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En mai 68, il fallait virer les bureaucrates ; aujourd’hui, il faut virer les antispécistes !

dimanche 23 septembre 2018, par do (Date de rédaction antérieure : 20 septembre 2018).

Marxistes et anarchistes se font infiltrer et manipuler par ces abrutis vegans, eux-mêmes infiltrés et manipulés par des agents du pouvoir, et financés en sous-main par lui.

Si les végétariens non-militants, c’est-à-dire qui ne cherchent pas à imposer le végétarisme, peuvent être admis dans la contestation ; par contre, les végétaliens militants, qui veulent imposer leur idéologie aux autres, doivent être impérativement exclus.

LES VÉGÉTARIENS SONT BÊTES À MANGER DU FOIN !

En tant qu’être humain, les végétariens ne sont pas forcément idiots, pas du tout ; mais en tant que végétariens, si !

"Être bête à manger du foin" est une vieille expression française, malheureusement tombée en désuétude, qui dit bien ce qu’elle veut dire.

Article complet : http://mai68.org/spip/spip.php?article1137

19 Messages de forum

    • Totalement d’accord DO

      C’est quoi cette merde des droits des animaux ??

      Et les droits des esclaves salariés quand auront-ils droit de cité

      NON N’écrit pas Marxisme défiguré = ce n’est juste pas du marxisme

      Tu ne devrais pas diffuser une telle merde petite-bourgeoise

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      • Robert,

        On ne peut pas faire uniquement une "politique de l’autruche" et ne répondre aux inepties que par le mépris - La FI et Mélenchon, première force de gauche réformiste, ne cessent de nous gaver avec "l’harmonie avec la nature et les animaux" et à leurs AMFiS ils ont invité la cheftaine des activistes VEGANS.

        La ZAD de NDDL a été noyautée et agressée par une secte de VEGANS dirigée par un mec douteux.

        Tu as raison de dire que ces dérives sectaires animalistes n’ont rien à voir avec le marxisme, mais le site de la tendance claire du NPA essaye visiblement de faire croire le contraire…

        Alors, il faut cogner : d’abord nommer cet ennemi et le diagnostiquer, puis envoyer le S.O pour les expulser sans hésitations et sans états d’âme !

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        • Salut Marc,

          J’ai fait la correction demandée. Mais comme ça fait faire de grosses manipulations fastidieuses, j’en ai profité pour corriger d’autres fautes de frappe.

          Il faut sauter une ligne entre chaque paragraphe pour qu’il soit bien marqué.

          Il ne faut pas d’espace avant une virgule ou un point. Il en faut un seulement après.

          Il en faut un espace avant un point d’exclamation, ou un point d’interrogation, ou deux points ; mais SPIP (le logiciel du site) les met automatiquement. Du coup, il vaut mieux ne pas les mettre (les espaces), cela évite de se retrouver, par exemple, avec un double point en début de ligne.

          A+
          do
          http://mai68.org

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  • Pas tout à fait d’accord avec ton titre … A Sochaux - Montbéliard des staliniens ont emprunté le fusil du cousin chasseur pour reprendre l’usine malgré leur ambivalence . Discours anti gauchistes pré fabriqué par leurs chefs d’un côté et conscience de classe persistante ou renaissante … Rien à voir avec des adeptes de sectes comme les antispécistes chargés d’utiliser ou de crétiniser l’extrême gauche …
    Pour expulser ces minets sectaires biberonnés à l’ethnocentrisme petit bourgeois nous aurons sûrement besoin de " frapper ensemble " avec la CGT abattoirs et la confédération paysanne .
    Alors , même si je suis d’accord avec ton titre , je le trouve maladroit , trop sec , pas assez diplomatique …

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  • Bonjour à tous,

    Pour ma part, en tant que « stalinien » avisé j’attendais que ce débat prenne forme et donc le moment adapté pour y placer un autre « correctif »…

    « En mai 68, il fallait virer les staliniens… »

    En fait, on ne les a pas virés, pour la bonne raison qu’il n’y en avait plus, réellement, à la tête du PCF, mais des révisionnistes, oui, à foison, et multiformes…

