Anecdote pittoresque qui s’est déroulée dans ces années-là. C’est un témoin direct qui me l’a rapportée.
ALLEN GINSBERG est de passage à ROME, il se rend Piazza di Spagnia (haut lieu de la contre-culture européenne à ce moment-là). Il tire des pétards façon Freaks Brothers avec les hippies du coin, quand la police débarque et emmène tout le monde "in questura" (au poste de police). On sort des poches de GINSBERG un bon gros bout de dope enveloppé de papier alu, et quand un flic lui demande ce qu’est ce machin qui pue, il répond que c’est de l’encens, qu’il faut l’écraser dans un encensoir pour qu’il s’en dégage une fumée odorante. Bizarrement, cette explication est acceptée. Entre temps, GINSBERG exige que son ambassade soit contactée, puisqu’il a un passeport américain. Les autorités consulaires font savoir que GINSBERG est, quand même, un artiste ayant une renommée internationale. Il y avait d’ailleurs déjà des journalistes qui rappliquaient.
Les flics paniquent et informent GINSBERG qu’il peut partir. Celui-ci dit qu’il ne s’en ira pas sans toutes celles et ceux qui ont été raflés avec lui. Excédés, ils acceptent que tout le monde s’en aille et vite. Sur le départ, GINSBERG demande que lui soit rendu "l’encens" confisqué, ce qui est fait.
Tous sont ensuite retournés Piazza di Spagnia, où ils ont repris leurs activités, là où elles avaient été interrompues.
C’était quand même toute une autre époque ! Quel bol j’ai eu d’avoir pu en être acteur.
François
Répondre à ce message