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LA GAUCHE RÉFORMISTE ET MYSTIFICATRICE (Que fait la gauche dans le lit des patrons ?)

vendredi 6 juillet 2018, par Robert Bibeau (Date de rédaction antérieure : 6 juillet 2018).

Note de do : Une erreur s’est glissée dans l’affiche qui illustre cet article :

Ce n’est pas en 1941, pleine période pétainiste, qu’a été fondée la retraite par répartition ; mais, dans la clandestinité du CNR - Conseil National de la Résistance - en 1944. Les diverses mesures du CNR n’ont pu être appliquées, bien entendu, qu’après la Libération.


LA GAUCHE RÉFORMISTE ET MYSTIFICATRICE (Que fait la gauche dans le lit des patrons ?)

L’article est disponible sur le webmagazine http://WWW.LES7DUQUEBEC.COM

http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

Les lois du capital ne sont pas avantageuses pour les salariés

« La loi Travail n’est pas bonne pour les salariés et pour les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie de la France. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi (et les autres) accroit la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux » (1).

Conquête sociale de la France

Notre collègue Robert Gil jette un regard dubitatif et subjectif sur ces mesures gouvernementales dites « Loi travail » et « Loi SNCF ». Ainsi, notre chroniqueur présente correctement les conséquences de ces lois sur la majorité des travailleurs, mais il se leurre quand il annonce des effets négatifs pour « l’ensemble de l’économie de la France ». En effet, cette loi, et toutes celles que le gouvernement français promulgue, sont faites, non pas pour accroître l’emploi, réduire le chômage, renforcer les « acquis sociaux » (sic), augmenter la production de biens et de services, ou satisfaire les besoins de la population, mais essentiellement pour renforcer l’économie des riches – comprendre – augmenter la productivité du travail salarié tout en réduisant son coût par unité – et cela est bon pour le capital français n’en déplaise à la gauche idéaliste et utopiste.

Ainsi, l’auteur semble rêver d’une économie politique alternative, et il annonce que : « Le chômage et la précarité sont des fléaux pour la France. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont nécessaires pour répondre aux besoins de la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salariés, mais sont un facteur de création d’emplois. » Depuis quand l’économie capitaliste a-t-elle pour vocation d’améliorer la qualité de vie des salariés ? Au temps de la croissance et de la valorisation facile du capital, des miettes – appelées « acquis sociaux » par les bobos – ont bien été accordées aux ouvriers, mais aujourd’hui, que la crise s’abat sur le système tout entier, la fonction de valorisation du capital exige que le capital retire ces avantages (que la gauche appelle des « acquis » oubliant que rien n’est jamais acquis sous la dictature du capital) afin de maintenir les taux de profit – mission ultime de ce mode de production moribond.

L’auteur avoue son incompréhension profonde des finalités du mode de production capitaliste quand il s’insurge : « Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes ». Néfastes pour qui suis-je porté à lui demander ? La gauche grecque au pouvoir à Athènes est citée en exemple par l’administration bruxelloise pour avoir « redressé » l’économie hellénique (2). Chacun sait qui a été sacrifié pour « redresser », « rentabiliser » et payer la rançon aux banquiers européens. Les ouvriers grecs sont les plus miséreux de l’Union européenne. Le PIB de la Grèce a chuté de 25% et ce n’est pas fini, d’autres ponctions sont prévues. Il parait que Donald Trump (populiste de droite) s’inspire du modèle Tsipras (populiste de gauche).

Notre collaborateur constate cependant que : « le Medef et les multinationales demandent de plus en plus de protection pour maintenir les bénéfices et les droits des entreprises envers et contre tout et distribuer toujours plus de dividendes aux actionnaires, pour mémoire pour le seul deuxième trimestre de cette année les dividendes des actionnaires dans le monde sont en hausse, pour atteindre la somme folle de 372 milliards d’euros ! » L’économie capitaliste française se porte bien alors !?… Comme le disait justement Tchouang Tseu : « l’on ne sait pas ce que l’on doit admirer le plus, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés ». Que ce soit à l’assemblé ou au sénat il n’y a aucun salarié, ouvrier ou employé qui siège, car malheureusement les électeurs votent pour ceux qui les « plument », ou alors, font la politique de l’autruche en s’abstenant ou votant nul, ce qui a le même résultat : maintenir au pouvoir une petite caste de privilégié qui vit sur notre dos ! » (3)

Les trois pas de danse de la gauche réformiste

La politique des réformistes-populistes de gauche – Podemos, Syriza, les Insoumis, Québec Solidaire, travailliste britannique, « progressiste » mexicain, ou communistes -socialistes – se résume ainsi :

1) Ils font croire que l’État bourgeois tente d’améliorer « l’économie » en assimilant « l’économie nationale » au « bienêtre social » de l’État providence qu’il faudrait défendre. 2) Ils avisent l’État bourgeois « bien intentionné », mais égaré, que « l’économie des riches » n’ira pas mieux et que le prolétariat souffrira de ces mesures – programmes – lois – et règlements dangereux qui précarisent et paupérisent les travailleurs, comme si l’État ne le savait pas… 3) Enfin, ils laissent entendre que l’équipe des sous-fifres politiques au pouvoir à Paris, à Ottawa, à Québec, à Londres, à Mexico, à Berlin, ou à Washington est incompétente et devrait être remplacée par une équipe réformiste gauchiste qui défendrait les intérêts de la nation tout entière, celui des riches et celui des pauvres tous égaux devant la loi, et tous égaux face au bulletin de scrutin, et c’est à travers ces mascarades électorales que le prolétariat pourra choisir l’équipe de thuriféraires populistes de gauche (qui fera la même chose que l’équipe populiste de droite qui là précédée).