    «  Pas tout à fait d’accord avec ton titre … A Sochaux - Montbéliard des staliniens ont emprunté le fusil du cousin chasseur pour reprendre l’usine malgré leur ambivalence . Discours anti gauchistes pré fabriqué par leurs chefs d’un côté et conscience de classe persistante ou renaissante … »

    Mais quelques uns, donc, encore à la base, et avec une très grande ambivalence, effectivement, déjà générée par le confusionnisme idéologique de l’époque…. Qui ne s’est guère éclairci depuis, du reste, voire même, a plutôt empiré…

    Un doc « ligne rouge » de 1969 atteste cependant qu’une poignée de maos se voulant ML était tout près de l’analyse historique à faire, concernant la véritable nature du thorezisme et de ses héritiers :

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/05/17/ligne-rouge-en-1969-un-des-rares-documents-ml-de-lepoque-maoiste/

    Les docs sortis depuis des archives soviétiques montrent encore davantage ce que les véritables staliniens en URSS pensaient vraiment de Thorez et des thoreziens. Le problème est qu’il n’y avait pas d’alternative pour remplacer utilement cette direction opportuniste et qu’il leur fallait donc faire avec…

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/doctrine-jdanov-les-bonnes-feuilles-commentees-selon-eduscol-du-rapport-jdanov-de-1947/

    Cette « ambivalence » se retrouvait également dans le PCMLF qui n’a pas tardé à reprendre un pli davantage « néo-thorezien » que ML, ce même pli que l’on retrouve encore dans les sectes PRCF, PCRF, PR-C, RCC, etc…

    L’ « ambivalence » pseudo-marxiste se retrouve également, effectivement, chez toutes les sectes trotskystes, pour lesquelles l’ « ambivalence » est quasiment une raison d’exister, tout simplement, à la base de leurs principes, et notamment, de leur « programme de trahison » (« transition » en langage trotskyste…).

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/08/15/inedit-de-trotsky-une-page-d-histoire-particulierement-revelatrice-synthese/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/04/le-bloc-et-la-faille/

    Luniterre

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    • Salut Luniterre,

      Que penses-tu du rôle de Staline en Espagne en 1936-37-38-39 ?

      A+,
      do
      http://mai68.org

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      • Bonjour, camarade

        La question de la Guerre d’Espagne n’a qu’un rapport très indirect, à priori, avec les restes du stalinisme en Mai 68…
        De plus il me semble avoir déjà abordé cette question avec toi, ici même…

        Comme je te l’ai dit, et paradoxalement, mon approche de la question est plutôt celle des anars et communistes libertaires que j’ai fréquenté à l’époque de la dissolution de VLR, première manière… Et parmi eux, des anciens de cette cause, qui en avaient transmis la mémoire aux générations actives de l’époque. Et donc encore un certain réalisme, même si le discours était politiquement orienté « anti-stalinien ». Il en ressortait qu’il n’y avait pas réellement de prime d’exemplarité de comportement d’un côté ou de l’autre.

        Dans une guerre civile ou la moindre faction est dotée d’armes, les différents de toutes sortes, et pas forcément « idéologiques », se règlent plus facilement à coups de fusils qu’à coups d’arguments.

        Plutôt que de détailler les responsabilités de tel ou tel crime ou massacre, il me paraît plus utile de cerner le contexte qui crée une telle situation et de comprendre les impasses qui en découlent, leurs causes et les solutions à trouver pour ne pas retomber dans ce genre de piège qui a assuré la victoire des fascistes.

        Le « rôle de Staline » là dedans n’est pas forcément à négliger, mais à relativiser, à moins de considérer qu’un seul homme fait le cours de l’histoire par lui-même et que tous les autres en dépendent et sont directement manipulés par lui, ce qui est évidemment non seulement une conception idéaliste de l’histoire, mais tout simplement une absurdité, quant au fond.

        En tous cas, d’un point de vue dialectique, il faut considérer la situation dans sa globalité, en commençant par la situation interne de l’URSS, qui concernait certainement Staline en premier lieu, et c’était déjà une situation de lutte difficile pour la construction du socialisme dans des conditions d’isolement et déjà, en grande partie, d’encerclement, et sous la pression de la montée du nazisme. L’aide matérielle que l’URSS pouvait apporter à l’Espagne était donc nécessairement limitée, sans même parler des conditions d’acheminement.

