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Algérie - Assassinat de Mohamed Boudiaf : François Mitterrand et quatre généraux accusés

vendredi 23 août 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 août 2019).

Assassinat de Mohamed Boudiaf : François Mitterrand et quatre généraux accusés

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Publié par Gilles Munier sur son site le 23 Août 2019, 08:31am

Par Ahmed Oul (revue de presse : ObservAlgérie – 19/8/19)

Nacer Boudiaf, fils de l’ancien président du Haut comité d’État de la République algérienne Mohamed Boudiaf, a accusé l’ancien président français François Mitterrand et quatre généraux algériens d’être impliqués dans l’assassinat de son père, tué le 29 juin 1992 à Annaba.

Dans une déclaration accordée le dimanche 18 août 2019 au journal égyptien Arabi 21, Nacer Boudiaf a accusé des généraux algériens d’être derrière le meurtre de Mohamed Boudiaf. Khaled Nezzar et le Général Toufik seraient, selon lui, les accusés principaux. Nacer Boudiaf cite aussi deux anciens généraux : Larbi Belkheir, mort en 2010, et Abdelmalek Guenaizia, décédé le 4 février 2019.

Nacer Boudiaf affirme que « le meurtre de son père n’était pas une piste isolée » comme l’indique la version officielle des autorités algériennes. Il pense que « c’est un vaste complot impliquant des généraux de l’armée », en l’occurrence le Général Toufik, l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, le général Larbi Belkheir, ministre de l’Intérieur au moment de l’assassinat du président Boudiaf, et Abdelmalek Guenaizia, ancien chef d’état-major de l’armée algérienne.

Assassinat de Boudiaf et l’implication de François Mitterrand

Le fils de l’ancien chef de l’État algérien de janvier à juin 1992 avance également que le complot ayant mené à l’assassinat de Mohamed Boudiaf aurait été cautionné par le président français de l’époque, François Mitterrand.

« Je suis convaincu que le crime a été exécuté par ses responsables militaires avec la bénédiction de l’ancien président français François Mitterrand, qui a donné son feu vert. Je suis d’autant convaincu de cette hypothèse après la sortie du livre de l’ex-ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet où il affirmait que “la France n’aurait pas laissé Boudiaf accomplir sa mission” », écrit Nacer Boudiaf.

Nacer Boudiaf affirme que l’assassinat de son père est « politique par excellence ». Il incite la justice algérienne à rouvrir le dossier, « sinon ce sera considéré comme complaisance dans ce crime qui a éteint l’un des hommes du premier rang de la Révolution algérienne », explique-t-il.

Mohamed Boudiaf assassiné pour préserver le FLN ?

Dans le même contexte, Nacer Boudiaf estime que son père a été tué « à cause de son projet de mettre le FLN au musée, parce qu’il était le seul à y avoir la légitimité, étant l’un de ses membres fondateurs. Ainsi que sa volonté d’éloigner l’armée de la politique et de la remettre à sa place dans les casernes ».

Par ailleurs, le fils de Mohamed Boudiaf explique qu’il envisage, avec sa famille, de déposer une plainte contre ces responsables militaires en septembre 2019, après avoir préparé un dossier d’accusation complet.

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