Comaguer n°375 - 29 juillet 2018
A PROPOS DE LA CHINE ET DU « MODE DE PRODUCTION ASIATIQUE »
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Les réflexions sur LA CEINTURE ET L A ROUTE (bulletins COMAGUER 374 et 374bis) et sur la place de la Chine Populaire comme première économie mondiale (en 2018 ou très vite en 2022, qu’importe car même au rythme de 7% de croissance trouvé faible par les « experts » occidentaux condescendants, le dépassement du PIB étasunien au taux de change moyen est assuré) renvoient implicitement aux remarques de DOMENICO LOSURDO sur l’influence historique mondiale des deux principales révolutions du XX° siècle se réclamant du marxisme : la révolution russe et la révolution chinoise.
Quoi qu’on en dise la République Populaire de Chine est dirigée par le plus grand parti communiste du monde - 87 millions d’adhérents aujourd’hui - et sous la direction de son premier secrétaire XI JINPING (qui est aussi Président poste qui revient de droit au Premier secrétaire), l’accent est mis fortement sur l’application à la réalité chinoise contemporaine des principes marxistes et léninistes. Le Parti Communiste Chinois publie régulièrement des documents de travail – quelquefois accessibles en langue anglaise – et au moins les résolutions des congrès - où s’affirme cette orientation et suit l’actualité internationale toujours en anglais (http://en.people.cn) avec ce regard à travers les contacts qu’il entretient en tant que parti avec des partis étrangers parallèlement avec la diplomatie étatique.
Ces faits paraissent nécessiter la remise en question de la notion de MODE DE PRODUCTION ASIATIQUE. Cette notion n’a pas fait l’objet d’un travail systématique par Marx et Engels et il faut ajouter que grands lecteurs l’un et l’autre, maitrisant un savoir encyclopédique ils ne pouvaient pas connaitre mieux la Chine que leurs contemporains les plus éclairés. Marx s’est plutôt appuyé sur des connaissances sur l’Inde et des données qui pouvaient parvenir jusqu’à lui du fait de la colonisation britannique. Rien d’équivalent sur la Chine si ce n’est, les guerres de l’opium le confirmeront, qu’elle était dominable et elle fut de fait semi-colonisée par les pays impérialistes où se développait le capitalisme industriel : Japon, Russie, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Etats-Unis, chacun s’incrusta dans la chair chinoise en particulier dans les régions côtières sans jamais cependant parvenir au contrôle total du pays.
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