        Quoi qu’il en soit, et contrairement à une légende assez établie en France, et même et surtout à gauche, on ne voit pas l’intérêt que l’URSS aurait pu avoir à une défaite de la République Espagnole.

        Le fait qu’il aurait pu y avoir une contradiction entre ligne diplomatique et politique communiste ne tient pas non plus si l’on prend la peine d’étudier sérieusement l’ensemble des situations similaires auxquelles s’est trouvée confrontée l’URSS stalinienne. Au bout du compte on constate que ce sont les dirigeants opportunistes locaux qui prennent le plus souvent ce prétexte pour esquiver leur propre responsabilité dans les échecs et/ou les reculades de leurs partis.

        https://tribunemlreypa.wordpress.com/doctrine-jdanov-les-bonnes-feuilles-commentees-selon-eduscol-du-rapport-jdanov-de-1947/

        Là encore le concept idéaliste d’un Staline omnipotent par dessus les frontières est d’un grand secours à tous les indigents de la pensée pseudo-« marxiste »…

        La vraie cause de l’échec de la Révolution espagnole est plus évidente si on la compare avec la Révolution bolchévique :

        Manque d’unité autour d’un programme précis, manque de direction unifiée et centralisée, surtout sur le plan militaire, mais qui ne peut exister sans unité politique…

        Cela pose le problème du choix des objectifs et des étapes pour y parvenir. Pour atteindre chacun des objectifs il faut unifier le maximum de forces pour y aboutir avant de passer à l’étape suivante, à l’objectif suivant, en unifiant toujours le maximum de forces possibles, mais qui ne sont plus forcément les mêmes.

        Des éléments de collectivisation étaient peut-être possible dans le cadre de l’unité, notamment dans le cas d’entreprises abandonnées, ou dont les responsables sont passés à l’ennemi, comme cela s’est fait également au Donbass, à partir de 2014-15, mais à condition de ne pas rompre, précisément, l’unité du front.

        Je n’ai pas une connaissance détaillée suffisante de chaque cas d’espèce durant cette période 1936-39, mais il semble que les causes de divisions internes du camp républicain ont été multiples et certainement pas à mettre toutes du côté des « staliniens », ou supposés tels.

        Les causes essentielles de cet échec sont à chercher dans la structure et l’histoire interne de ce mouvement et non pas du côté de Moscou…

        La Révolution bolchévique, quant à elle, a triomphé dans des conditions au moins aussi difficiles, face, également, à un interventionnisme étranger massif, et surtout et de plus, sans aucune aide extérieure réellement conséquente, et donc, par ses propres forces, en fin de compte.

        Luniterre

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  • Salut Luniterre,

    Sur la révolution espagnole, car je ne parle pas de "guerre d’Espagne" mais bien de "révolution espagnole", voici une partie de l’oeuvre de Staline, et c’est bien évidemment lui-même qui a pris une telle décision :

    Alors que les anarchistes espagnols avaient livré tout l’or de la banque d’Espagne à l’URSS, qui avait promis de livrer des armes en échange ; Staline n’a voulu livrer ces armes qu’à la petite minorité de communistes espagnols (80 000 communistes inscrits en 1936, et 2 millions d’anarchistes inscrits à la CNT). Staline pouvait livrer les armes très facilement à l’anarchiste Barcelone, sur la mer méditerranée. Mais il n’a pas voulu livrer ses armes aux anarchistes. Il voulait les livrer aux "communistes". Or, les communistes étaient dans les Asturies, sur la côte atlantique.

    Pour parvenir à livrer les armes aux Asturies, il fallait franchir le détroit de Gibraltar. C’était très difficile parce que l’Angleterre avait livré Gibraltar à Franco pour qu’il s’en serve de central téléphonique et surtout pour contrôler ce passage maritime très étroit. Il a fallu attendre de très nombreux mois afin que la marine soviétique puisse franchir ce passage pour aller aux Asturies. Et, pendant ce temps-là, les franquistes gagnaient du terrain. Si la révolution espagnole a été vaincue, c’est largement de la faute à Staline et donc à l’imperfection de la révolution russe.

