VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Le marxisme est-il une science ? Existe-t-il « plusieurs marxismes » ? (...)

Le marxisme est-il une science ? Existe-t-il « plusieurs marxismes » ? Existe-t-il un « marxisme » au service du pouvoir ?

samedi 2 février 2019, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 2 février 2019).

Le marxisme est-il une science ?

Existe-t-il « plusieurs marxismes » ?

Existe-t-il un « marxisme » au service du pouvoir ?

Le marxisme traite essentiellement de philosophie et d’économie.

La philo, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas une science.

Néanmoins, l’évolution des concepts scientifiques fait évoluer les conceptions philosophiques, à travers la perception que l’on a, par la science, de notre univers.

On ne peut donc pas séparer complètement science et philo, sauf à vouloir cultiver systématiquement une philo passéiste et carrément obscurantiste.

En économie, Marx a fait essentiellement la critique de l’économie politique de son temps. Évidemment, l’intérêt de faire de l’économie réside dans la capacité d’anticipation que cela peut procurer et dans la possibilité de gérer l’économie plus rationnellement qui peut en découler.

« Gérer c’est prévoir » dit l’adage du simple bon sens.

Le marxisme est donc, dès l’origine, et notamment dès les "Grundrisse" (littéralement : "fondations"), un outil de prospective à longue portée, et particulièrement remarquable sur les questions de la robotique, avec carrément un siècle et demi d’avance…!

Pour autant, l’économie est considérée au rang des sciences humaines, et non des sciences exactes.

Autrement dit, ses prévisions n’indiquent au mieux que les grandes tendances de l’évolution et ne peuvent tenir compte, précisément, de tous les aléas du facteur humain, qui reste en grande partie imprévisible. C’est, paradoxalement, ce qui en fait une « science humaine », par différenciation d’avec les sciences exactes, comme la physique, par exemple.

Mais les sciences exactes ne le sont que dans certaines limites, également. Elle le sont pour des phénomène maintes fois vérifiés expérimentalement ou observés de manière récurrente dans la nature.

Au delà du domaine expérimental commence celui des théories hypothétiques et « spéculatives », au sens intellectuel du terme. Même si elles se présentent souvent comme un prolongement direct des théories déjà archi-prouvées, et même si elles sont souvent appuyées par un formalisme mathématique assez rigoureux, on ne peut plus dire pour autant qu’il s’agisse de science exacte.

Néanmoins, ce qui distingue une théorie scientifique d’une pure spéculation, c’est qu’elle se base sur l’étude des faits et phénomènes observés et quantifiés de manière incontestable, sur l’analyse de leurs interactions et sur l’étude de l’évolution de ces interactions.

C’est en ce sens que le marxisme est une théorie scientifique, une approche scientifique de la critique de l’économie politique. Cela n’en fait donc pas pour autant une « science exacte ».

De plus, aucune science, même exacte, n’est véritablement universelle.

Chacune se développe dans un domaine qui lui est propre, avec des lois spécifiques à son domaine, et dont la validité a donc des limites, qui sont celles du domaine concerné.

Le cas flagrant est celui de la différence entre physique classique, dont les effets sont facilement observables à l’échelle de l’observation humaine directe, et physique quantique, qui échappe à peu près totalement à notre perception intuitive, mais n’en est pas moins en interaction constante avec la totalité du monde et de l’univers.

D’autres domaines scientifiques ont des limites bien plus étroites, malgré leur grande visibilité, du point de vue de l’observation humaine. Ainsi la biologie, qui se limite, par définition, à l’étude du vivant, a en réalité des limites très étroites, à l’échelle de l’univers.

L’économie est évidemment une science qui découle à la fois des relations humaines et de l’interaction de l’activité humaine avec son environnement. Elle n’existe pas en dehors du phénomène humain lui-même, et se place donc strictement au rang des sciences humaines.

Néanmoins, et à l’évidence, tous les niveaux et aspects du réel sont, à des degrés divers, en interaction entre eux. L’étude des relations entre les différents domaines scientifiques est du ressort de l’épistémologie. L’épistémologie se situe donc à la limite de l’étude scientifique et de l’approche philosophique, elle n’est donc évidemment pas une science exacte. La dialectique marxiste est une des expressions de l’épistémologie, et à ce titre, elle ne peut pas non plus être considérée comme une science exacte.

La dialectique constitue néanmoins une méthodologie d’utilité pratique dans la recherche, notamment en biologie, pour définir les interactions et leur évolution (Lewontin, Gould, Levins, et bien d’autres…).

