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Pour une société des sociétés hors État et ses institutions, contre le travail et sans argent…

lundi 12 mars 2018, par jbl1960 (Date de rédaction antérieure : 12 mars 2018).

Lorsque le collectif Résistance71 a publié son Manifeste Politique en version PDF gratuite de 66 pages incluant une importante bibliographie ► Manifeste pour la société des sociétés, en octobre 2017, il nous a été alors proposés de remonter à leurs côtés avec cette lecture jusqu’aux promesses de l’aube de l’Humanité.

Et tel le saumon, cette espèce anadrome (poisson de la famille des salmonidés regroupant 66 espèces connues) qui remonte la rivière par la seule force motrice instinctive ; Projeté par la seule réminiscence du retour indispensable au lieu originel de sa propre création et gage de la survie de son espèce.

R71 nous a invité à remonter le cours de notre propre histoire, constatant ainsi que les sociétés dites primitives avaient, par des va-et-vient, testé aussi bien les sociétés sans État, contre l’État même ou totalement acquises à l’État à ses dogmes et doctrines.

Et c’est en redescendant la rivière ensemble, que nous avons pu déterminer que c’était au sein des groupes/clans ou sociétés sans/contre l’État que l’Homme, tout naturellement, avait pratiqué l’Entraide comme facteur d’évolution et non en faisant la guerre, comme on veut nous le faire croire et depuis peu, car cette théorie n’a émergé qu’au XIXe siècle ► Non, l’homme ne descend pas d’un singe tueur, par Marylène Patou-Mathis, Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), département préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle (Paris).

Nous avons pu ainsi déterminer le moment où l’homme a pris le mauvais chemin qui l’a conduit vers ce cul-de-sac où nous sommes aujourd’hui, et dont nous nous rapprochons à grande vitesse du mur contre lequel nous allons nous fracasser si nous ne sommes pas capables, ensemble, et par la mutualisation de la force de nos esprits, de prendre la tangente !

C’est pourquoi, Résistance71 a été rechercher le MANIFESTE CONTRE LE TRAVAIL publié par le Groupe Krisis, en 1999 et m’a demandé de le mettre en format PDF. Car ce texte nous permet de comprendre que pour sortir du colonialisme, qui n’est nullement un système archaïque mais est aujourd’hui une constituante du système globalisé c’est, partant de mouvements locaux et nationaux, là ou nous sommes, avec nos différences, nos expériences en conjuguant nos mouvements, se donner la capacité d’influer sur l’ordre mondial. Dans le but de nous émanciper, d’échapper au paradigme mortifère induit par une mini-élite dont l’hégémonie culturelle n’a que trop duré. Et puisque nous avons déjà établi que le salut sociétaire de l’humanité réside dans la libération du dogme suprématiste parasite et criminel pour enfin vivre égaux, libres et heureux…

Et pour ma part, c’est en ayant ce manifeste en tête, que j’ai rédigé ce pamphlet ► Avec les derniers vrais chiffres du chômage de janvier, on atteint un point de non retour ! Car avec les vrais chiffres du chômage qu’analyse chaque mois, depuis des années, Patdu49 mais également avec la dernière liste des licenciements mondiaux que tient à jour Pierre Jovanovic depuis 2008, et bien que je ne sois pas d’accord avec lui politiquement, en faisant un focus sur la France, Éparpillé façon puzzle ;

Démonstration est faite à la page 7 de ce Manifeste : À la fin du XXe siècle, alors que presque toutes les oppositions idéologiques se sont évanouies, il ne reste plus que l’impitoyable dogme commun qui veut que le travail soit la vocation naturelle de l’Homme.

Comme en page de conclusion ; Puisque à l’époque moderne l’État et la politique se confondent avec le système coercitif du travail, ils doivent disparaître avec lui. Tout le verbiage à propos d’une renaissance de la politique n’est que la tentative désespérée de ramener la critique de l’horreur économique à une action étatique positive. Mais l’auto-organisation et l’autodétermination sont le contraire même de l’État et de la politique. La conquête de libres espaces socio-économiques et culturels ne s’effectue pas par les voies détournées de la politique, voies hiérarchiques ou fausses, mais par la constitution d’une contre-société.

