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Planète - 12 juillet 2017 - Plus rapide, plus grave, la sixième extinction de masse frappe durement la faune

mercredi 12 juillet 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 juillet 2017).

Plus rapide, plus grave, la sixième extinction de masse frappe durement la faune

https://www.letemps.ch/sciences/201…

Sylvia Revello

Publié mardi 11 juillet 2017 à 14:44, modifié mardi 11 juillet 2017 à 17:14

Selon des chercheurs américains et mexicains, le recul des espèces vertébrées s’accélère sur la planète, en partie à cause de l’activité humaine. Avec un fort risque « d’anéantissement biologique »

La disparition des espèces vertébrées est telle, qu’elle s’apparente à un « anéantissement biologique ». Lundi, des chercheurs américains et mexicains ont livré un constat sans appel dans la revue scientifique PNAS : 32% des animaux étudiés déclinent en termes de populations et de périmètre géographique. Une sixième extinction de masse, largement sous-estimée, comme le relaye Le Monde.

En clair, les espèces sont globalement moins nombreuses, tout comme les groupes d’animaux répertoriés sur un territoire donné. Ce qui est tout aussi grave, préviennent les auteurs spécialistes de l’érosion de la biodiversité, Gerardo Ceballos, de l’Université autonome du Mexique, Paul Ehrlich et Rodolfo Dirzo, de l’université Stanford. « La disparition des populations est un prélude à celle des espèces, précisent-ils. Une analyse détaillée du déclin effectif d’animaux rend le problème bien plus clair et inquiétant. »

27 600 espèces étudiées

Dans leur étude, les scientifiques ont observé quelque 27 600 espèces de mammifères, de reptiles et d’amphibiens terrestres sur les cinq continents. Avec, comme point de départ, la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, inventaire le plus complet sur la biodiversité. L’évolution de l’aire de répartition de 177 mammifères entre 1900 et 2015 a également été passée au crible. Verdict : 30% des espèces font l’objet d’une « faible préoccupation », alors que les chercheurs les jugent en danger et plus de 50% des animaux ont disparu depuis quarante ans. Des conclusions qui confirment le rapport du WWF « Planète vivante » publié en 2016 et leur précédente étude réalisée en 2015.

Parmi les zones les plus touchées : l’Amazonie, le bassin du Congo et l’Asie du Sud-Est. Les orangs-outans de Bornéo ont perdu 25% de leur population cette dernière décennie. On recensait 115 000 girafes en 1985, elles n’étaient plus que 97 000 en 2015. Guépards et lions ont eux aussi reculé de 43% depuis 1983. Fait notable : le lion occupait jadis l’Afrique, le sud de l’Europe et du Moyen-Orient et le nord-ouest de l’Inde, on ne le trouve plus qu’en Afrique subsaharienne et dans le sanctuaire de Gir en Inde aujourd’hui. Quant aux petits fourmiliers nommés « pangolin », ils ont été décimés.

Surpopulation et surconsommation

Quelles sont les causes de ce déclin ? Il y a bien sûr la dégradation de l’habitat due à l’agriculture et à la déforestation, mais aussi la croissance humaine. « Les moteurs ultimes de la sixième extinction de masse sont moins souvent cités, jugent les auteurs. Il s’agit de la surpopulation humaine, liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches. »

Face à l’urgence de la situation, les chercheurs donnent deux ou trois décennies pour enrayer la tendance. Au risque de déstabiliser l’ensemble de la planète. « L’érosion des espèces entraîne de graves conséquences en cascade sur l’ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux pour l’humain », rappelle Gerardo Ceballos.

2 Messages de forum

  • Au risque de choquer les douces colombes et autres créatures angéliques, je propose de ne pas du tout se mobiliser sur ce sujet, sur cette cause perdue à cause des écologistes qui ne militent pas pour les vraies solutions.