Pour autant, la dialectique y est bien définie comme une méthodologie de recherche, et non comme une science exacte par elle-même, une sorte de « super-science » qui chapeauterait toutes les autres.

Une telle conception n’existe que chez les imbéciles dogmatiques et les escrocs idéologiques qui les manipulent.

Elle a eu une importance relative en URSS, notamment avec l’affaire Lyssenko, mais nettement moins hégémonique, en réalité, que ce que l’on veut encore décrire en Occident. Staline lui-même s’est clairement exprimé, en 1950, sur le fait qu’il n’y avait pas de « science bourgeoise » et de « science prolétarienne ». Le dogmatisme de Lyssenko, politiquement lié au groupe Beria-Malenkov-Khrouchtchev, qui a déjà pris pratiquement le contrôle du pouvoir entre 1946 et 1950, se trouvera à nouveau protégé à partir de 1953 et de la contre-révolution khrouchtchevienne, pour quelques années encore. Il n’est donc en rien une idéologie marxiste-léniniste, mais bien au contraire l’un des véhicules idéologiques du révisionnisme.

En France, il est resté de fait très longtemps lié au révisionnisme thorezien, jusqu’au début des années 60, et l’est encore aujourd’hui, de manière clairement réaffirmée, sous la forme du néo-thorezisme de Georges Gastaud et du PRCF, par exemple. Gastaud, prof de philo et responsable du PRCF, n’hésite pas à proposer un retour à une conception ontologique de la dialectique, par opposition à une approche épistémologique liée pourtant à la méthodologie de recherche scientifique, en réalité, et notamment par les biologistes actuels qui en font usage.

Cette conception révisionniste, et non marxiste-léniniste, n’est quasiment contestée par aucun des autres courants qui prétendent se réclamer du ML en France, sauf sur TML (…et quelques blogs amis), évidemment… :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/22/sur-la-nature-ontologique-ou-epistemologique-du-materialisme-dialectique/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/23/mao-un-materialiste-qui-ne-manquait-pas-d-essence/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/11/01/1959_table_tml_chapitre_2_/

Cette hégémonie de la pensée révisionniste amène inévitablement à une déconsidération de la pensée marxiste auprès d’une grande partie des éléments progressistes des classes sociales populaires en France.

C’est ainsi que l’on a pu lire récemment ce titre :

« Le marxisme se voulant une science, il devait finir par travailler pour le pouvoir »

C’était en vue de faire l’éloge d’un ouvrage critique titrant un de ces chapitre sur le « marxisme lénifiant »…

En réalité il est clair que dans la société humaine tout système de domination de classe utilise la technologie et la science pour asseoir son pouvoir et cherche même à s’arroger l’exclusivité du savoir, au profit de la classe au pouvoir.

La sophistication du langage, qui vise à éloigner les classes populaires de l’accès aux connaissances, est l’une des techniques instinctivement développée par l’intelligentsia au service du système en vue de se protéger et de protéger le système, par la même occasion.

Ce langage et cette sophistication exponentielle n’ont évidemment rien à voir avec la réalité de la science elle-même et avec la validité de ses concepts.

Le fait que le système tente d’utiliser la méthodologie marxiste d’analyse économique pour essayer d’enrayer, et vainement, les causes de sa propre crise, n’invalide en rien la réalité de la pertinence de ses concepts.

Il n’y a pas plus de « marxisme bourgeois » que de « science bourgeoise » ou de « science prolétarienne ».

Par contre il est évident que cette utilisation bourgeoise du marxisme va de pair avec des tentatives de justifications idéologiques, qu’elles soient formellement « de gauche », voir « marxistes-léninistes », comme en Chine et au PRCF, ou plus subtilement, sous la forme de la « wertkritik » et de ses épigones « marxiens ».

Ces tentatives de justifications idéologiques sont, à l’évidence, de l’ordre du révisionnisme, par rapport à une méthodologie dialectique marxiste qui reste de l’ordre de l’épistémologie et plus que jamais essentielle pour la sociologie, l’histoire, l’économie, et l’ensemble des sciences humaines.

Luniterre

.

13 Messages de forum

  • Salut Luniterre,

    Tu dis que le marxisme traite notamment de philosophie, mais Karl Marx a écrit un livre intitulé "misère de la philosophie". Je ne sais pas ce qu’il dit dans ce livre, ne l’ayant jamais lu. Mais, j’imaginais qu’il se détachait totalement de la philosophie notamment parce que celle-ci restait cantonnée à l’intellect ; alors que Karl Marx avait pour but de passer à la pratique en changeant de société. La philosophie a aussi pour but de justifier la morale en se passant de la religion, j’imaginais donc que Karl Marx la rejetait aussi pour cela.

