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Un p’tit tour et puis s’en va ! « Sa Majesté » boutée hors de France par les manants !!

mardi 4 août 2015 (Date de rédaction antérieure : 4 août 2015).

"L’entourage du roi avait fait part de son mécontentement à l’égard de l’accueil qui lui a été réservé, mais rien n’indique cependant que le départ du souverain soit lié à cette levée de boucliers."

… Mon œil !!…

Même en y incluant cette savoureuse absurdité journalistique, il n’y a certainement pas lieu, suite à la "fuite du Roi", de bouder le plaisir de rediffuser quelques extraits des communiqués de presse, pourtant extrêmement formatés pour la circonstance…

Nous pouvons considérer, chers camarades et amis, frères et sœurs en humanité, que nous tous, manants de ce pays, avons bouté "Sa Majesté" hors de France !

Il nous parait également juste de republier le communiqué de Jean-Noël Falcou, élu municipal très indépendant, qui a eut le courage de lancer cette pétition que l’on peut qualifier de victorieuse, dans les limites du genre…

Il est prévu qu’elle soit remise en préfecture ce 4 Août, précisément en raison de la nature symbolique de cette date !

Bien évidemment nous ne partageons pas son enthousiasme sans limite pour la démocratie "républicaine", car cette victoire symboliquement importante n’empêche pas les bombardements de continuer sur le Yémen et le Kurdistan, ni ne met un frein à la complicité assassine de François Hollande avec ce monarque d’un autre âge.

Même si la "fuite" du Roi est un succès appréciable pour les internautes français, il faut aussi savoir que de nouveaux "projets" de dépeçage de la Syrie sont en cours entre l’Arabie Saoudite, la Turquie et les USA, via une milice islamiste salafiste « Ahrar al-Sham », armée et financée conjointement par ce "trio", et qui se substituerait à Daech.

Et il n’est guère douteux que Hollande avalise ce "projet"… Ses "amis" ne lui laisseront certainement pas le choix !

Ce processus est déjà engagé sur le terrain. Tout cela doit être également dénoncé.

C’est aussi pourquoi il nous semble utile de faire connaitre le point de vue de Bachar El Assad, exprimé dans un discours récent fort long mais très bien argumenté et contenant de nombreux éléments d’analyse politique essentiels.

Nous en republions la première partie qui définit très bien les fondamentaux de la situation actuelle, tragique, de la Syrie, mais qui permettent aussi de comprendre sa résistance.

L’action et la solidarité doivent donc continuer

contre les véritables pourvoyeurs

du terrorisme impérialiste international !

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FranceTVinfo

"Un petit tour et puis s’en va.

Le roi Salmane d’Arabie Saoudite a quitté la France et sa résidence de Vallauris (Alpes-Maritimes), dimanche 2 août, huit jours après son arrivée. La plage publique de la Mirandole, située au pied de sa résidence et que le souverain avait fait privatiser, rouvrira aux baigneurs lundi, a annoncé la préfecture. Initialement, l’ambassade d’Arabie saoudite avait indiqué que le souverain était susceptible de séjourner en France entre le 20 juillet et le 20 août. Dimanche, la préfecture ne savait pas s’il était susceptible de séjourner à nouveau en France cet été. Son séjour plus court que prévu a été marqué par la polémique : outre un imbroglio sur les travaux entrepris pour fermer la plage au public, des sources policières ont accusé le roi d’Arabie Saoudite d’avoir fait écarter deux femmes du dispositif de sécurité prévu pour son séjour. Une information démentie par le directeur départemental de la sécurité publique. L’entourage du roi avait fait part de son mécontentement face à cet accueil mouvementé."

