : Ségolène Royal est une pouffiasse.”


Canal+ : Bolloré veut conserver "Les Guignols", mais changer le format

http://www.lepoint.fr/culture/bollo…

Publié le 03/07/2015 à 15:31 - Modifié le 03/07/2015 à 18:05 | Le Point.fr

Le patron de Vivendi a assuré qu’il était "hors de question de les supprimer", mais le format et l’horaire ne sont pas encore décidés, a-t-il précisé.

Le président du Conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, a affirmé vendredi à l’Agence France-Presse que si la survie des Guignols de l’info était assurée, « les dirigeants de Canal+ et de Vivendi devraient décider sous quel format et à quel moment ils devraient être distribués ». « Les Guignols font partie du patrimoine de Canal+ qui a été, je le rappelle, créé par Havas il y a 30 ans » et « il est hors de question de se priver de cet atout qui est la propriété du groupe », affirme l’homme d’affaires breton, qui est à la fois premier actionnaire de Vivendi, maison mère de Canal+, et de Havas.

Cette mise au point de Vincent Bolloré laisse ouverte la possibilité d’une diffusion en cryptée à un horaire différent d’une version raccourcie des Guignols de l’info, actuellement présents à l’antenne en clair du lundi au vendredi, pour une tranche de huit minutes. L’émission pourrait également ne pas être retransmise tous les jours en semaine ou bien se contenter d’un créneau le week-end. Le patron de Vivendi a affirmé vendredi qu’il ne voulait pas supprimer Les Guignols de l’info de l’antenne lors d’une réunion du comité de groupe de Vivendi.

Le Grand Journal sur la sellette

La possible disparition des Guignols de l’info a provoqué une très forte mobilisation sur les réseaux sociaux, ainsi que dans les médias et le monde politique. Selon plusieurs médias, Vincent Bolloré apprécierait peu la liberté de ton des marionnettes de Canal+. L’homme d’affaires aurait proposé à plusieurs humoristes, dont Florence Foresti, de se produire à la place des Guignols.

En marge de son déplacement en Afrique, François Hollande a jugé vendredi que « le temps où le président de la République disait ce qu’il y avait dans les programmes est révolu, mais la dérision, la caricature, ça fait partie du patrimoine », a-t-il insisté. Delphine Ernotte, la future présidente de France Télévisions s’est dite prête vendredi à accueillir Les Guignols sur le groupe public si l’émission venait à être supprimée.

Quant au Grand Journal, grand rendez-vous quotidien en clair animé par Antoine de Caunes, aux audiences déclinantes, il serait lui aussi sur la sellette. La baisse des audiences de la chaîne cryptée diffusée en clair a d’ailleurs coûté sa place au directeur général de Canal+ Rodolphe Belmer, qui va être remplacé par son bras droit Maxime Saada.


“Les Guignols de l’info” restent , “Le Grand Journal” sur la sellette, Rodophe Belmer écarté

http://www.telerama.fr/medias/les-g…

Publié le 03/07/2015. Mis à jour le 06/07/2015 à 18h56.

Richard Sénéjoux

INFO TELERAMA Selon nos informations, “Les Guignols” pourraient finalement passer au rythme hebdomadaire. Vincent Bolloré souhaite en revanche remettre en question une autre émission de Canal+ : “Le Grand Journal”. En attendant, il remplace le numéro 2 de la chaîne, Rodophe Belmer.

On en sait un peu plus sur l’avenir des Guignols sur Canal+. Lors d’un comité d’entreprise de Vivendi (propriétaire de Canal+) qui s’est tenu ce matin, Vincent Bolloré, le président du conseil de surveillance, a expliqué ce qu’il souhaitait voir évoluer au sein de la chaîne cryptée. Selon nos informations, « pour Vincent Bolloré, il est hors de question de faire disparaître les Guignols de l’antenne, confie à Télérama une source présente à cette réunion. Une réflexion est toutefois entamée sur la possibilité de modifier le mode actuel de diffusion de l’émission (sans doute un passage à un rythme hebdomadaire, ndlr) ».

