VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Pour punir le bombardement israélien en Syrie, des dizaines de roquettes ont (...)

Pour punir le bombardement israélien en Syrie, des dizaines de roquettes ont été tirées sur le Golan occupé

jeudi 10 mai 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 mai 2018).

Dizaines de roquettes tirées depuis la Syrie sur le plateau du Golan occupé

https://assawra.blogspot.fr/2018/05…

10 mai 2018

Assawra

Des dizaines de roquettes ont été tirées la nuit dernière depuis la Syrie sur la partie du Golan occupée par Israël, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

"Après le premier bombardement israélien de la localité de Baas, des dizaines de roquettes ont été tirées depuis Qouneitra et le sud-ouest de la région de Damas vers le plateau du Golan", a indiqué l’Observatoire, qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs à travers la Syrie.

Il n’a pas pu préciser qui avait effectué les tirs ou quels en étaient les objectifs, mais des responsables israéliens avaient auparavant fait état d’une vingtaine de tirs, effectués selon eux par la force iranienne Al-Qods.

Israël a dit avoir riposté à des tirs iraniens depuis la zone de Qouneitra, en tirant des missiles sur des structures militaires iraniennes en Syrie.

Un haut responsable militaire syrien a confirmé les tirs de roquettes depuis la Syrie, soulignant toutefois que c’est Israël qui avait ouvert le feu en premier. "Israël a commencé et élargi son agression, et la réponse a été plus de 50 tirs de missiles sol-sol en direction de ses positions militaires sur le plateau du Golan", a-t-il affirmé.

Avigdor Lieberman

L’armée israélienne a frappé quasiment la totalité des infrastructures iraniennes en Syrie en représailles à des tirs nocturnes de roquettes sur ses positions dans le Golan, a dit jeudi matin le ministre de la Défense Avigdor Lieberman.

"Nous avons frappé presque toutes les infrastructures iraniennes en Syrie, ils ne doivent pas oublier l’adage selon lequel, si la pluie nous tombe dessus, la tempête s’abattra sur eux", a-t-il dit lors d’une conférence sur les questions de sécurité. "J’espère que cet épisode est clos et qu’ils ont compris".

Brusque accès de tension

Les tensions entre Israël et l’Iran autour du théâtre syrien ont connu un brusque accès à l’aube jeudi, avec, pour la première fois, des tirs de roquettes attribués à l’Iran vers des positions israéliennes, et une riposte contre des dizaines de cibles iraniennes en Syrie.

Après des semaines de crispations grandissantes, les premières lignes militaires sur la partie du Golan occupé par Israël ont essuyé un barrage d’une vingtaine de roquettes de type Fajr ou Grad, déclenché selon l’armée israélienne par les forces iraniennes de l’autre côté de la ligne de démarcation en Syrie.

Les tensions récentes ont été avivées par les incertitudes autour de l’accord nucléaire conclu en 2015 par les grandes puissances avec l’Iran et dénoncé mardi soir par le président américain Donald Trump.

Les tirs n’ont pas fait de victimes, quatre des projectiles ont été interceptés par les systèmes de défense anti-aériens, et les autres sont retombés en dehors d’Israël, a dit l’armée.

Mais en réponse l’armée israélienne a lancé l’une de ses plus importantes opérations aériennes des dernières années "et certainement la plus importante contre des cibles iraniennes", a dit un porte-parole, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.

L’aviation a frappé le véhicule d’où étaient parties les roquettes ainsi que des dizaines de cibles militaires iraniennes, sites de renseignement, de logistique, de stockage, postes d’observation etc, a-t-il dit.

Les appareils israéliens ont essuyé des dizaines de tirs de la défense anti-aérienne syrienne, mais tous sont rentrés à la base après avoir atteint tous les objectifs retenus, a-t-il dit.

Un correspondant de l’AFP a rapporté de fortes détonations à Damas. La télévision a retransmis en direct des images de la capitale syrienne montrant des projectiles lumineux dans le ciel et plusieurs missiles détruits selon elle par les systèmes anti-aériens syriens.

Certains missiles israéliens ont touché des bases militaires ainsi qu’un dépôt d’armes et un radar militaire, a rapporté l’agence officielle syrienne Sana sans préciser leurs emplacements. Les batteries anti-aériennes syriennes ont abattu des dizaines de missiles israéliens, a-t-elle affirmé.

Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué à l’AFP que les missiles israéliens avaient touché des bases "qui appartiendraient au Hezbollah libanais au sud-ouest de la ville de Homs, ainsi que Maadamiyat al-Cham à l’ouest de Damas, où se trouvent des combattants iraniens ainsi que du Hezbollah et de la 4e brigade (de l’armée syrienne)".

Rien ne permettait de dire si ces évènements constituaient simplement un accès de fièvre plus fort que les autres, ou s’ils marquaient le début d’une escalade redoutée depuis des semaines, dans un contexte d’animosité à la suite de plusieurs opérations attribuées à l’armée israélienne contre des intérêts iraniens en Syrie.

"Nous ne cherchons pas l’escalade", a assuré le lieutenant-colonel Conricus, tout en prévenant que toute nouvelle tentative iranienne de s’en prendre à Israël appellerait une réponse vigoureuse.

"Ils ont déjà payé le prix cette nuit, mais l’option est là qu’ils paient encore plus cher", a-t-il dit.

Israël reste en "état d’alerte élevé", mais les seules instructions données aux habitants du Golan sont de rester attentifs aux informations du commandement militaire et d’éviter les regroupements en nombre, a-t-il dit. L’armée avait demandé mardi aux autorités de rouvrir et de préparer les abris. Israël se tenait prêt depuis des semaines à de possibles représailles iraniennes venues de Syrie, et attendues sous la forme probable de tirs de missiles.

C’est la première fois depuis le début de la guerre en 2011 et de l’engagement iranien en Syrie qu’Israël impute de telles frappes à l’Iran. Israël reste officiellement en état de guerre avec la Syrie. Le régime de Bachar al-Assad est par ailleurs soutenu militairement par deux des bêtes noires d’Israël, l’Iran et le Hezbollah libanais.

Les projectiles iraniens ont été tirés peu après minuit (mercredi 21h00 GMT) par les hommes de la brigade iranienne al-Qods, a dit le lieutenant-colonel Conricus. La brigade al-Qods est chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien.

Israël était sur le qui-vive depuis des semaines face à de possibles représailles iraniennes.

Mardi soir, un dépôt d’armes iranien près de Damas avait été la cible d’une frappe qui a tué 15 combattants pro-régime étrangers, dont huit Iraniens, selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’opération, la troisième du genre en un mois, a de nouveau été imputée à Israël par le régime syrien.

Avant cette opération et au moment où M. Trump se préparait à annoncer le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire, l’armée israélienne annonçait avoir repéré des activités iraniennes "inhabituelles" en Syrie et avoir placé ses forces en état d’alerte dans le Golan.

Israël s’alarme de l’expansion iranienne dans la région et ne cesse de proclamer qu’il ne permettra pas à la République islamique de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui.

Israël se considère aussi comme la cible désignée d’un Iran qui serait doté de l’arme nucléaire, et a mené de front ces dernières années les opérations militaires en Syrie et une campagne de tous les instants contre l’accord nucléaire.

Israël a annexé en 1981 la partie du Golan (1.200 kilomètres carrés) qu’il occupait depuis 1967 et la guerre des Six Jours. Cette annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale, qui considère toujours le territoire comme syrien. Environ 510 kilomètres carrés restent sous contrôle syrien.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0