VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Les Blacks Blocs ont fait beaucoup d’émules chez les Gilets Jaunes (vidéo (...)

Les Blacks Blocs ont fait beaucoup d’émules chez les Gilets Jaunes (vidéo 64’29)

mercredi 20 mars 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 mars 2019).

Il y a une nouvelle expression qui existe maintenant qu’on n’utilisait pas avant, on parle d’« ultra-jaunes ». Les ultra-jaunes sont tous ceux qui parmi les Gilets Jaunes adoptent les comportements des Blacks Blocs. Il y a eu un apprentissage de la "violence" pendant ces 18 semaines. Un apprentissage des méthodes. Un apprentissage d’observation. Auparavant on disait qu’il y avait entre 1000 et 3000 "violents" en France, maintenant ils sont peut-être 50 000. Ces 50 000 ne sont pas encore la majorité des gens mécontents, mais ils font beaucoup d’émules.


Les ultra-jaunes en colère cassent tout

Enregistré lors du C dans l’air sur France 5 le 18 mars 2019 vers 23h20

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Voici Quelques phrases ou résumé de phrases entendus lors de cette émission :

Il n’y a que la violence pour se faire entendre

C’est le retour de la luttes des classes

Il s’agit de vengeance sociale

Les problèmes qui se posent à la répression ne seront pas résolu pour samedi prochain

La réponse à un problème économique et social, c’est une réponse politique économique et sociale. Et quand bien même nous aurions la meilleure organisation du monde sur la gestion du service d’ordre, il n’y a pas de baguette magique.

Ils attrapent (identifient) les gens plusieurs semaines après (donc il est urgent que notre slogan principal soit Libérez nos camarades)

Ils parlent d’utiliser de l’ADN synthétique pour marquer les émeutiers et les reconnaître après coup.

La police s’est adaptée depuis de nombreux samedis, mais en face les gens s’adaptent aussi. Donc c’est une course permanente et il faut savoir aussi investir sur le long terme.

La police n’est pas encore formée et ça va prendre du temps. La police n’est pas au point.

C’est un phénomène nouveau pour les forces de l’ordre. On n’est pas dans une manifestation d’étudiants ou syndicale, on n’est pas tellement habitué à ça. Il y a eu les G7 qui ont provoqué des violences altermondialistes très fortes, mais là, la récurrence et la force est quand même très forte.

C’est plus que des Blacks blocs là, vous avez des gens qui sont pas Black Bloc - Black Bloc c’est un mode opératoire d’ailleurs - derrière il y a beaucoup d’ultra-gauches, et ceux-là effectivement, ils étaient là, mais tous ceux qui étaient sur les Champs-Élysées étaient là pour s’en prendre à la police. Et il y a eu une révolte qui partait dans tous les sens. Ça a quand même duré une journée, sans que les forces de l’ordre qui étaient 5000 aient pu maîtriser et contrôler ce qui se passait. C’est tout à fait exceptionnel. Ça ne s’est jamais vu !

Il y a une nouvelle expression qui existe maintenant qu’on n’utilisait pas avant, on parle d’« ultra-jaunes ». Les ultra-jaunes sont tous ceux qui parmi les Gilets Jaunes adoptent les comportements des Blacks Blocs. Il y a eu un apprentissage de la violence pendant ces 18 semaines. Un apprentissage des méthodes. Un apprentissage d’observation. Auparavant on disait qu’il y avait entre 1000 et 3000 "violents" en France, maintenant ils sont peut-être 50 000. C’est un nouveau groupe qu’on ne connait pas. on étudiera encore les Gilets jaunes dans 10 ans.

Sur les 2600 personnes interpelés à Paris avant ce samedi-là , il n’y en avait qu’une soixantaine qui étaient "criblés", c’est-à-dire connus des services de renseignement. C’est diffus, c’est compliqué. Ce mouvement résiste à toutes les généralisations.