BFM-TV

"La plage accessible dès lundi

Initialement, l’ambassade d’Arabie saoudite avait indiqué que le souverain était susceptible de séjourner en France entre le 20 juillet et le 20 août. Il paraît cependant peu probable que le roi repasse par la France avant de regagner son pays, ont indiqué les autorités françaises. Le dispositif de sécurité entourant la villa du roi va être progressivement levé, a précisé la préfecture selon laquelle les baigneurs pourront de nouveau accéder, dès lundi, à la plage publique de la Mirandole située au pied de la villa. La privatisation de cette plage avait créé une polémique importante avec, notamment, le lancement d’une pétition en ligne qui a recueilli plus de 150 000 signatures. Son instigateur, Jean-Noël Falcou, conseiller municipal d’opposition à Vallauris Golfe-Juan avait prévu de la remettre au préfet mardi. L’entourage du roi avait fait part de son mécontentement à l’égard de l’accueil qui lui a été réservé, mais rien n’indique cependant que le départ du souverain soit lié à cette levée de boucliers."

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"Mise à jour sur la pétition

Mardi 4 août à 11h à la préfecture Jean-Noël FALCOU - ENSEMBLE POUR VALLAURIS GOLFE-JUAN France

1 août 2015 — Bonjour, Mardi 4 août à 11H, nous remettrons notre pétition forte de plus de 150 000 signatures à la Préfecture de Nice, en espérant que vous serez nombreux à venir manifester votre soutien républicain (plan d’accès : http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/cart/2013/04/25/plan_cadam.pdf ).

Sauvegarde : http://mai68.org/spip/IMG/pdf/plan_cadam.pdf

Le sous-préfet de Grasse ayant expressément refusé de nous rencontrer tant que le roi saoudien serait en France, le préfet des Alpes-Maritimes n’ayant pas répondu à notre demande d’entrevue, nous avons choisi la date anniversaire de l’abolition des privilèges de 1789 pour faire entendre la parole des citoyens et remettre notre pétition. Grâce à la mobilisation de chacun, outre le fait d’avoir pu faire valoir largement nos arguments, nous avons obtenu :

que la grille qui devait barrer définitivement l’accès à la plage ne soit pas posée ; - que l’État réaffirme la vocation publique du littoral et de la plage de la Mirandole par arrêté préfectoral, ainsi que le caractère provisoire de la privatisation ;

que de nouvelles constructions illégales aient été stoppées sans délai (escaliers, passerelles) ;

que l’État se soit engagé à régulariser toutes les constructions illégales réalisées sur le domaine public maritime dès le départ du roi (déclarations à la presse et courrier officiel reçu par une association de défense de l’environnement) : démolition de la dalle en béton, démontage et évacuation de l’ascenseur et de la structure de l’escalier ;

qu’un rendez-vous avec le sous-préfet soit prévu aux alentours du 9 ou 10 septembre afin de faire le point sur les événements de cet été. Nous y porterons votre parole et attendrons que des engagements soient pris afin que cette situation ne se reproduise plus dans l’avenir, ni à Golfe-Juan Vallauris ni ailleurs. Sans votre implication, l’État français n’aurait peut-être pas pris conscience de sa grave erreur et nous n’aurions jamais réussi à obtenir autant d’avancées. Bravo et merci ! Si vous souhaitez continuer à agir sur le long terme, sachez que plein d’associations, de partis, de groupes divers (dont certains vous conviennent certainement) vous attendent pour faire vivre la démocratie et les idées qui vous sont chères !

Meilleures salutations citoyennes, Jean-Noël Falcou, pour le groupe Ensemble pour Vallauris Golfe-Juan"

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Sources de l’article :

TRIBUNE MARXISTE-LÉNINISTE :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/08/03/un-ptit-tour-et-puis-sen-va-sa-majeste-boutee-hors-de-france-par-les-manants/

SOLYDAIRINFO :

https://solydairinfo.wordpress.com/2015/08/03/un-ptit-tour-et-puis-sen-va-sa-majeste-boutee-hors-de-france-par-les-manants/

LE SITE DE LA PÉTITION :

https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-privatisation-de-la-plage-de-la-mirandole-%C3%A0-golfe-juan-vallauris-par-le-roi-saoudien/u/11593372

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Autres sources :

http://www.francetvinfo.fr/france/cote-d-azur-a-vallauris-la-plage-va-rouvrir-apres-le-depart-du-roi-d-arabie-saoudite_1026159.html

http://www.bfmtv.com/societe/vallauris-le-roi-d-arabie-saoudite-a-quitte-la-cote-d-azur-plus-tot-que-prevu-905167.html

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Bachar El Assad

Discours du 26 juillet 2015 devant les Organisations populaires, les Syndicats professionnels et les Chambres de métiers

"Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite la bienvenue en tant que représentants des composantes populaires, professionnelles et syndicales de la société syrienne, et vous exprime toute ma gratitude pour votre travail et vos loyaux efforts dans chacun de vos secteurs, soutenant vos collègues et vos frères, contribuant à renforcer l’esprit de patriotisme et de résistance face à ce que traverse notre pays.