La liberté ne consiste pas à se faire broyer par le marché ni régir par l’État, mais à organiser le lien social soi-même — sans l’entremise d’appareils aliénés. Par conséquent, les ennemis du travail ont à trouver de nouvelles formes de mouvement social et à créer des têtes de pont pour reproduire la vie au-delà du travail. Il s’agit de lier les formes d’une pratique de contre-société au refus offensif du travail.

C’est la confirmation qu’il n’y a pas de solutions au sein du système, qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais…

Et comme dans le même temps, Robert Bibeau du site Les 7 du Québec a republié UN MONDE SANS ARGENT : Le communisme (1975-1976) par le Collectif Les Amis de 4 Millions de Jeunes Travailleurs ;

Il nous a donc paru judicieux, que j’en réalise une nouvelle version PDF afin de les lier et de cette façon nous pouvons relier entre-elles ces publications et nous en servir pour ;

Ignorer l’État et les institutions et nous coordonner en associations libres, n’œuvrant que pour le bien commun au sein de communes autonomes qui se fédèrent. Si nous créons une société parallèle, ici et maintenant et d’où nous sommes, celle des associations libres fédérées, que nous boycottons système et institutions de manière exponentielle au nombre de gens rejoignant les associations libres… À un moment donné, la désobéissance civile, donc la confrontation avec l’État sera inévitable, mais si nous, la minorité, faisons tourner la société déjà localement (et en France nous avons un maillage prêt à l’emploi ► les communes !) en ignorant l’État et le système politico-économique qui nous sont imposés, l’obsolescence de ces entités ne fera que croître et elles tomberont quasiment d’elles-mêmes ou avec un petit coup d’épaule « non-violent ».

C’est parce que nous constatons, les uns et les autres que de plus en plus de gens sont en train de passer en phase de contestation, mais qu’ils n’ont pas encore une vision panoramique de l’affaire, ni une conscience politique pour le faire dans l’action radicale du changement de paradigme politique. Que nous proposons ces nombreuses lectures servant à démontrer aux gens que sans rien avoir à inventer, sachant que quasiment tout a été dit et fait dans le passé. Il suffit de savoir où se trouve l’information, d’en prendre connaissance, de la divulguer au plus large (par nos relayages et nos reblogs n’en déplaise à Grincheux) et l’adapter au monde moderne dans la pratique !

Il n’est pas question de faire du Neuf avec du Vieux, mais d’extraire le meilleur, le sublime, la quintessence, la substantifique moelle des auteurs passés, comme Kropotkine, Landauer, Malatesta, Clastres… Et présents ; Sahlins, Demoule, connus, moins connus et d’adapter ce qui peut l’être avec un processus mental différents de l’époque, bien évidemment et pour ne pas réitérer les erreurs passées, puisque « vous ne pouvez pas résoudre un problème en gardant le même processus mental » comme l’avait défini Einstein.

Telle que nous la voyons, l’action révolutionnaire n’est qu’un retour à la matrice sociale originelle, celles du communisme primordial qui fait partie de la nature (sociale) humaine. Le mot « révolution » implique un mouvement politique hors du moule pour retourner dans un cycle vertueux, qui se situe dans un cercle tangent et si on n’y arrive pas, alors le système, comme dernièrement depuis 1789 avec la révolution incomplète, le capitalisme, happera de nouveau le mouvement politique et le phagocytera.

Lorsque la société dans sa totalité passe dans le cercle sociétal vertueux tangent (la société anarchiste), sa trajectoire quitte la circularité et devient plus linéaire, carrément linéaire même, s’étendant sur un axe progressiste infini.

Nous avons pu constater que l’État et ses institutions, la division politique de la société, est ce qui incurve la trajectoire de la société humaine et plus ces contraintes sont fortes et plus on tourne en rond, jusqu’à ce qu’une nouvelle fois, après une période de temps Ω, les conditions soient réunies pour sortir du cercle et « prendre la tangente ».

Il est possible de sortir en tout point du cercle pourvu que les conditions qualitatives et quantitatives de sortie soient réalisées.

Et c’est là que nous pouvons agir sans plus attendre, car comme l’avait défini Léon Tolstoï ; Chacun rêve de changer L’HUMANITÉ… Mais personne ne pense à se changer LUI-MÊME…

L’affirmation de Léon Tolstoï fait sens, prend corps et vie d’un coup. Et notre vision politique au fur et à mesure que nous lisons ces manifestes et toutes ces lectures combinées, devient claire, limpide, nette et précise.

