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La puce à l’oreille...

dimanche 31 décembre 2017, par Luniterre

« N’est-ce pas dire assez que le mode de production, les rapports dans lesquels les forces productives se développent, ne sont rien moins que des lois éternelles, mais qu’ils correspondent à un développement déterminé des hommes et de leurs forces productives, et qu’un changement survenu dans les forces productives des hommes amène nécessairement un changement dans leurs rapports de production ? »

Karl Marx, (Misère de la philosophie, 1847).

Comment accorder la moindre crédibilité aux derniers ratiocinements de M. Bibeau, dont l’obsession est d’empêcher à tout prix la renaissance d’une alternative réelle au capitalisme depuis qu’il a renié ses engagements « marxistes-léninistes », dont on comprenait déjà qu’ils étaient une tentative de duper les militants de ce courant, et qui a malheureusement fait illusion un temps au près de certains… ?? (Mais pas à TML, par exemple, où sa duplicité était déjà clairement perçue…)  

Ici même, http://mai68.org/spip2/spip.php?article1085 , dès les premières lignes il n’hésite pas à proférer une énormité et à se contredire lui-même au point que le reste de l’article ne vaut pas même d’être lu, ce qui fait que le reste de ses attaques contre les articles récents de TML sur le sujet nous avait à vrai dire échappé… :

« Partout dans le monde le mode de production capitaliste se présente en substance sous une forme unique, mais superficiellement sous des apparences différentes. Il n’y a qu’un seul mode de production mondialisé. À l’identique au niveau des moyens de production et des forces productives (industries, technologies, énergie, sciences, transports, matière première, main-d’œuvre), mais différentiées au niveau des rapports sociaux de production, reflétant ainsi un certain niveau d’autonomie des instances politique et idéologique"

Un seul mode de production, mais des rapports sociaux de production différents…

Une absurdité suffisante pour s’arrêter là, donc…

Et malgré tout, une certaine autonomie…

Alors que l’autonomie des états n’a manifestement qu’un rapport secondaire avec le mode de production…

Actuellement, de plus, selon M. Bibeau lui-même, le capitalisme est quasiment le mode de production universel sur la planète…

Mais essayons d’aller plus loin :

« Tantôt, le capitalisme sera qualifié de sauvage, de « libéral » et même de « néolibéral », de concurrentiel, de non interventionniste et de libertarien. On dira parfois un capitalisme de droite, un capitalisme démocratique-électoraliste et parlementaire, ou encore un capitalisme nationaliste et patriotique (fascisme italien et corporatisme salazarien ou franquiste). À d’autres moments le capitalisme sera dit « social », socialiste, de gauche et interventionniste, dirigiste, ou même totalitaire (national-socialisme allemand). Parfois même on le qualifiera de « communiste » comme en Russie soviétique, à Cuba, au Vietnam, en Corée du Nord, au Burkina Fasso, en Albanie, en Chine communiste et chez les Khmers rouges cambodgiens de triste mémoire. »

Effectivement, donc, pour le confusionniste Bibeau, tout cela, c’est la même chose, et socialisme = fascisme ! C’est l’antienne de l’anticommuniste bourgeois depuis des lustres, et manifestement, c’est le nouveau « credo » de M. Bibeau, qu’il ne manque pas une occasion de nous assener, en l’enveloppant à peine dans son discours gauchisant d’opérette !

Mais la Tartufferie de M. Bibeau ne fait là que commencer « en douceur », pourrait-on dire… :

« Récemment notre webmagazine a publié un article intitulé « Monnaie, monnaie ! Capitalisme ou socialisme ? » générant une grande confusion reflétée par les interventions qui se sont confrontées venant de différents horizons de la gauche éclectique. »

Que ce soit clair : personne à TML n’a sollicité M. Bibeau pour la republication de notre article sur son blog, et s’il n’avait pas voulu lui-même y introduire une prétendue « grande confusion », il n’avait qu’à s’en abstenir, mais là encore, la manipulation est donc évidente, et la « reprise » indirecte, d’ailleurs, d’après d’autres republications qui n’avaient, quant à elles, rien de « confus » !!

Ce qui est « confus », en réalité, c’est le « globi-boulga » que M. Bibeau fait pour déformer le propos de l’ article, et notamment en utilisant des bouts de phrases appartenant à deux passages très différents du texte pour fabriquer une pseudo- »citation » qui lui aurait prétend-t-il « mis la puce à l’oreille » !!

“Il est évident qu’un état ne peut être indépendant que s’il contrôle complètement sa propre monnaie. Même si ce n’est pas non plus le seul critère d’indépendance, tout aussi évidemment.

Le contrôle de la création monétaire implique de contrôler les banques, c’est à dire, en pratique, de les nationaliser.

