VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > La désinformation à la française - la révolution citoyenne en Equateur.

La désinformation à la française - la révolution citoyenne en Equateur.

mercredi 26 août 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 août 2015).

LA révolution citoyenne en Équateur, qu’en disent les médias occidentaux ?

Prenons d’abord l’article du journal Le Monde, publié le 19/08/15 à 6h42 sur Internet :

http://www.lemonde.fr/idees/article…

Le ton est donné dès le titre : « L’arbitraire doit cessé de régner en Equateur ».

Il est vrai que la principale critique faite à ce gouvernement et précisément à Rafael Correa, c’est son autoritarisme. Le manque d’implication du peuple dans les décisions et le rejet de toute forme d’opposition, vont à l’encontre d’une quelconque « participation citoyenne » et donc de la « révolution citoyenne ».

En revanche, comment ne pas réagir quand on lit « la répression de la manifestation pacifique des représentants indiens ».

Voici donc un aperçu de ces manifestants « pacifiques » :

https://www.youtube.com/watch?v=g_D…

Et de la « répression » policière :

https://www.youtube.com/watch?v=rjO…

On voit clairement dans les vidéos que les manifestants insultent et attaquent violemment la police qui ne répond pas.

Parmi eux, on aperçoit Salvador Quishpe et Carlos Pérez, deux représentants indiens dit « pacifistes ».

La présentation manichéenne des journalistes consiste à mettre d’un côté des manifestants indiens tous pacifistes, arrivant à la capitale et fatigués après « une marche de 800 kilomètres à travers le pays ».

Et, d’un autre, le méchant gouvernement qui va molester, arrêter et appréhender brutalement ; mais, surtout, réprimer cette manifestation.

Dans cette vidéo d’Ecuador TV, on voit clairement les alliances existantes entre la droite et l’extrême gauche. On se rend également compte que les soi-disant violences faites à Manuela Picq et à Salvador Quishpe sont fausses ou au moins exagérées.

https://www.youtube.com/watch?v=zJd…

Le but ici n’est pas de prendre position pour un des deux camps : pro-Correa ou pro-Opposition ; mais de montrer le manque de recul et de contraste de l’information délivrée par le journal Le Monde.

Certes, des manifestations ont lieu ; et, avoir une opposition est normal et sain en démocratie, et le gouvernement devrait l’écouter un peu plus.

En revanche, il faut également montrer la violence et les dégradations (notamment du centre de Quito) exercés par les manifestants.

Les alliances partisanes et la manipulation de l’information par les médias privés et sur les réseaux sociaux ont pour unique objectif la déstabilisation du gouvernement.

Ce manque de contraste et de véritable travail journalistique est très bien illustré ici, avec ces trois exemples de journaux français parlant de l’explosion du volcan Cotopaxi.

Le Parisien :

http://www.leparisien.fr/environnem…

20 minutes :

http://www.20minutes.fr/monde/16680…

L’express :

http://www.lexpress.fr/actualite/mo…

Pour éviter la panique avec la diffusion d’informations erronées, comme cela est déjà arrivé en Équateur, le gouvernement a mis en place un décret filtrant l’information traitant du volcan Cotopaxi. Cela est perçue comme une volonté de censurer les médias privés, en conflit direct avec Rafael Correa.

Ces trois journaux ont peut-être une introduction différente, l’Express et 20 minutes ont peut-être un peu plus développé leurs articles… mais pour le reste, c’est carrément du copier-coller !

Voici un extrait présent dans les TROIS journaux qui n’appartiennent pourtant pas au même groupe de presse :

« […] Situé à 45 km au sud de Quito, le volcan culminant à 5.897 mètres d’altitude et considéré comme l’un des plus dangereux du monde a été secoué depuis vendredi par de nombreuses explosions, dégageant d’imposantes colonnes de cendres ainsi que des fragments solides et incandescents.

[…]

« La réaction du gouvernement ? D’abord, évacuer 505 habitants des localités voisines. Puis, contrôler l’information pour éviter, selon lui, une possible panique collective.

« "Dans ces cas-là, l’information est très importante", a déclaré Rafael Correa, mettant en garde contre le risque "de créer des rumeurs, que n’importe qui lance sur Twitter une énormité qui provoque la panique".

« L’état d’exception sera en vigueur pour 60 jours maximum et durant cette période, les équatoriens "ne pourront s’informer que par les bulletins officiels émis sur le sujet par le ministère coordinateur de la sécurité, avec l’interdiction de diffusion de toute information non autorisée par un média de communication, qu’il soit public ou privé, ou via les réseaux sociaux".

« La mesure a crispé les médias équatoriens, déjà régulièrement critiqués par Correa pour leurs liens supposés avec l’opposition. […] »

Et ces trois articles se terminent tous par :

« Une inconnue demeure : les autorités n’ont pas spécifié les sanctions en cas de non-respect de la censure. »

Qui a copié sur qui… là n’est pas la question.

Ce qu’il est intéressant de remarquer, c’est le mépris des journalistes concernant ce qui se passe en Équateur et le manque de recherche et de points de vue différents pour contraster l’information.

C’est sensé être la base du journalisme non ?

Pour lire les autres articles n’hésitez pas à vous rendre sur notre site :

http://docu-ecuador.net

EQUATEUR - MON POUVOIR DANS LA CONSTITUTION ? (Vidéo 3’26)

http://mai68.org/spip/spip.php?article8708

ECUADOR Bande Annonce

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Un film merveilleux sur la révolution en Équateur. Mais les auteurs n’ont pas encore assez d’argent pour finaliser le projet. Si leur projet vous plait, vous pouvez cliquer ci-dessous pour leur faire un don :

http://www.docu-ecuador.net

(C’est en bas à gauche de leur page internet)

3 Messages de forum

  • Un grand salut au comité Docu-Ecuador,

    Merci pour cet article.

    Pour ce qui est de ces histoires de copié-collé des articles du Parisien, de 20 minutes et de l’Express, l’explication est toute simple. Ils n’ont pas copié les uns sur les autres. Il existe des agences de presse comme AFP (pour la France), Reuters (pour l’angleterre), Associated Press (pour les USA), Anncol (pour la Colombie), etc. qui écrivent des "dépêches d’agences", qui sont des articles ou des analyses tout prêts à être publiés tels-quels. Tous les grands journaux sont abonnés à diverses agences et retranscrivent ce qu’ils veulent de leurs dépêches, d’où cette impression de copié-collé.

    En l’occurrence, pour le cas qui nous occupe ici, j’ai vérifié, C’est une même dépêche AFP qui est reprise par les trois journaux Le Parisien, 20 minutes et l’Express. Chacun de ces journaux le précise, tantôt dès le début, tantôt à la fin de l’article. Le Parisien à la fin (« Leparisien.fr avec AFP »), 20 Minutes vers le début sous la première photo (« 20 Minutes avec AFP ») et L’Express au tout début directement sous le titre (« Par LEXPRESS.fr avec AFP »).

    Amicalement,
    do
    http://mai68.org

  • Tout ces journaux reprennent les infos de l’AFP, mais ils ’’l’interprètent’’ avec des tournures de phrases, des remarques, orientant très fortement la chose.

    En dehors de l’AFP il existe aussi des journalistes qui travaillent directement pour plusieurs journaux. Un de mes amis allemand relate ce qui se passe en France pour 10 journaux allemands différents. Pour chacun il ne change que quelques tournure mais sans plus.

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0