Nous voici réunis alors que, malgré sa complexité, la situation est devenue limpide, que les esprits sont clairs, que nombre de masques et de terminologies fallacieuses sont tombés, et que les mensonges dont ils ont voulu convaincre le monde ne tiennent plus, au point que les prétextes auxquels ils s’accrochent et les propos qu’ils tiennent pour justifier les agressions contre la Syrie ne font que confirmer des évidences.

Nous interroger sur leurs prétextes serait une perte de temps et d’énergie, mieux vaut nous concentrer sur ce qui pourrait attendre la Syrie, maintenant que les événements s’accélèrent et que l’opération de destruction systématique menée par les organisations terroristes atteint des niveaux sans précédent.

Ce qui révèle la mentalité criminelle des responsables qui dirigent les États soutenant ces terroristes et, en même temps, signifie l’échec de toutes leurs tentatives pour précipiter le peuple syrien dans le bourbier des illusions qu’ils lui ont servies, afin qu’il les adopte et contribue à la chute de sa patrie. Le peuple n’étant pas tombé dans leurs pièges, ils sont passés à un degré supérieur de sauvagerie visant à le mettre face à l’un des deux choix : accepter ce qui est dicté ou se laisser assassiner et détruire.

Une escalade dans la sauvagerie qui traduit leur désespoir devant leur impuissance à briser sa résistance face à une guerre sans précédent dans l’histoire moderne ; une résistance qui contrarie leur plan et qui menace leur avenir politique, surtout depuis que le terrorisme a frappé des innocents dans leurs pays respectifs et que les justifications qu’ils ont avancées pour tromper leur opinion publique et en user comme couverture de leur agression contre notre pays et notre peuple, ne tiennent plus la route ; une opinion publique à qui ils ont longtemps raconté qu’ils soutenaient des « révolutionnaires » appelant à la liberté et à la démocratie en Syrie, qui découvre qu’ils soutiennent des « terroristes » et qui en paye le prix.

Et, alors que ces dernières années c’était notre région qui était censée exporter le terrorisme au monde et à l’Occident, aujourd’hui c’est l’Occident qui est devenu son incubateur et son exportateur vers notre région. Ceci, en plus de tous les autres incubateurs déjà présents au Moyen-Orient, notamment dans les Pays du Golfe, et des pays entrés plus récemment en scène, tels la Tunisie et la Libye, depuis les événements de 2010-2011 ; tous ces incubateurs ayant commencé à interagir et à exporter le terrorisme partout ailleurs.

Pourtant, nous leur avons expliqué à maintes reprises, avant et pendant l’agression contre la Syrie, que le terrorisme ne connaît pas de frontières et ne recule pas devant les déclarations et les dénonciations. Nous les avons prévenus qu’on ne peut l’arrêter par des guerres ni l’éliminer par des avions, comme procède leur coalition d’aujourd’hui.

Le terrorisme est une pensée malade, une doctrine pervertie, une pratique déviante qui est née et qui a grandi dans un environnement d’ignorance et d’arriération, auxquelles se sont ajoutés le mépris du droit des peuples.et les privations. Ce n’est un secret pour personne que le colonialisme a jeté les bases de tous ces facteurs réunis, les a enracinés, et continue à y contribuer. Comment est-il possible que celui qui a semé les graines du terrorisme veuille le combattre ?

Celui qui veut combattre le terrorisme doit appliquer des politiques rationnelles, fondées sur la justice et le respect de la volonté des peuples de décider de leur avenir, de gérer leurs affaires et de récupérer leurs droits ; fondées sur la diffusion de la connaissance et la lutte contre l’ignorance, sur l’optimisation de l’économie, l’éducation de la société et son développement.