    En fait, en 1936, le Parti ne veut pas d’une révolution qu’il ne contrôle pas. Il refuse d’être débordé sur sa gauche. En 1936, en Espagne, la révolution aurait pu être une vraie révolution et aurait eu des répercussions jusqu’en URSS où Staline aurait pu perdre son pouvoir afin qu’un vrai communisme y voit le jour.

    Staline ne voulait pas l’établissement du fascisme en Espagne, et il n’a pas voulu empêcher qu’il y ait une révolution dans ce pays (il n’y avait pas encore eu Yalta), mais il ne voulait pas que cette révolution aille trop loin. Il voulait pouvoir la contrôler. C’est une des raisons essentielles de la défaite militaire de la révolution en Espagne en 1939.

    La vraie responsabilité des anarchistes dans la défaite, c’est qu’il ne fallait pas faire confiance à Staline. Il fallait lui donner seulement un dixième de l’or espagnol et attendre qu’il livre un dixième des armes à Barcelone avant de lui donner un autre dixième de l’or, etc.

    La révolution en Russie a fini par disparaître, mais c’est aussi de sa faute, car elle était par trop imparfaite. En effet, en Espagne, Staline ne s’est pas comporté correctement (lis donc l’« hommage à la Catalogne » d’Orwell ou regarde le film « Land and freedom » de Ken Loach.

    Si Staline avait accepté que la révolution espagnole de 1936 ne soit pas dirigée par lui, Staline, mais par la population espagnole révolutionnaire elle-même, dont l’immense majorité était anarchiste ; alors, cette révolution aurait vaincu en Espagne. Et, ayant deux appuis, un "communiste" en Russie et un "anarchiste" en Espagne, la révolution aurait totalement vaincu dans le monde entier.

    Le rapport avec mai 68, c’est que les raisons pour lesquelles Staline ne s’est pas comporté correctement en Espagne en 36, sont les mêmes pour lesquelles la bureaucratie staliniène a été contre-révolutionnaire à Paris en 68.

    Amicalement,
    do
    http://mai68.org

    L’anarchie telle qu’elle fut effectivement vécue en Espagne en 1936 (vidéo 94’44) :

    http://www.mai68.org/spip2/spip.php…

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    • De toute façon la définition du stade inférieur du socialisme c’est "économie mondiale planifiée"+ échange inégal + réduction de l’état à l’administration des choses. Si on se place de ce point de vue Staline est un non-marxiste, pas parce qu’il a fait en fonction du rapport de forces mondial, mais parce qu’il a fait croire que le socialisme est possible dans un seul pays !
      Très vieux débat éternel resservi ici à cause du titre maladroit de l’article, d’une urgence très actuelle, qui essaye d’alerter les quelques structures anars ou coco ou gauchos ou zadeuses qui se laissent noyauter par des sectes antispécistes qui pourrissent l’ambiance et sont suspectes. Il faut essayer d’armer les naïfs, les trop scrupuleux, les ouverts à tout mais aussi à n’importe quoi … Il me parait vraiment nécessaire de piger aussi à quoi jouent les mélenchonistes avec leurs niaiseries du type "harmonie avec la nature et les animaux" et leur fraternité répugnante avec la cheftaine du L214 ???

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    • Bonjour, camarade

      Pour discutable qu’il soit, le transfert des réserves d’or de la banque d’Espagne est une décision collective de la République Espagnole et non des seuls anarchistes de la CNT.

      Concernant le solde de ce compte avec l’URSS, les avis des historiens sont partagés et bon nombre estiment que le compte était effectivement soldé par les livraisons d’armes, voire même avant la fin du conflit.

      Le reliquat, s’il existe, serait à régler entre l’URSS et la République espagnole, deux entités aujourd’hui disparues… L’affaire aurait des airs de celle de l’ « emprunt russe » et peu de signification, en réalité.

      Par comparaison, la Révolution bolchevique s’est vue, quant à elle, totalement dépouillée de l’or des tsars, ce qui ne l’a pas empêché de triompher.

