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Syrie : le vertige "stratégique" d’Israël

mardi 4 septembre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 septembre 2018).

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Sep 04, 2018 07:02 UTC

Parstoday

L’armée syrienne dans la banlieue de Deir ez-Zor. ©SANA

Le dimanche 2 septembre, une série de fortes explosions a secoué l’aéroport militaire de Mazzeh à l’ouest de la capitale Damas. Les sources proches de "l’opposition" ont crié aussitôt à une "offensive israélienne" qui aurait visé des "entrepôts d’armes syriens" laissant des dizaines de morts.

Certains médias locaux ont parlé du frère du président "gravement blessé au cours de ces explosions" qu’auraient provoquées plusieurs "missiles sol-sol". Quelle que soit l’origine de ces déflagrations, une chose est sûre : en Syrie, Israël se trouve dans l’impasse. À peine une semaine après la visite du ministre iranien de la Défense à Damas, le général de brigade Amir Hatami, son collègue des A.E. Mohammad Javad Zarif a atterrit ce lundi à Damas : sa mission ? Parachever sur le plan politique le pacte militaire signé la semaine dernière avec la Syrie, lequel prévoit, entre autres mesures, le transfert de la technologie militaire iranienne à une armée syrienne dorénavant en passe de reconstruction.

Car, qu’Israël et ses soutiens le veuillent ou pas, la guerre en Syrie est entrée dans sa phase finale et il ne reste plus à Damas que de reconquérir la province d’Idlib, occupée par Al-Qaïda (Al-Nosra) pour mettre définitivement fin à plus de sept ans de folie meurtrière signée Israël/USA/OTAN.

Ce qui veut dire au clair que les forces étrangères déployées illégalement dans les déserts pétrolifères de l’Est syrien, soit des contingents de marines US et des unités de forces spéciales de l’OTAN ou encore des agents israéliens, seront traités à titre d’occupants et qu’ils n’ont d’autre choix que de quitter la Syrie ou de faire face à son armée et à ses alliés.

Voilà pourquoi une éventuelle offensive réussie de Damas sur Idlib est si largement redoutée : il signifie la fin, pour de bon, de l’équipée militaire syrienne qui a impliqué tant d’États vassaux, épuisant tant de ressources morales et matérielles et ce, pour un résultat quasi nul puisque la Syrie de 2018 est géographiquement proche de la Syrie de 2011.

Situation sans issue pour Israël ?

L’extrême difficulté pour la classe dirigeante israélienne, en perte de vitesse sur tous les plans, à identifier ses intérêts stratégiques et à agir en conséquence est en effet criante. Hormis une maladive et impuissante obsession anti-iranienne, Tel-Aviv se montre totalement incapable de définir de stratégie cohérente en Syrie. Surtout que ses forces aériennes n’ont plus la capacité ou la latitude d’y mener des raids en toute impunité et que les agissements de son armée se réduisent à des tirs de missiles sporadiques par ci par là, sans réelle efficience.

À Tel-Aviv, il ne reste donc qu’un nombre bien restreint de choix : une attaque sous fausse bannière dans le cadre de la thématique devenue ridicule des armes chimiques ou du chlore ; l’entraînement de nouvelles forces issues de Daech et d’Al-Qaïda dans les poches sous occupation afin de les utiliser contre les positions syriennes de Palmyre ou de Deir ez-Zor ; jouer la carte de la dislocation territoriale, forgée autour de la thématique kurde et empêtrée depuis dans ses propres contradictions.

Mais ces options sont-elles à même de changer en quoi que ce soit la donne ? Pour avoir été à maintes reprises sollicitées, usées et abusées, celles-ci ne seraient pas d’un grand recours. À Deir ez-Zor, Israël et ses paires se trouvent entre deux feux : les Hachd al-Chaabi du côté irakien et bien plantés à al-Anbar et l’armée syrienne du côté syrien.

À Quneitra et puis au Golan, Tel-Aviv a en face de lui le Hezbollah qui attend le moindre déclic pour réagir. Au nord-est kurdophone, les amis kurdes d’Israël, lâchés par les Américains, en sont à solliciter Assad et son aide. Au nord, l’allié turc de Tel-Aviv a presque totalement changé de camp.

Idlib a beau être "la ligne rouge" des faiseurs de guerre, aucun d’entre eux n’est pour l’heure prêt à sacrifier ses intérêts pour ceux d’Israël. Le piège se referme donc sur Israël…

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