    Marx n’est pas le seul de son époque à rejeter la philosopie. Nietzche la rejette en parlant de la "philosophie au marteau" dans Le crépuscule des idoles. Une quantité de grands savants font des calculs énormes pour deviner le son que va faire une cloche, en tenant compte de la forme de la cloche, de la matière qui la constitue, etc. Ils tiennent compte évidamment de tout un tas de trucs constituant le marteau qui va la frapper. Ils n’arrêtent pas de se poser des questions, quand survient quelqu’un qui, tout simplement, vient frapper la cloche avec le marteau et tout le monde entend le son. C’est la philosophie au marteau.

    Tu dis qu’il n’y a pas d’un côté la science bourgeoise et de l’autre la science prolétarienne, mais comment peut-on imaginer que la science développée par le prolétariat sera la même que celle dévoloppée par la bourgeoisie ? La bourgeoisie développe le fascisme technologique autant qu’elle peut, elle développe la science de la domination. La sociologie est la science du maniement des foules, et la psychologie celle de la manipulation de l’individu. Si le prolétariat détruit un jour le pouvoir pour faire survenir une société sans classe, la science sera-t-elle la même ? Certainement pas !

    A+
    do
    http://mai68.org

    Répondre à ce message

    • Re bonjour, camarade

      Le goût de la vérité m’oblige à prendre ici le risque d’avoir l’air désobligeant à ton égard, mais ce n’est pas le cas et je te dois donc ces quelques précisions :

      Le titre de Marx est une inversion humoristique de celui du livre de Proudhon dont il est la critique incisive :

      « Philosophie de la Misère »

      Il vise donc à la critique radicale de la philo proudhonienne, anarchiste, et de ses théories économiques, et non au rejet de toute pratique de la philo.

      Évidemment il s’oppose à une approche essentiellement métaphysique et idéaliste de la philo traditionnelle, y compris allemande.

      Pour le reste, sous la dictature du prolétariat comme sous celle de la bourgeoisie, les lois de la gravité, de l’électricité, de l’électronique, bref, de la physique, classique et quantique, continuent leurs effets, aussi simplement que deux et deux font toujours quatre…

      Ce qui peut changer, effectivement, c’est la manière de se les approprier socialement, notamment à travers l’enseignement, de façon à les rendre accessibles au plus grand nombre, ainsi que l’accès à la recherche, tant pour la maîtrise collective de l’appareil productif que pour l’élévation générale du niveau de conscience.

      Bien évidemment, les buts fixés pour la recherche peuvent changer aussi, en fonction des nouveaux objectifs économiques et sociaux.

      C’est en ce sens que la révolution prolétarienne est aussi une révolution culturelle, et non en remplaçant une idéologie au rabais par une autre, pseudo- « marxiste-léniniste » mais tout aussi faussée, en réalité.

      Bien à toi,

      Amicalement,

      Luniterre

      PS : Diverses éditions du bouquin de Marx :

      https://fr.wikisource.org/wiki/Mis%…

      https://www.marxists.org/francais/m…

      http://classiques.uqac.ca/classique…

      Une interview de Richard Levins sur la revue de l’INEM :

      https://www.marx.be/fr/content/le-b…

      ****************************

      Répondre à ce message

  • Il est exact que les sciences de la nature et de la matière sont "explicatives" alors que les sciences de l’homme et des sociétés sont "compréhensives". On explique les choses, y compris le corps humain, et on comprend les objets culturels, de la psychologie individuelle à la globalisation financière mondiale.

    Lorsqu’un enfant pleure, la médecine vous expliquera que le système nerveux sympathique a pris le contrôle des glandes lacrymales, ce qui est exact mais totalement inintéressant. Madame Michu vous dira que c’est parce qu’il s’est fait engueuler par son vieux, ce qui n’est peut être pas faux mais très réducteur. Restera alors à rompre avec la psychologie spontanée de la mère Michu pour mieux comprendre les larmes de Totoche ou celles de Petra Von Kampf.

    Le discours scientifique s’écrit donc en rupture avec les discours sociaux spontanés. Les explications fournies par les sciences dures sont exactes mais très "à coté de la plaque" lorsqu’il faut faire mieux que comprendre les réalités psychologiques ou culturelles…

    Mais alors le problème du GAI SAVOIR va se poser très vite. Les religieux, les idéologues, les moralistes, les philosophes et les "poètes", qui sont parfois honnêtes et même scrupuleux, pas toujours mais pas rarement, vont fournir de multiples connaissances présentées cependant selon une orientation choisie à priori par ces intellectuels là qui, au fond, ne cherchent qu’à confirmer ou enrichir leurs options initiales.