      Le principe même de la guerre populaire est d’abord de s’emparer des armes de l’ennemi. Après le naufrage du Granma les frères Castro et le Che se sont retrouvés avec une vingtaine de survivants et encore moins de fusils…

      Alors qu’en Espagne le rapport de forces, au départ, était assez équilibré, et de plus, comme tu le soulignes toi même, les anars constituaient assez largement la majorité de la gauche et du camp républicain. Dans le reste même de cette gauche les communistes du PCE étaient nettement minoritaires, même par rapport aux autres formations politiques républicaines, sociales-démocrates et autres réformistes.

      Si les anars peuvent être considérés comme la force la plus radicale socialement, compte tenu des influences révisionnistes déjà présentes au sein de la 3e internationale, la responsabilité historique d’organiser et de structurer politiquement ce mouvement leur incombait donc principalement, y compris dans la conduite de la guerre révolutionnaire.

      Or celle ci exige manifestement une stratégie d’ensemble et donc un commandement unifié auquel doivent obéir les différents corps de troupe.

      A défaut d’unification de ces différents corps, et dans la mesure où ils dépendent de formations politiques différentes, il faut donc arriver à un accord sur leurs places et rôles respectifs sur la ligne de front et s’y tenir dans le cadre d’une stratégie globale de résistance et de contre-offensive.

      C’est ce qui a été fait au Donbass et permis une victoire aussi difficile et déterminante que celle de Debaltsevo, par exemple.

      De plus, cela limite les risques d’affrontements internes au sein du camp antifasciste, et évite qu’ils deviennent rédhibitoires, en tous cas.

      En Ukraine, c’est dans le camp des fachos que le sang coule fréquemment entre combattants du même camp. En Espagne, c’était le contraire, avec, malheureusement plus de progrès de l’unité au sein de leur camp, au cours du conflit, et plus de divisions, à gauche.

      Quoi qu’il en soit, en tant que force majoritaire, tant la responsabilité de l’unité politique antifasciste que de l’organisation de la résistance et de la contre-offensive incombait aux anarchistes et ils n’ont tout simplement pas été à la hauteur de leur tâche historique !

      En fait ils n’ont pas su établir une démarche dialectique entre lutte antifasciste et révolution sociale, et au contraire, accentué la contradiction entre ces deux processus, au lieu de la réduire positivement et utilement.

      Luniterre

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      • Salut Luniterre

        Je croyais que sur l’Espagne de 36 tu étais sur les positions anarchistes. À lire ton message, on dirait pas.

        L’or de la banque d’Espagne était un trophée anarchiste. C’était donc à eux de décider ce qu’ils en faisaient, même si c’était au nom de la République d’Espagne.

        En échange de cet or, Staline n’a pas livré les armes à la République Espagnole, mais aux seuls communistes des Asturies, parce qu’il pouvait leur donner des ordres. Note bien que s’il avait été révolutionnaire pour de vrai, il aurait envoyé des armes même sans rien en échange.

        Comme j’ai expliqué, les Asturies étaient de l’autre côté du détroit de Gibraltar. Et il a fallu attendre 6 très longs mois pour que la flotte russe transportant les armes puisse passer Gibraltar, et arriver aux Asturies. Alors que Staline aurait pu les livrer immédiatement à Barcelone. En plus du temps perdu — et on sait que dans la guerre, le temps compte énormément — il n’y avait dans les Asturies que quelques milliers de bras communistes pour tenir les fusils de la révolution, alors qu’il y en avait des millions à Barcelone. Des millions d’anarchistes et non-anarchistes.

        Il y avait bien entendu une stratégie anarchiste définie par la FAI (Fédération Anarchiste Ibérique). Celle -ci consistait avant tout à faire la révolution dans toutes les villes et tous les territoires conquis. Ainsi, les gens étaient très motivés pour défendre ce qu’il avaient obtenu. C’était la même stratégie que Makhno pendant la makhnovtchina.

        Mais Staline ne voulait pas de ça, il prétendait qu’il fallait d’abord gagner la guerre et que pour la révolution, on verrait plus tard. Et il a militarisé de force les milices anarchistes. Quand je dis de force, c’est de force, c’est-à-dire les armes à la main. D’un seul coup, les anarchistes se sont retrouvés avec une hiérarchie et des chefs.

