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Le « socialiste » Bernie Sanders, en figure de proue

jeudi 13 février 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 février 2020).

Note de do : Pas d’illusion, Bernie Sanders est un juif sioniste "de gauche" :

« Je suis à 100 % pro-Israël, a déclaré Sanders. Israël a totalement le droit d’exister, et d’exister en paix et en sécurité sans être soumis à des attaques terroristes. Les Etats-Unis ne doivent pas seulement se soucier d’Israël, mais aussi du peuple palestinien. »


Le « socialiste » Bernie Sanders, en figure de proue

https://www.letemps.ch/monde/social…

Valérie de Graffenried

Publié mercredi 12 février 2020 à 20:36
modifié mercredi 12 février 2020 à 20:38

Le candidat le plus à gauche des huit démocrates qui restent en lice pour la présidentielle a remporté la primaire du New Hampshire. Mais il est talonné de très près par le centriste Pete Buttigieg. En attendant le Super Tuesday

Triomphant, il a lancé : « Ma victoire, ici, représente le début de la fin pour Donald Trump ! » Sa victoire provoque aussi quelques crispations au sein du Parti démocrate. Bernie Sanders, le plus à gauche des désormais huit candidats démocrates en lice pour la présidentielle, celui qui promet une « révolution politique » et veut « transformer l’Amérique », a récolté près de 26% des voix, mardi soir, lors de la primaire dans le New Hampshire. Mais il est talonné de très près par le centriste Pete Buttigieg. Entre les deux favoris, que quarante ans séparent, le ton est monté d’un cran ces derniers jours. A tel point qu’Elizabeth Warren, inquiète, a dénoncé les divisions qui animent le parti et les attaques personnelles.

« Ces tactiques dures peuvent fonctionner si vous êtes prêts à brûler le reste du parti afin de rester le dernier homme debout. Mais si nous voulons battre Donald Trump en novembre […], nous ne pouvons pas nous permettre de nous diviser. Nous gagnerons si nous restons unis ! » a tonné la sénatrice.

Sanders favori dans les sondages nationaux

Le New Hampshire, dont la devise est « Vivre libre ou mourir », est le deuxième Etat à avoir voté. Bernie Sanders, 78 ans, est donc passé devant Pete Buttigieg (24,4%), Amy Klobuchar (19,8%), la candidate aux racines suisses qui fait une étonnante remontée, et Elizabeth Warren (9,3%). Joe Biden, jusqu’à il y a peu encore favori dans les sondages nationaux, n’a récolté que 8,4% des voix. Il a annulé sa soirée de campagne pour se concentrer sur le Nevada et la Caroline du Sud, où se déroulent les deux prochaines primaires, les 22 et 29 février.

Bernie Sanders avait déjà fait fort lors des caucus de l’Iowa. Malgré la gabegie qui les a entourés en raison d’un couac informatique, il est finalement arrivé juste derrière Pete Buttigieg, mais a remporté le vote populaire. Surtout, « Bernie » confirme son statut de favori dans les sondages nationaux. Pour la première fois lundi, un sondage de la Quinnipiac University le place devant Joe Biden (17%), avec 25% des voix. Le sondage révèle également une impressionnante percée du milliardaire Michael Bloomberg (15%), alors que ce dernier n’a pas jugé nécessaire de se présenter aux quatre premières primaires.

Le véritable test aura lieu le 3 mars, lors du Super Tuesday, quand 14 Etats américains, les Samoas américaines et les démocrates de l’étranger se prononceront. A noter encore que, mardi, deux candidats ont jeté l’éponge : Andrew Yang, qui prônait notamment un revenu universel mensuel de 1000 dollars pour tous les Américains, et Michael Bennet, qui n’a jusqu’ici pas vraiment fait les gros titres. Mercredi, c’est Deval Patrick qui a annoncé son retrait de la course.

Un style parfois trumpien

Malgré ses problèmes cardiaques survenus à l’automne, Bernie Sanders semble plus en forme que jamais. Candidat malheureux à la primaire démocrate de 2016 face à Hillary Clinton, le sénateur du Vermont attire un public particulièrement jeune, ce qui fait sa force. La New-Yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez, la plus jeune et très médiatisée élue du Congrès, qui avait travaillé dans son équipe de campagne en 2016, le soutient pleinement. Tout comme la rappeuse Cardi B.

Jamais un candidat autant ancré à gauche n’a été aussi bien placé pour obtenir l’investiture du Parti démocrate, rappelle The Atlantic. Et d’ajouter : « Sanders a gagné élection après élection dans le Vermont en tant qu’indépendant, déclinant régulièrement l’étiquette du parti qu’il cherche maintenant à diriger. Son ascension au sommet d’un champ rempli de candidats plus traditionnels pourrait indiquer un changement important dans l’électorat. » Certaines de ses idées qui paraissaient encore utopistes en 2016 sont désormais acceptées par ses pairs.

Dans le New York Times, le professeur d’histoire Michael Kazin semble quelque peu enterrer Joe Biden. « Les Américains qui sont sérieusement désenchantés d’un président sortant ou de son parti ont tendance à être davantage touchés par un candidat sérieux qui offre une alternative nettement différente, basée sur un ensemble de convictions morales, plutôt que de simplement se demander qui pourrait être un administrateur plus efficace de l’ordre existant », écrit-il. Ces électeurs sont généralement plus nombreux parmi les jeunes.

