VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Pays émergents : Christophe Mazurier pose le problème des inégalités

Pays émergents : Christophe Mazurier pose le problème des inégalités

jeudi 27 août 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 août 2015).

Alors que la FED évoque avec insistance la hausse des taux d’intérêts, les économistes s’inquiètent des perspectives pour les pays émergents. En effet, Malcom Smith rappelle que la plupart des pays du Sud restent dépendants des exportations de matières premières. Une situation problématique même si Christophe Mazurier insiste plutôt sur les « disparités inquiétantes » entre les pays du Sud…

Pendant que la presse se demande si la Banque d’Angleterre remontera ses taux d’intérêt avant la Réserve fédérale américaine, la croissance des pays émergents est en berne. Conséquence, le MSCI Emerging Market Currencies [l’indice des monnaies des pays émergents] est à son plus bas niveau depuis 2010.

Pour le spécialiste de la BNP Paribas, Malcolm Smith, le ralentissement de la croissance chinoise est à l’origine de cette situation : «  Cette tendance pèse fortement sur les cours des matières premières, dont la Chine est un des principaux consommateurs. Or, ces dernières constituent les principales ressources de nombreux pays émergents  ».

Si la diversification des économies des pays émergents reste le premier défi pour de nombreux dirigeants du Sud, les contraintes ne sont pas les mêmes pour tous. En décryptant le rapport annuel de la conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement, Christophe Mazurier, dresse « le portrait d’une économie mondiale dans laquelle les pays émergents sont en train de prendre un poids croissant, mais [où] aussi un écart [est] en train de se creuser entre l’Asie et l’Afrique, et au sein même des sous-zones régionales ».

C’est d’ailleurs pour limiter ce risque que les BRICS viennent de lancer une nouvelle banque, chargée de financer des « projets plus risqués »… Pourtant, il faut admettre que les responsabilités de ces inégalités ne sont pas imputables uniquement à l’Occident.

Peter Niggli, directeur d’Alliance Sud, explique que « l’Afrique, qui était dans une situation économique désastreuse depuis les années 80, a vu ses exportations de matières premières redécoller. En même temps, la Chine, l’Inde, le Brésil ont commencé à investir en Afrique, dans les industries extractives, et aussi dans l’agriculture. Ça a aidé à la croissance de ces pays. Mais elle a surtout profité aux riches. Ça n’a pas aidé les pauvres ».

Entre le néocolonialisme occidental et « les marchés de dupes » des nouvelles puissances géopolitiques, la voie du développement reste indissociable de celle de l’indépendance. L’exemple du passage à la TNT en Afrique, analysé dans le magazine Jeune Afrique, illustre parfaitement ces enjeux…

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0