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Flavio Becca : l’homme que la presse adore détester

lundi 28 septembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 septembre 2015).

Pendant très longtemps, le nom de Flavio Becca n’était cité dans la presse que pour vanter les mérites d’un self-made man. Mais à cause de ses ennuis judiciaires, de ses échecs retentissants dans l’immobilier ou des déboires des équipes sportives qu’il sponsorise, l’homme d’affaires luxembourgeois s’est taillé une terrible réputation dans les médias.

Flavio Becca était l’un des promoteurs les plus puissants du Luxembourg. Pendant des années son nom n’était cité que pour célébrer les vertus d’un homme parti de rien à qui tout réussissait. Puis, les médias se sont passionnés pour ses projets immobiliers monumentaux qui devaient transformer le sud de la capitale : la construction d’un grand centre commercial à Wickrange ou encore celle d’un stade de foot à Livange. Non seulement ces projets n’ont pas vu le jour mais ils ont donné lieu à une multitude d’affaires : conflits d’intérêts, collusion avec des hommes politiques luxembourgeois et procès avec un associé. Parallèlement, Flavio Becca accumulait les échecs avec toutes les équipes sportives, foot, cyclisme, auto, moto, qu’il sponsorisait généreusement. Ses champions ne lui rapportaient en effet aucune médaille mais beaucoup d’ennuis : accusation de dopage, procès avec un entraineur, soupçons d’abus de bien sociaux et de corruption. Des couvertures de la presse financière, Flavio Becca est passé aux médias grands publics puis à la rubrique judiciaire. Revue de presse

Il suffit de taper le nom de Flavio Becca dans un moteur de recherche et toute l’histoire de l’homme défile. Sur la mégalomanie des projets immobiliers, les occurrences sont nombreuses et les titres parlent d’eux-mêmes : « Arrêtons le délire Becca » ; « Becca et Livange dans la tourmente » ; « Les projets controversés de Livange/Wickrange ». Ses malheurs avec les équipes qu’il sponsorise ne sont pas en reste, et la presse y va de bon cœur : « Flavio Becca accusé d’abus de biens sociaux » ; « Les déboires sportifs de Flavio Becca » « Becca condamné à rembourser 900 000 euros . Mais il y a plus important encore, après l’immobilier et le sport, les médias se questionnent sur la solidité financière de son groupe. Ainsi Terraeco interpelle : « L’empire Becca est-il construit sur du sable ? ». D’autres s’interrogent sur la stratégie de l’homme d’affaires : « Flavio Becca et la politique du pire. » Ils critiquent également sa manière de gérer son empire et l’opacité qu’il crée volontairement à l’instar de la société ANONIMO qui lui appartient sans lui appartenir : « ANONIMO une société très anonyme ». Les médias taclent aussi sa garde rapprochée. Les hommes qui le soutiennent dans toutes ses mésaventures en prennent aussi pour leur grade . Sur ce sujet, les anglo-saxons trempent aussi leur plume dans l’acide : La réputation de l’homme d’affaires luxembourgeois dépasse largement les frontières de la presse francophone. Le parcours de Flavio Becca rappelle étonnement celui de Bernard Tapie, l’homme que tout le monde a encensé puis brûlé. Fin 2011, la journaliste Véronique Poujot écrivait : « Mais tout le monde n’a pas la chance de s’appeler Flavio Becca ni d’entretenir une proximité équivoque avec des banquiers et des politiques »…

Les révélations de corruption n’étonnent plus et même sa vie privée fait désormais les gros titres de la rentrée. Quatre années plus tard, la chance semble avoir tourné…

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