Seuls 19% des Américains sont favorables au socialisme

L’étiquette de « socialiste » de Bernie Sanders ne risque-t-elle toutefois pas de lui nuire en cas de face-à-face avec Donald Trump dans la dernière ligne droite ? C’est bien la question du moment. Un sondage de NBC News/The Wall Street Journal rappelle que seuls 19% des sondés ont une opinion favorable sur le socialisme.

Bernie Sanders milite pour une couverture santé pour tous, la gratuité des études supérieures ou encore l’annulation de la dette estudiantine. Dans ses meetings, le candidat adopte parfois un style trumpien. Surtout quand il appelle le public à huer les médias, comme c’était le cas lundi, à Keene, dans le New Hampshire. Il attaque férocement Wall Street et les « super-riches ». Et quand il s’en prend à Pete Buttigieg, son désormais principal rival, il n’hésite pas à le qualifier de « Wall Street Pete », en dénonçant ses donateurs milliardaires.

En campagne, le candidat évoque souvent ses origines modestes. Son père, un juif polonais, est arrivé à l’âge de 17 ans aux Etats-Unis. Plusieurs membres de sa famille sont décédés dans des camps de concentration. Comme Joe Biden, mais contrairement à Pete Buttigieg, il est plutôt populaire parmi les Noirs américains et l’électorat latino. Cela lui sera utile lors des prochains votes.


Bernie Sanders : « Israël est maintenant dirigé par un gouvernement raciste »

https://fr.timesofisrael.com/bernie…

Par Eric Cortellessa

23 avril 2019, 14:54

Le sénateur américain Bernie Sanders répond à une question lors d’une réunion de mairie à Jackson, Mississippi, le 4 avril 2018. (AP Photo/Rogelio V. Solis)

WASHINGTON — Lundi soir, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, a fustigé le gouvernement de Netanyahu comme étant « raciste ». L’élu américain participait à un événement avec des électeurs démocrates.

Sans élaborer, le possible candidat à la présidentielle 2020 a appelé à un changement de la politique américaine à l’égard d’Israël et décrit la démarche du Premier ministre Benjamin Netanyahu envers les Palestiniens « d’oppressive ». Il a déclaré que, s’il devait être élu, son administration serait plus attentive aux problèmes des Palestiniens.

« Ce que je crois n’est pas radical, a déclaré Sanders. Je pense simplement que les Etats-Unis devraient avoir une démarche plus proche de la réalité du terrain au Moyen-Orient. En d’autres termes, l’objectif doit être de rassembler les gens et pas seulement de soutenir un pays, qui est maintenant dirigé – et j’ose le dire – par un gouvernement raciste. »

Sanders a été très critique de Netanyahu. Plus tôt ce mois, durant la campagne électorale israélienne, il a fermement critiqué le Premier ministre israélien pour avoir soutenu un accord permettant au parti extrémiste Otzma Yahudit de rejoindre une coalition. Il a également condamné ses promesses d’annexer les implantations en Cisjordanie.

« Je ne suis pas un grand fan de lui, et franchement, j’espère qu’il perdra cette élection », a affirmé le sénateur à NBC News.

Sanders, démocrate qui se définit lui-même comme socialiste, avait déjà par le passé critiqué Netanyahu pour avoir lancé une mise en garde lors de l’élection de 2015. A l’époque, le Premier ministre avait déclaré que les Arabes allaient « voter en troupeaux ».

Interrogé lundi soir quant à savoir comment il aborderait la relation entre les Etats-Unis et Israël étant donné sa critique dure à l’égard de Netanyahu, Sanders a affirmé que ses opinions sur le Premier ministre ne reflétaient pas son sentiment vis-à-vis de l’Etat juif.

« J’ai passé plusieurs mois en Israël. J’ai travaillé dans un kibboutz pendant un certain temps. J’ai de la famille en Israël. Je ne suis pas anti-Israël, a déclaré Sanders. Mais le fait est que Netanyahu est un politicien de droite, et je pense qu’il traite le peuple palestinien de manière très injuste. »

Ces commentaires ont été très applaudis par le public, composé principalement d’étudiants à l’université Saint-Anselm de Manchester, dans l’Etat américain du New Hampshire.

Le colloque avaient pour participants cinq candidats à l’investiture démocrate : Amy Klobuchar, sénatrice du Minnesota, Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, Kamala Harris, sénatrice de Californie, Pete Buttigieg, maire de South Bend, et Bernie Sanders.

Âgé de 77 ans, l’élu a insisté pour dire qu’il était « pro-Israël » mais qu’en tant que président, il adopterait une attitude très différente de celle de l’administration actuelle dans le conflit israélo-palestinien.

Le président américain Donald Trump a établi une relation de proximité avec Netanyahu. Il a également fait plusieurs cadeaux diplomatiques à Israël : déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, couper l’aide aux Palestiniens et reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. Depuis que les Etats-Unis ont annoncé qu’elles transféraient leur ambassade et qu’ils coupaient l’aide, des officiels de l’Autorité palestinienne ont rompu le contact avec cette administration et refusent désormais de dialoguer avec Washington.

« Je suis à 100 % pro-Israël, a déclaré Sanders. Israël a totalement le droit d’exister, et d’exister en paix et en sécurité sans être soumis à des attaques terroristes. Les Etats-Unis ne doivent pas seulement se soucier d’Israël, mais aussi du peuple palestinien. »

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