VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > la BCE doit distribuer directement de l’argent aux citoyens

la BCE doit distribuer directement de l’argent aux citoyens

mercredi 1er avril 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er avril 2020).

Note d’un inconnu :

Donald Trump envisage de verser 1.000 dollars à chaque Américain. Un groupe de sénateurs propose, lui, un montant de 2.000 dollars, pouvant être porté à 4.500 d’ici à la fin de l’année.

LeMaire propose royalement 1000 balles voire un peu plus pour celles et ceux qui vont bosser au risque de leur vie. Radin !

Note de do :

Quand la banque centrale crée de la monnaie ex nihilo, elle augmente l’inflation.

Quand cette monnaie est distribuée aux banques et aux entreprises, c’est-à-dire en fait aux riches, ceux-ci s’enrichissent au dépend des pauvres. C’est Robin des bois à l’envers.

Par contre quand cette monnaie est distribuée directement aux gens, ceux-ci s’enrichissent au dépend des riches.

QUAND L’INFLATION, C’EST ROBIN DES BOIS :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3376


Pour sortir de la crise liée au coronavirus, la BCE doit distribuer directement de l’argent aux citoyens

https://www.marianne.net/economie/p…

Publié le 23 mars 2020 à 14:38

Par Jean-Michel Quatrepoint et Joseph Leddet

Au lieu d’inonder les banques de cash, la Présidente de la BCE Christine Lagarde ferait mieux de permettre aux banques centrales nationales de subventionner des secteurs touchés par la crise.

Nous avons été en retard d’une guerre pour lutter contre le coronavirus. Il ne faudrait pas l’être aussi pour lutter contre l’effondrement économique qui s’annonce. La BCE, comme la FED (Banque Centrale américaine), appliquent les vieilles méthodes utilisées en 2008 et en 2011, au moment de la crise des dettes européennes. Elles rachètent massivement des obligations d’État et privées. Christine Lagarde a promis 750 milliards d’euros, s’ajoutant aux mesures précédentes. Au total plus de 1.100 milliards sur l’année. Elle envisage d’aller plus loin, si le besoin s’en fait sentir.

Ces mesures, destinées à renforcer le système bancaire pour lui assurer une plus grande capacité de financement de l’économie, sont nécessaires, mais certainement plus suffisantes. Il faut, au contraire, que les banques centrales, BCE en tête, donnent directement de l’argent, sous forme de subventions non remboursables, aux acteurs de l’économie réelle, pour compenser les dégâts causés par la crise. C’est l’image de « l’Helicopter Money ». La banque centrale jette des tombereaux de billets, depuis un hélicoptère, le souffle des pales les répandant équitablement. Ainsi aux Etats-Unis, Donald Trump envisage de verser 1.000 dollars à chaque Américain. Un groupe de sénateurs propose, lui, un montant de 2.000 dollars, pouvant être porté à 4.500 d’ici à la fin de l’année.

un cautère sur une jambe de bois

Avec le confinement, l’économie réelle est à l’arrêt. Les pertes de chiffre d’affaires, de revenus, deviennent colossales. Difficiles à chiffrer avec précision, on peut cependant estimer la perte, en France, autour de quatre-vingts dix milliards par mois, soit les deux-tiers de la valeur ajoutée mensuelle des entreprises non financières (ensemble des services et une partie de l’industrie). Deux mois de confinement, ce sont 180 milliards, au bas mot, de perte sèche pour le PIB, quasiment irrécupérables.

Ces pertes vont concerner directement un grand nombre de secteurs : hôtels, restaurants, loisirs, commerces, BTP, transports…, et tous seront affectés. La crise du coronavirus va mettre à genoux bien des autoentrepreneurs, des indépendants, des professions libérales, et beaucoup de TPE et de PME. Ce sont vers ces catégories qu’il faut orienter l’effort. Le report des dettes fiscales et sociales est un cautère sur une jambe de bois. Il faut aller bien plus loin. Et mettre à bas tous les dogmes. L’effort pourrait porter aussi sur les chômeurs de crise. Et l’on pourrait revaloriser les salaires des secteurs sensibles, dans la Santé en particulier.