Quant à la guerre militaire contre le terrorisme, elle est telle la cautérisation, le dernier des remèdes. Et si jamais elle devient inévitable pour la défense de la patrie, elle ne peut, en aucun cas, remplacer les politiques visant à cerner et à éradiquer les facteurs favorisant sa naissance et son développement, ni se contenter de lui limer les ongles, comme ils font, car ils repousseront plus durs et plus meurtriers. Mais, ils n’avaient pas prévu qu’il frapperait au cœur du continent européen, et plus précisément à l’Ouest, car leur courte vue leur a fait croire qu’ils resteront à distance de ses étincelles volant d’un endroit à un autre, brûlant des pays entiers de notre monde arabe et du Moyen-Orient fondamentalement déstabilisés.

Ce qui n’implique pas qu’ils en aient tiré les leçons, car leur comportement face à ce phénomène est toujours aussi hypocrite. Il s’agit de terrorisme quand il les frappe, mais de révolution, de liberté, de démocratie et de droits humains, quand il nous frappe. Ses auteurs sont des terroristes chez eux, mais des révolutionnaires et des opposants modérés chez nous. Ils emplissent le monde de leurs cris quand ils sont piqués par une étincelle, mais adoptent le silence des tombes quand nous brûlons de son feu.

Les évolutions positives récentes sur la scène internationale sont réelles, du fait d’une lecture différente de la situation et des allégations mensongères répandues sur la Syrie. Néanmoins, en Occident, ces évolutions ne sont pas fiables car suscitées par l’inquiétude depuis que le terrorisme l’a frappé, l’inquiétude de le voir s’étendre à partir du Moyen-Orient ou, plus précisément, à partir de l’arrière cour de l’Europe.

L’Occident est inquiet et perdu, parce que nos frères parmi les bédouins leur ont prescrit une recette toute simple : « un peu de terrorisme que nous contrôlons, un peu d’États renversés, le tout avec quelques gouttes de chaos que nous supporterons, plus quelques nouveaux visages pour remplacer les dirigeants, et le plat est servi. Vous avez-là une cordiale invitation pour avaler les patries » ; mais voilà que les choses sont allées dans une direction totalement différente.

Je répète qu’ils n’en ont pas tiré la leçon, pas plus qu’ils n’ont réagi au nom de valeurs morales. C’est pourquoi je dis que ces évolutions ne sont pas fiables et que tant qu’ils auront deux poids deux mesures, nous considérerons que ces évolutions sont temporaires. Ils sont susceptibles de revenir vers leurs politiques colonisatrices, à n’importe quel moment où ils régleront leurs problèmes électoraux en rapport avec le terrorisme.

Maintenant, s’ils se mettaient à déclarer que les révolutionnaires qu’ils ont soutenus ne sont que des terroristes et que leur prétendue opposition syrienne est un ramassis de petits agents qui n’ont rien à voir avec la quête de la liberté ; ou à l’inverse, s’ils permettaient aux opposants de leurs pays de prendre les armes, de tuer et de détruire, en continuant à les ranger dans l’opposition nationale ; s’ils acceptaient que leur opposition travaille pour l’étranger ; s’ils toléraient que des États étrangers décident du leur système de gouvernement et de leur dirigeant ; nous croirons que leurs normes sont devenues fixes et impartiales. Nous croirons que l’Europe occidentale ou que l’Occident a changé. Alors, nous accepterons les vieilles recettes qu’ils ont toujours utilisées pour justifier toutes leurs agressions et ingérences dans les Affaires des États sous de nobles prétextes, tels les droits de l’homme, la liberté, la démocratie.

Le comble de l’hypocrisie est qu’ils prétendent combattre le monstre qu’ils ont créé mais qu’ils ne peuvent plus contrôler, alors que leur objectif est juste de le dompter. Leurs campagnes militaires, politiques et médiatiques, ne sont destinées qu’à jeter de la poudre aux yeux et n’ont abouti qu’à développer le terrorisme au lieu de l’éliminer. C’est une réalité confirmée par les faits, non le résultat de mon analyse. Le territoire du terrorisme s’est élargi, ses ressources matérielles et ses effectifs ont augmenté.