Toujours selon cette source, « Vincent Bolloré estime plus largement que la production externe doit cesser et revenir en interne afin d’abaisser les coûts. Cela concerne essentiellement les programmes en clair. » Dans le collimateur de Bolloré : Le Grand Journal, facturé environ 100 000 euros par jour par le producteur KM, aux audiences déclinantes. Un conseil d’administration se tenait ce jour à partir de 14h30 « pour trouver une nouvelle orientation sur les émissions de Canal+ en général », nous précise-t-on.

En tous cas, il y a désormais une première victime du grand ménage enclenché à Canal+ Vincent Bolloré : Rodolphe Belmer, son directeur général depuis dix ans. Ce dernier est écarté au profit de son bras droit, Maxime Saada. Dans un communiqué, le groupe Vivendi annonce que cette nomination s’effectue « sur la recommandation de Bertrand Meheut », le président de Canal+.

L’annonce de l’arrêt possible des Guignols avait suscité énormément de réactions, dont celle de nombreux politiques. Sur Twitter, sous le hashtag #TouchePasAuxGuignols, Jean-Luc Mélenchon a par exemple dénoncé « la censure de Bolloré, l’ami de Hollande », Cécile Duflot a moqué « le bolos qui veut arrêter les Guignols », Jean-Marc Ayrault s’est désolé que « même au pays de Rabelais et Molière, on ne protège plus le rire », Alain Juppé a changé sa photo de profil pour mettre celle de sa marionnette…

Et après la classe politique, ce sont les chaînes de télé qui sont venus au secours des marionnettes. La nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a annoncé ce vendredi matin sur Twitter qu’elle était prête à leur donner l’asile si Canal+ supprimait l’émission. De son côté, la direction de M6 étudierait, selon Challenges, une éventuelle reprise du programme, dont le coût annuel est estimé à 25 millions d’euros.


Les Guignols menacés : derrière Bolloré, l’ombre de Sarkozy

http://teleobs.nouvelobs.com/actual…

Publié le 02-07-2015 à 13h12

Par Véronique Groussard

Les Guignols sont sur la sellette et la direction de Canal+ n’y est pour rien. C’est Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne, qui veut faire la peau aux marionnettes… qui déplaisent tant à son bon ami Nicolas Sarkozy.

Vincent Bolloré a décidé de faire la peau des "Guignols". Aux patrons de Canal+, il a très clairement déclaré :

« La question des ’Guignols’, vous me la réglez ! Faut s’en débarrasser !" »

Sans donner de raison. Et pour cause, aucun motif éditorial ne peut être invoqué. La raison est ailleurs : Vincent Bolloré, patron de Vivendi, agit-il en service commandé (ou de son propre chef) au nom d’une raison bien supérieure qu’il faut chercher du côté de Nicolas Sarkozy ?

Tous ceux qui approchent le futur candidat à la présidentielle n’en reviennent pas : il est en boucle sur le sujet des "Guignols", ce programme "ringard", cette émission "de merde". Après lui avoir prêté son yacht au lendemain de son élection de 2007, voilà donc son grand ami Vincent Bolloré à la manœuvre pour le débarrasser de ces importuns alors qu’approche la séquence présidentielle.

Dans l’atelier des "Guignols", en 2007. (Anne-Christine Poujoulat / AFP)

Dans l’entourage de l’ex-président, on ne confirme pas l’hypothèse : cette décision "n’a rien à voir avec Nicolas Sarkozy. Il s’agit d’un sujet qui concerne uniquement Canal+". De plus, "être proche de Nicolas Sarkozy ne signifie pas que Vincent Bolloré reçoit ses ordres de Nicolas Sarkozy". Allant jusqu’à assurer :

« Nicolas Sarkozy a toujours défendu le droit à la caricature. Les Guignols sont une institution. La vie politique les a intégrés. Nous n’avons pas souvenir qu’il y ait eu, ces trois dernières années un sketch méchant à son endroit. Ni de l’avoir entendu s’exprimer en public contre les Guignols »

En public, sans doute ….

