Bonjour, camarade !
Effectivement, frapper le capital au portefeuille c’est le seul moyen de pression efficace, tant qu’on a pas le rapport de force pour l’exproprier.
Mais c’est donc aussi le seul moyen de commencer à construire ce rapport de force.
C’est aussi le moyen de montrer que la valeur produite par les travailleurs est largement suffisante pour répondre à leurs besoins sociaux, si elle n’était pas détournée par le capital.
Dans cette vidéo, https://youtu.be/hQ6klN9UUGw , ce Denis Durand avance des chiffres assez énormes, et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, en tant que source.
Il les cite à nouveau dans un interview de la Marseillaise, ici :
http://www.lamarseillaise.fr/analys…
Ce Monsieur se présente aujourd’hui comme l’un des économistes du PCF, mais il a été, professionnellement, directeur adjoint à la Banque de France, et aussi membre du Conseil économique, social et environnemental, et secrétaire général du syndicat national CGT de la Banque de France, on peut donc supposer qu’il sait de quoi il parle.
Néanmoins je cherche à vérifier ces chiffres par d’autres sources, et cela semble tout fait impossible.
On a le total pour le CAC40, 57,4 Mds € de dividendes,
http://www.lefigaro.fr/societes/201…
Mais ce ne sont jamais que 40 entreprises, même si les plus grosses…
L’indice mondial Janus Henderson se base sur les 1200 plus grosses entreprises mondiales, mais on ne sait pas lesquelles sont prises en compte, en France. Toujours est-il qu’il leur attribue 51 Mds $ de dividendes sur le seul second trimestre, un nouveau record, à l’unisson du total trimestriel mondial, 513,8 Mds $. (sur un total annuel « prévisionnel » de 1430 Mds $)
https://www.francetransactions.com/…
https://www.lesechos.fr/finance-mar…
Cela fait donc au bas mot, si l’on ose dire, un « plancher » de 150 Mds $ annuels sur cette base.
Le chiffre de 180 Mds € pour l’ensemble des entreprises françaises, indépendamment de leur taille, reste donc crédible, vu la source, qui n’est donc que celle de M. Denis Durand, mais dont on ne trouve aucune contestation, néanmoins.
Par contre, curieusement, on arrive à trouver le chiffre équivalent pour la GB :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/gb…
Soit 113 Mds € « seulement », mais la France est unanimement reconnue championne pour le versement des dividendes ! Ce qui peut donc expliquer la différence.
Quand au chiffre des intérêts, à 67 Mds €, on a absolument que D. Durand comme source. On ne trouve même aucune étude sur le sujet.
Dans la mesure ou ce Monsieur arbore manifestement une double casquette, on peut s’interroger sur la réalité de ses chiffres, mais on le voit mal, néanmoins, s’avancer autant sans certitude, vu sa position ancienne.
Pour 2019, le calcul reste donc valable, à ces restrictions près.
Les coûts du CICE (40 Mds €), et de la CSG (115 à 120 Mds €, selon les sources (*) sont connus :
"La TVA en 2018 c’était plus de 200 milliards d’euros quand l’impôt sur le revenu c’est 80 milliards"
"La CSG est aussi plus importante, c’est environ 120 milliards d’euros"
https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/v…
Le rapprochement permet donc de dire, si D. Durand est fiable :
(180 + 67) - ( 40 + 120) = 87 Mds €
C’est ce qui resterait encore aux capitalistes à se partager, même s’ils payaient l’intégralité des charges et cotisations sociales actuellement « fiscalisées », d’une manière ou d’une autre !
L’abrogation COMPLÈTE du CICE et de son substitut, de même que l’abolition TOTALE de la CSG, ce n’est donc absolument pas une utopie.
Ce sont, à la place du CICE, des milliards qui permettraient de solutionner des problèmes tels que ceux des urgences hospitalières, le manque d’enseignants dans les écoles, etc…
L’abolition de la CSG représente tout de suite une augmentation appréciable de tous les salaires nets, et qui pourrait être répartie pour relever particulièrement le SMIC et les bas salaires.
Le report des cotisations sur le compte des entreprises devrait logiquement aussi être modulé proportionnellement sur les plus grosses pour permettre aux plus petites de survivre et même d’embaucher.
En tous cas le fric existe, et les travailleurs doivent en prendre conscience pour relégitimer leurs revendications et mettre le capital devant la nécessité : lâcher du lest ou être exproprié !
L’un précédent l’autre, inévitablement, dans le contexte de crise actuelle, et c’est donc aux révolutionnaires digne de ce nom d’oser à la foi avancer les revendications réelles et commencer à construire une alternative politique.
Il faut donc arrêter de mettre en avant le RIC, dont la grande masse des prolos se fout complètement, confrontée aux difficultés matérielles immédiates, qui appellent donc d’abord des solutions revendicatives ! Et qui ouvrent une véritable perspective révolutionnaire, en fin de compte.
Luniterre
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/10/denis-durand-pcf-un-kollabo-reformiste-qui-lache-le-morceau/
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(* https://www.capital.fr/economie-pol…
https://www.garance-mutuelle.fr/imp…
Voire 125 Mds € >>>
https://argent.boursier.com/impots/…
Mais déjà 100 en 2017 :
https://www.lesechos.fr/2017/05/un-… )
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