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« Ce sont les plus pauvres des plus pauvres qui trinquent ! »

mardi 10 septembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 septembre 2019).

https://www.politis.fr/articles/201…

10 septembre 2019

Matthias Hardoy

Photo : Le collectif Alerte réunit au siège du Secours catholique le 9 septembre 2019 à Paris. Crédit : Matthias Hardoy

Trente-sept associations de lutte contre la pauvreté, regroupées dans le collectif Alerte, s’alarment. La politique de l’exécutif comporte, selon elles, plus de reculs que d’avancées sociales.

Les présidents d’associations réunis lundi 9 septembre au siège du Secours catholique à Paris avaient plus de griefs que de félicitations à adresser au gouvernement au moment où sa stratégie contre la pauvreté entre dans une deuxième phase pour le moment encore floue.

Christophe Devys, président du collectif Alerte, souligne quelques petites avancées sur le front social : « Il y a quelques bonnes mesures dans les annonces du gouvernement depuis un an comme l’obligation de formation jusqu’à 18 ans ou la volonté affichée d’en finir avec la sortie sèche de l’aide sociale à l’enfance à la majorité. » Pour le reste, l’heure est à l’inquiétude. Patrick Bouffard de Médecins du monde espère que malgré les rumeurs de suppression, l’aide médicale d’État (AME) survivra au budget 2020 car « le dispositif qui ne coûte qu’un peu moins de 0,5 % des dépenses de santé permet au plus défavorisés d’oser se soigner ».

Véronique Fayet du Secours catholique déplore, elle, « que ne soit pas réservé aux mineurs non accompagnés l’accueil inconditionnel qui leur est normalement dû ». Elle a rappelé que les migrants étaient les plus pauvres parmi les pauvres et « ne devait pas être oublié d’une politique disant lutter contre la précarité ».

« La dignité ne doit pas être conditionné seulement à l’accès à un travail »

Les associations ont été nombreuses à critiquer la réforme de l’assurance chômage présentée en juillet dernier. Pour Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, la réforme va avoir une effet très défavorable sur les plus précaires :

« L’impact va être colossal, la précarité va se renforcer car beaucoup vont passer du chômage aux minimas sociaux à cause du durcissement des conditions d’indemnisation. »

La précarité s’installe de plus en plus chez les familles les moins aisées. Monique Dupuy, présidente de l’Unaf (Union nationale des associations familiales) regrette que « les prestations familiales ne soit pas indexées sur l’inflation, ce qui aboutit à une baisse du pouvoir d’achat ». Pascale Ribes, de France Handicap, exprime également sa colère : « Il y 1 million de personnes handicapées sous le seuil de pauvreté. Parmi elles, certaines ne pourront jamais travailler. La dignité ne doit pas être conditionné seulement à l’accès à un travail. »

La défiance monte, mais les associations veulent jouer le jeu de la négociation, alors que le gouvernement vient de lancer une série de consultations sur le futur de l’insertion en France. « Nous n’allons pas sortir de la négociation pour le moment car le gouvernement nous dit que tout est encore ouvert. Mais on constate que jusqu’à maintenant ce sont les plus pauvres des plus pauvres qui trinquent », constate avec amertume Claire Hédon, présidente d’ADT Quart monde.

1 Message

  • Émilie Loridan

    Une grande dame est morte hier matin,
    Une de ces héroïnes du quotidien,
    Elle subissait un énorme chagrin,
    La CAF & ses calculs mesquins…

    Elle avait 398 euros par mois,
    Essayez de vivre avec ça, ma foi,
    On lui retiré ça, c’est la loi,
    Il n’y avait aucun pourvoi…

    Je pense à elle & à ses 2 enfants,
    Qui ont respectivement 6 & 8 ans,
    Dont une trisomique , quel carcan,
    Victimes d’un système dément…

    Elle a mis fin à ses jours,
    Emprisonnée dans un schéma lourd,
    Elle a abdiqué malgré tout son amour,
    De sa vie malheureuse, je me fais le troubadour…

    Par don-carpaccio http://welovewords.com/documents/em…


    LE SUICIDE D’UNE OUBLIÉE DU SYSTÈME
    Mercredi, 13 Juillet, 2016

    /…/
    Cette jeune femme de 31 ans s’est pendue après s’être vue privée par la CAF de ses prestations sociales, se retrouvant avec pour seule ressource l’allocation handicap de sa petite fille, versée par la Belgique.

    Avant de se donner la mort, Émilie avait attiré l’attention de la Voix du Nord sur sa détresse. Impossible de joindre les deux bouts, sans RSA (revenu de solidarité active), sans APL (aide personnalisée au logement), avec juste 398 euros par mois.

    Aujourd’hui, la tragédie d’Émilie pointe de la plus cruelle des façons la froideur aveugle et les manques de notre système social.
    La CAF du Nord s’était appuyée sur cette allocation pour enfant handicapé belge pour justifier le retrait des droits d’Émilie Loridan. Le père, dont elle était séparée, est salarié et belge, et sa petite fille était scolarisée en Belgique, faute d’une prise en charge satisfaisante en France.

    Émilie s’est donc retrouvée coincée. Le droit belge est prioritaire et la législation communautaire interdisait même à la jeune maman de renoncer aux allocations belges pour retrouver ses prestations françaises. « À part me dire que je dois demander une pension alimentaire au papa de mes enfants, je n’ai rien de plus de la CAF », témoignait Émilie dans le quotidien nordiste.
    La jeune femme s’est pourtant battue. Elle a sollicité l’aide du CCAS de la ville, du Point d’accès au droit ou encore du défenseur des droits, recevant des bons alimentaires d’urgence et une inscription à l’épicerie solidaire. Pas assez pour sortir de l’impasse. Face à la misère d’Émilie, la CAF était restée campée sur sa pure logique de droit. Peu après la mort d’Émilie Loridan, Daniel Lenoir, directeur de la Caisse nationale des allocations familiales, a battu sa coulpe, appelant à une gestion « plus personnalisée » de la réglementation.
    La CAF s’est considérablement éloignée des gens….

    Par Mehdi Fikri https://www.humanite.fr/le-suicide-…


    Mon commentaire : En France, on préfère les prises en charge dans des institutions fermées à 1000 €* par jour - payées par le contribuable - alors que le travail d’aidant familial participe au redressement des comptes de la Sécurité Sociale et permet, par ailleurs, de libérer (ou de pallier au manque) de nombreuses places dans les diverses structures d’accueil, ou au pire, que ces personnes ne croupissent pas, à vie, dans des hôpitaux psychiatriques.
    * Source un livre : "Autisme, la grande Enquête" du collectif Autisme qui regroupe toutes les associations nationales soit des dizaines de milliers d’usagers (Editions Les Arènes. Florent Chapel - 2016).


    En France, le 25/01/2006 :

    « Aider les aidants : 16 associations pour la reconnaissance des aidants familiaux »
    https://www.unaf.fr/spip.php?article3108

    En France, le 9/09/2019 rien n’a changé :

    « Il faut une connaissance et une reconnaissance des aidants par la société  »
    https://www.20minutes.fr/sante/2597…


    Rappel Février 2010 : Les recommandations pour les AIDANTS par la HAS (Haute Autorité de Santé) :

    https://www.has-sante.fr/upload/doc…

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