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France - 7 août 2017 - Renault signe un accord de 660 millions avec l’Iran malgré les sanctions américaines

lundi 7 août 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 7 août 2017).

Renault signe un accord de 660 millions d’euros avec l’Iran

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7 août 2017

Par assawra

Thierry Bolloré (gauche), numéro deux du groupe français et Mansour Moazami, patron de l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel en Iran (centre) lors de la signature d’un accord de 660 millions d’euros à Téhéran, le 7 août 2017 (afp)

Le constructeur automobile français Renault a signé lundi un important accord en Iran afin de produire à terme 300.000 voitures par an dans ce pays via une co-entreprise qui fera l’objet d’un investissement de 660 millions d’euros.

La nouvelle co-entreprise sera détenue à 60% par Renault, à 20% par l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel —un organisme public iranien— et par la société privée iranienne Parto Neguine Nasseh pour les 20% restants.

"La première phase de cet accord d’une valeur de 660 millions d’euros prévoit la construction de 150.000 voitures" par an, a déclaré Mansour Moazami, le patron de l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel.

La co-entreprise sera installée à Saveh, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, dans une usine déjà existante qui sera développée et modernisée. Elle produira des modèles Renault Symbol et nouveau Duster de Dacia, marque roumaine rachetée par Renault.

Les premières voitures ainsi produites seront vendues d’ici un an et demi, a précisé M. Moazami.

La seconde phase du projet commencera en 2019 et durera trois ans. A terme, la production des deux modèles Symbol et Duster atteindra 300.000 voitures par an.

- partenaire stratégique -

Selon les termes de l’accord, 30% des véhicules et des pièces détachées produites dans cette usine iranienne seront exportées.

"Nous sommes heureux de signer cet accord historique (…) Pour Renault, l’Iran est connu pour sa grande capacité industrielle, ses infrastructures pour l’industrie automobile, les compétences de ses ressources humaines et sa position géopolitique unique", a déclaré Thierry Bolloré, le numéro deux du groupe français, qui a signé l’accord.

"Il s’agit d’un contrat unique en termes d’investissement, de transfert de technologie, de localisation, du développement des talents iraniens, de la création d’un centre d’ingénierie et de la production de voitures modernes (…) et d’exportation", a-t-il poursuivi.

"Renault a prouvé son engagement avec sa présence sans discontinuité depuis le début de ses opérations en 2004 en Iran et cette signature confirme notre grande intention et engagement pour des opérations à long terme en Iran (…) un partenaire stratégique dans le domaine de l’industrie automobile", a encore ajouté M. Bolloré.

Un "accord stratégique" avait été signé en septembre 2016 à Paris entre Renault et le ministre iranien de l’Industrie Mohammad Reza Nematzadeh pour la création de cette nouvelle entreprise commune en Iran.

Le constructeur Renault est déjà présent dans ce pays de 80 millions d’habitants avec une capacité existante de production de 200.000 véhicules par an.

"Notre coopération avec nos partenaires historiques Iran-Khodro et Saïpa va continuer avec force et se développer" a encore ajouté M. Bolloré.

"La signature de cette nouvelle joint-venture confirme les choix stratégiques que nous avons faits dans ce pays et nous ouvre de nouvelles perspectives dans un marché qui devrait atteindre 2 millions de véhicules en 2020 » a estimé Stefan Mueller, membre du Comité Exécutif de Renaut, selon un communiqué du groupe.

La production automobile devait atteindre cette année 1,6 millions de véhicules.

De même, le contrat prévoit que la co-entreprise travaillera "avec quinze entreprises iraniennes pour la fourniture de pièces détachés", selon M. Nematzadeh, qui assistait à la cérémonie de signature. "Nous espérons faire passer ce chiffre à 60 entreprises", a-t-il ajouté. Mais, ces entreprises devront satisfaire les conditions de qualité et de prix généralement déterminantes.

- malgré les sanctions américaines -

Le 21 juin 2016, le concurrent français de Renault, le groupe PSA, avait signé un accord final de co-entreprise avec un de ses partenaires historiques, Iran Khodro, pour produire des Peugeot, scellant son retour industriel dans le pays dans la foulée de la levée de sanctions internationales après l’accord sur le nucléaire iranien. La co-entreprise PSA-Iran Khodro doit déboucher sur une production de véhicules Peugeot 208, 2008 et 301.

Depuis l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, les compagnies françaises ont fait un retour en force en Iran. Le groupe français Total, à la tête d’un consortium international avec le chinois CNPCI, a signé début juillet un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier offshore Pars-Sud, situé dans le Golfe.

Ces investissements européens se font malgré les pressions des Etats-Unis qui ont adopté depuis de nouvelles sanctions contre l’Iran.

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