Les 50 000 ne sont pas encore la majorité des gens mécontents, mais ils font beaucoup d’émules. On en vient à des extrêmes qui pourraient être l’autodéfense des commerçants où de toute manière le pouvoir joue perdant. C’est un des risques. c’est ce que redoute aussi le gouvernement, c’est qu’il y ait une tension très forte entre Français, et qu’on en arrive à des situations qui ne soient absolument plus maîtrisables.

Il va y avoir les élections européennes, c’est pourquoi le gouvernement réagit si vite. Car bien des gens se sont dit que le gouvernement était le parti de l’ordre. Donc le gouvernement a une promesse à tenir. Promesse du maintient de l’ordre qui n’a pas été tenu ce week-end, et aussi la promesse du maintien de l’activité économique.

Ces chiffres économiques sortent maintenant et ils sortaient au mois de décembre, et un petit peu au mois de janvier, puis on les avait oubliés parce qu’on parlait du grand débat. ET qu’on mettaient les chiffres de participation au grand débat en avant et on avait laissé de côté l’impact économique. Et le fait que ça redevienne sur le devant, c’est pas du tout anodin… et on est en campagne électorale. Donc le gouvernement doit faire vite, réagir vite. Et toute une partie de ceux qui ont soutenu Macron qui vont se dire : « A-t-on bien fait ? Est-ce qu’il avait la dimension pour répondre à ces problématiques là ? »

À la question de savoir si le pouvoir ne pourrait pas utiliser l’armée, il a été répondu que les soldats n’étaient pas formés et n’avaient pas le matériel pour le maintien de l’ordre. Que Les soldats de l’opération sentinelle devaient tirer sur les terroristes pour les empêcher de pénétrer dans certains lieux. Mais que les manifestants n’étaient pas des terroristes, et que cela voudrait dire tirer sur la foule ou la laisser passer.

13 Messages de forum

  • les black blocs sont stupide ou bien !!!!!!!!!
    il foutent le bordel dans une manif, qu’ils devraient soutenir.
    il devraient foutre le bordel dans les manif foulard rouge.
    non ????
    qui sont’ils c’est sois disant black blocs ?

    Répondre à ce message

  • Ce qui est essentiellement juste, dans cette analyse, c’est le rapport entre le degré d’initiative violente de la part des black blocs et le degré de la mobilisation politique des masses les plus larges.

    Du reste, au delà de la difficulté de formulation de l’auteur, c’est clairement l’essentiel de son propos.

    Ce qui est essentiel, c’est d’abord l’accumulation de forces sociales et politiques et non le rapport de forces militaires, qui, stricto sensu, reste favorable au système tant que les plus larges masses ne sont pas rentrées dans la lutte.

    C’est un tel rapport qui était en train de se former le 17 Novembre et les jours suivants et que le pouvoir s’est ingénié à saper, et avec un certain succès, pour l’instant.

    C’est aussi ce que constate cet auteur.

    La tactique actuelle des black blocs, sur un fond de révolte qui persiste ( http://mai68.org/spip2/spip.php?article3267 ), aboutit à une accumulation de forces de type quasi para-militaire, avec des tactiques de guérilla urbaine déjà utilisées dans d’autres contextes, Ukraine, Nicaragua, Venezuela, et plutôt dans un sens réactionnaire, en pratique.

    On peut avancer cette comparaison du fait que le pouvoir est déjà obligé de faire appel aux forces armées pour suppléer ses forces policières désormais insuffisantes.

    Même si une fraction importante des GJ est passée du côté des black blocs, cela ne concours pas à reconstituer le rapport de force de lutte sociale du 17 Novembre, en termes de soutien des masses, bien au contraire.

    C’est aussi un point essentiellement juste de cette analyse.

    Luniterre

    Répondre à ce message

    • Luniterre,

      Le rapport de force du 17 novembre 2018 n’est qu’une illusion. 85% de la population soutenait certes le mouvement, mais ce n’était qu’un soutien moral. Une fois de plus, il ne s’agissait que d’un combat par procuration. Cela s’est bien vu lors de la grève "générale" du 5 février 2019 qui n’a pratiquement pas étre suivie. Et ce combat serait resté un combat par procuration jusqu’au bout. Donc voué à l’échec s’il restait pacifiste.

