La SNCF initiale, celle d’après guerre, ou des années 1970, c’est la même, était un VRAI service public. C’est-à-dire qu’elle appartenait à l’État, et donc si elle avait une dette, c’était l’État qui avait une dette, et c’était automatiquement l’État qui payait.
Bien entendu, il n’y avait aucune concurrence et aucune recherche de rentabilité. Seulement la recherche de rendre le meilleur service possible au public.
Ensuite, la SNCF a été privatisée par morceau, et à chaque fois le morceau non-privatisé gardait l’ancien nom : SNCF ! ce qui permettait à l’État de dire que la SNCF n’était pas privatisée.
Mais, non seulement, il va y avoir mise en concurrence, ce qui signifie que ce qui reste de la SNCF ne sera plus un vrai service public, mais au mieux une entreprise publique, comme Renault dans les années 1970.
Mais, en plus, ce qui reste de la SNCF sera privatisé ; la preuve, l’État menace de ne pas reprendre sa dette.
Il faut renationaliser la SNCF, la renationaliser vraiment, c’est-à-dire non seulement lui rendre les morceaux dont on l’a privée, mais la rendre à l’État.