Mélenchions refuse que la gauche soit au second tour !
Bonjour à toutes et à tous,
Jean-Luc Mélenchon a catégoriquement exclu de renoncer à se présenter à la présidentielle pour rejoindre Benoît Hamon, comme l’y invitait Arnaud Montebourg.
Ainsi, il n’y aura pas de candidat de gauche au second tour des présidentielles françaises 2017. Mélenchon ne pense qu’à sa gueule. Son seul but c’est d’exister. Nous, les pauvres, il s’en fout !
Il n’y aura donc pas de vote utile possible au premier tour des présidentielles. Par conséquent, le vote utile, c’est de voter pour les idées qu’on a. Personnellement, je voterai Nathalie Arthaud parce que je suis très "lutte des classes". D’autres voteront Asselineau car ils sont très anti-Europe.
Et au second tour, il y aura le faux-choix préparé de longue date par le pouvoir : soit le fascisme de Marine la Haine et l’espoir qui sera déçu de sortir de l’Europe ; soit l’européisme le plus absolu avec Macron, le candidat des riches et des Rothschild. Et, donc, je n’irai pas voter.
NON, môssieur Mélenchon, je n’irai pas voter blanc au second tour, même si dans ton programme à la con — qui te sert avant tout à justifier l’absence de la gauche au second tour —, tu prévois d’interdire l’abstention.
S’abstenir, c’est dénoncer que la prétendue "démocratie" actuelle n’en est pas une. Voter blanc, c’est dire que l’on accepte la "démocratie" telle qu’elle est, mais qu’aucun candidat ne convient. Je n’accepte pas cette prétendue "démocratie" où l’on croit voter pour un programme, mais où c’est une personne qui est élue.
Bien à vous,
do
17 mars 2017
http://mai68.org
Et pourquoi ce devrait être Mélenchon qui se désiste en faveur d’Hamon et pas Hamon en faveur de Mélenchon ?
Tout simplement parce qu’après divers débats publics télévisés ayant précédés les primaires de la gauche, Hamon ayant été désigné par quelques 2 millions d’électeurs, il n’a tout simplement plus le droit de se désister.
Mélenchon a refusé de participer à la primaire de gauche qu’il aurait pourtant probablement gagné, les électeurs ayant voté le plus à gauche possible. Mélenchon veut tout faire tout seul. Il n’a été désigné par personne ! Il est parti très tôt tout seul. Comme il est parti tout seul, il ne doit rien a personne, et a donc le droit, lui, de se désister en faveur d’Hamon.
En plus, Hamon devance Mélenchon dans les sondages.
Par ailleurs, on sait bien qu’au second tour, quand c’est aux électeurs communistes de voter socialiste pour vaincre la droite, il ne manque pas une voix communiste ; alors que quand c’est aux électeurs socialistes de voter communiste au second tour, il manque beaucoup de voix socialistes ! Donc, à tout point de vu, c’est Hamon qui devrait représenter le candidat unique de la gauche aux présidentielles 2017.
Mélenchon est parti très tôt tout seul, sans demander l’avis de personne, prenant quasiment le PCF en otage, et l’obligeant ainsi à le soutenir. Ce qui n’était pourtant pas l’intérêt du PCF qui va probablement en crever. Car, si Mélenchon explique à ses militants qu’il veut détruire le PS, en réalité, c’est le PCF qu’il va détruire, et il le sait. Donc, c’est volontaire. Et c’est la vraie raison pour laquelle il ne se désistera pas en faveur d’Hamon !
Il ne faut jamais oublier que Mélenchon vient du PS qui, depuis le congrès de Tour en 1920, date de la scission en France entre le Parti communiste et le parti socialiste, le PS ne rêve que d’une chose : détruire le PCF !
Bravo à Mélenchions qui, avec l’aide de la télévision, a pu assécher les voix d’extrême gauche en 2012 :
http://mai68.org/spip/spip.php?article4068
Grâce à l’opération Mélenchon, en 2012, le PCF a perdu 6 députés :
Mélenchon exclut de renoncer
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN16O11G-OFRTP
Vendredi 17 mars 2017 10h46
Jean-Luc Mélenchon
Photo prise le 5 janvier 2017/
REUTERS/Philippe Wojazer
PARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a catégoriquement exclu de renoncer à se présenter à la présidentielle pour rejoindre Benoît Hamon, comme l’y invitait Arnaud Montebourg, qui a loué l’"intelligence, l’extrême culture et la vision de la société française et de ses risques" du candidat de La France insoumise.
"Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute", a-t-il répondu sur BFMTV, en citant La Fontaine. "Si j’avais la sottise de croire à de tels arguments, je ne serais pas digne de ce que je suis en train de faire."
"Imaginez-vous que, quarante jours avant le premier tour de l’élection, je vienne et je vous apprenne ’ça y est, c’est fini, tout ce que j’ai raconté depuis cinq ans ça n’existe plus, le programme que j’ai préparé pendant huit mois, n’en parlons plus, nous nous sautons au cou l’un de l’autre".
"Ce serait absurde et la seule chose que ça ferait serait de créer des milliers, peut-être des millions d’abstentionnistes de plus", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
Prié de dire s’il voterait au second tour s’il devait être éliminé dès le 23 avril, il a répondu : "J’irai voter en toute hypothèse car c’est le devoir d’un citoyen (….) le devoir civique, on ne doit jamais y renoncer".
Il a souligné sur ce point qu’il prônait un système de vote obligatoire où les bulletins blancs seraient comptabilisés.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)