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Trump accuse à son tour le Qatar de soutenir les extrémistes

mardi 6 juin 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 6 juin 2017).

En fait, le Qatar est accusé de terrorisme parce qu’il est en train de passer dans le camp de la résistance à l’impérialisme américano-sioniste.


Trump accuse à son tour le Qatar de soutenir les extrémistes

https://assawra.blogspot.fr/2017/06/trump-accuse-son-tour-le-qatar-de.html

Mardi 6 juin 2017

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Le président américain Donald Trump a accusé mardi le Qatar, pourtant allié des Etats-Unis, de financer les extrémistes, prenant fait et cause pour l’Arabie saoudite et des pays amis qui ont rompu avec ce riche émirat gazier du Golfe.

Sur Twitter, M. Trump a écrit que l’isolement du Qatar marquera "peut-être le début de la fin de l’horreur du terrorisme", indiquant que "tous les éléments pointent vers le Qatar" dans le financement de l’extrémisme religieux.

Allié de longue date des Etats-Unis, le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine dans la région, siège du commandement militaire chargé du Moyen-Orient. La base d’Al-Udeid est cruciale pour la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et Irak, menée par la coalition internationale dirigée par Washington et dont fait partie Doha.

Face à cette crise inédite, le Koweït a entrepris une médiation et l’émir Sabah Al-Ahmad Al-Sabah s’est rendu à Jeddah, dans l’ouest saoudien, pour rencontrer le roi Salmane.

Lundi, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l’Egypte, le Yémen ainsi que les Maldives ont annoncé rompre toute relation avec le Qatar, accusé de "soutenir le terrorisme", une décision qui a eu l’effet d’un séisme dans la région.

S’ajoutent à la rupture des liens diplomatiques une suspension de vols aériens, des mesures économiques comme la fermeture des frontières terrestres et maritimes avec le Qatar, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies qataries ou des restrictions aux déplacements des personnes.

Dès lundi, l’émir du Koweït avait reçu un conseiller du roi Salmane et appelé l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani pour l’inviter à la "retenue".

Le Qatar a ensuite donné l’impression de chercher une issue à la crise, en appelant à un "dialogue ouvert et honnête".

S’exprimant sur la télévision Al-Jazeera, le chef de la diplomatie de l’émirat, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a assuré qu’il n’y aurait "pas d’escalade" de la part de son pays et répété à l’occasion le caractère "stratégique" des relations avec les Etats-Unis.

Pour le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, il faut d’abord "rétablir la confiance" et obtenir des "garanties" avant de reprendre langue avec Doha.

Des pays, comme la Turquie, essaient aussi de jouer les médiateurs dans la crise, la plus grave depuis la naissance en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman).

Le souverain saoudien a reçu un appel téléphonique du président turc Recep Tayyip Erdogan qui selon son porte-parole, a entrepris "des efforts diplomatiques".

Alliés à la fois de Ryad et de Doha, les Etats-Unis avaient invité dès lundi les pays du Golfe à rester "unis" par la voix du secrétaire d’Etat Rex Tillerson. Mais, mardi le ton a changé avec les tweets de M. Trump, qui a aussi établi un lien entre son discours en mai à Ryad sur l’extrémisme islamiste et la décision d’isoler le Qatar. "Durant mon récent voyage au Moyen-Orient, j’ai affirmé que le financement de l’idéologie radicale devait cesser. Les dirigeants ont montré du doigt le Qatar - Et regardez !" a écrit le président.

L’effet des mesures décidées par les adversaires du Qatar a commencé à se faire sentir. Six compagnies du Golfe, ainsi qu’EgyptAir, ont suspendu "jusqu’à nouvel ordre" leurs vols vers ou depuis Doha, entraînant une grogne de passagers.

Sur le site internet de Dubai Airports, tous les vols à destination de Doha portaient la mention "annulé".

La compagnie Emirates de Dubaï a indiqué à ses clients qu’ils pouvaient soit se faire rembourser leurs billets soit réserver des places vers d’autres destinations.

L’Aviation civile saoudienne a par ailleurs interdit aux compagnies aériennes du Qatar de survoler le royaume, ce qui devrait entraîner des déroutements, des retards et des surcoûts d’exploitation.

Les autorités saoudiennes ont aussi annoncé mardi avoir annulé la licence de Qatar Airways et décidé de fermer les bureaux de la compagnie "d’ici 48 heures".

Qatar Airways a annoncé de son côté avoir suspendu sine die tous ses vols vers l’Arabie, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte.

A Abou Dhabi, capitale des Emirats, des queues se sont formées devant une agence de Qatar Airways.

