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Gilets Jaunes - Macron aurait passé un pacte avec les chasseurs

mercredi 27 novembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 novembre 2019).

Livre : Ce « pacte » avec les chasseurs que Macron aurait voulu garder secret

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LUNDI, 04 NOVEMBRE 2019

Le 15 décembre 2017, dans les allées obscures du château de Chambord, Emmanuel Macron concluait une alliance secrète avec des chasseurs. Un « pacte » clandestin et politique qui lui aurait servi, un an plus tard, à maintenir la gronde des gilets jaunes. Dans un passionnant livre-enquête, Émilie Lanez raconte les coulisses de cet étrange « Noël à Chambord. »

On se souvenait simplement de la petite polémique politico-médiatique, qui s’était évanouie encore plus vite qu’elle n’était arrivée. Le 16 décembre 2017 – quelques mois seulement après avoir été porté à la fonction suprême –, Emmanuel Macron avait fêté son quarantième anniversaire et un « Noël avant l’heure » à Chambord, avec toute sa famille. L’Élysée avait préconisé aux Macron de dormir dans l’une des tours du célèbre château, mais la Première dame avait refusé, sachant pertinemment qu’un président de la République ne pouvait pas décemment poser ses valises dans un haut-lieu monarchique. Le chef de l’État avait donc loué un gîte, à quelques pas des jardins de François Ier, appelé la maison des Réfractaires, réputé pour ses quatre étoiles, et qui, depuis le présidentiel séjour, a vu ses demandes de réservation exploser.

Malgré ces quelques précautions, le week-end des Macron avait été pointé du doigt, grandement critiqué. Pour qui se prenait-il ce jeune président ? Pour un roi de conte de fées ? Jean-Luc Mélenchon s’était dit « content » que le chef de l’État « soit allé à Chambord parce que ça donne une image monarchique qui me semble correspondre à l’idée qu’il se fait de lui-même. » Le président avait alors été obligé de sortir de son congé, pour blâmer les « esprits chagrins » qui « voudraient voir toujours des symboles. » Entre autres, celui-ci avait assuré payer les festivités avec ses propres deniers, même le dîner qui s’était tenu dans une salle de la demeure royale louée pour environ 600 euros.

Trophée de chasse

Dans son Noël à Chambord, la journaliste et auteure Émilie Lanez raconte l’autre histoire de ce week-end en Sologne. Un récit qui commence le vendredi 15 décembre 2017, par une soirée particulièrement glaciale pour la saison, au carrefour de l’Allée du Roi, à l’orée de cette forêt encore plus sombre que la nuit. Frigorifiés, les mains engourdies, des chasseurs ont étalé là leurs trophées de la journée : une vingtaine de sangliers, joliment disposés, dents luisantes et branche de sapin coincée dans la gueule. Ils attendent un invité particulier : Emmanuel Macron. « Pour la première fois depuis près d’un demi-siècle, un président de la République participe à un tableau de chasse, où le sang coule dans la terre et la viande gèle », écrit Émilie Lanez. Claude Bartolone, ancien président socialiste de l’Assemble nationale et actuel président de l’association des Amis de Chambord, avait en effet suggéré à Emmanuel Macron de devenir le président des chasseurs. Une étiquette que ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, n’avaient pas voulu assumer. Pourtant, comme Chirac, Sarkozy et Hollande avant lui, Emmanuel Macron n’a jamais tenu un fusil. Mais il a depuis toujours écouté avec curiosité les récits de ces dimanches virils, entre lièvres et perdrix, que se racontent les frères, beaux-frères et neveux de son épouse Brigitte.