    Les sciences humaines et sociales naîtrons donc aussi en rupture avec ces discours savants orientés dont la puissance repose sur l’influence qu’ils ont exercée pour construire ou renforcer des réalités.

    Dans cette histoire des idées le marxisme est la plus importante rupture :

    • Matérialisme contre idéalisme
    • Déterminisme économique et matérialisme historique
    • Dialectique appliquée aux phénomènes naturels et sociaux

    Il me parait important de noter que certaines conclusions de MARX ou ENGELS sont fulgurantes et ressemblent à des prémonitions :

    • Réfutation par Engels, sans autre preuve que la non conformité avec la dialectique, du second principe de la thermodynamique auquel l’univers ne se conformera pas (on le sait depuis peu).
    • Crise générale et mondiale du capitalisme décrite dans le capital bien avant 1929 ou 2009.
    • Révolution russe préparée par Marx et Plekhanov, y compris la NEP et le congrès de BAKOU !
    • etc…etc…etc.

    Maintenant, il faut bien l’avouer, même si le marxisme est plutôt une science très performante, le mouvement communiste n’est qu’une organisation humaine soumise à sa propre histoire et à celles de ses chefs, sectaires et bornés parfois, corrompus souvent, vaincus et tristes, dégénérés à cause des influences pernicieuses (écologisme en 2019 !).

    Répondre à ce message

    • Salut,

      Tu dis : « Réfutation par Engels, sans autre preuve que la non conformité avec la dialectique, du second principe de la thermodynamique auquel l’univers ne se conformera pas (on le sait depuis peu). »

      Le deuxième principe, c’est celui de l’entropie et de l’irréversibilité de diverses transformations en physique ou en chimie. En gros, ce principe dit que le désordre ne peut qu’augmenter. Quand le miroir est brisé, on ne peut revenir en arrière.

      Deux questions dont chacune se divise en deux :

      1°)

      a) « L’univers ne s’y conformera pas, on le sait depuis peu », dis-tu ? En quoi l’univers ne s’y conformera pas ? le miroir se reconstituera-t-il de façon identique à ce qu’il était avant de se briser ?

      b) Je n’ai trouvé aucune référence sur internet quant au fait que le principe de l’entropie est faux. Je n’ai cherché que brièvement, mais une telle nouvelle devrait être à la UNE ! Quelles sont tes références ?

      2°)

      a) En quoi le principe de l’entropie est-il non conforme à la dialectique ?

      b) Engels l’avait prévu ? Dans quel(s) texte(s) ?

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

      • Salut Do ! Et merci de t’intéresser ä ce sujet hyper pointu ( mine de rien c’est la réfutation de l’écologisme et du décroissantisme qui abusent de l’analogie entre le second principe de la thermodynamique et leur maudite phrase "Une croissance infinie est impossible dans un monde fini" qui est hélas fausse). Le capitalisme ne sera pas vaincu par un manque d’espace pour son développement (je le regrette, ce que je dis là sera peut être faux dans 17000 ans, mais les contradictions internes du capitalisme l’auront alors remis en question au moine 34000 fois, et j’espère alors qu’il aura disparu avant d’atteindre ses limites spatiales …).

        Pour moi, le second principe de la thermodynamique ne correspond pas à la métaphore du miroir brisé. C’est plus simple : tout feu finit par s’éteindre lorsque le carburant et le comburant qui l’alimentent sont épuisés + la chaleur résiduelle post combustion tend à diminuer. Cela vaut pour un feu de camp, pour le soleil et pour toutes les étoiles de toutes les galaxies.