        Alors beaucoup se sont rebellés, on les appelait les Incontrôlés (los incontrolados). Durruti était pour eux l’exemple à suivre. Mais, les communistes possédant les armes, c’est eux qui prenaient les décisions pour la République Espagnole. Celle-ci décida par conséquent qu’il fallait faire la chasse aux incontrôlés. Ce sont les communistes qui s’en chargèrent avec plaisir. Et ils furent aidés en cela par les Brigades internationales aux ordres de Moscou.

        Les Espagnols révolutionnaires se sont alors dit que s’ils gagnaient la guerre, tout ce qu’ils auraient était au mieux une république bourgeoise. Et ils ne voulaient pas mourir pour une république bourgeoise. Et ils ont alors posés les armes, et puisqu’on n’a pas fait la révolution, on a perdu la guerre.

        Staline est responsable de cette défaite volontaire. Il a préféré la défaite à l’anarchie.

        Amicalement,
        do
        http://mai68.org

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        • Bonjour, camarade

          Est-ce que le problème est de comprendre l’histoire d’un point de vue « stalinien », « anar », ou sur la base du matérialisme historique et dialectique ?

          Tu nous dis :

          « L’or de la banque d’Espagne était un trophée anarchiste »

          En1923 le groupe anarchiste de Durruti avait effectivement organisé un « casse » impressionnant à la banque d’Espagne pour alimenter ses caisses de solidarité militante…

          Pour 1936 , tu es le seul à défendre l ’« appartenance » de l’or aux anars…

          Une confusion ??

          En tous cas, il y avait bien des dissensions, sinon une confusion, entre les différentes tendances anarchistes au sujet de la stratégie à adopter vis à vis du Front Populaire…

          La question de l’unité antifasciste, à cette époque, comme la question de l’unité anti-impérialiste, aujourd’hui, dépasse le stade de la querelle anars/stals, anars/ML, etc …

          Les anarchistes, à l’époque, étaient probablement majoritaires à gauche, mais la gauche, dans son ensemble, n’était au mieux que faiblement majoritaire dans la société espagnole. Elle ne pouvait donc vaincre le fascisme qu’en conservant son unité et en ralliant des catégories antifascistes « modérées » sur le plan des transformations sociales à appliquer rapidement.

          Vouloir généraliser la révolution sociale avant d’avoir vaincu le fascisme, c’était tout simplement aller au suicide, et c’est exactement ce qui s’est passé. De l’avis général des historiens, les modérés semblent avoir rendu les armes bien avant les anars… Ce qui est tout à fait à l’honneur de ces derniers, même si c’était la conséquence d’une stratégie désastreuse au départ.

          Que les « staliniens » ou supposés tels, de l’époque, en aient profité pour vider une querelle sectaire, cela ne peut effectivement pas être tout à fait exclu, mais il n’en demeure pas moins qu’une stratégie unitaire ne pouvait faire passer l’élimination des partis républicains antifascistes avant le fascisme lui-même, fussent-ils des éléments de la bourgeoisie nationale antifasciste ou de la classe moyenne démocrate antifasciste.

          Mais comme je te l’ai déjà fait remarquer, une stratégie unitaire aurait pu comprendre un accord sur les entreprises pouvant ou non être saisie et nationalisées et/ou collectivisées.

          Une telle volonté d’accord unitaire n’existait pas, ni du côté de certains anars, comme Durruti, qui croyaient sincèrement pouvoir griller les étapes, ni du côté de certains dirigeants supposés « staliniens », mais déjà révisionnistes, en fait, comme Carrillo, qui ne voulaient probablement rien collectiviser du tout…

          La vraie cause de l’échec vient bien de la révolution espagnole elle-même, et non de Staline…

          Les anars, s’ils avaient eu une stratégie unitaire cohérente, auraient certainement triomphé, même sans les armes venant d’URSS, même sans l’or de la Banque d’Espagne, tout comme les bolcheviques en Russie et les castristes à Cuba, dépourvus de moyens matériels, financiers, et d’aides extérieures… !