      Mais c’est dès le début, en fait, que les Gilets jaunes on joué aux Blacks Blocs. Avant même que les Blacks Blocs ne s’en mêlent, et sans même savoir ce qu’étaient les Blacks Blocs, ou même si les Blacks Blocs existaient. Les Black Blocs ont dit eux-mêmes que les Gilets jaunes avaient fait quantitativement mieux qu’eux, mais sans expérience. C’est pourquoi les Blacks Blocs les ont rejoint.

      Et c’est pourquoi les Blacks Blocs ont eu un tel succès.

      Maintenant, les Blacks Blocs sont un peu comme les Focos dans la théorie de Che Guevara, mais pour la ville, dans un pays indutrialisé ; alors que les focos étaient à la campagne, dans des pays paysans. C’est-à-dire que les Blacks Blocs sont destinés à s’améliorer aussi bien quantitativement que qualitativement.

      Le pouvoir en a tellement peur qu’il envoie l’armée qui n’est pas faite pour ça.

      Si le pouvoir a peur c’est que leur stratégie est la bonne.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

      • Bonsoir, camarade

        Je pense que tu fais erreur en comparant black blocs et focos guevaristes. Je n’ai pas les textes de Guevara sous les yeux, mais selon mon modeste vécu à Cuba, j’en ai conclu que les gauchistes français, y incluant probablement Régis Debray, avaient fait une erreur magistrale d’interprétation de ses textes et de sa stratégie. Ceci-dit, ils n’ont pas été les seuls, selon Wikipedia, qui fait la même, au demeurant :

        « Dans La Guerre de guérilla (1961), il promeut la réédition dans d’autres pays de la révolution cubaine, préconisant de commencer la rébellion par de petits groupes (foco) de guérillas rurales, sans avoir besoin de créer auparavant des organisations de masse (conformément, notamment, à la stratégie trotskyste), pour créer les conditions d’une révolution. Il pense en effet qu’un petit groupe d’hommes peut, en entamant la lutte armée contre un gouvernement non élu, générer par lui-même un sentiment révolutionnaire dans la population, permettant ainsi de passer progressivement de la guérilla à la guerre révolutionnaire de masse. Cependant ce modèle de « révolution à la cubaine » en Bolivie, avec l’Armée de libération nationale (ELN) et ailleurs sera un échec à cause, selon certains, de son manque de soutien populaire. »


        Et plus loin, par contre, ce constat :

        « D’aucuns affirment que la stratégie foquiste avait fonctionné à Cuba parce que la population voulait se débarrasser de Batista et parce que les fondations d’une révolution avaient déjà été jetées par d’autres tel que Frank País (assassiné en 1957). Bien des années plus tard, d’ex-guérilleros Tupamaros, tel Jorge Torres, attaqueront durement le mythe de la Révolution cubaine transmis par le Che, qui faisait l’impasse sur les opérations réelles de guérilla urbaine qui eurent lieu à Cuba (par exemple autour du leader Frank País), et sans lesquelles la Révolution n’aurait pas été possible. Selon le guérillero argentin des Montoneros, Pablo Giussani, ce mythe aurait ainsi causé des milliers de morts en Amérique latine, poussant de nombreux militants à s’engager dans une guérilla rurale sans s’impliquer davantage dans les villes. »

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Che_G…


        En réalité, pour comprendre la Révolution Cubaine, il faut remonter beaucoup plus loin dans le temps, encore…

        Mais on s’arrêtera essentiellement sur 1953… ce fameux 26 Juillet, qui est encore un emblème essentiel de la Révolution Cubaine, et quasiment, son « 14 Juillet », en quelque sorte.