La bourgeoisie n’a pas d’animosité, elle est seulement désespérée

Pour notre part, nous croyons que la bourgeoisie est parfaitement compétente à défendre ses intérêts de classe et la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat du prolétariat ne font pas partie de ses intérêts, ni même de ses préoccupations, quoique les riches n’ont pas d’aversion particulière contre les travailleurs salariés, et s’ils pouvaient les avantager ils le feraient comme ils l’ont fait dans le passé. Aujourd’hui, ce n’est plus possible, car les concurrents allemands, italiens, britanniques, hollandais, russes, chinois ont déjà effectué ces « ajustements structurels » et les capitalistes français n’ont plus le choix, ils doivent mettre le Code du travail et la rémunération du travail salarié – et les conditions d’exploitation de l’esclave salarié – au diapason de l’Europe unifiée sous peine de périclités à l’avantage de leurs concurrents mondialisés.

Ni les mélenchonistes, ni les gauchistes populistes, ni les altermondialistes, ni la droite populiste ne peuvent enrayer – détourner – stopper ou réguler ce processus d’ajustement structurel et surtout personne ne peut revenir en arrière à l’époque précédant la mondialisation. Le vin est versé et il devra être ingurgité jusqu’à la lie.

Le prolétariat français (comme les prolétaires de plusieurs pays) a compris tout ceci – voilà la véritable avant-garde – et il sait que les mascarades électorales sont des jérémiades pour inciter à « voter » pour une clique de réformistes ou pour une autre identique, alors qu’aucune réforme de ce système décadent n’est envisageable. Non camarade, les ouvriers ne votent pas pour ceux qui les « plument », ils ne votent pas du tout, car ces polichinelles sont tous pareils, incapables de résoudre les contradictions de ce mode de production moribond. (4)

NOTES

1. Source : Robert Gil (2018) Toujours moins pour les uns, toujours plus pour les autres.

http://www.les7duquebec.com/7-daill…

2. Tsipras, l’homme de gauche du capital grec, sponsor et ami du parti Syriza.

https://www.lemonde.fr/idees/articl…

3. Source : Robert Gil (2018) Toujours moins pour les uns, toujours plus pour les autres.

http://www.les7duquebec.com/7-daill…

4. Robert Bibeau. (2018) Les mascarades électorales. L’Harmattan, Paris. 150 pages.

http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

33 Messages de forum

  • Salut Robert

    Franchement je ne vois pas beaucoup de différence entre ton propos :

    « la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat du prolétariat ne font pas partie de ses intérêts [à la bourgeoisie], ni même de ses préoccupations, quoique les riches n’ont pas d’aversion particulière contre les travailleurs salariés, et s’ils pouvaient les avantager ils le feraient comme ils l’ont fait dans le passé »

    Et ceux de Robert Gil.

    Il me paraît évident, au contraire de ce que tu dis, que la bourgeoisie veut une hausse du chômage quand elle a peur des grèves ; et qu’elle veut une baisse du pouvoir d’achat du prolétariat afin d’augmenter ses revenus à elle.

    C’est parce que tu ne veux pas voir ça, que tu crois à la crise.

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org

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    • @ do

      Il y a pourtant une différence énorme entre ma position et celle de Robert Gil et la tienne.

      1) Mon analyse repose sur le principe que la mission -le rôle social du capital dans la société est de valoriser – faire fructifier – ce que les marxistes appellent – accumuler le capital élargi.

      2) Quand le capital accorde des « acquis » ou retire des « acquis » au prolétariat ce n’est pas par méchanceté – animosité – pas même par avidité – mais parce que les capitalistes en concurrence entre eux pour accomplir leur mission historique doivent mettre leurs conditions d’exploitation au diapason de leurs concurrents sinon ils péricliteront et seront avalés par leurs concurrents.

      3) La bourgeoisie n’a pas peur des grèves comme TE LE PROUVE LA GRÈVE SNCF ET TOUTES LES AUTRES QUI L’ONT PRÉCÉDÉES. Malheureusement, la classe ouvrière s’est laissée désarmée par la bourgeoisie syndicale et fait des grèves symboliques et des manifs symboliques et CERISE SUR LE GATEAU – la petite-bourgeoisie leur propose en lieu et place de la grève d’aller voter pour des réformes à la Mélanchon

      4) Croire ou ne pas croire à la crise cher DO ???????????? La preuve du pudding c’est qu’on le mange DO. Je t’invite à lire six indices qui indiquent qu’il y a crise effective nonobstant ton désir http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

      5) La CRISE est la manifestation incontrôlée et incontrôlable des contradictions qui entraves la valorisation – (accumulation selon les marxistes) du capital seule et unique vocation des capitalistes. La CRISE inévitable – est la manifestation que le système tente de briser ses entraves et de poursuivre sa mission ce qu’il ne réussit qu’au prix de bris-chômage-récession-crash boursier-baisse du pouvoir d’achat-la guerre commerciale-la dévaluation de la monnaie etc.

