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Soudan : Abdallah Hamdok dévoile le premier gouvernement post-Bachir

vendredi 6 septembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 6 septembre 2019).

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6 septembre 2019

Aladin

Le premier gouvernement au Soudan depuis la chute en avril du président Omar el-Bachir a été dévoilé jeudi, une étape majeure en plein processus de transition avec la mise en place d’institutions devant mener à un pouvoir civil après des décennies de régime autoritaire.

Après un report de plusieurs jours, l’annonce du gouvernement a finalement été faite jeudi soir en conférence de presse à Khartoum par son chef, Abdallah Hamdok, un économiste chevronné qui a été intronisé le 21 août.

"Nous entamons ce jour une ère nouvelle", a-t-il dit en annonçant un gouvernement composé de 18 membres dont quatre femmes, notamment la ministre des Affaires étrangères Asma Mohamed Abdallah, selon un correspondant de l’AFP.

"La première priorité du gouvernement de transition est de mettre un terme à la guerre et de construire une paix durable", en référence aux conflits qui rongent les Etats du Darfour, du Nil Bleu et du Kordofan-Sud.

Des rebelles de ces régions marginalisées se sont battus pendant des années contre le régime d’Omar el-Bachir, renversé après quatre mois de manifestations inédites déclenchées en décembre par le triplement du prix du pain.

Après la signature le 17 août d’un accord entre le Conseil militaire de transition, qui avait succédé à M. Bachir, et les meneurs de la contestation, le Soudan s’est doté d’un Conseil souverain, une instance à majorité civile mais dirigée par un militaire, qui doit superviser la transition.

Relever l’économie

Cet accord historique, qui trace les grandes lignes d’une période de transition devant durer un peu plus de trois ans et ouvrir la voie à des élections démocratiques, inclut notamment la nécessité de signer des accords de paix avec les groupes rebelles.

Quatre groupes rebelles au Darfour (ouest) ont annoncé fin août qu’ils "négocieraient avec les autorités de transition" en adoptant une position commune, sans donner plus de détails.

L’autre défi du gouvernement sera de relever l’économie d’un pays ayant notamment souffert de deux décennies de sanctions américaines.

Washington a levé l’embargo en 2017 tout en maintenant le Soudan sur sa liste noire des "Etats soutenant le terrorisme".

Il va devoir aussi mettre fin à la corruption et démanteler l’Etat profond établi par les islamistes ayant soutenu le coup d’Etat de M. Bachir en 1989.

L’annonce d’un nouveau gouvernement avait été reportée plusieurs fois pour donner le temps au Premier ministre de choisir parmi les noms proposés par les Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance de la contestation, et par les militaires ayant succédé à M. Bachir.

Ancien collaborateur de l’ONU, M. Hamdok voulait notamment former "un gouvernement plus représentatif des différents Etats du Soudan" et garantir "un équilibre" entre le nombre d’hommes et de femmes, avait indiqué mardi le Conseil souverain.

L’étape suivante de la transition, selon les termes de l’accord, sera la constitution d’un corps législatif, moins de 90 jours après sa signature. Cette assemblée doit comporter 300 membres dont 201 issus des FLC.

La révolution soudanaise est tout à fait officiellement soutenue par l’impérialisme américain :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3522

Soudan - 11 avril 2019 - Une "révolution" menée par l’Occident :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3413

AFP, 11 avril 2019 : « Un peu plus tôt, plusieurs sources gouvernementales à Khartoum avaient déclaré que Béchir avait été contraint à la démission et que des consultations étaient en cours pour former un Conseil de transition »

Note de do :

"Conseil de transition", comme en Libye, où un CNT (Conseil National de Transition) avait été monté de toutes pièces par l’occident pour démettre Kadhafi.

Il y a d’autres raisons de penser que cette "révolution" a été fomentée par l’Occident.

Au début, Omar el-Béchir, islamiste, était dans le camp de la France, puisque celle-ci le soutenait militairement contre une guérilla indépendantiste au sud, menée par des animistes et des chrétiens. C’est marrant de constater que la France soutenait un islamiste contre des chrétiens. Mais c’était une histoire de pétrole. Car il y avait du pétrole au sud du soudan.

Carlos avait été livré par Omar el-béchir à la France alors qu’il se faisait opérer pour perdre de la graisse (liposuccion). Carlos, qui est pro-palestinien, pensait que Béchir ne le livrerait jamais à la France puisque celui-ci était islamiste. Mais voilà, celui qui commande, c’est celui qui finance. Or la France finançait Béchir.

Ce qui est notable, d’ailleurs, c’est qu’à la même époque le soudan finançait le GIA algérien, qui était un groupe terroriste extrêmement dangereux. Ce qui fait qu’en réalité c’était la France qui commanditait le GIA en sous-main.

Puis Béchir changea de camp. Il devint chinois. Ce fut alors le drame. L’occident finança au Darfour une longue guerre contre Béchir qui fit des centaines de miliers de victimes. Puis, comme il n’était pas question que les Chinois s’approprient le pétrole du sud-Soudan, l’Occident finança la guérilla indépendantiste dont j’ai déjà rappelé qu’elle était animiste et chrétienne. Si bien que le Sud-Soudan obtint son indépendance.

Béchir avait donc perdu la manne du pétrole du Sud-Soudan. Il a eu de plus en plus de mal à nourrir sa population qui finit par se révolter. Et c’est cette révolte que l’occident manipule à fond pour s’accaparer le Soudan tout entier.

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