        J’ai eu la chance d’apprendre le peu d’espagnol que je connais avec une vieille dame dont le frère est mort en montant à l’assaut de la Moncada, à Santiago de Cuba, ce jour là. Elle habitait encore près de la citadelle et j’ai donc une relativement bonne connaissance des lieux, de la ville et de son environnement, entre la mer, d’un côté, et la Sierra Maestra, avec sa population paysanne, la surplombant, de l’autre.

        En réalité, si cette opération a raté, ce n’est pas du tout en raison de son aspect « ultra-minoritaire », comme cela est le plus souvent présenté en France.

        Il ne s’agissait pas essentiellement de s’emparer de la caserne, mais bien plutôt des armes, et de démarrer aussitôt l’insurrection paysanne dans la Sierra, sachant qu’elle aurait eu, en réalité et dès le début, le soutien actif, même si clandestin, de la population de Santiago, en plus de celui, militairement stratégique, des paysans de la Sierra.

        Autrement dit, n’eusse été un concours de circonstances malheureuses autour de la mise en place de l’opération, la Révolution Cubaine eut certainement gagné des années…

        Santiago encerclée serait probablement tombée en quelques mois et le reste à la suite…

        On ne peut donc pas considérer que le rôle essentiel d’un « foco » soit de construire un rapport de force politique, alors qu’il existe déjà une situation pré-révolutionnaire et des réseaux militants urbains bien implantés, même si la force de la guérilla paysanne est ce qui a fait basculer le rapport de forces militaires également, in fine.

        A moins de le prendre pour un âne, il est douteux que le Che se soit ainsi abusé sur sa propre expérience à Cuba !

        C’est à la lumière de cette expérience qu’il faut, au contraire, comprendre son œuvre.

        Ce qui semble du reste mieux perçu du côté anglo-saxon :

        « The vanguard guerrilla was supposed to bolster the population’s morale, not to take control of the state apparatus itself and this overthrow would occur without any external or foreign help. According to him, guerrillas were to be supported by conventional armed forces :

        It is well established that guerrilla warfare constitutes one of the phases of war ; this phase can not, on its own, lead to victory.

        Guevara added that this theory was formulated for developing countries and that the guerrilleros had to look for support among both the workers and the peasants. »

        https://en.wikipedia.org/wiki/Foco

        La théorie de « l’échec du foco » ne fonctionne pas non plus pour l’échec, pourtant bien réel, et même mortel, de la guérilla du Che en Bolivie.

        Les forces sociales et politiques existaient aussi en Bolivie, mais malheureusement sous le contrôle des révisionnistes, qui avaient fait de fausses promesses au Che.

        Son « foco » dans une région isolée n’était pas destiné à devenir une base stratégique de départ mais simplement une phase de préparation. Là, il s’est trouvé contraint à prendre l’initiative militaire prématurément et contre son programme initial en raison de la mauvaise évolution des forces politiques, sous l’influence du révisionnisme, essentiellement.

        Si erreur du Che il y a eu, c’est d’avoir sous-estimé l’influence du révisionnisme, et non d’avoir voulu démarrer un « foco » dans des conditions d’isolement, ce qui n’était donc pas du tout son intention, au départ.

        L’échec de la guérilla bolivienne a néanmoins contribué à valider l’interprétation « gauchiste », la plus communément répandue, de son œuvre.

        Quelle que soit la stratégie choisie, en fonction des lieux et des époques, l’essentiel reste la construction du rapport de forces politique et social, que les actions de résistance et de contre-offensive viennent évidemment renforcer, mais qui ne peuvent pas s’y substituer.

        La stratégie révolutionnaire repose d’abord sur une accumulation de forces politiques, et non sur une accumulation de forces militaires, même si elles prennent de plus en plus d’importance à mesure que ce rapport de forces se construit. Concrètement, elle ne prennent corps et ne deviennent visibles que lorsque l’essentiel du rapport de force s’est déjà enraciné parmi les masses les plus larges, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui en France.

        Ce qui effraie le pouvoir, c’est le retour à une situation type "17 Novembre", à partir de laquelle un tel rapport de forces peut commencer à se construire.