      6) Mon opposition à la go-gauche consiste à dire qu’il n’existe aucune voie d’.vitement – d’échappement et qu’il ne faut pas laisser croire qu’un parti politique quelconque peut y remédier – enrayer la crise = qui se résoudra d’elle-même après d’immenses souffrances au prolétariat …jusqu’a la prochaine crise inévitable

      7) CONCLUSION = IL FAUT DÉTRUIRE CET ENGRENAGE INFERNAL

      ROBERT BIBEAU Merci pour ton post DO

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      • « Quand le capital accorde des « acquis » ou retire des « acquis » au prolétariat ce n’est pas par méchanceté – animosité – pas même par avidité »

        Bref, tu penses comme Robert Gil que la bourgeoisie est gentille, mais incompétente.

        Pour une peu tu croirais à la théorie du ruissellement ?

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        • @ DO sans vouloir t’insulter camarade se pourrait-il que tu ne lises pas les textes ni les commentaires avant de répondre ou de poster un commentaire ???

          C’est un peu désespérant – j’ai répondu expressément à ce point (compétence – incompétence de la bourgeoisie) a 3 reprises dans le texte et les commentaires – et de facon explicite pas par allusion.

          JE REPRENDS POUR LA 4E FOIS. La bourgeoisie est compétente dans sa sphère d’opération, mais elle doit – elle ne peut que (lis bien chaque mot il a un sens) œuvrer – se mouvoir – décider – planifier – agir – que dans les limites – le cadre imposé par le mode de production – IL N’Y A AUCUN LIBRE ARBITTRE ÉCONOMIQUE et toute action d’un intervenant économique entraine une réaction spécifique programmé dans le système – c’est pourquoi gauche ou droite bourgeoise (et toute la gauche est bourgeoise soit dit en passant) personne ne peut sortir le système du pétrin ou il s’embourbe

          GIL n’a pas compris cela et s’évertue à expliquer que les décisions macron vont faire mal au peuple et que donc il faut s’opposer aux décisions Macron – CE À QUOI JE RÉPOND L’INVERSE DES DÉCISIONS MACRON AURONT EXACTEMENT LE MÊME RÉSULTAT et la récession s’abattra sur le monde quel que soient les dirigeants aux postes de commande des États = la France incluse

          Gil ne dit pas cela il prétend que l’on peut sauver la mise en agissant autrement = IMPOSSIBLE

          RELIS CETTE FOIS DEUX OU TROIS FOIS AVANT DE RÉPONDRE – ET RELIS LE TEXTE EN INTRODUCTION DE CE DÉBAT stp

          Merci

          RB

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          • Donc d’après toi la bourgeoisie est bien gentille, puisque tu ne contestes pas ce point !

            C’est ça, le point commun entre toi et Robert Gil.

            Et la divergence, c’est seulement sur la compétence, c’est bien ça ?

            Bien à toi,
            do
            http://mai68.org

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            • encore une fois tu ne lis pas les messages -commentaires et analyses d’un niveau bien supérieur au point de savoir ou admettre que la bourgeoisie est gentille ou pas gentille

              Je sens que tu es braquer sur ce pont insignifiant et sans importance et que nous ne pourrons pas avancer dans l’analyse

              alors DO la bourgeoisie est pas gentille du tout elle est ,méchante méchante rassure toi – je déteste la bourgeoisie comme toi

              ET après on fait quoi avec notre haine pour faire avancer la révolution prolétarienne

              tu serais gentil de ne lacher avec la gentillesse de la bourgeoisie mon ami

              Merci à l’avance – la bourg est méchante je le jure

              Répondre à ce message

              • Comment veux-tu que les gens se révoltent si c’est insignifiant et sans importance ? Or, la révolution commence par la révolte ! Mais se révolter contre qui alors ?

                Répondre à ce message

                • @ DO

                  Je doute énormément que tu lises mes commentaires s’adressant à toi = mais laissons cela

                  Tu soulèves un point intéressant. LA RÉVOLUTION COMMENCE PAR LA RÉVOLTE CONTRE L’OPPRESSEUR DIS-TU = DONC IL FAUT DÉTESTER LE BOURGEOIS.

                  Toute la gauche en est encore au temps des barricades – de la révolution française – des luttes de libération nationales anti-coloniales. Blanqui et Proudhon les pré-scientifiques

                  On constate que la gauche a régresser depuis 1917.

                  1.La Révolution débutera par des révoltes c’est vrai – pouvant aller jusqu’à l’insurrection armée – si elle ne se rend pas à ce stade – elle avortera et il n’y aura pas de révolution = une autre fois.