Mais cela ne suffit encore pas à déterminer la nature sociale ou non de la politique suivie, des choix de gestion.

(…)

C’est l’élaboration démocratique du plan, avec la participation de tous, qui fait la différence entre socialisme réel, démocratique prolétarien, et pouvoir bureaucratique, régénérateur de capitalisme.”

Ce que M. Bibeau a “coupé” par ses “trois petits points entre parenthèse”, c’est tous simplement le corps de l’article, qui explique la différence entre capitalisme et socialisme, que ce Tartuffe “ne saurait voir”, tout comme son mentor moliéresque…

Ce socialisme qui vise à “faire correspondre, de manière nécessairement planifiée, la production aux besoins sociaux et aux besoins vitaux réels de sa population."

Escamotage qui lui permet d’étaler son confusionnisme grossier entre prétendue “planification capitaliste”, généralement inexistante, et de toute façons, le cas échéant, réalisée en fonction du marché et non des besoins sociaux, à la mode trotskyste/khrouchtchévienne et/ou “à la chinoise”, avec les résultats que l’on connait, mais que Bibeau fourre dans son “globi-boulga” “socialiste-fasciste-capitaliste”, etc…

En fin de compte il semble donc que l’idée même de planification lui fasse horreur, y compris et surtout si cette planification est démocratique, comme il nous le reproche précisément dans la “citation” qui lui a “mis la puce à l’oreille”… :

"C’est l’élaboration démocratique du plan, avec la participation de tous, qui fait la différence entre socialisme réel, démocratique prolétarien, et pouvoir bureaucratique, régénérateur de capitalisme.”

Surtout que la suite du texte précisait :

“Avec les moyens modernes de communication et d’échange, à l’ère de l’internet, une élaboration interactive et démocratique du plan, faisant correspondre besoins sociaux et production, c’est devenu tout à fait possible.”

Une autre puce dans l’œil lui aura sans doute empêché de voir ce passage, parmi d’autres qu’il n’a pas su lire ni comprendre.

Mais sa non-lecture et/ou sa mauvaise foi n’ont pas de limites et il va jusqu’à nous prêter une opinion que nous avions précisément critiqué dans l’article suivant sur le sujet et qu’il mentionne même dans ses notes !

« …au delà de la cohérence qui s’impose, ce point de vue, considéré de façon univoque, implique que la politique économique n’a pas de possibilité réelle d’influer sur la fonction et le rôle économique de la monnaie, mais lui est au contraire totalement inféodée.

Par contre, elle vise à suggérer qu’un simple choix de politique monétaire différent pourrait ouvrir des possibilités économiques autrement inexistantes par elles mêmes, du point de vue des forces productives, et pourrait amener, par ce simple choix, un nouveau type de développement économique, éventuellement à tendance plus « sociale »…

C’est ce qui nous a été fortement suggéré, à l’occasion des « primaires de gauche », avec la « victoire » de Benoit Hamon, bâtie sur le mythe du « Revenu Universel »… Mythe étrangement sponsorisé par d’importants lobbys médiatiques, pour en arriver à ce résultat. »

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/17/une-monnaie-reellement-socialiste-sera-t-elle-forcement-devalorisee/

Alors que M. Bibeau n’hésite pas à mentir au point de renverser l’ensemble de notre propos par cette affirmation :

Les allégations de l’auteur suggèrent que le simple choix d’une politique monétaire qualifiée de « socialiste » c’est-à-dire prétendument indépendante, nationaliste et planificatrice, pourrait ouvrir des possibilités économiques autrement inexistantes dans un mode de production sans planification nationale populiste. Ceci revient à prétendre que le développement des moyens de production et des forces productives sociales, sont déterminées par les rapports sociaux de production, ou encore que les instances politique, gouvernementale et idéologique déterminent l’instance économique et l’ensemble du mode de production.”

Alors que tout l’article démontre précisément que c’est le développement équilibré (et donc planifié…) d’une économie socialiste prolétarienne qui implique une politique monétaire indépendante, qui en en est en quelque sorte une conséquence naturelle et non une cause première…!

Mais M. Bibeau préfère se gratter les puces en rêvant d’une prétendue “révolution mondiale” d’un seul élan, tout à fait introuvable en raison même des inégalités de développement qu’il se trouve obligé de nier, en réalité.

Un avantage de la mondialisation, toutefois : tous les traitements anti-puces de la planète sont à portée de main en quelques clics. Nous lui souhaitons bon courage dans sa recherche…

Luniterre

Articles de TML sur le sujet :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/11/monnaie-monnaie-capitalisme-ou-socialisme/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/17/une-monnaie-reellement-socialiste-sera-t-elle-forcement-devalorisee/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/14/monnaie-monnaie-quelques-elements-nouveaux-au-debat-sur-agoravox-et-vlr-mai-68/

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