"Je viens d’apprendre que je ne pourrai pas utiliser mon billet" pour Manchester, a dit à l’AFP Farrukh Hafez, employé à Abou Dhabi.

Riche pays gazier à la politique étrangère controversée, le Qatar avait au départ réagi avec colère à la décision de rupture, accusant ses détracteurs de vouloir le mettre "sous tutelle" et de l’étouffer économiquement.

Le Qatar a toujours poursuivi sa propre politique régionale, affirmant son influence par le sport — il accueillera le Mondial 2022 de football — et par les médias avec Al-Jazeera.

Il est aussi accusé d’entretenir des liens avec les réseaux jihadistes Al-Qaïda et EI, ainsi que les Frères musulmans classés "terroristes" par certains pays arabes.

Le Qatar accusé de terrorisme parce qu’il passe dans le camp de la résistance à l’impérialisme américano-sioniste

http://mai68.org/spip2/spip.php?article374

Trois pays (Arabie, Emirats, Bahreïn), ainsi que l’Egypte, ont tour à tour annoncé lundi 5 juin 2017 à l’aube la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de "soutien au terrorisme", y compris Al-Qaïda, le groupe Etat islamique (EI) et la confrérie des Frères musulmans. Cette crise diplomatique majeure au Moyen-Orient arrive quinze jours après un appel de Donald Trump à l’unité des pays arabes face au terrorisme.

Note de do : Il y a 3 problèmes : Qatar et Frères musulmans. Qatar, PSG et Mondial-2022 de football. Avantages fiscaux du Qatar en France.

Que le Qatar finance, ou du moins finançait, des groupes terroristes comme al-Qaïda ou DAECH, ce n’était un secret pour personne ainsi qu’en témoigne la banderolle en photo ci-dessus datant de janvier 2015. Et cela ne posait de problème à personne en Occident. C’est-à-dire que l’impérialisme américano-sioniste était très content de la collaboration du Qatar dans la guerre destinée à détruire la Syrie en commanditant des groupes terroristes comme al-Qaïda (Front al-Nosrah) ou même DAECH.

Mais voilà, il se trouve que le Qatar a trahi le camp de l’impérialisme américano-sioniste pour passer dans le camp de la résistance qui comprend la Russie, l’Iran, la Syrie, l’Irak, et le Hezbollah. Aussi, que le Qatar finance ou ait financé divers groupes terroristes sert maintenant d’excuse pour le mettre au ban des nations.

Il faut bien se souvenir que l’Arabie Saoudite finance elle aussi des groupes terroristes, tout à fait semblables à ceux du Qatar, mais qui se disent "salafistes" et pas "frères musulmans" bien qu’ils en descendent, et qui combattent eux aussi en Syrie contre le régime antisioniste représenté par Bachar el-Assad. Mais là, ça ne pose aucun problème aux Occidentaux, puisque l’Arabie Saoudite est restée dans le camp de l’impérialisme américano-sioniste.

Le problème 1 est très intéressant : Si le Qatar est vraiment passé dans le camp de la résistance, il lui faut non seulement arrêter de soutenir DAECH ou al-Qaïda. Il lui faut aussi arrêter de soutenir les frères musulmans, dont descendent tous ces groupes terroristes. Car les frères musulmans, au travers du Hamas palestinien, ont directement combattu en Syrie le régime antisioniste de Bachar el-Assad. Ou bien alors, il faut que le Qatar ordonne aux frères musulmans de changer de camp eux aussi et de combattre désormais dans le camp de Bachar ; ce qui semble impossible puisque les Frères musulmans appartiennent en réalité à la CIA ! du moins leurs chefs, même si leurs militants de base ne sont pas au courant. Que se passera-t-il à ce niveau ? la réponse à cette question est très intéressante puisque le Hamas, affilié aux frères musulmans, a renouvelé récemment ses chefs.

Le problème 2 est très rigolo : Que se passera-t-il au niveau du foot ? La France laissera-t-elle le Qatar rester le propriétaire du PSG ? Le mondial 2022 de Foot aura-t-il quand même lieu au Qatar ? La suite risque d’être amusante.

Le Problème 3 va bien faire chier les riches : Puisque le Qatar est semble-t-il désormais un ennemi de l’impérialisme occidental, que deviendront les énormes avantages fiscaux du Qatar en France, et qui transformaient ce pays (la France) en un paradis fiscal parfait ?

Note du 6 juin 2017 : La France est bien emmerdée, du coup, et essaye de temporiser, et de réconcilier les ennemis, ce qui me semble impossible (à moins qu’elle réussisse à refaire basculer le Qatar dans le "bon" camp ?). C’est ça, de bouffer à tous les râteliers !

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