Le patron, c’est Bolloré

Les 24 heures qui viennent vont être décisives. La question sera forcément abordée lors du comité d’entreprise qui aura lieu demain et se tiendra exactement à la même heure que… La crémation du père des "Guignols", Alain De Greef. Ca ne s’invente pas !

Pour les Guignols, qui ont inventé les sketches de la World Company, la réalité est en train de rejoindre la fiction. Pour exprimer sa réprobation, Pierre Lescure, ancien président de Canal+, a démissionné, hier soir, du conseil d’administration d’Havas, autre entreprise de la sphère Bolloré.

Aux "Echos", confirmant nos informations, Lescure a expliqué :

« J’ai démissionné d’Havas en apprenant la nouvelle qu’il y avait une menace de suppression de l’émission. C’est aussi pour avoir, le cas échéant, la liberté de m’exprimer. J’espère que je n’aurai pas à le faire… »

Une première réunion entre Vincent Bolloré et Rodolphe Belmer, directeur général du groupe Canal+, il y a une quinzaine de jours, a tourné court. Peu après, Bolloré a croisé Maxime Saada, directeur général adjoint, dans un couloir : "Au fait, la question des ’Guignols’, vous me la réglez ! Faut s’en débarrasser". Face à sa mine interloquée, Vincent Bolloré lui a signifié que le patron, c’est bien lui.

Le dernier week-end a été tendu. Hier, Rodolphe Belmer est remonté à l’attaque avec un argumentaire béton et en mettant sa démission dans la balance. Pour le moment, Bertrand Méheut, président du groupe Canal+, est resté très discret vis-à-vis des équipes mais il aurait, lui aussi, tenté de convaincre Bolloré de renoncer. Il le sait, toucher à ce symbole revient à déchirer le contrat moral et commercial avec les abonnés.

Des signes avant-coureurs

A première vue, rien ne laissait présager que le big boss allait se transformer en Monsieur Guillotin. C’est très sereinement que l’équipe s’est préparée aux vacances. Après avoir mis "en boîte"’ tout un été de best-of des "Guignols". Et après avoir bouclé l’achat de la société d’Alain Duverne qui a créé les marionnettes en latex. Canal a ainsi récupéré tous les moules. Trois mois de travaux ont été nécessaires pour agrandir les bâtiments et intégrer cette société. L’ensemble a été inauguré, il y a quelques jours, en présence de la directrice des ressources humaines du groupe Canal.

Rien ne laissait présager. Vraiment ? Interrogé sur "l’esprit Canal" en février, sur France Inter, Vincent Bolloré avait pourtant lâché :

« [Il y a] parfois, un peu trop de dérision. Je préfère quand ils sont plus dans la découverte que dans la dérision. Parce que parfois, c’est un peu blessant ou désagréable. Je trouve que se moquer de soi-même, c’est bien. Se moquer des autres, c’est moins bien. »

Autre indice : il avait en douce proposé à quelques humoristes de se produire sur la chaîne à 20 heures, heure des "Guignols".

"Trop de dérision" dans les Guignols, pour Bolloré. (Anne-Christine Poujoulat /AFP)

Le trou dans le barrage

Vincent Bolloré a deux énormes problèmes à résoudre : le modèle économique de Canal+ et le cas du "Grand Journal" qui a cessé d’être "the place to be". Régulièrement, "C à vous", piloté par Anne-Sophie Lapix, sur France 5, fait jeu égal avec le talk-show de Canal+. Approchée pour rejoindre "Le Grand Journal", Anne Sophie Lapix l’a exécuté d’une formule cruelle en pointant le peu d’appétence qu’il suscite aujourd’hui :

« Canal cherche quelqu’un et ce n’est pas simple (…). Ce serait incohérent pour moi de quitter ‘C à vous’ qui marche bien, qui progresse, pour aller sur une émission qui, pour le coup, est en pleine reconstruction et qui est à un autre moment de son cycle. »

Et vlan !

