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Gilets Jaunes - Le grand débat est une diversion externe et le RIC une diversion interne

samedi 14 septembre 2019, par do (Date de rédaction antérieure : 11 septembre 2019).

Tout ce qui compte si on reste malheureusement dans le cadre de cette société capitaliste, c’est d’obtenir de sérieuses augmentations de salaires, des retraites, etc. Avec, bien sûr, un retour à l’échelle mobile des salaires, retraites , etc. afin que l’inflation ne vienne pas bouffer en quelques années les augmentations ainsi obtenues.

11 Messages de forum

  • Bonjour, camarade !

    Effectivement, frapper le capital au portefeuille c’est le seul moyen de pression efficace, tant qu’on a pas le rapport de force pour l’exproprier.

    Mais c’est donc aussi le seul moyen de commencer à construire ce rapport de force.

    C’est aussi le moyen de montrer que la valeur produite par les travailleurs est largement suffisante pour répondre à leurs besoins sociaux, si elle n’était pas détournée par le capital.

    Dans cette vidéo, https://youtu.be/hQ6klN9UUGw , ce Denis Durand avance des chiffres assez énormes, et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, en tant que source.

    Il les cite à nouveau dans un interview de la Marseillaise, ici :

    http://www.lamarseillaise.fr/analys…

    Ce Monsieur se présente aujourd’hui comme l’un des économistes du PCF, mais il a été, professionnellement, directeur adjoint à la Banque de France, et aussi membre du Conseil économique, social et environnemental, et secrétaire général du syndicat national CGT de la Banque de France, on peut donc supposer qu’il sait de quoi il parle.

    Néanmoins je cherche à vérifier ces chiffres par d’autres sources, et cela semble tout fait impossible.

    On a le total pour le CAC40, 57,4 Mds € de dividendes,

    http://www.lefigaro.fr/societes/201…

    Mais ce ne sont jamais que 40 entreprises, même si les plus grosses…

    L’indice mondial Janus Henderson se base sur les 1200 plus grosses entreprises mondiales, mais on ne sait pas lesquelles sont prises en compte, en France. Toujours est-il qu’il leur attribue 51 Mds $ de dividendes sur le seul second trimestre, un nouveau record, à l’unisson du total trimestriel mondial, 513,8 Mds $. (sur un total annuel « prévisionnel » de 1430 Mds $)

    https://www.francetransactions.com/…

    https://www.lesechos.fr/finance-mar…

    Cela fait donc au bas mot, si l’on ose dire, un « plancher » de 150 Mds $ annuels sur cette base.

    Le chiffre de 180 Mds € pour l’ensemble des entreprises françaises, indépendamment de leur taille, reste donc crédible, vu la source, qui n’est donc que celle de M. Denis Durand, mais dont on ne trouve aucune contestation, néanmoins.

    Par contre, curieusement, on arrive à trouver le chiffre équivalent pour la GB :

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/gb…

    Soit 113 Mds € « seulement », mais la France est unanimement reconnue championne pour le versement des dividendes ! Ce qui peut donc expliquer la différence.

    Quand au chiffre des intérêts, à 67 Mds €, on a absolument que D. Durand comme source. On ne trouve même aucune étude sur le sujet.

    Dans la mesure ou ce Monsieur arbore manifestement une double casquette, on peut s’interroger sur la réalité de ses chiffres, mais on le voit mal, néanmoins, s’avancer autant sans certitude, vu sa position ancienne.

    Pour 2019, le calcul reste donc valable, à ces restrictions près.

    Les coûts du CICE (40 Mds €), et de la CSG (115 à 120 Mds €, selon les sources (*) sont connus :

    "La TVA en 2018 c’était plus de 200 milliards d’euros quand l’impôt sur le revenu c’est 80 milliards"
    "La CSG est aussi plus importante, c’est environ 120 milliards d’euros"
    https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/v…

    Le rapprochement permet donc de dire, si D. Durand est fiable :

    (180 + 67) - ( 40 + 120) = 87 Mds

    C’est ce qui resterait encore aux capitalistes à se partager, même s’ils payaient l’intégralité des charges et cotisations sociales actuellement « fiscalisées », d’une manière ou d’une autre !

    L’abrogation COMPLÈTE du CICE et de son substitut, de même que l’abolition TOTALE de la CSG, ce n’est donc absolument pas une utopie.

    Ce sont, à la place du CICE, des milliards qui permettraient de solutionner des problèmes tels que ceux des urgences hospitalières, le manque d’enseignants dans les écoles, etc…

    L’abolition de la CSG représente tout de suite une augmentation appréciable de tous les salaires nets, et qui pourrait être répartie pour relever particulièrement le SMIC et les bas salaires.

    Le report des cotisations sur le compte des entreprises devrait logiquement aussi être modulé proportionnellement sur les plus grosses pour permettre aux plus petites de survivre et même d’embaucher.

    En tous cas le fric existe, et les travailleurs doivent en prendre conscience pour relégitimer leurs revendications et mettre le capital devant la nécessité : lâcher du lest ou être exproprié !

    L’un précédent l’autre, inévitablement, dans le contexte de crise actuelle, et c’est donc aux révolutionnaires digne de ce nom d’oser à la foi avancer les revendications réelles et commencer à construire une alternative politique.

    Il faut donc arrêter de mettre en avant le RIC, dont la grande masse des prolos se fout complètement, confrontée aux difficultés matérielles immédiates, qui appellent donc d’abord des solutions revendicatives ! Et qui ouvrent une véritable perspective révolutionnaire, en fin de compte.

