VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Qu’est-ce que l’opposition contrôlée

Qu’est-ce que l’opposition contrôlée

dimanche 1er septembre 2019, par Dominique

Par Liam Campbell source : httphttps://dgrnewsservice.org/civiliza…

“Le meilleur moyen de contrôler l’opposition est de la diriger.” – Vladimir Lénine

Si vous surfez sur internet et vous cherchez “controlled opposition”, vous trouverez plus de 2 millions de résultats, et pratiquement tous sont juste bon à mettre à la poubelle. C’est une tactique qui a été utilisée pendant toute l’histoire humaine connue, et cependant vous constaterez qu’internet a été expurgé de presque chaque référence sensée. Ma première introduction à l’opposition contrôlée fut le livre de George Orwell "1984", une nouvelle qui dépeint une image acide d’un futur sombre : l’humanité est devenue esclave de la guerre perpétuelle, d’une implacable surveillance gouvernementale, d’une propagande insidieuse et d’in déni irrationnel. Cela vous rappelle-t’il le Project pour the New American Century ? Cela le devrait.

Dans la nouvelle d’Orwell, le peuple se concentre sur les superstructures, la police brutale et Big Brother. Mais, en fait, le plus grand caractère est celui d’une personne insignifiante appelée Goldstein ; il est le chef de “The Brotherhood” et il est basé sur Leon Trotsky. Dans la narrative de la nouvelle, Goldstein est supposé être le héros dont les écrits révolutionnaires inspirent les esprits éveillés à l’intérieur du système à se lever et à démanteler le système corrompu dont ils sont esclaves. Cependant, quand la nouvelle progresse, Orwell nous révèle rapidement que le héros “Goldstein” n’est qu’une fiction, un caractère créé par la culture dominante pour amener les dissidents à se révéler au grand jour pour pouvoir les identifier et les neutraliser. Orwell utilise “Goldstein” pour nous montrer une image réaliste de l’opposition contrôlée.

Orwell utilise le caractère de Goldstein pour nous montrer une tactique insidieuse, tactique utilisée par la culture dominante pour contrôler le cadre d’expression de la dissidence. Ce caractère est un réalité un "piège à rats" destiné à piéger les quelques individus qui osent regarder derrière notre réalité préfabriquée, ceci afin qu’ils puissent être neutralisés avant d’être arrivés à organiser quelque forme de résistance réelle que ce soit contre l’hégémonie de l’état.

Aujourd’hui, nous avons à faire face à une planète mourante. Les corporations utilisent des marionettes comme Donald Trump, Boris Johnson, Jair Bolsonaro, Macron et le Conseil Fédéral pour jouer les roles temporaires de villains afin de centrer l’attention des masses abruties sur "deux minutes de haine" contre des ennemis caricaturaux et les distraire des forces fondamentales à l’origine de notre extinction collective. Notre espèce est victime de la vision horrible de foules décervelées de Gustave Le Bon, complètement divisée et incapable de réflexion profonde. De cette manière, nous devenons tellement polarisés que nous sommes plus enclins à accepter une annihilation globale que concevoir la possibilité de changer les systèmes de pouvoir dominant. Dans cette voie, les politiques identitaires nous ont rendu incapable de percevoir la réalité objective, et ainsi nous dénions l’apocalypse même quand elle pleut sur nos têtes.

Aux USA, nous sommes les témoins d’une tragi-comédie d’opposition contrôlée ; deux partis qui représentent la même cause s’opposent l’un l’autre dans de violentes batailles culturelles, ceci au dépend des marginalisés et au profit de quelques rares mains invisibles qui dirigent les figures abstraites des jeux monétaires. Les USA sont une nation d’opposition contrôlée ; le parti républicain marche de manière incontrôlable vers une impulsion de mort, tandis que le parti démocrate contrôle la réaction du public par faiblesse, compromis et incrémentation. Pour chaque 10 ans qu’ils gagnent, ils en donnent 20, et le cycle continue jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’épave brûlante d’une planète pillée et concentrée dans les silos de quelques bunkers sans espoir habités par des milliardaires fictifs sur une planète morte.

Notre dernière version d’opposition contrôlée s’appelle Extinction Rebellion, ils sont supposés être opposés aux cultes de la fin des temps qui contrôlent maintenant une grande partie du monde, y compris des personnalités telles que Donald Trump et Jair Bolsonaro. Ce soi-disant mouvement de résistance est composé de membres privilégiés de la société qui se drapent eux-mêmes dans les robes de la supériorité morale tout en ignorant largement l’esclavage des enfants dans les mines de cobalt nécessaires à leur iPhone, les écosystèmes dévorés pour leur fournir leur papier toilette et la combustion de la planète grâce à leur consommation de combustibles fossiles. Nous sommes portés à croire que le théâtre de rue, les défilés du week-end et les interviews des médias sont la frange de la rébellion. En définissant le monde de cette manière, ils contrôlent efficacement l’opposition. Rejoindre leur cause fait beaucoup plus que nous ajouter aux listes du gouvernement ; cela nous enferme dans les limites prédéterminées des cultes de la mort qui, en ce moment même, nous mènent à une extinction globale.

Dans la politique américaine, on nous demande « voterez-vous rouge ou bleu » et dans l’activisme environnemental, on vous demandera « allez-vous jouer du théâtre de rue ou nier le réchauffement climatique ? » En contrôlant l’opposition et en définissant les paramètres d’une rébellion acceptable, les forces de la mort annulent notre capacité à résister de manière significative à notre propre annihilation ; ils font de nous à la fois les victimes et les auteurs du génocide.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0