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Prolétariat vs écosocialistes, environnementalistes

samedi 10 novembre 2018, par Robert Bibeau

Le chant du cygne d’un barjot écolo

« Dans son interview à France Inter, Nicolas Hulot a prononcé une phrase-clé : « C’est un problème de démocratie : qui a le pouvoir ? » Qui, en effet, a le pouvoir dans nos démocraties ? La réponse est claire : le capital financier globalisé. Ce n’est donc pas un gouvernement qui détient le pouvoir en la matière, et encore moins un ministre de l’Écologie, aussi courageux soit-il. » Jean Ziegler (1)

Dans tous les gouvernements bourgeois les ministres de l’Écologie, de l’Environnement, ou du Développement durable (sic) font de la figuration, ce sont des faire-valoir chargés de capter puis de canaliser les frustrations de la petite-bourgeoisie en cours de précarisation, de paupérisation et de prolétarisation, ces petits-bourgeois – courroies de transmission – qui tentent par tous les moyens de conserver leurs emplois de fonctionnaires de la biosphère. Pourtant, aucune manifestation-procession ni aucune loi environnementale bidon ne pourra inverser cette fatalité fruit de la crise économique du capitalisme. Car la crise « écologique » n’existe pas, ce qui existe c’est la déclinaison « environnementale » de la crise du capital. Si la société y mettait les ressources appropriées, elle aurait les moyens – les techniques – de progresser sans saccager. Mais cela serait-il rentable en vertu de la comptabilité capitaliste (couts-bénéfices) ? Non ! Alors, débarrassons-nous du capital et sauvons l’humanité et la biosphère – la terre mère –, ce que le petit-bourgeois (chien de garde) n’osera jamais dire face à ceux qui le sponsorisent.

Les milliardaires qui croient s’enrichir au milieu de la pauvreté

LA SUITE DE L’ÉDITORIAL SUR LE WEBMAGAZINE : http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

La revue Forbes annonçait récemment que les 2100 milliardaires que compte la biosphère ont vu leur fortune croitre de 20% en 2017, alors que le PIB moyens des pays où ils crèchent a crû de 3 pour-cent seulement. (2) Évidemment, la fraude fiscale s’est accrue proportionnellement afin de permettre aux riches de placer leur fortune à l’abri des ONG stipendiées et des fonctionnaires écologistes, environnementalistes ou développementalistes… du fisc. (3) Prenez note que ces pratiques d’optimisation fiscales et d’accumulation du capital contaminent tous les États de la biosphère, preuve s’il en était besoin que ces tares sont génétiquement incrustées dans le génome du mode de production capitaliste. Les bobos réformistes préfèrent croire que cette pagaille est le fait de l’aile « ultralibérale » du capital et que l’aile sociale (gauche ou verte) du capital pourrait éradiquer ces pratiques (sic). Sottise évidemment, quand a-t-on vu un serpent de gauche ou de droite se mordre la queue ?

Sauve-toi toi-même et refuse la duperie

Quand comprendra-t-on que l’espèce humaine ne pourra « sauver la planète », pour utiliser un mantra des bobos écologistes, sans se sauver elle-même ? Ce n’est pas le développement économique ni la croissance des approvisionnements requis pour satisfaire les besoins de l’humanité en expansion (8 milliards d’individus) qui posent problème. Nous vivons une crise de surproduction et de gaspillage au milieu de la famine des plus pauvres. Ce sont les rapports de production capitalistes, qui, plutôt que de permettre de poursuivre directement l’objectif naturel de la reproduction de l’espèce, ont été conçus comme un leurre. Afin d’atteindre l’objectif d’assurer la reproduction sociale, l’homme a cru bon d’organiser la chasse à la plus-value et aux profits comme appât et renforcement pour le développement économique de la société. Chaque classe sociale a un rôle à jouer dans cette duperie qu’est la course aux profits. La classe capitaliste administre le capital, l’investit et le fructifie (valorise) afin de le réinvestir à nouveau et ainsi compléter le cycle de rotation de la valeur (du capital sous forme d’argent). La classe prolétarienne enrichit le capital par son travail dont on tire deux sous-produits, le salaire nécessaire (pour la reproduction du prolétaire) et la plus-value sociale (pour la reproduction élargie de la société et du capital).

La biosphère est un substrat de plus en plus couteux à exploiter

Dans ce modèle capitaliste de développement, l’environnement – la biosphère – est un substrat de ressources et donc une contrainte – une dépense en force de travail et en énergie – qui gruge une portion de la plus-value en frais divers. La nature du mode de production capitaliste requiert des gestionnaires du capital qu’ils fassent tout leur possible pour éviter – contourner – ou transférer ces frais à la collectivité (via l’État) afin de maintenir le taux de profit général à un niveau acceptable et ainsi accomplir leur mission de faire fructifier le capital pour l’expansion de l’espèce. Les capitalistes sont en concurrence acharnée pour assurer leur rentabilité – leur capacité à valoriser le capital. Malgré leurs efforts cela est impossible, car la portion du capital que gère l’État est partie intégrante du capital social global. Si bien que soit la dépense environnementale est prise en charge au cours du procès de production (en usine ou en chantier) ; soit qu’elle est prise en compte au moment de la commercialisation-consommation (en commerce), ce qui du point de vue de la comptabilité sociale globale revient au même.