Cette cérémonie nocturne entre Macron et les chasseurs avaient été préparée en secret par trois hommes : Willy Schraen, président de la Fédération nationale de la chasse, Jean d’Haussonville, directeur général de Chambord et Thierry Coste, puissant lobbyiste des chasseurs. Celui-là même qui précipitera la démission de Nicolas Hulot, qui ne supportait plus que des représentants de la vénerie s’invitent aussi facilement à l’Élysée. Mais ces poignées de mains entre le chef de l’État et ces messieurs de Chambord n’avaient pas vocation à faire la une des médias. « Pas de photo ! », avait même demandé l’Élysée. Pourtant, quelques heures plus tard, une cliché flou avait été posté sur le compte Twitter des Chasseurs de France. Dans la pénombre, on n’y distingue quasiment rien, mais la légende suffit à faire parler l’image : « Le président de la République était au @domainechambord ce soir. Il a salué la contribution de #lachasse à la #nature. » Il n’en fallait pas plus, dans une époque où le bien-être animal est au cœur des préoccupations, pour que l’évènement fasse scandale.

Jupiter et Artémis

Émilie Lanez dessine, plus ou moins explicitement, un parallèle entre Emmanuel Macron et François Ier. Selon elle, en montant sur le trône, le jeune roi avait « bénéficié d’un alignement des planètes. » « On le dira plus tard, pour un autre homme, jeune et venu de nulle part, auquel la France se confiera », écrit-elle.

C’est à ce président-monarque, aussi Jupiter qu’Artémis, que les chasseurs prêteront allégeance. La visite-surprise du 15 décembre n’a en effet pas été inutile pour Emmanuel Macron qui s’est mis dans la poche un nouvel électorat, habituellement plus acquis à une droite traditionnaliste. Ainsi sans ce « Pacte de Chambord », les chasseurs auraient peut-être plus voté pour François-Xavier Bellamy que Nathalie Loiseau, au dernier scrutin européen. Aussi, Willy Schraen assure que la période des gilets jaunes aurait été bien plus violente – voire sanglante – s’il n’avait pas convaincu les chasseurs de ne pas aller manifester. Dès les premiers jours de la gronde, en novembre 2018, le président de la fédération nationale a reçu des centaines d’appels de ses adhérents qui se disaient prêts à occuper les ronds-points. « Si j’avais pas stoppé tout de suite, ils étaient 500 000 sur les ronds-points et y aurait eu des gars armés. J’ai beaucoup parlé, beaucoup écrit, mes gars ils étaient tous gilets jaunes au début, tous. Mais eux, ils ont des fusils », confie-t-il, comme pour faire trembler le lecteur de Noël à Chambord, et prouver que même en 2019, les chasseurs ont toujours de l’influence.

Noël à Chambord, d’Émilie Lanez, Éditions Grasset, 141 pages, 16 euros

Note de do : Certes, Macron a voulu se mettre les chasseurs dans la poche en faisant passer de 400 à 200 euros par an le permis de chasse, peu avant l’épisode des Gilets jaunes ; mais, j’ai du mal à croire que l’on puisse vraiment acheter quelqu’un pour 200 Euros par an. Du moins pas tout le monde. Et j’ai du mal à croire que tous les chasseurs de France obéissent comme un seul homme à un seul homme.

Le 11 juin 1968 deux ouvriers sont tués par les flics à Sochaux

La vengeance ouvrière fut terrible et cela faillit bien être le commencement d’une révolution armée.

En effet, les ouvriers entourèrent les CRS avec des fenwicks et en firent tomber plusieurs dans les hauts-fourneaux !

Ensuite, tous les chasseurs de la région prirent leurs armes et se dirigèrent vers Sochaux.

De Gaulle demanda aux "forces de l’ordre" de se retirer immédiatement.

C’est sous une pluie de coups de feu que la flicaille dut s’enfuir, avec ordre de ne pas riposter afin d’éviter la révolution. Les coups de feu les accompagnèrent sur des dizaines de kilomètres.

Cet épisode méconnu, et pourtant essentiel, m’a été rapporté par un ami qui était ouvrier à Sochaux à cette époque et qui était sur place. L’un des ouvriers assassinés par la police le 11 juin 1968 à Sochaux est tombé non loin de lui.

Ne vous étonnez pas si depuis cette époque une énorme propagande est faite, notamment contre les chasseurs, pour désarmer les Français !

Bien à vous,
do
http://mai68.org

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