Lien entre PIB et masse monétaire

La BCE est le prêteur en dernier ressort et l’organisme qui produit la monnaie. Or, de récents travaux ont montré qu’il y avait un lien direct entre le PIB et la masse monétaire. Le PIB représente la création de valeur ajoutée annuelle d’un pays, alors que la masse monétaire correspond au total des billets et des pièces, des dépôts à vue et à court terme, ainsi que des fonds communs de placement monétaires (soit l’ensemble de l’argent dont on peut bénéficier immédiatement sans risque de perte en capital). D’un côté, un flux de richesse créée en un an ; de l’autre, un stock d’argent liquide disponible pour assurer les transactions.

Pour augmenter le PIB, ou éviter qu’il ne se contracte, il faut arroser de cash l’économie réelle et arrêter de financer les banques avec un « open bar » qui n’agit pas sur la masse monétaire. Les liquidités supplémentaires restant coincées dans le système bancaire, qui ne les restitue qu’au compte-goutte.

La solution : une subvention de la BCE

Comment faire ? La BCE devrait mettre à la disposition des banques centrales nationales des dotations de l’ordre de 5% à 10% de leur PIB respectif. Pour la France, cela représenterait de 115 à 230 milliards d’euros. La Banque de France distribuerait cette dotation, sous forme de subventions non remboursables aux entreprises et aux ménages les plus touchés par la crise. C’est bien évidemment l’État qui déterminerait le profil des bénéficiaires. Ces sommes – une subvention de la BCE – ne pèseraient pas sur la dette des pays de la zone euro.

Dans un second temps, il faudra mettre en œuvre une série de mesures pour relancer les investissements : par des emprunts ciblés, garantis par l’État et par des subventions directes aux secteurs jugés stratégiques. La BCE devrait donner son aval à ces deux dispositions. Ainsi, on pourrait lancer des emprunts perpétuels autour de quelques grands thèmes : la santé, la Défense, le nouvel impératif industriel, sans oublier, bien sûr, le climat. Ce dernier thème, ainsi que le numérique, devant être traité au niveau européen.

La dette publique à l’abri des caprices du marché

Ces emprunts dédiés pourraient être souscrits directement par les citoyens, sans passer par le système bancaire. Ils porteraient un taux d’intérêt de 2 % à 3 %, qui correspond à la rentabilité historique du capital. Enfin, il serait pertinent de remplacer progressivement, à chaque renouvellement annuel, les obligations d’État classiques (OAT) par des obligations à durée indéterminée (autrefois appelées « dettes perpétuelles »).

On mettrait ainsi, sur une période de huit ans, la dette publique à l’abri des caprices du marché, ce qui permettrait aux pouvoirs publics de se consacrer, en toute sérénité, à la gestion économique et sociale du pays.

QUAND L’INFLATION, C’EST ROBIN DES BOIS

Faire tourner la planche à billets augmente la masse monétaire ; par conséquent, l’argent perd de sa valeur et les prix augmentent. C’est ce qu’on appelle l’inflation.

Mais, cela peut ne retomber que sur les riches qui ont beaucoup d’argent ; car, si on fait tourner la planche à billets, ce peut être pour financer la sécurité sociale et les services publics, pour augmenter les salaires, les retraites et les pensions… bref, on peut faire tourner la planche à billets pour enrichir les pauvres au dépend des riches.

Et, c’est vraiment prendre aux riches pour donner aux pauvres ; car, en procédant ainsi, l’inflation fait passer une énorme proportion de la masse monétaire, et donc de sa valeur, depuis les poches des riches vers celles des pauvres ; parce que la masse monétaire augmente énormément, mais uniquement dans les poches des pauvres !

http://mai68.org/spip/spip.php?article3376

2 Messages de forum

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0