Par conséquent, pouvons-nous en attendre une coopération honnête avec notre combat contre le terrorisme ? Il s’agit d’États historiquement colonialistes. Est-il possible pour des colonisateurs dont l’Histoire s’est écrite sur des pages d’occupations, de meurtres, de destructions, de terrorisme brûlant les peuples et les asservissant, de soutien à des organisations terroristes dissimulées sous couverture religieuse comme les Frères Hypocrites puis Al-Qaïda et ses sœurs, de combattre le terrorisme ? C’est impossible, parce que le colonialisme a pour synonymes : terrorisme, amoralité et inhumanité.

C’est parce que cette image était claire dans notre esprit que, depuis les premiers jours de la crise, nous n’avons compté que sur nous-mêmes en n’espérant rien de bon que de la part des vrais amis du peuple syrien. Des amis dotés de principes et de morale, qui veulent la stabilité dans leur région, en Syrie et dans le monde, qui respectent le droit international et la volonté des peuples, et qui considèrent que les relations internationales en ce monde doivent se construire sur un pied d’égalité et non sur des rapports de maîtres à esclaves.

Les nations du BRICS, avec d’autres nations, ont adopté une attitude équitable à notre égard et ont contribué à révéler au monde la vérité sur la situation en Syrie.

L’Iran a offert son soutien économique, militaire et politique, et a contribué à renforcer la résistance et l’immunité de notre peuple, partant du principe qu’il ne s’agissait pas du combat d’un État, d’un groupe d’États, d’un gouvernement ou d’un président, comme ils ont voulu le présenter, mais du combat de tout un axe représentatif d’une approche commune de l’indépendance, de la dignité et des intérêts des peuples.

La Russie a agi de même. Avec la Chine, elle a formé une soupape qui a empêché que le Conseil de sécurité ne se transforme en un instrument de menaces pour les peuples et une plate-forme de lancement d’agressions contre les États, en particulier contre la Syrie. Elle a lancé nombre d’initiatives constructives visant à couper la route aux appels à la guerre et a orienté le cours des événements vers un dialogue entre les Syriens.

Face à cela, notre approche a été et demeure de prendre en considération toutes les initiatives, sans exception, même celles dont nous savions, par avance et avec certitude, que les intentions sous-jacentes étaient malveillantes. Ceci, parce que nous avons toujours eu la ferme conviction que la moindre chance susceptible d’arrêter l’effusion de sang devait être saisie sans hésitation ; le sang des Syriens dépassant toute autre considération et l’arrêt de la guerre étant la première de nos priorités. Et aussi, parce que nous voulions couper la route aux sceptiques et aux dupes convaincus que la crise était liée à des questions de réformes politiques, notamment aux adeptes du « si », ceux qui pensent : « S’ils avaient fait ceci, nous n’en serions pas là… ».

C’est donc dès les premiers jours de la crise, que nous avons décidé de tenir compte de toutes les initiatives pour prouver à ceux-là que la crise n’était pas liée à la politique, mais plutôt au soutien du terrorisme. Et c’est pourquoi nous sommes allés à Genève et à Moscou pour participer à un dialogue censé réunir toutes les composantes syriennes et aboutir à un consensus ; le consensus étant supposé être le but recherché par tous.

Dès que le dialogue a commencé, les Syriens ont posé des questions logiques, liées les une aux autres :

Quelle est la relation entre la politique et le terrorisme ? Quelle est la relation entre les personnalités étiquetées « opposition externe » et le terrorisme ? Je précise qu’« externe » ne signifie pas que cette opposition soit entièrement basée à l’étranger, mais qu’elle est en liaison avec l’étranger, bénéficiant de son soutien politique et de son soutien matériel, se répartissant entre la Syrie et l’étranger. Quelle est la relation entre l’« opposition externe » et les terroristes sur le terrain, étant donné que les terroristes ont, dès le début, refusé de la reconnaître et de traiter avec elle ? Pourquoi dialoguez-vous avec des individus qui n’ont aucune influence sur les terroristes et qui ne représentent personne, certains étant à peine représentatifs d’eux-mêmes ou pas du tout ?

