VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Autogestion mon amour...

Autogestion mon amour...

mardi 11 décembre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 11 décembre 2018).

de Christian Durand

Le 10 décembre 2018

L’Autogestion désigne la gestion directe d’un groupe humain par les membres de ce groupe. C’est la forme élémentaire de la démocratie.

Les décisions sont prises par l’Assemblée Générale, composée de tous les membres du groupe. C’est le Conseil de base ou le Comité Local.

L’Assemblée Générale nomme et révoque des délégués pour des taches précises.

Les délégués des conseils locaux se constituent en un conseil concernant un groupe plus vaste : conseil départemental, régional, national, international (…intergalactique dans le cas du Chiapas).

L’ensemble constitue la Pyramide des Conseils où tous les niveaux obéissent aux mêmes principes : assemblée générale fréquente et souveraine, démocratie directe et délégation avec mandat et compte-rendu impératifs.

Cette forme d’organisation remonte à la plus haute antiquité. Elle a été petit à petit remplacée par des formes politiques autoritaires : aristocratie, monarchie, ploutocratie, centralisme démocratique, dictatures militaires (généralisées en Afrique). Elle ne survit que dans des petits groupes autonomes (anarchistes, communautés religieuses, Nuit Debout… ).

La révolution industrielle du dix-neuvième siècle a encouragé le développement du suffrage universel (sans les femmes) et de la démocratie bourgeoise représentative - les délégués (députés, sénateurs) sont élus pour une longue durée (cinq ans, neuf ans et parfois même à vie) sans mandat impératif, sans possibilité de révocation, sans obligation de rendre compte, avec des avantages matériels considérables.

On en connait les conséquences : corruption, délinquance, enrichissement, impunité… et développement de l’abstention par écœurement (50% aux Etats-Unis, 40% aux élections européennes).

Ces travers ont gagné les partis, les syndicats, les mutuelles constitués originellement sur un mode associatif. Les associations de type 1901 se rapprochent du mode autogestionnaire. Mais il y est souvent perverti par le culte de la personnalité, l’opacité financière, la corruption, le non-renouvellement des dirigeants, la manipulation des AG.

Dans la lutte des classes contre un adversaire puissant et centralisé, l’autogestion des luttes est particulièrement efficace. On lui doit nos principales victoires récentes :

Mai 68 : pas de grand chef, pas de quartier général, pas de bible, pas de gourou. De multiples initiatives décentralisées et spontanées. Il a fallu la collusion du pouvoir d’état et des organisations politiques et syndicales centralisées pour y mettre fin.

Lip : assemblée générale décisionnelle en accord avec le syndicat majoritaire. Victoire relative.

Larzac : assemblée générale des paysans concernés. Vaste soutien. Victoire totale.

Luttes étudiantes : comités de lutte/grève, coordinations régionales et nationales.

Chiapas : assemblée des communautés indigènes, soutien intergalactique. Victoire.

Non au TCE : comités 29mai, réseaux internet. Divine surprise : 54% ! - Campagne Bové : cuals, réseau, initiative locale, meetings décentralisés : 500 000 !

Européennes 2009 : 60% d’abstentions… et 10% de votes inutiles !

Antinucléaire, antigaz de schiste, anti OGM = autogérés (et infiltrés…) !

Nuit Debout 2016 : spontané, 200 sites de 50 (Sète) à 5000 (place de la Res Publica à Paris, en passant par 500 (Montpellier, Toulouse…), bordélique, éphémère, tonique, réprimé…

4 Messages de forum

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0