                  2. La révolte se produira pas par haine subjective – mythique – romantique des bourgeois – mais parce que il n’y aura plus d’emplois – la nourriture sera disponible mais trop couteuse – les gens seront jetés à la rue pour traite impayée = des choses aussi concrètes que cela

                  3.Des go-gauches s’avanceront pour expliquer aux révoltés que cette crise est la faute de la bourgeoisie de droite qu’il faut détester et que eux – la bourgeoisie gauchiste aiment le peuple et veux son bien – et qu’ils l’auront Pire certains diront que c’est la faute aux autres pays et qu’ils faut leur faire la guerre pour retrouver le bonheur

                  4. C’est alors que notre voix sera entendu J’ESPÈRE – Ce n’est pas la faute des bougeois de gauche ni à ceux de droite que cette misère indigne qui frappe tous les prolétaires dans le monde entier – NOTRE HAINE NOUS DEVONS COLLECTIVEMENT LA DIRIGÉE CONTRE CE MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE QUI A FAIT SON TEMPS ET NE NOUS OFFRE QUE CRISE-MISÈRE-GUERRE Et ca recommence.

                  5. Déteste les bourgeois si tu veux mais n’oublie pas qu’il est un instrument du système et qu’il ne peut faire que ce pourquoi il a été conçu – programmé.

                  6″ Si on ne jette pas ce mode de production par terre – détruire son État – ses institutions – on se retrouvera comme les bolchéviques en 1923 – en train de consolider l’appareil infrastructure et superstructure capitaliste = Pourtant les bolcheviques détestaient la bourgeoisie méchante et cruelle mais consciente de sa mission historique, ce que le prolétariat n’était pas encore en 1917.

                  robert bibeau

                  Répondre à ce message

                  • Salut Robert,

                    Il est évident qu’il faut détruire le système, et pas seulement la bourgeoisie.

                    Mais, pour ce faire, il faudra que les gens se révoltent.

                    Les gens ne se révolteront jamais contre quelque chose. Ou alors ce sera une révolte impuissante, et qui aura plus ou moins conscience de l’être. Une révolte perdue d’avance, et qui au fond saura qu’elle l’est, une révolte-suicide.

                    Par contre, on peut envisager que les gens se révoltent puissamment contre des COUPABLES !

                    Mais, bien sûr, les coupables devant être coupés, les révolutionnaires d’origine bourgeoise ne peuvent vraiment admettre une telle révolte parce qu’ils ont peur que leurs parents et grands-parents finissent décapités. Tel était le cas de Karl Marx.

                    Cependant comme disaient les situationnistes :

                    L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes dernier bureaucrate.

                    Bien à toi,
                    do
                    http://mai68.org

                    Répondre à ce message

                    • @ YES DO

                      Quelle est la responsabilité d’un révolutionnaire prolétarien ?
                      Pas de haranguer les foules – la populace qui spontanément en effet voudra s’en prendre à des coupables – parfois des boucs émissaires – que le capital (ceux qu’on ne voit jamais à la télé et qui mènent le monde capitaliste via leurs conseils d’administration internationaux) présentera au peuple pour assouvir sa colère. Puis la colère apaisée – (ils en feront exécuté le nombre qu’il faudra – des bourgeois et petits-bourgeois et même quelques gros capitalistes dont ils comptaient se débarrasser (ils se haissent entre eux les riches)

                      NOUS devrons être la pour dire et redire que abattre quelques riches même des milliers n’est absolument pas l’enjeux de la révolution PROLÉTARIENNE. ON EN A RIEN À FOUTRE DES RICHES et ceux qui se tiendront coit seront épargné – ceux qui auront fait couler le sang prolétarien seront exécutés… voilà pour les bourgeois

                      C’EST LE MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE QUI EST NOTRE ENJEU qu’il faut détruire – son État – ses institutions, ses banques, ses lois, sa justice, sa propriété privé, si la Révolution ne réalise pas ce programme elle aura avortée comme la Révolution russe qui ne pouvait qu’avorter de toute manière

                      Merci DO

                      Robert Bibeau

                      Répondre à ce message

          • Je précise pour les lecteurs qui suivraient cette conversation, qu’ici, je ne fais que retranscrire les messages que j’ai échangés avec Robert sur son site :

            http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

            Et que je n’ai bien entendu lu SUR SON SITE que les commentaires me concernant, c’est-à-dire ceux qui m’étaient adressés. Je ne peux pas TOUT lire, je n’ai pas le temps.

            Répondre à ce message

  • Il me semble, pour une fois, que le jour où M. Bibeau a commencé à taper cet article sur son clavier, il s’était carrément levé du bon pied, et on ne peut que lui donner raison, sur l’ensemble de cet article !

    Effectivement, même si une grande avidité n’est pas absente des motivations de la bourgeoisie, elle se trouve simplement être l’héritière d’une société de classes rendue initialement nécessaire pour le développement des forces productives.

    Historiquement, il n’y a pas de jugement moral sur la constitution de la société en classes, dans le processus du développement des forces productives ! La nécessité d’un tel développement est liée à l’instinct de survie de l’espèce humaine et il est une adaptation de la hiérarchie naturelle de tous les groupes d’êtres vivants dans leur processus d’adaptation aux conditions naturelles de l’environnement.

