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La France condamnée pour non enquête sur des violences policières

jeudi 23 mai 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 mai 2019).

https://fr.reuters.com/article/topN…

23 mai 2019 / 12:02

Gilbert Reilhac ; édité par Danielle Rouquié

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)
Photo d’archives/REUTERS/Vincent Kessler

STRASBOURG (Reuters) - La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à verser 20.000 euros à l’un de ses ressortissants en raison de défaillances lors d’une enquête sur les conditions dans lesquelles un policier lui avait tiré dessus lors d’une interpellation il y a près de 20 ans.

Blessé au cou et à l’épaule le 8 mars 2000 à Thionville (Moselle), le plaignant, Fouhed Chebab, qui était alors âgé de 24 ans, avait dû déposer une plainte avec constitution de partie civile en juillet 2002 pour que le parquet soit contraint d’ouvrir une information judiciaire sur une possible bavure policière.

L’enquête s’était conclue par un non-lieu, confirmé, 12 ans après les faits, par la Cour de cassation.

Dans son arrêt, rendu à l’unanimité, la CEDH, qui siège à Strasbourg, estime que le geste du policier ne constitue pas, en lui-même, une violation du « droit à la vie ».

Le fonctionnaire, appelé en pleine nuit pour une tentative de cambriolage finalement non avérée, a pu légitimement se sentir menacé face à un individu alcoolisé, agressif et muni d’un couteau, souligne la Cour. Mais, dit-elle, le droit à la vie a été violé en raison des lacunes de l’enquête policière et de l’absence d’ouverture d’une information judiciaire à l’initiative du parquet.

« Seule une enquête sur les faits reprochés au requérant a été ouverte », souligne la juridiction du Conseil de l’Europe.

« L’obligation de protéger le droit à la vie exige de mener une enquête officielle lorsque le recours à la force a entraîné mort d’homme, mais encore lorsque la force employée par la police a mis la vie d’un homme en danger », ajoute-t-elle.

Les juges européens soulignent que l’enquête sur les faits reprochés au requérant n’a quant à elle pas été accompagnée d’une expertise médicale complète ni d’une expertise balistique ou d’une analyse de ses vêtements.

La procédure contre Fouhed Chebab a d’ailleurs été annulée par la justice en raison d’irrégularités procédurales lors de sa garde à vue.

Les 20.000 euros ont été attribués au titre du préjudice moral.

Note de do : 20 000 Euros 20 ans après, c’est se foutre de la gueule du monde !

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