Bref, nous savons, dès lors où nous allons, car tout doute s’envole, et le rêve de changer L’HUMANITÉ devient réalité, puisque sans s’en apercevoir, nous venons de nous changer NOUS-MÊME, parfois de manière infime mais totalement, définitivement…

Ainsi, nous touchons du doigt l’Unicité de l’Universalité, et nous réussissons à vaincre l’inertie de départ pour impulser la poussée primordiale non-violente indispensable pour enclencher un nouveau paradigme, sans dieu, ni maitre, sans arme, ni haine, ni violence.

En tout cas et pour ma part, c’est cela lorsque je prétends, modestement, que la solution est en nous-même, d’abord… Nous pourrons alors décider de se rejoindre sur le chemin tangent, et d’avancer, ensemble du même pas, côte à côte, épaule contre épaule, personne devant, personne derrière mais personne au-dessus non plus, car ainsi, il n’y aura plus personne en-dessous qui se sentira exclu, ou superflu !

Manifeste pour la société des sociétés, version PDF, du collectif Résistance71, Oct. 2017

Un monde sans argent, version PDF, Yann-Ber Tillenon, 1975

Manifeste contre le travail, version PDF, par le Groupe Krisis, 31 décembre 1999

JBL1960

Pour retrouver toutes les versions PDF ► Cette page de mon blog dédiée ► LES PDF DE JBL1960

2 Messages de forum

  • Quelque soit l’utilité, ou l’inutilité, ou la nocivité sociale de la marchandise produite, et donc l’utilité, ou l’inutilité, ou la nocivité sociale du travail, le travailleur s’accomplit, se définit par et dans son travail.

    Le travail s’effectue généralement au sein d’une entreprise, lieu de tous les abus, où la dictature s’épanouit sans fioritures, le tyran étant lui même soumis à la logique du capital. Sur les lieux de travail, le démocratisme ne s’embarrasse d’aucun subterfuge, et affirme son pouvoir aux yeux de tous, déployant toutes ses capacités d’asservissement et de destruction de l’humain.

    http://democratisme.over-blog.com/2…

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    • Je me permets de porter à votre connaissance la préface de Pierre Clastres de la traduction en français du livre de Marshall Sahlins : “Âge de pierre, âge d’abondance L’économie des sociétés primitives” (Éditions Gallimard, 1976, 1re édition en anglais, 1972) publiée en 2 parties initialement par Résistance71 et que j’ai réunifiée dans un PDF de 21 pages à lire ou à télécharger gratuitement bien entendu ► https://jbl1960blog.files.wordpress…

      Car c’est en lisant Sahlins que le mythe des sociétés dites primitives qui vivaient dans la survie s’effondre totalement.

      Voici ce que précise Sahlins, en 2008 (Clastres étant décédé accidentellement en 1977, et si vous le souhaitez, voici un PDF d’hommage que nous lui avons rendu ► https://jbl1960blog.files.wordpress…

      « Ainsi donc qui sont les réalistes ? Les réalistes, à mon sens, sont les personnes sus-mentionnées qui prennent la culture comme l’état originel de l’existence humaine et l’espèce biologique comme secondaire et conditionnelle… La culture est plus ancienne que l’Homo sapiens, bien plus ancienne et la culture fut une condition fondamentale du développement biologique de l’espèce. Des preuves de culture dans la ligne généalogique humaine remontent à environ 3 millions d’années, alors que la forme actuelle de l’humain n’est vieille que de quelques centaines de milliers d’années. […] Le point critique est que pour quelques 3 millions d’années, les humains ont évolué biologiquement sous une sélection culturelle. Nous avons été façonnés corps et âmes pour une existence culturelle. » ► Marshall Sahlins, « L’illusion occidentale de la nature humaine », 2008

      C’est pourquoi je ne crois pas, pour avoir lu le Manifeste Contre le Travail, qui est fort bien écrit, que le travailleur s’accomplisse par et dans le travail. C’est ce qu’on veut à toute force lui faire croire ! Oui, mais non…
      On veut nous faire croire que le travail fait partie intégrante de la Loi Naturelle, est une Loi Naturelle et rien n’est plus faux.

      Je conclus en rappelant les mots de Smohalla, Chef Indien Sokulls :

      Mes jeunes gens ne travailleront jamais. Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves

      JBL

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