    En retour, et comme pour tout groupe d’êtres vivants, cette adaptation modifie elle-même le milieu, de manière consciente ou non. Et cette modification du milieu influe à son tour sur l’évolution, etc… C’est ce que l’on appelle un mouvement dialectique.
    L’être humain a la capacité (…en principe) de comprendre cette évolution et éventuellement d’agir d’autant plus consciemment dessus, ce qui fait une différence avec d’autres phénomènes dialectiques, mais n’en reste pas moins un phénomène dialectique, et même au sens le plus fort du terme.

    La transition vers une société sans classes sociales dominantes, et même sans classes, tout simplement, c’est une voie possible de cette évolution, actuellement.

    Elle implique donc, néanmoins, une action consciente de la part du prolétariat pour une transformation radicale des rapports de production. Cela passe par la perte des illusions réformistes, c’est à dire, notamment, par la prise de conscience que les « acquis-sociaux », en régime capitaliste, ne sont jamais pérennes et, désormais, tout à fait condamnés par la crise et la concurrence acharnée qui va avec, entre groupes de capitalistes.

    Mon désaccord avec M. Bibeau persiste néanmoins, semble-t-il, sur la façon de penser la transition.

    Luniterre

    Répondre à ce message

    • Pas de jugement moral sur le capitalisme ? peut-être… Mais sur les capitalistes si !

      Le capitalisme était peut-être devenu une "nécessité historique", mais comme les salauds sont des salauds, ils en ont profité au maximum ; et, bien entendu, cela n’a pas été sans conséquence sur le développement historique du capitalisme.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

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      • Il est évident que la classe dominante a vite fait de recruter les pires salauds à son service… Surtout en période de crise et de conflit.

        Mais le volet « charitable-humanitaire » existe aussi dans son lexique, et c’est peut-être une arme encore plus redoutable…

        Jouer de la « contradiction » entre ces deux volets de son registre, c’est même, jusqu’à présent, une stratégie gagnante de conditionnement des masses en faveur du système…

        Actuellement, plutôt que de soutenir inconditionnellement les luttes revendicatives générales pour la « défense des acquis-sociaux », il vaudrait mieux, au contraire, en souligner l’impasse et avancer des revendications concrètes qui ne seront clairement réalisable que par la transition socialiste.

        Pour ce qui est des luttes locales, au niveau d’une boite ou d’un groupe, elles continuent d’avoir une fonction de formation de la conscience de classe, et c’est dans cet esprit qu’il faut les soutenir, même simplement syndicalement, tout en menant une agit-prop politique autour.

        Ceci-dit, faire de l’agit-prop politique autour des boites, cela ne devrait pas attendre qu’une lutte commence…

        Mais il semble qu’il n’y ait pratiquement plus de forces militantes motivées pour le faire…

        Luniterre

        Répondre à ce message

  • Une erreur s’est glissée dans l’affiche ci-dessus :

    Ce n’est pas en 1941, pleine période pétainiste, qu’a été fondée la retraite par répartition ; mais, dans la clandestinité du CNR - Conseil National de la Résistance - en 1944. Cette mesure n’a pu être appliqué bien entendu qu’après la Libération.

    Répondre à ce message

  • Il ne faut pas oublier que la bourgeoisie ne voulait pas mettre en œuvre les promesses du CNR / Le PCF et la CGT ont dû bloquer le périphérique en plus de nombreuses grèves pour que la promesse soit tenue / En plus il y a eu un deal et 1 an après Thorez cassait la grève des mineurs sans obtenir en contrepartie la nationalisation des IMM … ni même leur transformation en SCOP.
    Sinon le Capital peut parfaitement redevenir Keynésien s’il se sent menacé par des révolutions prolétariennes communistes , par exemple refaire payer des impôts aux millionnaires et aux milliardaires et enquêter sérieusement sur la fraude et l’évasion fiscales . Le réformisme keynésien est rendu plus difficile à refaire à cause de la globalisation financière mondiale , mais une série de grèves générales type mai68 accompagnées de subversions ruinerait justement les fonds de pension et obligerait le capital à proposer un nouveau new deal aux réformistes ou à augmenter +++ les salaires des actifs pour acheter la paix sociale et avoir les mains libres pour saquer les chômeurs et réprimer l’extrême gauche.

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    • Il faut sauter une ligne (mettre une ligne vide) pour marquer les paragraphes

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    • Je ne pense pas que le capital puisse "redevenir keynésien" sans perspectives de développement considérable à plus ou moins long terme.

      Actuellement, il n’y a pas de telles perspectives, sauf par une destruction massive de forces productives déjà existantes…

      De plus, avec les progrès de l’automatisation et de la robotique, les besoins en main d’œuvre sont de plus en plus réduits, surtout en comparaison de la période 45-47.

