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Carrefour… Au carrefour des luttes !

vendredi 30 mars 2018, par Luniterre

Trop de gigantisme tue le géant… Telle pourrait être la leçon de cette situation ubuesque pour l’enseigne historique et une des plus emblématiques de ce type de distribution commerciale et voire même, du « modèle social » de ces dernières décennies.

Les salariés de Carrefour se trouvent aujourd’hui être les victimes directes des « mutations » de ce « modèle » sous l’effet des nouvelles technologies et des nouvelles évolutions des services commerciaux.

Malgré l’importance stratégique du secteur d’activité qu’ils représentent, ils se trouvent collectivement menacés, à la fois dans la pérennité de leur emploi et dans la capacité de celui-ci à leur apporter un niveau de vie suffisamment décent en regard des besoins sociaux dans le monde actuel, alors qu’ils sont supposés en être en grande partie les pourvoyeurs au quotidien…

Une lutte qui prend donc une allure de symbole, à la fois sur la plan social et sur le plan existentiel, au sens le plus basique du terme.

Et de plus elle a lieu dans un contexte marqué par une reprise assez intense des conflits sociaux devenus presque « traditionnels » dans les autres secteurs, mais confrontés, eux aussi, aux mutations drastiques du monde actuel.

C’est l’ensemble de la situation qui appelle donc à l’ouverture d’une perspective nouvelle, à la fois sociale et politique.

L’idée d’un front unique interprofessionnel est donc plus que jamais d’actualité, et l’on comprend, avec l’interaction du « terrorisme aveugle » qui vient apparemment « à brûle-pourpoint », mais en réalité, fort opportunément, vu les circonstances, détourner l’attention des luttes, qu’il devrait s’étendre également à une unité populaire anti-impérialiste contre la guerre.

Luniterre

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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/03/30/carrefour-au-carrefour-des-luttes/

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Carrefour : mouvement de grève

face aux « attaques » de la direction Les syndicats du groupe appellent à une « grève générale » samedi pour dénoncer un « climat de pression et de menaces » de la direction.

Source AFP Publié le 29/03/2018 à 14:06

Des supermarchés et des hypermarchés bloqués ou fermés, des entrepôts à l’arrêt et des gondoles dégarnies : les syndicats de Carrefour entendent frapper fort face aux « attaques » de la direction, avec une « grève générale » samedi, en plein week-end de Pâques. « Exceptionnel », selon FO, voire inédit, selon la CFDT, le mouvement qui s’annonce est à la mesure de la colère qui gronde parmi les salariés du géant de la grande distribution. De leur « inquiétude » aussi, dit la CGT. Il traduit également une très forte « dégradation » du dialogue social, dénoncée par tous les syndicats.

À la suppression de milliers d’emplois annoncée en janvier, au projet de passage en location-gérance de plusieurs hypermarchés (cinq confirmés, une quarantaine potentiellement visés), aux craintes sur l’avenir à long terme d’autres milliers d’emplois (logistique, réduction de 100 000 mètres carrés des surfaces des hypermarchés) s’est ajouté le « mépris » ressenti par les salariés face à une « aumône ».

L’annonce d’une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l’an dernier, c’est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », gronde Sylvain Macé (CFDT). « L’ébullition » s’est manifestée bien avant samedi par des débrayages et manifestations spontanés dans des magasins et des plateformes logistiques, souligne Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du groupe. Un mécontentement qui touche aussi les cadres

« Consciente de l’impact de cette baisse sur le pouvoir d’achat », la direction a proposé de relever ce montant à 407 euros, via un complément forfaitaire d’intéressement de 350 euros. Sans désamorcer la fronde. Les actionnaires vont toucher, eux, 356 millions d’euros de dividendes, font valoir les syndicats, qui anticipent aussi des négociations salariales au rabais. Au programme donc de cette journée de grève à l’appel de FO et de la CFDT, relayé séparément par la CGT, défense des emplois et du pouvoir d’achat.

Signe que le mécontentement touche aussi les cadres, considérés comme « la dernière roue du carrosse », leur syndicat, le SNEC CFE-CGC, s’il ne s’associe pas au mouvement de grève, les appelle à la « déconnexion totale » de 9 heures à 11 heures vendredi dans toutes les sociétés du groupe. Annonces par voie de presse avant d’en informer les représentants du personnel, négociations « à marche forcée », absence de réponses aux revendications formulées : les syndicats sont unanimes à s’élever contre la « méthode » depuis qu’Alexandre Bompard, qui a pris les rênes du groupe l’été dernier, a dévoilé le 23 janvier son « plan de transformation ».

Un « climat de pression et de menaces »

Menées dans un calendrier très resserré, les négociations sur le plan de départs volontaires (PDV) qui vise les sièges du groupe (2 400 suppressions de postes sur 10 500) se sont achevées mercredi. Dénonçant un « climat de pression et de menaces » sur les salariés envisageant de suivre la grève, FO a annoncé jeudi qu’elle ne signerait pas le projet d’accord. D’autres négociations, sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) accompagnant la fermeture de 273 magasins de proximité (ex-Dia) avec à la clé quelque 2 300 emplois supprimés, devaient s’achever jeudi. Sur le PSE, Michel Enguelz évoque quelques « avancées », sur la durée du congé de reclassement ou le budget formation. Même son de cloche à la CFDT, qui reste toutefois, comme la CGT, « très sceptique sur les capacités » du groupe à reclasser les salariés.

Lundi, faute de voir leurs demandes prises en compte, les syndicats avaient demandé le report au mois de mai du comité central d’entreprise de l’entité hypermarchés, point de départ des consultations prévues dans plusieurs instances. Dans les hypermarchés, avant même les annonces de janvier, plusieurs centaines de postes (stations-service, administratif) étaient déjà menacés. « Imposons d’autres choix en faveur de l’emploi, des salaires et des conditions de travail », proclame un tract CGT appelant à la grève. Si le plan de transformation « s’accompagne de mesures difficiles sur le volet social », il « vise à pérenniser l’activité de l’entreprise », fait valoir de son côté la direction.

http://www.lepoint.fr/economie/carrefour-mouvement-de-greve-face-aux-attaques-de-la-direction-29-03-2018-2206581_28.php

LA MANIF DU 1er MARS :

LES GRÈVES DE SAMEDI :

UN POINT GÉNÉRAL SUR LE SUJET :

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