    Rémy s’est fait tuer par les flics, pour sauver 3 brins d’herbe et 2 insectes dans une flaque de boue -ADMIRABLE GENEROSITE de la JEUNESSE… On peut aussi rappeler la mort de Vital MICHALLON…

    Pendant ce temps les dirigeants écolos militaient pour la victoire de MACRON. D’abord le militaro-belliciste COHN-BENDIT, puis la tirelire De RUGY-le-PARJURE, et surtout le cupide HULOT qui a beaucoup fait pour que les législatives soit gagnées haut la main par le parti LREM sur fond d’abstention massive…

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    • Il y a une autre réaction possible. C’est de considérer que les dirigeants écolos, MACRON, le militaro-belliciste COHN-BENDIT, la tirelire De RUGY-le-PARJURE, le cupide HULOT et le parti LREM font parties du problème. C’est de considérer que le problème est l’économie globale ainsi que ses besoins systématiques d’exploitation et de destruction qui ravagent la planète.

      C’est de faire preuve d’imagination et d’oser concevoir que les usines textiles, les briqueteries, les hauts fourneaux, les transports ferroviaires électriques et les processus industriels complexes tuent le vivant et que le problème n’est donc pas une planète vivante mais le mode de vie qui la tue, la civilisation industrielle de consommation.

      Le manque d’imagination dont cela témoigne est stupéfiant. Les humains ont vécu sans génération industrielle d’électricité pendant la quasi-totalité de leur existence. D’ailleurs, sans elle, nous avons prospéré sur tous les continents, sauf en Antarctique. Et pendant presque tout ce temps la majorité des humains ont vécu de manière soutenable, et confortable. N’oublions pas les nombreux peuples indigènes traditionnels (plus environ 2 milliards d’autres personnes) qui vivent aujourd’hui sans électricité.

      Pourquoi est-il inimaginable, impensable, ou absurde de discuter de l’élimination de l’électricité, et pourquoi n’est-il pas inimaginable, impensable, ou absurde de discuter de l’extinction des grands singes, des félins, des saumons, des colombes voyageuses, des courlis esquimaux, des serpents de mer à nez court, et des communautés de récifs coralliens ? Et pourquoi l’extinction des humains autochtones, d’autres victimes de ce mode de vie (qui, pour beaucoup, vivent sans ou avec très peu d’électricité), est-elle également concevable ? Ce manque d’imagination est non seulement dément, mais aussi profondément immoral.

      Imaginez un moment que nous ne souffrions pas de ce manque d’imagination. Imaginez un membre du gouvernement déclarer non pas qu’il ne peut pas imaginer vivre sans électricité, mais qu’il ne peut pas imaginer vivre avec elle, qu’il ne peut pas imaginer vivre dans un monde sans ours polaires, dont la mère peut nager des centaines de kilomètres aux côtés de son petit, puis, lorsqu’il fatigue, d’autres centaines de kilomètres en le portant sur son dos. Imaginez un membre du gouvernement… non, imaginez plutôt que nous soyons tous d’accord pour dire que nous ne pouvons pas imaginer vivre sans gorfous sauteurs (au moment où j’écris ces lignes, la plus grande aire de reproduction des gorfous, qui sont en voie d’extinction, est menacée par un déversement d’hydrocarbures). Imaginez que nous affirmions ne pas pouvoir imaginer vivre sans les incroyables battements d’ailes et les incroyables plongeons des chauves-souris, et que nous ne pouvons imaginer vivre sans entendre les chants des grenouilles au printemps. Imaginez que nous affirmions que nous ne pouvons pas vivre sans la grâce solennelle des tritons, sans le vol enjoué des bourdons (certaines régions de la Chine sont tellement polluées que tous les pollinisateurs sont morts, ce qui signifie que toutes les plantes à fleurs sont mortes, ce qui signifie que des centaines de millions d’années d’évolution ont été détruites). Imaginez que ce ne soit pas de cette culture destructrice — et de ses usines textiles, de ses briqueteries, de ses hauts fourneaux, de ses transports ferroviaires électriques et de ses processus industriels complexes — dont nous ne pouvions nous passer, mais du monde physique réel.

      Imagine

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