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Nobel de chimie - 8 octobre 2015 - Tomas Lindahl, Paul Modrich et Aziz Sancar

jeudi 8 octobre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 8 octobre 2015).

Le Nobel de chimie à Tomas Lindahl, Paul Modrich et Aziz Sancar

http://assawra.blogspot.fr/2015/10/le-nobel-de-chimie-tomas-lindahl-paul.html

Mercredi 7 octobre 2015

En ce troisième jour de la semaine des Nobel, le célèbre jury suédois a décerné le prix Nobel de chimie. Cette année, la prestigieuse récompense est attribuée (conjointement) au Suédois Tomas Lindahl – Institut Francis Crick d’Hertfordshire au Royaume-Uni –, à l’Américain Paul Modrich – Institut médical Howard Hughes de Durham aux États-Unis – et au Turco-Américain Aziz Sancar – université de Caroline du Nord – pour leur étude des mécanismes de la réparation de l’ADN. Leurs recherches ont permis de décrire, au niveau moléculaire, comment les cellules réparent leur ADN lorsqu’il est endommagé, et sauvegardent ainsi leur information génétique. Des travaux qui trouvent notamment leur application dans de nouveaux traitements contre le cancer.

Récompensés ensemble, ces trois chercheurs travaillaient cependant chacun de leur côté. Tomas Lindhal, né en 1938, a découvert le mécanisme de réparation par excision de base qui permet à l’ADN de supprimer d’éventuelles erreurs se glissant au cours du temps dans le code génétique. Aziz Sancar, né en 1946, a décrit la manière dont les cellules réparent leur ADN lorsque celui-ci a été endommagé par les rayons ultra-violets. Tandis que Paul Modrich, né en 1946 également, a lui montré comment les cellules corrigeaient les erreurs se produisant lors de la réplication de l’ADN, survenant durant la division cellulaire.

« Chacun d’entre eux a découvert des facteurs-clés impliqués dans différents mécanismes de réparation de l’ADN, dont nous ignorions même aux débuts de leurs travaux qu’il pouvait être endommagé. Ensemble, ils ont ainsi contribué à l’émergence de l’idée que l’ADN n’est pas stable, qu’il peut être cassé et réparé », estime Miria Ricchetti, chercheuse au laboratoire Génétique des génomes (Institut Pasteur-CNRS).

L’an dernier, le prix Nobel de chimie avait été décerné à deux Américains, Eric Betzig et William E. Moerner, et à un Allemand, Stefan W. Hell, pour le développement de la microscopie à fluorescence à très haute résolution, qui a repoussé les limites de ce qu’il nous est donné de voir dans l’infiniment petit. Encore une fois, le jury du Nobel a déjoué les pronostics, qui se portaient plutôt vers la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna, pour l’invention de la technique Crisp/Cas 9, sorte de ciseau moléculaire permettant de découper l’ADN afin de pouvoir précisément modifier un gène, presque comme vous feriez un copier-coller pour modifier un texte.

Chaque prix Nobel est assorti d’une récompense de huit millions de couronnes suédoises (environ 855 000 euros – montant fixé depuis 2012), divisée entre chacun des lauréats s’ils sont plusieurs, mais dont ils peuvent disposer librement. C’est ainsi, pour chacun, une chance de pouvoir poursuivre ses recherches sans grosse pression financière. Depuis 1901, 109 prix Nobel de chimie ont été remis. Parmi ces lauréats figurent seulement huit Français et quatre femmes. Aziz Sancar est le tout premier Turc à recevoir cette distinction.

(07-10-2015 - Avec les agences de presse)

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