      Et de toutes façons, la guerre commerciale internationale actuelle, protectionnisme ou pas, interdit pratiquement à un groupe de capitalistes de "lâcher du lest", sérieusement, sur le plan social, sans se faire bouffer par ses concurrents…

      Luniterre

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      • Le capital ne pourrait " rejouer la carte du keynésianisme " que pour créer ex nihilo une perspective d’investissements considérables / Je pense que les empereurs pourraient se lancer dans l’ingénierie planétaire . Par exemple créer 8 millions d’oasis dans les 15 000 000 de km2 de désert chauds-arides ou poser des hydroliennes gigantesques sur le Gulf Stream pour passer à l’hydrogène ou encore construire des km2 de serres dans la partie sud de la Sibérie . Ces options seraient d’ailleurs excellentes et nous dé-crétiniseraient du bigotisme écologiste et des niaiseries douces et hélas renouvelables-durables . Mais, pour que le capital choisisse ce type de solution il faut qu’il soit menacé par des révolutions sociales et ne puisse pas recourir à une 3e guerre mondiale / destructions massives pour repartir sur une base élargie .

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  • La bourgeoisie n’a pas d’animosité, elle est seulement désespérée

    Traitement : Pendre la bourgeoisie avec les tripes des capitalistes.

    Posologie : appliquer régulièrement jusqu’à disparition des symptômes et de toutes structures hiérarchiques ou bureaucraties autoritaires. http://www.toupie.org/Dictionnaire/…


    « Effectivement, même si une grande avidité n’est pas absente des motivations de la bourgeoisie, elle se trouve simplement être l’héritière d’une société de classes rendue initialement nécessaire pour le développement des forces productives.
    Historiquement, il n’y a pas de jugement moral sur la constitution de la société en classes, dans le processus du développement des forces productives ! La nécessité d’un tel développement est liée à l’instinct de survie de l’espèce humaine et il est une adaptation de la hiérarchie naturelle de tous les groupes d’êtres vivants dans leur processus d’adaptation aux conditions naturelles de l’environnement. »

    FAUX : Comme l’histoire de Jane et de Tarzan écrit par Tintin au Congo .

    100 fois démontré par Dominique sur ce site .

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    • 100 fois démontré ???

      Une démonstration qui tient de la foi, essentiellement…

      Personnellement, j’ai eu l’occasion de travailler avec des chevaux : Il est clair qu’une hiérarchie s’établit assez vite dans le groupe… Ceci dit, le troupeau s’organise également de façon à ce que tout se passe aussi bien que possible, tant que le rapport espace/ressources est largement suffisant.
      Confiné dans un espace réduit, les inimités ressortent et le même troupeau d’animaux « pacifiques » sombre dans la violence.

      Concernant les plantes, un autre de mes jobs, c’est l’exemple de la renouée qui me vient tout de suite à l’esprit, car spectaculaire, mais bien d’autres phénomènes du même type, aussi :

      « Comme de nombreuses plantes, elle a un mode de reproduction sexué (par les graines qui sont peu nombreuses) et surtout un mode de reproduction végétatif par ses rhizomes (racines). Ces rhyzomes sont ligneux (comme le bois).A partir d’un petit fragment de racine, la plante se reproduit
      Sa capacité à se reproduire, à éliminer ses concurrents en font une ennemie de la biodiversité. Elle a développé une véritable stratégie de compétition envers les autres plantes :
      + la sécrétion de substances a été mis en évidence au niveau des racines de la plante qui font mourir les racines des plantes avoisinantes.
      + la densité des feuilles empêche tout développement d’autres plantes par manque de lumière »

      http://www.nord-nature.org/fiches/f…

      Un groupe humain vivant style « chasse-pêche-cueillette » s’en sortira très pacifiquement tant que son rapport au territoire et à ses ressources naturelles sera favorable.

      Quand ce n’est plus le cas>>>guerres tribales !

      Mais même en période de paix, les structures sociales des communautés primitives sont hiérarchisées, de fait, même si cela se fait pacifiquement.

      L’établissement durable de rapports égalitaires ne peut être qu’un phénomène d’évolution consciente, et d’ici là, de révolutions… !

      Luniterre

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      • Avant le néolithique il n’y a aucune hiérarchie dans les cimetières

        Salut Luniterre,

        Je crois bien que dans la description d’Engels du communisme primitif, dans son livre sur L’origine de la famille de la propriété privée et de l’État, il n’y a aucune hiérarchie chez les premiers êtres humains. Sinon, il ne parlerait pas de communisme. Mais j’ai lu ce livre il y a longtemps, et j’ai peut-être oublié…

        Rousseau, bien avant lui, parlait du "bon sauvage"…

        Dans son film La forêt d’émeraude John Boorman fait dire au "chef" des Indiens : « Si je dis aux hommes de faire ce qu’ils ne veulent pas, je ne suis plus le chef. » ou à peu près, je cite de mémoire.

        Quant au sous-commandant Marcos, il fait dire à ses amis indiens qu’il faut "commander en obéissant".

        Mais peu importe, avant tout, prenons les faits : avant le néolithique il n’y a aucune hiérarchie dans les cimetières. Les tombes sont toutes pareilles. Ce qui signifie qu’il n’y avait pas de hiérarchie non plus dans la société des vivants.