Bref, une série de questions qui reviennent à une seule : comment ce dialogue peut-il mener à arrêter le terrorisme en Syrie ? C’est la question qui obsède chaque citoyen syrien.

En théorie, il n’y a aucun lien entre dialogue, action politique et terrorisme. L’action politique vise à faire évoluer le système politique dans le sens de la prospérité, de l’urbanisation et du renforcement de l’immunité de la nation à l’intérieur et à l’extérieur du pays, alors que le terrorisme tue, détruit et fragilise.

Mais en pratique, ce lien est très solide du fait que ladite « opposition externe » est fortement liée aux terroristes sous l’égide d’un seul maître. C’est lui qui finance, gère, coordonne et tire toutes les ficelles. C’est lui qui ordonne aux terroristes de monter le rythme de leurs violences et aux opposants « externes » de crier plus fort, pour augmenter la pression politique.

Les deux parties sont donc les membres d’un même corps, chacun assurant ses fonctions dictées par un même cerveau ; le but du maître étant l’exploitation des deux voies, la voie des terroristes et la « voie politique », pour pousser les Syriens à accepter de transformer la Syrie en état suiviste qui s’inclinerait devant son dictat politique ; faute de quoi, il continuera à soutenir le terrorisme et la destruction du pays.

Le terrorisme est donc le véritable outil, tandis que la voie politique est un outil secondaire de précaution. Le premier dirige le second. En d’autres termes : si la voie politique permet au maître d’atteindre ses objectifs c’est tout bénéfice ; sinon, c’est au terrorisme de les atteindre." L’intégralité de la transcription du discours sur Agoravox :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-president-bachar-al-assad-parle-170405

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1 Message

  • Ce discours révèle-t-il la grande naïveté de Bachar el-Assad ?

    Salut à toutes et à tous,

    Remarque préliminaire :

    Parmi les États soutenant le terrorisme en Syrie, se trouvent de nombreux États occidentaux dont la fRANCE (petit "f" et grand "RANCE") :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article8421

    Extraits du discours de Bachar :

    « … mentalité criminelle des dirigeants des États soutenant ces terroristes… Une escalade dans la sauvagerie qui traduit leur désespoir devant leur impuissance à briser la résistance du peuple syrien face à une guerre sans précédent dans l’histoire moderne ; une résistance qui contrarie leur plan et qui menace leur avenir politique, surtout depuis que le terrorisme a frappé des innocents dans leurs pays respectifs… les États soutenant ces terroristes n’avaient pas prévu qu’ils frapperaient aussi au cœur-même du continent européen, et plus précisément à l’Ouest, car leur courte vue leur avait fait croire qu’ils resteraient à distance… »

    Bachar al-Assad ignore-t-il que les attentats attribués à DAECH qui ont eu lieu en Occident ont été commandités par les services secrets occidentaux eux-mêmes, ou bien fait-il semblant afin de ne pas fermer la porte à toute négociation ?

    Si tel est le cas, s’il fait semblant, il a tort et se fait leur complice dans la manipulation du terrorisme. Il a tort parce qu’ils ne veulent pas négocier avec lui. Ils veulent pour lui la même fin que celle de Kadhafi ! Aussi, ne pas dénoncer que les attentats de DAECH en Occident ont été commandités par les services secrets occidentaux eux-mêmes, c’est se faire leur complice. Et ce, à très mauvais escient, car ces attentats ont eu lieu entre autre pour justifier une intervention militaire occidentale directe dans, et donc contre, son pays, la Syrie.

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org

    Charlie Hebdo - Dis maman, c’est quoi, l’apologie du terrorisme ?

    http://mai68.org/spip/spip.php?article8421

    Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens

    LE MONDE | 13.12.2012

    Extrait :

    « En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre. »

    Rappel : le Front al-Nosra n’est autre qu’al-Qaïda en Syrie.

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