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Cuba fabrique et teste un médicament plus efficace contre la maladie d’Alzheimer

mardi 30 mai 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 mai 2017).

La maladie d’Alzheimer : vers des traitements plus efficaces

http://fr.granma.cu/cuba/2017-05-25…

Auteur : Lisandra Fariñas Acosta | lisandra@granma.cu

25 mai 2017 15:05:30

Photo www.mejorvida.es

Le NeuroEpo, un nouveau médicament cubain, mis au point par le Centre d’immunologie moléculaire (CIM), a démontré un effet neuroprotecteur et sera administré sous forme de gouttes nasales

LA recherche de cibles thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer – une pathologie pour laquelle il n’existe à l’heure actuelle aucun médicament capable de la guérir et/ou d’en stopper l’évolution – est considérée comme l’une des priorités de l’organisation mondiale de la Santé.

Les professionnels cubains de la science se sont joints aux nombreux efforts de la communauté scientifique qui visent à trouver des traitements plus efficaces. Cet objectif est également l’une des lignes stratégiques du Plan national pour les démences, adoptées par le ministère de la Santé publique dans notre pays, a signalé à Granma international, le Dr Jorge J. Llibre Guerra, master en sciences de l’Unité de recherches sur les troubles cognitifs et comportementaux de l’Institut national de neurologie et de neurochirurgie (INN)

Dans ce contexte, l’Atelier scientifique et méthodologique, qui a eu lieu récemment à l’hôtel Riviera de La Havane, sur l’essai clinique d’un nouveau médicament, le NeuroEpo pour traiter la maladie d’Alzheimer, s’est avéré particulièrement fructueux. Ce test devrait démarrer après l’approbation du Centre pour le contrôle des médicaments, des équipements et des dispositifs médicaux (CECMED), a expliqué Leslie Pérez Ruiz, master en sciences, chercheuse au Centre d’Immunologie moléculaire (CIM).

Selon le Dr Llibre Guerra, cet essai clinique, auquel participent le CIM et l’Unité des troubles cognitifs de l’lNN, devrait débuter avec des patients en début de maladie. Le NeuroEpo, qui a été mis au point par le CIM, a démontré un effet neuroprotecteur en phase expérimentale et sera administré sous forme de gouttes nasales.

Ce traitement sera appliqué par l’Unité des troubles cognitifs d’Artemisa, province située à une soixantaine de kilomètres de La Havane, et l’INN, qui seront les sites cliniques d’expérimentation et assureront le suivi des patients.

« Ce sera la première fois que ce traitement est utilisé chez des humains et il faudra attendre les résultats. Ce composé n’évite pas la maladie d’Alzheimer, il ne la supprime pas, mais les résultats précliniques sont encourageants, car il pourrait aider à changer le cours de la maladie, autrement dit, retarder la dégradation dont le patient souffre inévitablement. L’Alzheimer est une maladie neurodégénérative irréversible. Notre objectif, c’est d’aider à ralentir ce processus dégénératif et améliorer la qualité de vie de ces personnes et de leur famille », a signalé Pérez Ruiz.

Le Dr Llibre Guerra a souligné que l’Alzheimer constitue la maladie neurodégénérative la plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 60 ans, et elle est la 6e cause de décès dans notre pays. Elle se situe également comme la maladie au plus grand impact en termes économiques, sociaux et de santé, et représente la première cause de handicap et de besoins de soins.

« Cette maladie est due au dépôt de protéines anormales (p-tau et b-amyloïde 42) dans notre cerveau. L’utilisation du NeuroEpo n’a pas démontré qu’il pouvait éliminer ces protéines, mais nous espérons que son effet neuroprotecteur sera capable de retarder le dépôt de celles-ci, ce qui diminuerait la rapidité de progression de la maladie et la sévérité de ses manifestations cliniques.

« De nombreux spécialistes internationaux et nationaux ont signalé que retarder la maladie réduirait considérablement le nombre de personnes atteintes d’Alzheimer, ainsi que les coûts économiques et sociaux associés à la maladie », a signalé le spécialiste.

Quant au Dr Juan de Jesus Llibre Rodriguez, président de la section cubaine de l’Alzheimer, il a souligné à ce journal que la prévalence du syndrome démentiel dans notre pays est estimée à 10,2 pour chaque 100 personnes de 65 ans et plus, la maladie d’Alzheimer en étant la cause la plus fréquente.

Selon les taux de prévalence rapportés, a-t-il dit, à Cuba, environ 160 000 personnes souffrent de cette maladie et ce nombre augmentera 2,3 fois pour 2040, à savoir que l’on comptera 300 000 malades à cette date, soit 2,7% de la population cubaine, si un traitement efficace de la maladie n’est pas mis en place.

Le taux d’incidence de démence annuelle est de 21 pour 1 000 personnes par an, semblable à celui de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Cependant, la prévalence figure parmi les plus élevées rapportées en Amérique latine, du fait d’une survie supérieure des personnes souffrant de démence dans notre pays, a poursuivi le spécialiste.

Il existe dans le monde environ 300 essais cliniques en cours concernant la maladie d’Alzheimer. Cuba vient de mettre le sien en route. « Nous avons fait le premier pas. Attendons les résultats », a-t-il conclu.

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