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Hassan Nasrallah : "Le mouvement de contestation n’est plus aujourd’hui un mouvement populaire spontané"

vendredi 25 octobre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 octobre 2019).

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25 octobre 2019

Aladin

De violentes bagarres ont opposé vendredi 25 octobre 2019 des manifestants à des partisans du Hezbollah, faisant nombre de blessés et poussant la police anti-émeutes à intervenir. REUTERS

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé vendredi dans un discours, que la contestation populaire, entrée aujourd’hui dans son neuvième jour, a réussi à "forcer le gouvernement à adopter un budget 2020 sans impôt et taxes, une première depuis des dizaines d’années", saluant un "exploit".

"Sous la pression de la rue, le plan de réformes du Premier ministre Saad Hariri est également né, ce qui est également un pas en avant", a-t-il poursuivi. Il a dans ce cadre critiqué ceux qui, dans les rangs de la contestation, ont "vidé leurs propres exploits de leur substance"

Hassan Nasrallah a estimé que "le vide mènerait à l’effondrement du pays et au chaos", mettant en garde contre le risque de guerre civile, et critiquant ceux qui, dans les rangs de la contestation, appellent à la démission du président Michel Aoun et du gouvernement de Saad Hariri. "Nous devons œuvrer à des solutions qui ne soient pas basées sur un vide dans les institutions de l’Etat", a-t-il insisté. "Donc nous sommes contre la chute du mandat Aoun, contre la chute du gouvernement Hariri. Même la tenue de législatives anticipées, comme l’exige les protestataires, n’est pas possible actuellement. Ce dossier est plus compliqué que ça".

Hassan Nasrallah a en outre estimé que le président Aoun avait fait un pas en direction des contestataires en ouvrant la porte à des discussions, saluant une attitude positive du chef de l’Etat et une opportunité qui aurait dû être saisie. Il a dans ce cadre appelé la contestation à se réunir pour choisir un comité de direction qui pourrait négocier avec le chef de l’Etat.

La veille, Michel Aoun s’était exprimé pour la première fois depuis le début de la contestation. Dans un discours qui n’a pas convaincu les contestataires, il avait appelé à "reconsidérer la situation actuelle du gouvernement", soulignant toutefois que les changements ne pouvaient pas "être faits dans la rue". Il s’était toutefois dit ouvert à une rencontre avec des représentants du mouvement de contestation.

Hassan Nasrallah a affirmé que le mouvement de contestation "n’est plus aujourd’hui un mouvement populaire spontané". "Il a commencé par l’être, mais il ne l’est plus, a-t-il ajouté. Ce mouvement est aujourd’hui mené par des partis et des forces politiques ainsi que des personnalités et entreprises spécifiques. Il y a même une direction de coordination et de financement". "Toutes ces festivités, la nourriture et les boissons qu’on y trouve, la couverture médiatique… tout cela nécessite un financement", a-t-il indiqué, appelant les contestataires à être transparents à ce niveau et à révéler les sources de leur financement.

Des motards brandissant les drapeaux du Hezbollah et du mouvement chiite Amal sillonnaient vendredi les rues de la banlieue sud et de Tyr, au Liban-Sud, peu après le discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Ce dernier avait, dans son discours, appelé ses partisans à "sortir de la rue". "Nous ne sommes pas concernés par ce mouvement et nous n’avons aucun intérêt à être dans la rue", a-t-il ajouté. Les partisans du Hezbollah ont alors quitté la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth.

Sur cette place, plus tôt dans l’après-midi, la tension était montée d’un cran, au neuvième jour de la contestation populaire, de violentes bagarres ayant opposé des manifestants à des partisans du Hezbollah, faisant nombre de blessés et poussant la police anti-émeutes à intervenir et à arrêter plusieurs personnes. Les partisans du parti chiite ont quitté la place Riad el-Solh après la fin du discours de Hassan Nasrallah.

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