        De toute façon, dire que la hiérarchie est naturelle à l’homme, ce serait donner raison à l’ennemi. Ce serait accepter que la révolution est effectivement impossible, puisqu’« Il y a toujours eu des forts et des faibles », comme ils disent si bien.

        Amicalement
        do
        http://mai68.org

        Non, ce n’est pas inscrit dans nos gênes :

        http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

        Comme le dit la légende, le sexe est le péché originel :

        http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

        Le racisme, la guerre et la révolution :

        http://mai68.org/spip/spip.php?article77

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        • "Dans son film La forêt d’émeraude John Boorman fait dire au "chef" des Indiens : « Si je dis aux hommes de faire ce qu’ils ne veulent pas, je ne suis plus le chef. » ou à peu près, je cite de mémoire.

          Quant au sous-commandant Marcos, il fait dire à ses amis indiens qu’il faut "commander en obéissant".

          En ce qui concerne les communautés primitives, c’est précisément ce que j’entends par :

          "Mais même en période de paix, les structures sociales des communautés primitives sont hiérarchisées, de fait, même si cela se fait pacifiquement."

          Cela n’empêche pas l’apparition des guerres tribales pour les ressources, et finalement, pour les territoires…

          Ni le fait que la hiérarchisation se renforce avec le développement des forces productives, dans une large mesure.

          Il n’y a, pour autant, évidemment pas de "gène" de domination qui ferait de la classe dominante une race à part…!

          Une société à la fois égalitaire et technologiquement développée suppose un niveau culturel élevé de l’ensemble de la population.

          On en est encore loin, et d’autant plus que la bourgeoisie freine des quatre fers pour que ça n’arrive pas…

          L’expérience de l’URSS montre aussi que, dans ce domaine, le chemin est très long… Une révolution n’est un saut qualitatif dans l’évolution que si elle est aussi le début d’une transformation qui se poursuit durablement et sans relâche, non pas pour modifier les "gènes", ce qui n’est guère possible, ni même forcément souhaitable, mais pour imprégner à la fois la conscience et le subconscient sur plusieurs générations, jusqu’à ce que le comportement égalitaire et responsable réapparaisse "naturellement", et spontanément, en quelque sorte, reproduit par l’éducation et le "nouveau" milieu social, qui ne sera donc plus "nouveau" à ce stade, mais "traditionnel", en quelque sorte !

          Luniterre

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          • C’est la parole prêtée par John boorman aux Indiens. Boorman est un Blanc de notre époque, qui a du mal à parler d’une société sans chef ; alors il exprime ça, comme ça.

            Les Indiens du sous-commandant Marcos vivent après le néolithique. Mais leur hiérarchie est encore très douce.

            Les faits : avant le néolithique il n’y a aucune hiérarchie dans les cimetières. Les tombes sont toutes pareilles. Ce qui signifie qu’il n’y avait pas de hiérarchie non plus dans la société des vivants.

            Bien à toi,
            do
            http://mai68.org

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      • 100 fois démontré ??? Eh, oui. Par Do à l’instant et par la science quand se brisent parfois les tabous et les chaînes de notre civilisation.

        Une démonstration qui tient de la foi, essentiellement… Pas plus que le ML…

        L’homme, la femme, les humains égalent ils le troupeau de chevaux
        "pacifiques" en espace confiné qui sombre dans la violence ?

        le ML aime la hiérarchie, la fabuleuse avant garde du prolétariat et trouver des exemples dans la nature le rassure même sortie de leur contexte naturel "espace confiné".

        Personnellement ( comme vous aimez a dire ) j’ai vu des lapins en élevage intensif « espace confiné » se castrer, se bouffer le dos mais en liberté agissent ils de cette manière ? Non .

        La nature, la vie, etc. est très diversifiée, suivant les espèces il y a de tout comme "structure sociale" pour le développement de chacune d’entre elles.

        Bref, vous avez une vision du communisme avec hiérarchie et élite dirigeante, moi pas .
        Nous ne serons jamais d’accord c’est comme ça.

        Vous avez de la repartie, de l’instruction, de l’intelligence ( et le temps de la retraite pour écrire longuement ) mais pourtant je n’arrive pas à me convertir au ML.

        Pour ma part, il est évident qu’aucun humain ne peut diriger ou dicter la vie d’un autre humain, point barre et c’est pas négociable.

        Cordialement.

        Pierre Clastres ou la chefferie c’est riquiqui ( merci JBL 1960 ).

        https://resistance71.files.wordpres…

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierr…

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        • Je suis un retraité qui bosse, et encore parfois assez durement, pour simplement survivre…

          Et sinon, question science, juste une très grosse pierre dans le jardin du "bon sauvage"…

          http://www.scilogs.fr/bafouilles-archeologiques/la-guerre-est-elle-apparue-au-paleolithique/

          Avec toutes mes condoléances pour la mort du mythe…

          Luniterre

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        • JBL vous remercie bien également en retour.