Ne reste plus alors que la solution de ne pas assumer les couts environnementaux – ou plutôt de faire semblant de s’en préoccuper et de pousser la poussière sous le tapis comme lors de la duperie du COP-21 à Paris en décembre 2015 où politiciens larbins – écolos hystériques – go-gauche réformiste, ont fait semblant de croire à ces engagements bidon que tous savaient impossibles à tenir et qui n’ont effectivement jamais été tenu. (4) Les vrais patrons – ceux qui paient et dirigent l’orchestre capitaliste – n’étaient pas dans la salle, et ils auraient été présents que rien n’aurait changé, car face à l’impitoyable comptabilité du système il n’y aucune loi, aucun accord, aucun traité environnemental qui résiste. Ce que l’ineffable Donald Trump s’est chargé de leur rappeler, arrachant le masque de ce traité alambiqué. (5)

Le prolétariat ne se laisse pas embarquer dans les chimères écologistes

Le prolétariat en tant que classe sociale assumant le fardeau de la production, extraction, transformation, commercialisation et distribution des marchandises (tout est marchandisé sous le capitalisme) sait pertinemment qu’il n’y aura aucun sauvetage écologique possible sans la destruction préalable du modèle capitaliste de développement. Les rapports de production capitalistes interdisent de prendre en charge ces couts sauf sporadiquement pour quelques entreprises parasitant le mécontentement de la petite-bourgeoisie courroie de transmission en voie de paupérisation et de prolétarisation. Quelques solutions écologiques et de développement durable ne survivent que par les subventions gouvernementales, donc aux frais des prolétaires ces contribuables enfirouapés, ces citoyens « rapaillés » et ces électeurs dupés, à qui ont rend la vie impossible sous les normes des bureaucraties environnementales que les concurrents ne respectent pas. Il faut commencer pas détruire le capitalisme avant d’espérer un développement durable.

Ainsi, de façon à brouiller les cartes et de manière à dresser les ouvriers contre les petits-bourgeois frustrés (chiens de garde), les médias à la solde entretiennent une véritable schizophrénie : d’un côté, ils défendent le modèle économique et culturel « ultralibéral » – une variante de droite du capitalisme-dirigiste de gauche ; et de l’autre côté de la bouche, les médias menteurs dénoncent les dangers mortels de ce modèle pour la planète et tentent de culpabiliser tout un chacun – les prolos pèquenots sans titre, sans grade et sans pouvoir – afin de leur faire assumer les couts environnementaux à même leur salaire (salaire déjà atomisé et plombé).

Examinons une pièce d’anthologie en matière d’écologie environnementale pour bobo : « Pourtant le problème des ressources et les questions environnementales sont vitales. Or, qu’a-t-on fait jusqu’à présent, sinon les marchandiser ? Meadows, dès 1972, attirait l’attention de l’opinion sur l’inadéquation entre la limitation des ressources naturelles et la recherche perpétuelle de la croissance économique. C’est la question essentielle : les matières premières coûtent de plus en plus cher parce qu’elles se raréfient. Les débats sur le pic pétrolier, les forages pour le gaz de schiste, les recherches pétrolières en zones extrêmes et en mer témoignent de cette raréfaction des ressources. » (6)

Il n’y a pas de crise écologique, il n’y a qu’une crise de surproduction capitaliste qui se décline sous différentes formes – dont sa facette des ressources environnementales comme l’atteste cet extrait. Les écologistes-écosocialistes, environnementalistes, altermondialistes et autres gauchistes à la solde ont démontré l’ineptie de leur pensée et de leur action au service d’une faction du grand capital et au détriment d’une autre faction en mauvaise position concurrentielle parce que s’activant dans des environnements surexploités. Populistes de gauche comme de droite y passeront tous, car leurs héros capitalistes sont aux abois et ne savent comment assurer leur survie, ce qui les rend d’autant plus dangereux. « C’est un combat global qui permettra aux hommes de retrouver le chemin du progrès. Et cela implique une chose essentielle : en finir avec le capitalisme » (7).

NOTES

1. http://uranopole.over-blog.com/2018…

2. https://donnees.banquemondiale.org/… et

3. http://www.les7duquebec.com/7-daill…

4. http://www.les7duquebec.com/7-de-ga…

5. http://www.les7duquebec.com/7-daill…

6. http://uranopole.over-blog.com/2018…

7. http://uranopole.over-blog.com/2018…

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