        Luniterre

        Répondre à ce message

        • Luniterre,

          Tout d’abord il serait très étonnant que Régis Debray n’ait pas compris la théorie des focos pour trois raisons :

          1°) Régis Debray a participé à la guérilla du Che.

          2°) Il a été choisi par Fidel pour écrire "Révolution dans la Révolution".

          3°) La théorie des focos est très simple.

          Ensuite, contrairement à ce que tu dis, Che Guevara ne négligeait pas les villes. Outre le fait que la victoire définitive s’est faite à Santa Clara, sous le commandement du Che, avec la neutralisation du train blindé de Batista ; Che Guevara explique dans "La guerre de guérilla" que si à la campagne une guérilla peut aller jusqu’à 50 personnes, par contre, en ville, elle ne doit pas dépasser 5 personnes. Au-delà, à partir de 51 pour les campagnes, et de 6 pour les villes, elle doit se scinder en deux guérillas distinctes. Car, en ville la guérilla court bien plus de dangers qu’à la campagne. Donc Guevara s’intéressait aussi aux villes.

          La défaite du Che en Bolivie est étudiée tactiquement par Fidel lui-même dans un petit livre (le Che a commis une erreur tactique lors d’un de ses déplacement), et stratégiquement ici :

          http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

          Le principe des focos est très simple : dans un contexte favorable, quand quelques personnes font la révolution, cela donne envie à d’autres personnes de la faire aussi. Ceci s’applique aussi bien dans les pays agricoles avec les focos au sens strict, que dans les pays indutriels avec par exemple les Blacks Blocs.

          Justement, en France, le contexte est favorable puisqu’une immense partie de la population soutient les revendications des Gilets jaunes.

          Amicalement,
          do
          http://mai68org

          Répondre à ce message

          • Bonjour, camarade

            Je ne tiens pas forcément à polémiquer sur ce sujet, toutefois quelques précisions me paraissent utiles :

            Je ne prétends aucunement que la stratégie du Che négligeait les villes, bien au contraire !

            Je souligne par contre le fait que c’est précisément la pensée que la plupart des gauchistes lui prêtent, et Wikipédia également, cité sur ce point, sans que j’assume personnellement leurs propos, bien évidemment !

            Par ailleurs, en se référant à ton article ancien, quelques observations s’imposent dans la comparaison de nos points de vue :

            http://mai68.org/spip/spip.php?arti…


            « Il y a deux che guevara ! Celui de Cuba et celui de Bolivie.
            — En Bolivie, le che fut trahi par les Russes, dont il avait dit un ou deux ans auparavant lors d’un discours resté célèbre sous le nom de "discours d’Alger", qu’ils (les Russes) se comportaient avec les pays sous-développés aussi mal que les Américains, et, donc, il fut trahi aussi par le Parti "Communiste" de Bolivie qui, non seulement n’envoya pas les guérilleros promis, mais, de surcroît, ne fit rien pour empêcher la réussite de la propagande journalistique qui faisait passer che guevara pour un terroriste, et même pour un bandit de grand chemin et un assassin ! C’est tout juste si le P"C" bolivien n’en rajouta pas afin d’aider le pouvoir à vaincre le che !
            Il s’en est suivi qu’au lieu d’être au sein de la population bolivienne comme un poisson dans l’eau, le che était obligé de la fuir ou de se cacher d’elle, car la plupart du temps, quand elle le voyait passer, lui et ses amis, elle prenait peur, évitait tout contact avec lui, et le dénonçait immédiatement à la police et à l’armée !
            Quand il a vu ça, le che aurait mieux fait de rentrer à Cuba !
            Mais nous savons tous comment cette triste histoire a fini…
            C’est malheureusement ce mauvais exemple du che que suivent les terroristes !
            Et c’est bien normal, parce que l’admiration envers quelqu’un pousse à l’imiter. Mais, comme il est très difficile d’en comprendre les qualités, c’est plutôt, sans s’en rendre compte bien entendu, en imitant les défauts de la personne aimée qu’on cherche à lui ressembler !

