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Le jour J – « Le jour le plus long » de l’invasion de l’Europe

vendredi 14 juin 2019, par Robert Bibeau (Date de rédaction antérieure : 14 juin 2019).

Cet article est disponible en cinq (5) langues sur le webmagazine : http://www.les7duquebec.com

Le jour J – le 6 juin 1944 – une immense armada composée de milliers de navires de guerre vogua des côtes d’Angleterre à la conquête des côtes normandes dans le sens inverse de Guillaume le Conquérant (1066) venu, quelques siècles auparavant, imposer son hégémonie à la paysannerie et à l’aristocratie anglaises. Neuf siècles plus tard, c’est le capital impérialiste atlantique qui est à la poursuite du capital allemand sur les terres françaises et européennes pour y imposer son hégémonie. Cet affrontement moderne entre le capital « libéral » atlantique – associé à l’Est au capital « dirigiste » soviétique – en guerre contre le capital « totalitaire » allemand – a couté la vie à des dizaines de millions de prolétaires occidentaux, africains et asiatiques, chairs à canon de cet affrontement mondialisé. (1)

En préparation de la prochaine guerre mondiale – vers lequel tend ce mode de production décadent – il parait important pour le grand capital international de commémorer ce débarquement et de répéter à satiété le mensonge de la soi-disant « Libération » (sic) des populations européennes asservies par le capital allemand. Quel prolétaire a été libéré de l’esclavage salarié sur les plages d’Omaha Beach le 6 juin 1944 ? Aucun évidemment ! Au prix de leur vie, les prolétaires européens dupés changèrent simplement de maitre. Du capital Allemand, un temps dominant, ils changèrent d’allégeance et ils prêtèrent serment, qui à l’Ouest du « Rideau de fer », à leurs nouveaux maitres américano-britanniques ; qui à l’Est du « Rideau de fer », à leurs nouveaux maitres soviétiques… et le monde capitaliste mondialisé était prêt pour un nouvel affrontement généralisé (chaud et froid). « L’impérialisme c’est la guerre », a dit un célèbre révolutionnaire.

Peu importe la ridicule polémique à propos de quel camp impérialiste – Soviétique ou d’Amérique – sacrifia le plus de vies humaines dans cette reconquête inhumaine, peu importe quel camp a fourni le plus grand effort de guerre pour assurer l’invasion de l’Europe assiégée de tous côtés (Est, Sud, Ouest), et peu importe quel camp assuma le plus lourd fardeau pour l’assujettissement des peuples occupés, et peu importe quel camp offrit la plus grande contribution à la défaite de l’impérialisme allemand décadent, le résultat reste le même.(2) Après la marche sanglante outre-Manche – amorcée à l’Ouest par « Le débarquement de Normandie », après un florilège de bombardements génocidaires sur les villes françaises – de viols en série – de massacres mécanisés – de sacrifices innombrables – à travers l’Europe toute entière (à l’Est comme à l’Ouest, après l’Afrique du Nord), l’épopée triomphale du capital étala son manteau d’opprobre sur cette terre de misère. Par la suite, chaque peuple du monde « civilisé » fut contraint de porter allégeance à l’un ou à l’autre des deux camps impérialistes – d’Amérique ou soviétique – y compris le peuple japonais nucléarisé (6 août 1945 – Hiroshima), le peuple chinois tétanisé et tous les peuples « libérés » par leurs nouveaux geôliers … Cinquante ans plus tard (1990) la Seconde Guerre mondiale prit fin définitivement avec l’effondrement de l’un des deux camps impérialistes et le commencement d’un nouvel affrontement entre le camp impérialiste atlantique et le capital des pays « émergents » d’un tiers-monde « libéralisé » et mondialisé.(3)

La Seconde Guerre mondiale fut une guerre impérialiste pour la conquête de nouveaux marchés et l’établissement de l’hégémonie d’un camp impérialiste sur les autres. Chacun des grands carnages qui marquèrent cette saga sanglante s’inscrit dans cette stratégie de conquête et d’asservissement par l’un ou par l’autre camp impérialiste dont le prolétariat a servi de prétexte et de chair à canon pour justifier les pires calamités, mais surtout pas pour gagner notre « liberté » d’esclave salarié.

L’effort de propagande guerrière dont le capital international entoure ce drame historique est à la mesure de la mystification mise en œuvre. Pour le prolétariat mondial, le « devoir de mémoire » consiste à se rappeler qu’ils nous ont menés à la boucherie globale à deux reprises… et qu’ils préparent une troisième guerre pour trancher leurs différents commerciaux… Dire non à la guerre c’est d’abord dire non au capital et c’est mettre fin au capitalisme sous toutes ses formes (de gauche comme de droite).

