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C’est Bill Gates qui a financé l’article du Lancet contre l’alcool !

samedi 25 août 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 août 2018).

Sciencesetavenir.fr, 24 août 2018 : Une vaste méta-analyse du Lancet a enquêté sur la consommation d’alcool. Ce vaste projet de recherche, financé par la fondation Bill et Melinda Gates, recueille de nombreuses données relatives à la santé publique dans le monde.

Slate.fr, 12 juin 2015 : Sa puissance dans le monde de la santé et son opacité empêchent d’y voir clair sur les actions entreprises, estime Vox. Pourtant, malgré les dollars et l’ampleur des campagnes menées par la fondation Bill Gates, la sociologue Linsey McGoey, de l’université de l’Essex, qui a travaillé sur le sujet, déclare : « Honnêtement, je ne peux pas évaluer les bienfaits qu’ils ont apportés et c’est ça qui est effrayant. »

Note de do, 25 août 2018 :

Bill Gates avait fort mauvaise réputation jusqu’au jour où il a décidé de l’améliorer en donnant à diverses oeuvres la moitié, parait-il, de sa fortune officielle. Officielle, parce qu’on ne sait pas ce qu’il a dans les paradis fiscaux. Sûrement énormément plus !

Quand on regarde la tête de Bill Gates, sur diverses photos, on n’a vraiment pas l’impression qu’il ait celle d’un bon vivant. On a plutôt l’impression d’une gueule de déterré, de puritain militant qui veut interdire à tout le monde les putes, le tabac, l’alcool, la viande, le fromage à patte crue, la vitesse, etc. Le résultat de son "enquête" n’a donc rien d’étonnant !

Elle tombe en Occident au moment où les puritains ont pris le pouvoir, ce qui n’a rien d’étonnant non plus, mais lui donne un impact qu’elle n’aurait pas sinon.

Remarquez bien qu’à la télé, ils se sont bien gardés de dire que cette "étude" avait été financée par Bill Gates !

La Fondation Bill et Melinda Gates trouble les experts de la santé

http://www.slate.fr/story/102939/fondation-gates-sante

Repéré par Robin Verner

12 juin 2015 à 17h52

Mis à jour le 12 juin 2015 à 17h53

Les Gates devant l’opéra d’Oslo en 2009

Kjetil Ree via Wikimedia

Dans la mesure où Tony Stark n’est que pure chimère, difficile de trouver meilleur exemple de fortunes philanthropiques que les époux Gates. À travers leur fondation, Bill et Melinda Gates ont déjà consacré 33,5 milliards de dollars à des campagnes sanitaires en quinze ans d’existence. Un investissement généreux sur de nombreux plans (campagnes de vaccins bien sûr mais aussi traitement de l’eau et fabrication de préservatifs) qui place l’organisation en tête des bienfaiteurs de la santé mondiale, devant l’Organisation mondiale de la santé (qu’elle finance d’ailleurs, comme de nombreuses autres institutions et associations sanitaires).

Un bilan problématique

Le tableau semble d’autant plus idyllique que la fondation est encensée par la presse alors même que sa puissance dans le monde de la santé et son opacité empêchent d’y voir clair sur les actions entreprises, estime Vox. La journaliste Julia Belluz est allée voir de plus près pour glaner des informations sur la réalité de l’apport des Gates à la bonne cause… difficilement car peu d’officiels, d’agents médicaux ou d’associatifs osent parler contre le principal moteur de la lutte sanitaire.

Pourtant, certains experts, sans nier l’importance du bilan des milliardaires, en pointent les faiblesses. L’influence acquise par ses investissements successifs a, tout d’abord, rendu l’ensemble des acteurs dépendants des subsides des Gates. Pourtant, malgré les dollars et l’ampleur des campagnes menées par la fondation, la sociologue Linsey McGoey, de l’université de l’Essex, qui a travaillé sur le sujet, déclare :

« Honnêtement, je ne peux pas évaluer les bienfaits qu’ils ont apportés et c’est ça qui est effrayant. »

Beaucoup de médicaments, peu d’infrastructures

Dans la revue médicale The Lancet, deux chercheurs d’Oxford ont dénoncé la répartition des aides distribuées par les Gates. Selon eux, l’organisation cible avant tout le traitement des maladies infectieuses (sida, malaria) dans les pays riches plutôt que les maux endémiques des pays pauvres (obésité, cancers, etc.). De plus, il est reproché à la Gates Foundation de parer au plus pressé à travers l’utilisation massive de médicaments et de technologies sans chercher à renforcer les systèmes sanitaires et le maillage médical des pays en difficulté. Depuis le début de la crise d’Ebola en Afrique de l’Ouest, c’est la faiblesse du réseau hospitalier qui est considérée comme la source de la virulence du fléau.

Enfin, Linsey McGoey reproche à Bill Gates son attachement en faveur d’un droit de propriété rigide en matière pharmaceutique. Un dogmatisme qui, selon elle, handicape les pays plus pauvres, qui ne peuvent par conséquent dupliquer sous une version moins coûteuse les vaccins et médicaments dont leurs populations ont besoin.