            — À Cuba, c’était l’inverse, che guevara était venu avec Fidel, qui, lui, était déjà très connu et aimé de la population cubaine depuis qu’il avait attaqué avec des amis la caserne de la Moncada, le 26 juillet 1953, date qui donna le nom du Parti de Fidel : le M 26-7.
            Je vous conseille absolument de lire le bouquin de Jean Cormier sur le che, il est très bien ! N’achetez surtout pas celui de Kalfon qui fut ambassadeur de fRANCE en Amérique Latine et qui est donc au service du pouvoir !
            À Cuba, contrairement à ce qui se passait en Bolivie, la population n’avait pas peur de la guérilla, qui en était donc vraiment une, et pas du tout un groupe terroriste ! Quand la population voyait arriver la guérilla chez elle, elle sautait de joie ; elle voyait s’avancer la libération du pays et allait à sa rencontre : de nombreux volontaires venaient remplir les rangs de la guérilla !

            À Cuba, la guérilla était vraiment au sein de la population comme un poisson dans l’eau !

            C’est bien sûr cet exemple-là qui éclaire le chemin de la révolution !

            __________________
            ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
            NOTE 1 de do du 16 septembre 2007 :
            ATTENTION :
            Ne vous méprenez pas, et ne faites surtout pas les erreurs commises par Action Directe ou les Brigades Rouges ou la Fraction Armée Rouge. Une guérilla des villes telle qu’elle était conçue par ces groupuscules très courageux ne peut JAMAIS réussir en pays industrialisé, comme l’histoire l’a malheureusement prouvé.
            Les techniques de Fidel et du che ne peuvent fonctionner QUE dans un pays de paysans, PAS dans un pays industrialisé.
            Dans un pays industrialisé, la base de la révolution est la grève générale. L’action armée ne vient qu’ensuite, quand les grévistes eux-mêmes sont capables de la comprendre, même s’ils n’osent pas encore la pratiquer eux-mêmes. »

            __Tout d’abord, concernant les causes de la défaite, tu cites « les Russes » et le PC Bolivien… Pour ma part, je parle de « révisionnisme »… Le fait est que le révisionniste Mario Monje contrôlait, pour l’essentiel, ce parti… (Sauf quelques fractions). « Les Russes », ce n’est pas un concept dialectique, et l’influence russe était aussi partagée entre anti-impérialistes et révisionnistes.

            Donc nous parlons sensiblement de la même cause, sous des formes d’analyse différentes.

            La conséquence est donc bien que le foco de Guevara s’est trouvé coupé des masses, ce qui était rédhibitoire et suffisait déjà à le condamner, à terme.

            __Comme tu le remarques toi-même, à Cuba le foco s’est trouvé tout de suite « comme un poisson dans l’eau », en raison du soutien populaire préexistant, déjà depuis 1953, (…et même avant), et donc trois ans et demi avant le débarquement du Granma.

            Dans un cas comme dans l’autre, donc, ton article montre que le foco n’a pas joué de rôle important dans la construction du rapport de force politique, sauf négatif, en Bolivie, même si nous sommes d’accord, pratiquement, sur la cause réelle de cet échec.

            Enfin, dans ta note de 2007 tu expliques toi-même que cette tactique du foco correspond aux pays en voie de développement et non aux métropoles industrielles.

            Ce qui était aussi, évidemment, l’avis du Che.

            Enfin, si Régis Debray a eu des soutiens importants à Cuba en 1966, cela s’est notablement dégradé par la suite.

            Debray, intellectuel et fils de la bourgeoisie française, représentait aussi et probablement même, principalement, un enjeu diplomatique et de communication dans la stratégie cubaine. Un rôle qui a duré encore quelques années, notamment sous Mitterrand.

            Dans son livre de 1966 :

            https://www.freedomarchives.org/Doc…

            il n’y a que cinq occurrences concernant explicitement le « foco » et toutes liées à des problèmes concrets de la pratique et non pas à une stratégie d’ensemble de construction préalable du rapport de force politique.

