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Le supertanker iranien que les Américains avaient piraté à Gibraltar pousuit sa route vers la Syrie

mercredi 4 septembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 septembre 2019).

Adrian Darya sanctionné : vers la guerre ?

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Publié par Gilles Munier sur son site le 4 Septembre 2019, 15:17pm

Revue de presse : Pars today (31/8/19)

Aux dernières nouvelles, le Adrian Darya 1 se dirigerait vers un port syrien

Deux semaines après le méga revers US à contraindre la Grande-Bretagne à prolonger la saisie de l’ex Grace 1 par Gibraltar interposée et alors que les États-Unis ont émis un "mandat d’arrêt" contre le supertanker, ce dernier fait son bonhomme de chemin comme si de rien était.

C’est plus qu’humiliant pour un US Navy qui en bombant le torse, n’a cessé ces 40 dernières années à faire chanter ses alliés arabes et leur faire signer des contrats astronomiques, en agitant "l’épouvantail iranien". Jeudi les États-Unis ont lancé, la mort dans l’âme, leur coalition de guerre placé sous l’enseigne dit de sécurité maritime, une coalition qui avec ces "trois membres" est en soi un désaveu ! Que faire donc pour limiter la casse et se rattraper aux yeux du monde entier ?

Incapable de jeter leurs commandos à l’assaut d’Adrian Darya, le département américain du Trésor a sanctionné, vendredi 30 août, le pétrolier iranien Adrian Darya, sanctionnant son capitaine.

Le sous-secrétaire au Trésor, Sigal Mandelker, "a accusé", dans un communiqué, le Corps des gardiens de la Révolution islamique d’expédier et de transférer de grandes quantités de pétrole qu’il tentait de vendre "illicitement". Le Trésor US menace aussi de sanctionner quiconque "apporterait son soutien à Adrian Darya 1", sans pour autant oser désigner une quelconque partie. Vendredi on a effectivement entendu le nom de la Turquie puis la Syrie être prononcé. Cette décision saugrenue intervient quelques heures après que le secrétaire d’État, Pompeo a dit disposer d’ informations selon lesquelles les 2 millions de barils de pétrole à bord d’Adrian Darya se dirigeraient vers la Syrie. Dans un tweet, l’Américain croit bon de lancer ceci : « Nous disposons d’informations selon lesquelles le pétrolier va vers Tartous. J’espère que la situation change. C’est une erreur que de faire confiance à Zarif. »

Mais les États-Unis parviendront-ils à bloquer le superpétrolier ou, empêtré qu’ils sont dans leur obstination, ils finiront comme toujours par servir la cause iranienne ?

Vendredi, alors que les trésoriers de Trump travaillaient à l’inclusion d’Adrain Darya sur la liste noire comme pour reconnaître leur incapacité à le saisir militairement, un Think Tank américain spécialisé dans le trafic maritime, US Naval Institute (USNI), a fait publier un article qui en dit long sur les divisions qui déchirent l’Amérique face à la perspective d’une confrontation militaire navale avec l’Iran.

Le groupe de réflexion estime que les lois maritimes ne permettaient pas à Washington d’arraisonner Adrian Darya : "Le mandat de saisie lancé par les USA contre le super tanker iranien rappelle l’arraisonnement il y a deux mois d’un tanker nord coréen. Dans l’un comme dans l’autre cas, les États-Unis n’ont pas le droit d’agir de la sorte. Puisque les lois américaines ne s’appliquent que sur les eaux territoriales américaines".

Sans vouloir le dire directement, le Think Tank rappelle le danger qu’il y a si les États-Unis s’obstinent à aller à rebours du droit internationale. En effet, la Russie vient de proposer à l’Iran un nouvel itinéraire pour transférer du pétrole vers la Turquie et la Syrie, itinéraire qui pourrait s’avérer bien problématique pour le camp atlantiste, largement impliqué dans un bras de fer avec la Russie depuis 2014 autour de la Crimée.

Selon le quotidien The Times, "l’Iran transférait auparavant ses cargaisons de pétrole destinées à la Syrie et à la Turquie via le canal de Suez mais le trajet est devenu difficile à traverser pour l’Iran après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire car les clients du brut iranien et les pays qui favorisaient son transfert craignaient qu’ils ne soient frappés par les sanctions américaines".

Dans la foulée, le représentant du Kremlin en Crimée, Georgy Muradov, a déclaré que le brut iranien pourrait être désormais transité via le canal de navigation Don-Volga à la mer Noire.

« L’Iran et la Crimée partagent de plus en plus d’intérêts communs notamment vu les politiques anti-iraniennes des États-Unis », a ajouté Georgy Muradov.

Le canal de navigation Don-Volga est un canal qui relie la Volga au Don en leurs points les plus rapprochés. La voie navigable est longue de 101 km (dont 45 km de rivières et réservoirs). Il forme avec la Volga et le Don la voie la plus directe reliant la mer Caspienne à la mer d’Azov, et donc la mer Noire et les océans. « Téhéran n’a pas encore répondu à l’offre russe mais cet itinéraire alternatif pourrait offrir une occasion de valeur à l’industrie pétrolière iranienne », indique The Times.

Pour les observateurs politiques, le fait que le transit du pétrole iranien sort de son cadre habituel et se fasse via des voies maritimes, surveillée par la Russie est la pire des choses qui puisse arriver aux États-Unis. « il y a là un grand enjeu que les Américains ne devraient guère oublier. La politique américaine tend désormais à nuire à leurs propres alliés. Si l’Iran accepte le marché, ce serait aux dépens de l’Égypte et du Canal de Suez » , note un analyste.

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