          Luniterre

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  • Sur le sujet originel, j’habite avec des véganes et des omnivores. De plus, je ne consomme de la viande que si c’est de la récup ou qu’on me l’offre. Nos véganes ne cherchent absolument pas à nous convertir et leur démarche s’inscrit dans l’anticapitalisme.

    Ils partent du principe que comme notre rapport avec la nature conditionne tous les rapports humains, interdire l’exploitation industrielle des animaux reviendrait de fait à interdire toute forme d’industrie capitaliste. En ce sens, ils sont bien plus révolutionnaire que bien des marxistes qui ne savent que perpétuer la machine en voulant tous nous mettre au travail obligatoire. Progrès, travail obligatoire et monnaie sont les 3 mamelles de la société industrielle et pour moi, c’est là où je rejoint les véganes, c’est cette société industrielle qui est l’ennemi et je ne souhaite pas la rendre marxiste-staliniste ou écolo-fasciste, je souhaite l’abattre.

    C’est aussi là où je rejoins les revendications des tous premiers jours de Mai 68, le "Non à la guerre" intolérable pour les syndicats car il signifie la fin de places de travail, et le "Non à la société de consommation" intolérable pour les écolos opportunistes à la Kon Bendit qui veulent juste nous vendre des nouvelles technologies qui niquent la planète en vert. Ils ne réalisent même pas que les nouvelles technologies comme les économies d’énergies ont toujours été les moteurs de la révolution industrielle. Les nouvelles technologies nous vendent le progrès qui nique la planète et les économies d’énergie permettent de nous en vendre plus pour la même quantité disponible d’énergie.

    Le danger du véganisme est, comme avec le marxisme, le sectarisme. Il ne faut donc pas généraliser et regarder leurs motifs et leur pratique. Sur ce point, le sectarisme, les marxistes n’ont de leçon à donner à personne tant ils ont su cultiver l’art de la division avec leurs internationales dont ils sont ressortis chaque fois bien plus divisés qu’avant au point de n’être aujourd’hui, exactement comme Saint Exuphery l’avait prédit, plus qu’une multitude de sectes concurrentes. De toutes façons, avec leur progressisme béat qui rend obligatoire autant la monnaie et ses hiérarchies que le travail obligatoire et son aliénation, il font bien plus partie du problème que de la solution.

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    • Dominique , tu te plantes. Le capital veut vendre de la viande bio très chère aux bourgeois et après avoir imposé un régime plus ou moins végétarien aux pauvres ils introduiront les vers de farine colorés au jus de betterave pour se moquer de nous, les vermines qui bouffent de la vermine sera notre surnom collectif ! Avec des écolos fascistes comme Aurélien Barrau, dont les délires et mensonges patents ne sont pas démentis, on va en baver !

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    • Salut Dominique,

      Tes vegans, c’est des vegans ou des végétariens ?

      Par ailleurs, quand tu dis : « De plus, je ne consomme de la viande que si c’est de la récup ou qu’on me l’offre. » Tu me rappelles des amis qui étaient végétariens quand ils avaient pas de sous et qui mangeaient de la viande comme tout le monde quand ils avaient un peu d’argent.

      On peut très bien envisager une société non-industrielle avec des esclaves. Ce fut d’ailleurs très longtemps le cas. Et s’il me faut choisir entre une société bien propre avec esclavage ET une société industrielle mais où a disparu l’exploitation de l’homme par l’homme, je n’ai aucune hésitation, je choisis la société sale !

      Amicalement,
      do
      http://mai68.org

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      • Après réflexion : le sujet important n’est pas le droit ou pas d’être végan, c’est une affaire privée. Par contre si des groupuscules ou des sectes antispécistes s’infiltrent dans les ZAD, les espaces autogérés libertaires, les tendances claires et les groupes autonomes pour y semer la zizanie ça devient un problème politique et tactique . Si des flics ou des agents du gouvernement dirigent souvent ces groupuscules d’illuminés ça devient un problème tactique encore plus aigu. Les ZADISTES de NDDL devraient avoir le courage de publier leur expérience car ils se sont bien fait manipuler et diriger par ces apôtres !

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