        Les "savants" avec lesquels dialoguait Engels lui ont donc affirmé que l’univers s’achèvera par une dispersion d’atomes froids (0°K) séparés les uns des autres par des millions de km. Engels n’avait pas le niveau de connaissance requis pour réfuter cette conclusion. Il leur a cependant répondu qu’elle est forcément fausse et que l’univers est forcément le résultat d’une série de contractions - expansions, et que les expansions sont la cause des contractions qui deviennent à leur tour cause des expansions…

        Aujourd’hui les principales hypothèses des astro physiciens donnent raison à Engels (il s’en branle car il est mort) et au matérialisme dialectique (ça c’est cool de chez cool) puisque la fin de notre univers est décrit comme un ensemble de trous noirs séparés les uns des autres par des milliards d’années-lumière et s’éloignant les uns des autres selon un angle bien connu qui permet de situer le big-bang. Cependant, vu que l’univers est courbe, s’éloigner = parfois, se rapprocher et entrer en collision. Donc : une partie des trous noirs issus de la fin de notre univers vont graviter les uns autour des autres jusqu’à faire naître un quelconque phénomène catastrophique de collision explosion = nouveau big-bang. Et les trous noirs non impliqués dans ce nouveau big-bang intègreront peut être cette étrange masse noire de l’univers qui le rend possible et réel, mais sur laquelle nous ne savons rien !

        OUF !!! Vu mon ignorance crasse en physique, j’ai honte de dire tout ça et même cette raclure écolo-fasciste d’Aurélien BARRAU parviendrait à me démasquer comme imposteur, avec mon amicale approbation car je suis dans la même situation qu’Engels !

        Répondre à ce message

  • Réduire le marxisme a un rôle purement utilitaire en le confinant à l’économie est pour moi une erreur. Cette erreur advint quand on limite son analyse avec des à-priori comme "On n’arrête pas le progrès" ou "Vive le productivisme industriel".

    De plus, le productivisme industriel implique une hiérarchisation poussée du travail, hiérarchisation qui s’ajoute à la hiérarchisation politique et à la hiérarchisation des richesses. Le travail productiviste implique aussi une véritable aliénation. Et pour construire ce progrès industriel, il n’y a pas d’autre solution que d’avoir recours au capital, qu’il soit privé ou public ne change rien.

    Enfin, nous ne sommes plus à l’époque de Marx et nous savons que le productivisme industriel a déjà exterminé 60% du vivant. Malheureusement, presque personne n’entre en résistance. Comme à Nuremberg, nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas.

    La gauche, c’est comme les écolos, des gens uniquement intéressés à conserver les contradictions d’un système dont ils ont la garde. Non au productivisme industriel qui nous asservit et qui nique le vivant !!!

    Le même mot doit résonner partout : Résistance !

    Répondre à ce message

    • @Dominique / Sais tu qu’on pourrait regrouper toutes les industries mondiales sur 20 % de l’Australie, 50 % de la population suisse au bord du Léman et 50% autour du lac de Zürich, 80 % de la population française dans la zone "climat méditerranéen" … C’est pas parce qu’on pourrait le faire qu’il faut le faire ! On pourrait aussi produire des milliards de m3 d’hydrogène liquide sur une île flottante de 8 - 10 km2 posée sur le Gulf Stream, et l’hydrogène remplacerait charbon + pétrole + nucléaire à 65 % (ça par contre il faut le faire !). La très stupide nature n’a mis que 1,2 % de l’eau sur les continents et 98,8 % dans les océans où elle est salée (beurk !). Avec des centaines de milliers d’usines EcoloBlue améliorées on pourrait doubler cette proportion et faire exploser la végétation là où rien ne pousse. Une machine adéquate pourrait aussi défoncer les sols de toutes les toundra suivie par un robot qui fabriquerait des buttes de permaculture (1 ou 2 milliards de km)…
      Je te dis ça parce que c’est cet imaginaire là, futuro - cubiste, qui déclenchera la révolution… Et je trouve un peu "bornée" ta posture anti industrie basée sur la croyance que l’industrie sera toujours ce qu’elle est aujourd’hui, sera toujours dirigée par le marché, la cupidité des bourgeois, la mégalomanie des empires, la débilité de la concurrence… Personne ou presque n’a envie de s’éclairer avec des torches, de vivre dans un abri sous roche et de gratter la terre avec ses ongles à la recherche de racines comestibles, alors tu adoptes peut être une posture de rebelle sans cause ?

      Répondre à ce message

      • Le marxisme est-il une science-fiction ? Existe-t-il « plusieurs marxismes : au premier coup du Big Bang ou vers moins le quart de l’espace temps d’un univers en expansion » ? Existe-t-il un « marxisme parallèle à notre monde » au service du pouvoir ?

        Il roulait seul, accompagner d’Hydrogène son poisson rouge au volant de sa Pancaroad 321 THX Deluxe, nous étions dimanche matin le 40 müwus de l’année GTQPYG, quand soudain il stoppa !
        écrasa sa cigarette, une miwell high quality et se dit :
        Merdum le plein ! et pas une pompe sur cette foutue planète… mais déjà la nuit tombait.

        Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0