Vincent Bolloré regarde le sujet de très près. Il ne comprend pas que les clefs du "Grand Journal" aient été laissées à la même société de production sans remise en concurrence. Et il voudrait installer à sa tête Maïtena Biraben qui conduit, aujourd’hui, "Le Supplément". A l’inverse, loin d’être un problème, "Les Guignols" ont toujours leur public.

Même si "Les Guignols" étaient finalement sauvés, cet épisode met en lumière des conceptions éditoriales complètement opposées. "C’est le trou dans le barrage. Après, tout le barrage risque de s’écrouler", dit un salarié de Canal. Et côté politique, ses vacances sur le yacht de Bolloré ont collé à l’image de Sarkozy pendant tout son quinquennat. En arrêtant "Les Guignols" l’ami Vincent desservirait Sarkozy de la même manière.

Véronique Groussard


Les Guignols menacés : Bolloré recule

http://teleobs.nouvelobs.com/actual…

Publié le 03-07-2015 à 14h16

Par Véronique Groussard

EXCLUSIF. Lors d’un comité d’entreprise, le président du conseil de surveillance de Canal+ a assuré que le célèbre programme constitue un actif indissociable de la chaîne.

Lors du comité d’entreprise qui s’est tenu ce vendredi matin 3 juillet au siège de Vivendi, Vincent Bolloré a calmé les syndicats. Plusieurs informations concordantes indiquaient que le président du conseil de surveillance de Vivendi avait "Les Guignols" en ligne de mire. Il avait même été très clair sur le sujet auprès des dirigeants de Canal+ : il voulait s’en débarrasser purement et simplement. Mais, face aux syndicalistes, prêts à en découdre sur le sujet des Guignols, il l’a joué conciliant, en convenant que le programme constituait un actif indissociable de la chaîne.

Il faut dire que durant les 24 dernières heures, la levée de boucliers – en interne et en externe - contre une suppression a été spectaculaire. Notamment de la part du monde politique. De son côté, Pierre Lescure, ancien pdg de Canal+ a démissionné, en signe de protestation, de son poste d’administrateur d’Havas, entreprise de la galaxie Bolloré. Et Delphine Ernotte, qui prendra les rênes de France Télévisions fin août a tweeté qu’elle serait prête à accueillir les Guignols sur ses antennes :

Ambiance lourde

Concrètement, cela signifie que la casse sociale redoutée n’aura pas lieu. Mais ce recul ne fait pas, pour autant, de Vincent Bolloré un fan des marionnettes. Donc la méfiance reste intacte. Car il n’a pas pris d’autre engagement. Ainsi, la place des Guignols à 20 heures sera-t-elle sanctuarisée ? Resteront-ils en clair ?

Il a indiqué que son problème de rentrée reste "Le Grand Journal". Il ne cautionne pas l’émission telle qu’elle se présente pour septembre et a indiqué, qu’en conséquence, il allait devoir s’en mêler.

A Canal+, l’atmosphère est, aujourd’hui, extrêmement lourde. Une réunion des managers est convoquée, cet après-midi, à Vivendi.


Les Guignols de l’info par Wikipedia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_G…

Extrait de Wikipedia le 3 août 2015 à 21h43 :

À partir de la rentrée 2015, il est annoncé par Maxime Saada, nouveau directeur général de Canal+ depuis le 3 juillet 2015 (en remplacement de Rodolphe Belmer), que Les Guignols de l’info ne seront désormais plus diffusés « en clair », et seront ainsi réservés aux abonnés de la chaîne. L’émission sera néanmoins mis en ligne sur Dailymotion après sa diffusion sur Canal+ et la Semaine des Guignols, le best-of hebdomadaire diffusé le dimanche, sera toujours visible par tous les téléspectateurs. Dans le même temps, les quatre auteurs Lionel Dutemple, Julien Hervé, Philippe Mechelen et Benjamin Morgaine, sont licenciés fin juillet 20154.

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