Notes

1. http://www.les7duquebec.com/7-de-ga…

2. https://lesakerfrancophone.fr/le-jo…

3. http://www.les7duquebec.com/7-de-ga…

1 Message

  • Selon M. Bibeau : « Peu importe la ridicule polémique à propos de quel camp impérialiste – Soviétique ou d’Amérique – … », etc…, mais… « la Seconde Guerre mondiale prit fin définitivement avec l’effondrement de l’un des deux camps impérialistes et le commencement d’un nouvel affrontement entre le camp impérialiste atlantique et le capital des pays « émergents » d’un tiers-monde « libéralisé » et mondialisé. »

    L’histoire est-elle une succession de « modes » intellectuelles ou bien un sujet important, et même, essentiel, d’analyses dialectiques qui permettent d’avancer ?

    Dans sa volonté de confusionniste, M. Bibeau ne sait donc plus lui-même où il en est…

    « Impérialisme atlantique » et « capital des pays « émergents »… ce n’est donc pas l’opposition de deux forces équivalente en termes de stade de développement économique, et c’est donc même une contradiction avec sa première affirmation d’un « impérialisme soviétique »…

    Mais c’est aussi et surtout une contradiction dans sa propre théorie qui veut un développement élevé des forces productives par le capitalisme, avant de pouvoir considérer une alternative « communiste » possible.

    Dans cette logique, il devrait au contraire attribuer un rôle progressiste au développement du capitalisme…

    …fût-ce ce qu’il nous présente généralement comme le « capitalisme soviétique » !

    Tout étant relatif, au sens dialectique du terme, le développement du capitalisme à effectivement un aspect progressiste, par rapport aux modes de productions antérieurs.

    Reste à déterminer jusqu’à quel point, selon les situations… Un exercice de dialectique qu dépasse largement le contenu d’un post, et, semble-t-il, les « dispositions » intellectuelles de M. Bibeau, quelles qu’en soient les causes.

    Quoi qu’il en soit, le mythe du passage direct du capitalisme au communisme est le meilleur moyen de garantir la pérennité de ce système capitaliste en dénigrant le rôle révolutionnaire progressiste d’une phase de transition socialiste.

    Les crimes de guerre commis par les uns ou les autres sont effectivement également entièrement et radicalement condamnables. Il n’y a pas de raisons, pour autant, qu’ils échappent à l’analyse dialectique.

    Il est donc de bon ton, depuis peu, de déterrer publiquement les exactions US….

    « Égaliser » au nom de son prétendu « anti-impérialisme », toutes les causes et les conséquences de ces exactions, c’est donc un bon moyen, pour M. Bibeau et ses semblables, de nier toutes les stratégies de luttes anti-fascistes et anti-impérialistes mises en œuvre sur le terrain, avec, c’est un fait, des compromis tactiques de diverses sortes, mais là non plus, pas tous équivalents et susceptibles d’analyses critiques dialectiques, ce qui le dépasse, évidemment, on le constate, et quelles qu’en soient les raisons et ses motivations réelles…

    Comme exemple, le film « la face cachée des libérateurs » montre la progression du degré de violence des exactions US selon les territoires occupés, Grande-Bretagne, France, Allemagne…

    Il y a donc là un effort de recherche et d’analyse dialectique qui vaut d’être souligné, et même si ce n’est pas d’une dialectique marxiste, c’est donc d’un apport positif considérable du point de vue de la recherche historique réelle et non galvaudée.

    Dans le même ordre d’idée, il serait également utile de faire la même démarche concernant l’avancée des troupes soviétiques, de façon à cerner la réalité du problème dans ses véritables proportions et sans préjugés « idéologiques ». L’idéologie ML n’a son utilité que sur la base d’une analyse du réel, et dans le but d’en mettre en œuvre les leçons.

    Et ce type de démarche reste également à faire concernant non seulement les exactions nazies, selon les pays occupés, mais aussi concernant la nature même des principes d’occupations mis en œuvre, très différents, notamment entre Europe de l’Ouest et Europe de l’Est, par les nazis.

    Pour un timide « aperçu »… >>>

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hungerplan

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Generalplan_Ost#Des_expulsions_et_une_extermination_massives

    Ceci-dit, en rappelant encore que cela explique en grande partie la violence de la résistance, puis de la répression soviétique, sans pour autant justifier les excès, dans aucun des cas.

    Cela différencie aussi la cause des exactions, mais sans en justifier pour autant aucune, évidemment.

    Luniterre

    PS : en outre, la violence US en Normandie est d’autant plus absurde et « inexcusable » à tous points de vues que toute l’Opération Overlord elle-même était tout à fait inutile d’un point de vue strictement stratégique, sauf considérée d’un point de vue purement politique et idéologique, anticommuniste et anti-soviétique.

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/06/6-juin-1944-acte-i-de-la-societe-du-spectacle-une-boucherie-strategiquement-utile/

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