    Luniterre

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/10/denis-durand-pcf-un-kollabo-reformiste-qui-lache-le-morceau/

    ***************

    (* https://www.capital.fr/economie-pol…

    https://www.garance-mutuelle.fr/imp…

    Voire 125 Mds € >>>
    https://argent.boursier.com/impots/…

    Mais déjà 100 en 2017 :
    https://www.lesechos.fr/2017/05/un-… )

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    • Salut,

      Ces chiffres de la richesse des riches ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ils planquent probablement 10 fois plus dans les paradis fiscaux.

      La vache n’a aucune idée de la richesse du paysan (et encore moins si c’est un industriel de l’agro-alimentaire). Les prolos sont les vaches et les capitalistes les industriels de l’agro-alimentaire.

      Les riches sont riches :

      http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

      A+
      do
      http://mai68.org/spip2

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      • Bien évidemment, il y a des profits "cachés" qui refont parfois surface, comme ceux de Carlos Ghosn, pour des règlements de comptes internes du système, mais normalement, les chiffres des dividendes et des intérêts n’ont rien à "cacher" au sens juridique du terme, et pourtant, on ne les trouve pas ou très partiellement, et pas suffisamment pour se faire une idée très précise de la situation économique et financière.

        C’est pourquoi je pense qu’il faut au moins utiliser à fond ceux dont on dispose néanmoins pour relégitimer les revendications dans l’esprit des prolétaires.

        C’est une nécessité d’agit-prop incontournable, et que le mouvement GJ est pour l’instant tout à fait incapable d’assumer, en raison de ses origines sociales et idéologiques, qu’il semble incapable de dépasser en termes de stratégie unitaire, de ligne de masse.

        Pour l’instant, ces chiffres avancés par D. Durand sont un élément important, y compris pour dépasser l’enfumage idéologique que pratiquent encore le PCF et la CGT.

        Luniterre

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  • salut à tous
    pas la peine de s’étendre ;votre article est bon dans ces limites :"on reste malheureusement dans le cadre de cette société capitaliste"
    nous sommes en plein dans la deflagration du 9/11 souhaitons nous bon courage ! en ce triste anniversaire .

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  • En poursuivant ma recherche je tombe finalement directement sur le site de Janus Henderson qui diffuse l’index des 1200 plus grosses entreprises mondiales :

    https://www.janushenderson.com/chpa-fr/Campaign/6/janus-henderson-global-dividend-index

    En creusant un peu j’en arrive à la conclusion que les entreprises françaises retenues sont finalement sensiblement celles du CAC 40 et donc cela ne nous apprend rien sur la source éventuelle des chiffres de D. Durand…

    Toutefois l’exemple anglais tend à prouver que cette source doit bien aussi exister pour la France…

    Pour l’instant on ne peut donc que prendre la parole de ce D. Durand, jusqu’à preuve du contraire… Et d’autant plus qu’on ne lui trouve pas de démenti…

    Luniterre

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    • Pour avoir une idée réelle de la plus-value crée sur 2019 en France il faut donc considérer que ces 180+67=247 Mds € en font partie, mais aussi la CSG, dans la mesure où c’est une partie de la valeur créée qui est reprise aux salariés et qui évite ainsi au Capital de payer cette quote-part à la Sécu. De même, le CICE est donc une partie des impôts qui retourne directement vers le Capital, au même titre de substitution de cotisation. Évidemment, il faut ici calculer en proportion de l’impôt sur le revenu, pour avoir une idée réelle de la part de plus-value stricto sensu que cela représente >>> 70,5/390,8 >>> 18% >>> 7,2/40 + part importante de TVA issue des dépenses des salariés >>> impossible à évaluer… Le cadre de la CSG dépassant également celui du salariat stricto sensu, on peut donc considérer que ces différences s’annulent plus ou moins et simplement ajouter 120 Mds € aux 247 de D. Durand et cela fait donc une approximation de 367 Mds € de plus-value générée en 2019 par le travail du prolétariat en France !

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/13/capital-reel-valeur-creee-par-le-travail-et-capital-fictif-deux-articles-a-relire-pour-comprendre-la-crise/

      Luniterre

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    • En réalité, pour poursuivre cette réflexion, ce n’est encore d’autant plus qu’une approximation du fait qu’une part importante de plus-value est directement réinvestie en tant que nouveau capital et n’apparait donc pas sous forme de dividendes ni d’intérêts. Et inversement, une bonne partie de ces dividendes sont convertis dans les dépenses personnelles des capitalistes et disparaissent donc en tant que capital stricto sensu.

      Luniterre

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      • Sans compter que dans "les dépenses personnelles" des capitalistes, il y a l’énorme quantité de fric inimaginable et incomptable qu’ils foutent dans les paradis fiscaux.

        C’est une des raisons pour lesquelles leurs cotisations (ils appellent ça des "charges") sont indispensables. Car, s’ils peuvent planquer leur fric sans difficulté, ils ont bien du mal à camoufler leurs salariés. Donc s’ils peuvent facilement échapper à l’impôt, ils peuvent difficilement échapper aux cotisations.

        Les paradis fiscaux sont gérés par les services secrets : il y a ceux qui y ont droit et ceux qui n’y ont pas droit.

        On peut dire que les véritables privilégiés de cette sociétés sont ceux qui ont droit aux paradis fiscaux.

        Les "paradis fiscaux" servent essentiellement à planquer le fric pour pouvoir dire aux salariés qu’il n’y en pas (du fric) et que, donc, "on" ne peut pas augmenter leurs salaires.

        Mais, juste avant avant mai 68, les capitalistes disaient qu’on ne pouvait pas augmenter les salaires, "où trouverait-on l’argent ?". Et après mai 68 il y a eu 33% d’augmentation du SMIG et 10% d’augmentation des autres salaires, sans compter les journées de grève payées. Ils l’ont bien trouvé l’argent !

        Salut Luniterre,
        do
        http://mai68.org

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