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Projets nucléaires français aux portes de Genève !

samedi 17 novembre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 17 novembre 2018).

Letemps.ch, 15 novembre 2018 : EDF cherche à acquérir du terrain près de l’actuelle centrale nucléaire du Bugey dans le département de l’Ain. Sur place, on laisse entendre qu’un réacteur de type EPR y sera construit.

Notes de do : La France est le pays du nucléaire, c’est pour ça qu’ils veulent à tout prix nous obliger à avoir des bagnoles électriques même si elle sont pas biens, c’est pour nous obliger à acheter plein d’électricité !

Les autorités genevoises, hostiles au nucléaire, n’ont bien entendu pas été avisées.


Le Bugey pourrait accueillir un réacteur nucléaire de nouvelle génération

https://www.letemps.ch/suisse/bugey…

Christian Lecomte
Publié jeudi 15 novembre 2018 à 11:31
Modifié jeudi 15 novembre 2018 à 19:04

EDF cherche à acquérir du terrain près de l’actuelle centrale nucléaire dans le département de l’Ain. Sur place, on laisse entendre qu’un réacteur de type EPR y sera construit, tandis que le producteur d’électricité affirme qu’« aucun projet précis n’est engagé à ce stade »

Une affaire de prospection de terrain fait beaucoup parler en ce moment autour du site nucléaire du Bugey, dans l’Ain, à 60 km à vol d’oiseau de la Suisse. Plusieurs propriétaires ont reçu une lettre signée par EDF (Electricité de France) et la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) les invitant « à une rencontre afin d’appréhender le contexte foncier d’un ensemble de parcelles », a appris Le Temps. Clairement dit, EDF se porte acquéreur de terres agricoles « d’une superficie de 200 hectares principalement sur la commune de Loyettes », croit savoir le Réseau « Sortir du nucléaire » (SDN).

EDF a mandaté la Safer Auvergne-Rhône-Alpes, qui a commencé cette semaine à fixer des rendez-vous aux propriétaires à la mairie de Saint-Vulbas (commune où se trouve le site nucléaire). Pourquoi cette volonté d’acquisition ? Réponse évasive d’EDF fournie au Temps : « Aucun projet précis n’est engagé à ce stade. La vocation de ces terrains sera définie le moment venu en concertation avec toutes les parties prenantes concernées. Il pourrait s’agir de développer de nouveaux moyens de production d’électricité décarbonée nucléaire ou renouvelable, il peut s’agir aussi de préparer les futurs démantèlements. »

SDN redoute que l’entreprise nationale n’envisage de construire dans l’Ain des réacteurs nucléaires de type EPR. Le terme EPR signifie réacteur pressurisé européen ou réacteur nucléaire à eau pressurisée dit de troisième génération. Ceux-ci pourraient peu à peu remplacer le parc actuel français, composé de 58 réacteurs dont une partie a atteint la limite d’âge, comme les quatre du Bugey actifs depuis 1978 et 1979.

EDF a déjà acheté 140 ha près de la centrale de Belleville-sur-Loire et à Chinon (Indre-et-Loire). Une offre d’achat de terrain a été aussi adressée en septembre dernier à six exploitants agricoles autour de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) « afin d’assurer la production d’électricité décarbonée », autrement dit construire une nouvelle centrale nucléaire. Pour le moment, aucun propriétaire n’est vendeur.

Objectif 2025

Cet été, le journal Les Echos avait dévoilé un rapport commandé par les Ministères de l’énergie et de l’économie, qui recommandait de lancer la construction de six EPR, avec un premier chantier dès 2025. Des membres du gouvernement avaient cependant temporisé, demandant au préalable que le premier chantier EPR à Flamanville soit achevé et qu’il fasse la démonstration qu’il fonctionne.

Le futur EPR de Flamanville connaît de multiples retards et surcoûts (de 3 milliards au début à 10,9 milliards d’euros aujourd’hui) et EDF prévoit désormais de le démarrer fin 2019 pour une mise en service commerciale en 2020, contre 2012 initialement. Par ailleurs, l’Autorité de sûreté nucléaire qui en début d’année avait annoncé que le réacteur EPR de Flamanville avait connu des soucis de soudure a fait part le 18 octobre « d’autres problèmes très difficiles » sans les détailler.

Lors de la Commission locale d’information (CLI) qui s’est tenue lundi dernier à Saint-Vulbas et qui a réuni la direction de la centrale nucléaire, les représentants de la préfecture de l’Ain et la population, des habitants se sont émus d’une possible extension de la centrale et d’une construction d’un EPR. Il leur a été répondu qu’« EDF devait penser à l’avenir et ne s’interdisait aucune piste ». « Nous avons signifié que nous regrettions que la commission d’information n’ait pas été informée au préalable de la prospection par EDF en vue d’acquisitions de terres agricoles », précise Madeleine Chatard-Leculier, de SDN Bugey.

Autorités genevoises pas avisées

Les autorités genevoises n’ont pas été avisées elles non plus. La ville et le canton, qui s’appuient sur une constitution qui refuse le nucléaire sur leur sol et à proximité, ont à plusieurs reprises déposé des plaintes visant le site nucléaire du Bugey, où des incidents sont régulièrement signalés.

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