Premières images du bombardement US
contre une base de l’armée syrienne
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Poutine : les frappes US en Syrie, une agression contre un Etat souverain
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07:51 07 avril 2017 (mis à jour 11:38 07.04.2017)
Les frappes américaines menées dans la nuit contre une base syrienne constituent une agression contre un État souverain, a déclaré le président russe Vladimir Poutine cité par son porte-parole.
Vladimir Poutine estime que les frappes américaines contre une base militaire en Syrie constituent une agression contre une nation souveraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
« Le Président Poutine estime que les frappes américaines contre la Syrie sont une agression contre un État souverain en violation du droit international, qui plus est menée sous un faux prétexte », a dit M. Peskov.
M. Peskov a également ajouté que « l’armée syrienne ne disposait pas d’armes chimiques » et que « l’élimination de toutes les armes chimiques des Forces armées syriennes avait été constatée et confirmée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, une institution spécialisée de l’Onu.
« M. Poutine considère également les frappes contre la Syrie menées par la partie américaine comme une tentative de détourner l’attention de la communauté internationale des nombreuses victimes parmi la population civile en Irak », a souligné le porte-parole du Kremlin faisant référence à l’opération menée actuellement à Mossoul.
Qui plus est, le Président russe est d’avis que la frappe américaine porte un préjudice sérieux aux relations russo-américaines.
« Cette démarche de Washington cause des dommages importants aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état déplorable », a ajouté M. Peskov.
En outre, Vladimir Poutine estime que le fait que les cas de recours aux armes chimiques par les terroristes soient complètement ignorés ne fait qu’empirer la situation.
« Le plus important est, selon M. Poutine, que cette démarche ne nous rapproche pas de l’objectif ultime de la lutte contre le terrorisme international mais, au contraire, crée un obstacle sérieux à la mise en place d’une coalition internationale chargée de lutter contre ce fléau global, ce que le président américain Donald Trump avait d’ailleurs désigné durant sa campagne électorale comme un de ses objectifs principaux », a rappelé le porte-parole du Kremlin.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 59 missiles « Tomahawk » ont été tirés depuis des destroyers de l’U.S. Navy dans l’est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base aérienne de Shayrat, dans la région d’Homs, dans l’ouest de la Syrie.
Frappes US en Syrie : Trump ouvre-t-il la boîte de Pandore ? Réactions du monde politique
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12:14 07 avril 2017 (mis à jour 12:19 07.04.2017)
La frappe américaine contre une base militaire en Syrie qui a fait au moins 7 victimes divise la communauté internationale. Sputnik vous présente les pour et contre le bombardement meurtrier des États-Unis.
La frappe de missiles américains visant la base aérienne de Shayrat, dans la région d’Homs (ouest de la Syrie), qui a fait au moins sept victimes, n’a laissé personne indifférent. La communauté internationale s’est nettement divisée en deux camps : ceux qui approuvent la décision de Donald Trump et ceux qui condamnent cette démarche, jugée trop dangereuse, voire illégale.
La Russie a dénoncé les attaques américaines contre la Syrie comme une « agression contre un État souverain ».
Par ailleurs, Marine Le Pen s’est déclarée « étonnée », car « M. Trump avait indiqué à plusieurs reprises qu’il n’entendait plus faire des États-Unis le gendarme du monde, et c’est exactement ce qu’il a fait hier ». La candidate Front national met également en garde contre « le même scénario que celui qu’on a pu voir en Irak, en Libye, qui en réalité sont des processus qui ont entraîné le chaos, qui ont fini par conforter le fondamentalisme islamiste. »
La Chine a demandé d’« éviter toute nouvelle détérioration de la situation » en Syrie suite aux frappes américaines contre une base militaire syrienne et a condamné « l’usage d’armes chimiques, par n’importe quel pays », d’après Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.
L’Iran, pour sa part, a à son tour « vigoureusement » condamné l’attaque américaine. Ce bombardement ne fera qu’« aider les groupes terroristes qui sont en déclin et compliquer encore la situation en Syrie et dans la région », selon Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence Fars.
Le Ministère grec de la Défense s’est déclaré opposé à toute intervention militaire en Syrie et a appelé au dialogue. Dans le contexte de la frappe US, la Bolivie appelée à organiser des consultations du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans le camp des pro-bombardements, l’Arabie saoudite a déclaré « soutenir totalement » les frappes américaines et a salué la « décision courageuse » de Donald Trump.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également approuvé « le message fort et clair » adressé par le président US au gouvernement syrien et a qualifié la frappe « d’exemple pour tout le monde libre ».
Le gouvernement anglais a aussi déclaré son soutien à l’initiative américaine, tandis que Maykl Fellon, le secrétaire britannique à la Défense a toutefois exhorté la Russie à user de son influence pour faire cesser la guerre civile en Syrie.
Le Japon « apprécie hautement l’engagement fort du président (Donald) Trump pour le maintien de l’ordre international et pour la paix et la sécurité des alliés et du monde », selon les mots de Shinzo Abe, le Premier ministre japonais.
Selon Angela Merkel et François Hollande, Bachar al-Assad porte « l’entière responsabilité » des frappes américaines, assurant d’autant plus que Washington les avait prévenus de son action.
Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que ces bombardements étaient un « signal » censé conduire la Russie et l’Iran à comprendre qu’ils ne peuvent plus « soutenir comme ils le font à bout de bras jusqu’à l’ignominie le régime de Bachar al Assad ».
Sigmar Gabriel, le ministre allemand des Affaires étrangères, considère pour sa part « compréhensible » la démarche américaine et prône une solution politique sous l’égide de l’Onu.
Ankara a aussi salué la décision de la Maison-Blanche, qualifiant l’attaque américaine de « positive », selon Numan Kurtulmus, le vice-Premier ministre turc cité par la chaîne Fox TV.
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull s’est pour sa part félicité de la frappe aérienne américaine contre une base militaire syrienne. Même son de cloche en Autriche, où Sebastian Kurz, ministre autrichien des Affaires étrangèresa déclaré « comprendre les motivations américaines ».
Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobothis a de son côté écrit sur Twitter que « le recours aux armes chimiques était un crime inacceptable ». « Espérons que la réaction rapide du Président Trump aidera à prévenir de nouvelles attaques chimiques en Syrie », a-t-il ajouté.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 59 missiles « Tomahawk » ont été tirés depuis des destroyers de l’U.S. Navy stationnés dans l’est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base aérienne de Shayrat, dans la région d’Homs, dans l’ouest de la Syrie. L’attaque a fait au moins sept morts, dont deux civils.