            Par la suite des cubains, et notamment Aleida Guevara, fille du Che, ont clairement imputé la responsabilité de la capture du Che à Debray.
            Bien évidemment Aleida était encore une enfant en 1967, mais il paraît évident qu’elle a au moins reçu l’avis de sa mère, Aleida March, depuis, sur cette question.

            La majorité des historiens occidentaux, dont Kalfon, et tout comme Debray, ont tout fait pour accréditer la thèse de ce dernier et charger Bustos, sur des bases qu’ils ont eux-mêmes reconnu « de seconde main », par la suite. Or, à quoi bon charger Bustos, si ce n’est pour dédouaner Debray de sa responsabilité ?

            Une exception notable : Jon Lee Anderson, journaliste américain vivant en G-B, mais qui a découvert les restes du Che en Bolivie et rendu possible leur retour à Cuba. Resté très proche de la famille Guevara, sa biographie du Che est également celle accréditée par elle.

            Il a également préfacé le livre des mémoires de Bustos, qu’il n’ a jamais considéré comme un traître, alors qu’il impute clairement à Debray d’avoir parlé rapidement et bien avant que Bustos ne fasse les dessins qu’on lui reproche, alors qu’ils étaient en grande partie destinés à retarder et égarer les recherches.

            Les travaux historiques d’Anderson sont restées inédits en Français, tout comme le livre de Bustos… !

            Ce n’est pas un hasard…

            Enfin, tu sembles penser que le rapport de force est suffisamment favorable actuellement en France pour passer à une stratégie de guérilla urbaine.

            Je pense qu’on en est encore très loin. De plus, ce Samedi vient de démontrer que le pouvoir pouvait très bien reprendre, pour l’essentiel, le contrôle de la rue, s’il l’avait vraiment voulu. Bien entendu il y a pu avoir des « flottements », voire même, des contradictions au sein de l’appareil d’Etat, mais la stratégie d’instrumentalisation « spectaculaire » des violences de rue était et reste encore bien plus qu’une simple option tactique dans la stratégie du pouvoir.

            Luniterre

            DEUX COMPILATIONS D’ARTICLES :

            En français : DEBRAY ACCUSE PAR ALEIDA GUEVARA

            En Anglais : QUEL JUDAS POUR LE CHE

            .

            https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/03/22/les-black-blocs-sont-ils-veritablement-un-nouveau-foyer-de-guerilla-urbaine/

            .

            *************************

            Répondre à ce message

            • Salut Luniterre,

              Tout d’abord une sauvegarde du PDF en anglais du livre Révolution dans la révolution :

              http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Revo…

              Ensuite je ne prétends pas que la situation est favorable à la guérilla urbaine, mais qu’elle est favorable à la stratégie des Blacks Blocs, ce qui n’est pas du tout la même chose. Les Blacks Blocs ne pratiquent pas la guérilla urbaine (contrairement à ce que dit la police), ils n’utilisent pas d’armes à feu par exemple, et viennent par petits groupes affinitaires, mais en nombre, pour casser, piller et s’en prendre à la police sans utiliser jamais d’armes à feu.

              Quant à dire que Macron et Castaner ont maîtrisé la situation lors de l’acte XIX, c’est ce qu’ils veulent faire croire mais c’est tout à fait faux. Les Blacks Blocs n’avaient pas appelé à manifester ce samedi 23 mars 2019 ! Donc ils n’étaient pas présents, du moins pas en tant que Blacks Blocs. Et malgré tout il y a eu des "tensions" dans au moins un dizaine de villes. On verra ce qu’il se passera lors de la prochaine manif où les Black Blocs vont parait-il venir, c’est-dire lors de l’« ultimatum2 » à Paris pour l’acte XXIII, le 20 avril 2019 d’après Le Monde :

              http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

              Bien à toi,
              do
              http://mai68.org

              Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0