L’idée d’une dose d’alcool "inoffensive" serait un mythe, affirme une vaste étude

https://www.sciencesetavenir.fr/san…

Par Sarah Sermondadaz

Le 24.08.2018 à 00h31

Mis à jour le 24.08.2018 à 12h44

Un verre, ça ne va pas : c’est dès le premier que commencent les dégâts.

Juste un verre d’alcool de temps en temps, c’est bon pour la santé croyez vous ? Erreur. L’idée d’une dose d’alcool "inoffensive" voire même bénéfique serait un mythe. Car les bénéfices de l’alcool contre certaines pathologies cardiaques (les cardiopathies ischémiques) seraient contrebalancés par une augmentation du risque de cancers… dès le premier verre. Il semblerait que ses effets soient nocifs même à faible dose. C’est ce qu’indiquent les conclusions d’une vaste méta-analyse publiée le 23 août 2018 dans The Lancet. L’alcool est impliqué dans la mort de 2,8 millions de personnes par an, ce qui en fait le 7e facteur de risque d’une mort prématurée dans le monde. Pour les gens dont l’âge est compris entre 15 et 49 ans, c’est même le principal facteur.

Une méta-analyse sur 28 millions de personnes entre 1990 et 2016

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont procédé à une vaste méta-analyse. Ces dernières participent au projet Global Burden of Disease Study (GBD), qui voit collaborer plus de 1800 chercheurs à travers 127 pays avec notamment le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce vaste projet de recherche, financé par la fondation Bill et Melinda Gates, recueille de nombreuses données relatives à la santé publique dans le monde. Il est mis à jour tous les 5 ans, et ce depuis 1990. Pour ce travail, ils se sont appuyés plus de mille études distinctes. Tout d’abord 694 études évaluant la consommation d’alcool dans le monde, puis 592 autres études s’intéressant aux risques sanitaires liés à la consommation d’alcool, couvrant au total un échantillon de 28 millions de personnes de 195 pays entre 1990 et 2016. Conclusions : un seul verre par jour suffit à augmenter de 0,5% le risque de développer l’un des 23 problèmes de santé associé à l’alcool. (voir ci-dessous.)

L’augmentation de ce risque reste toutefois à nuancer : comme l’analyse le statisticien britannique David Spiegelhalter, on peut interpréter ces 0,5% différemment. Il faudrait que 25.000 personnes consomment, par an, 400.000 bouteilles d’alcool fort pour développer, chaque année, une maladie grave supplémentaire liée à l’alcool. Cela correspond à la consommation de 16 bouteilles d’alcool fort par an et par personne. De quoi rassurer, dans une certaine mesure, les buveurs très occasionnels.

Crédits : GBD 2016 Alcohol Collaborators

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BIAIS. La méthodologie des chercheurs leur permet d’éliminer plusieurs biais : contrairement à de précédentes études, elle ne se base pas seulement sur du déclaratif. Autrement dit, les quantités d’alcool que les personnes affirment consommer sont recoupées avec d’autres données, comme la consommation d’alcool dans les lieux touristiques ou encore des estimations du commerce illicite. De quoi corriger des déclarations parfois sous-évaluées… mais puisque l’étude n’a pas tenu compte des adolescents de moins de 15 ans, les auteurs alertent que les chiffres restent certainement sous-évalués.

Pas d’effet protecteur de l’alcool à faible dose

De précédentes études avaient suggéré qu’une faible consommation pouvait avoir un effet protecteur contre certaines maladies cardiaques et formes de diabète, et qu’il existait un niveau de consommation non dangereux. Ce travail vient les contredire. "Nous avons découvert, en combinant tous les types de risques liés à la consommation d’alcool, que ce risque augmentait à n’importe quel niveau de consommation, et vient compenser les éventuels effets protecteurs", a déclaré dans un communiqué Max Griswold, auteur principal, de l’université de Washington. "L’augmentation des risques est faible à un verre par jour, mais augmente ensuite rapidement."

SANTÉ PUBLIQUE. Pour les chercheurs, il est urgent d’adapter les politiques de santé publique. "L’alcool entraîne des conséquences graves pour la santé des populations en l’absence d’action politique adaptée", a également indiqué Emmanuela Gakidou, chercheuse ayant participé à ce travail. "Nous devons réévaluer nos recommandations de santé publique sur l’alcool. Cela peut passer par la mise en place de taxe, des heures de vente, voire l’interdiction de la publicité." En France, en juin 2018, plus d’une personne sur 2 se déclarait favorable à une hausse du prix de l’alcool.

Le palmarès des plus grands buveurs dans le monde

De quoi également établir le palmarès des pays où l’on boit le plus… et où l’on souffre le plus des maladies liées à l’alcool. C’est au Danemark qu’on est le plus malade de l’alcool, hommes et femmes confondus. Mais c’est en Roumanie qu’on boit le plus, si on est un homme (8,2 consommations par jour en moyenne), et en Ukraine (4,2 consommations par jour) si on est une femme. Quant à la France, elle est le 6e pays pour les hommes, le 8e pour les femmes, où l’on souffre le plus de maladies liées à l’alcool, derrière notamment l’Argentine, l’Allemagne et la Suisse.

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