          Puis-je me permettre, puisque le nom de Marylène Patou-Mathis est cité dans vos intéressants échanges, de vous proposer ce billet que je lui ai entièrement consacré ; Non l’homme ne descend pas d’un singe tueur ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2…

          Et pour appuyer cette assertion vous avez également le "Fragments anthropologiques avec David Graeber pour changer l’histoire de l’humanité", je vous mets la version PDF que j’ai réalisée des traductions de R71► https://jbl1960blog.files.wordpress…

          Je pense que la page 51, notamment devrait particulièrement vous intéresser avec les tombes trouver à Sungir datant de 25 000 ans…

          Fraternellement ; Jo

          Répondre à ce message

          • Bonjour,

            A l’occasion de cette petite recherche documentaire l’article de Patou-Mathis était donc déjà dans mes références. Il souffre du même mal que son intervention télé, et même au carré… Elle utilise manifestement ses compétences scientifiques, qui sont bien réelles, pour se faire l’avocate d’une cause… Considéré sous cet angle, c’est une très bonne avocate, mais cela n’en amoindrit pas le côté univoque de sa relecture des faits, notamment à propos du site 117, à nouveau…!

            La science ne devrait pas servir à tenter de valider des préjugés… Poser la question sous la forme "l’homme descend-t-il ou non d’un singe tueur ?" est clairement une manière de manipuler le débat scientifique en "invitant" le lecteur à se positionner sur ce dilemme, au lieu de chercher à comprendre simplement les origines de l’humain et de son comportement.

            Plutôt que de reprendre les interprétations des sites, dont les liens sont déjà dans les posts précédents, il m’a donc semblé plus utile et plus radical de creuser ce concept même de "singe tueur".

            Il me semble que les études à ce sujet vont plutôt dans le sens de ma première intuition, basée sur mes observations personnelles de la nature.

            A savoir que le facteur déterminant reste le rapport population/ressources naturelles. Auquel vient s’ajouter, selon Savatier et d’autres, la recherche d’une diversité génétique qui donne l’avantage par rapport aux groupes consanguins. En réalité, ce facteur est même prédominant tant que les ressources alimentaires sont suffisantes mais les groupes isolés et de taille réduite.

            L’étude sur les chimpanzés montre que l’accroissement de la violence va avec l’accroissement de la population sur un même territoire.

            http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/juniors/lactu-des-juniors/guerre-chez-les-chimpanzes/

            http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/09/17/les-chimpanzes-sentretuent-ils-sous-linfluence-de-lhomme/

            Et cela indépendamment de l’influence de la proximité humaine.

            Par contre, et comme une antithèse de la démarche de Patou-Mathis, certains ont tendance à escamoter le facteur "surpopulation" pour valider la théorie du "singe tueur"…

            http://www.maxisciences.com/chimpanze/la-violence-un-comportement-naturel-chez-les-chimpanzes_art33508.html

            Ceci-dit, et incontestablement, la différence de comportement entre les chimpanzés et les bonobos semble génétiquement déterminée, alors que ces deux espèces se sont séparées à partir d’un ancêtre commun.

            La violence est moindre, chez les bonobos, mais pas absente.

            Important pour comprendre, l’ancêtre commun des deux espèces s’est lui-même séparé d’avec l’homme bien antérieurement à la séparation bonobos/chimpanzés.

            Il en ressort que cet ancêtre pouvait avoir des traits génétiques communs à la fois aux deux espèces de singes et à l’homme…

            Et l’ancêtre commun à tous aussi…

            Si la différentiation s’est évidemment faite par la séparation (fleuve Congo), cela n’empêche pas que les principales lignées d’ancêtres aient pu se former en partie par hybridation. (Plus "récemment" historiquement il est prouvé que Sapiens et Néandertal se sont croisés et qu’il en reste quelque chose génétiquement parlant.)

            De sorte que l’humain pourrait présenter des caractères génétiques potentiellement "hybrides", hérités de l’ancêtre commun, et induisant des comportements potentiellement contradictoires…!

            Cette nouvelle "intuition", en dépit de son côté rapide et approximatif, semble trouver un début de confirmation dans d’autre recherches récentes :

            http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/06/15/01008-20120615ARTFIG00696-les-lecons-des-genes-des-singes-bonobos.php

            http://www.europe1.fr/sciences/la-preuve-est-dans-les-genes-chimpanzes-et-bonobos-se-sont-croises-dans-le-passe-2884988

            https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/un-soupcon-de-bonobo-chez-des-chimpanzes_107789

            Ici, on aurait même trace d’une hybridation fortuite mais valide, en captivité… :

            https://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110127063157AAU1pFM

            Bien entendu, il n’y a pas de conclusion définitive à tirer de si peu d’arguments, mais de manière humoristique on serait tenté de conclure provisoirement que, ni "singe tueur" ni "singe hippie", l’être humain serait plutôt un hybride à tendance "bipolaire", ce qui expliquerait bien des choses, sinon l’essentiel, concernant nos déboires, surtout !

            Mais, à la différence des singes, l’évolution humaine peut néanmoins être une affaire d’évolution consciente. Une affaire de volonté, donc, aussi. Là où il y a une volonté, il y a un chemin, nous disait Lénine !

            Luniterre

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